dimanche 29 mai 2011

Colombie (08/05/2009)

4 de couv' :
Après le passage des guerilleros, qui recrutent des hommes de gré ou de force, le petit village de Mariquita, en Colombie, s’est vidé de sa population masculine. Seize ans plus tard, quatre de ses habitants reviennent, mais entretemps, le village a bien changé : les femmes ont cherché à s’organiser, à reprendre leur destin en mains et mènent une autre vie, basée sur l’égalité et le partage. Mais il n’est pas facile de se passer des hommes… Un roman où la fiction la plus inventive côtoie la réalité la plus cruelle, James Cañon ayant à la fois de l’humour, de l’ironie et une imagination débordante. 


Je crois que tout est dit dans la dernière phrase de présentation de ce roman (cf. paragraphe au-dessus). C'est en effet inventif, original, drôle (j'ai explosé de rire en lisant la descritpion des trois soeurs) mais également touchant. Je ne sais pas si la volonté de l'auteur était de dénoncer la situation de son pays d'origine ou de lancer un plaidoyer pour sa population, mais je trouve que par ce roman, il y arrive très bien.

Et si il parle dans ce roman de la vie de ces femmes laissées seules et à l'abandon, il n'oublie pas les hommes.
Elles sont abandonnées par leurs hommes (qui n'ont guère le choix de toute façon), Dieu (même le prêtre, seul homme ou presque encore présent au village, est dépassé par la situation et finit par ne plus avoir un comportement très "catholique") et l'Etat.
L'évolution de ce village qui part à la dérive et finit par tomber en autarcie complète mais dont les habitantes réussissent malgré tout à redresser la barre, laisse quand même de la place à l'espoir. Et un message en filigrane, on a tous besoin les uns des autres ?
Chaque chapitre est un portrait de femme, du moins au début, et est séparé des autres par une pages ou deux sur un portrait d'hommes (c'est là où ils ne sont pas oubliés et où l'on comprend mieux la tragédie de toute une population) : journaliste américain faisant un reportage sur les guérilleros, portrats de guerrilleros, de militaires, de père de famille, etc.

Un livre à ne pas prendre au 1er degré, mais à savourer lentement pour bien en apprécier toute la portée. 

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