dimanche 29 mai 2011

Le soldat et le gramophone (01/06/2009)

4 de couv' :
Premier roman de Sasa Stanisic, ce livre met en scène Aleksandar Krsmanovic, un jeune garçon de Visegrad, en Yougoslavie, qui, au moment même où meurt Slavko, son grand-père adoré, voit la guerre civile de 1991 faire voler aux éclats son univers. Contraint de s'exiler en Allemagne, avec ses parents, il va s'attacher, pendant les dix ans suivants, à reconstituer cet immense puzzle qu'est son enfance. Dans ce paysage intime figurent non seulement les membres de sa famille et ses camarades de classe et de jeux mais aussi leslieux qu'il a dû quitter et, surtout, Asija, la petite fille qui avait dix ans à son départ en Allemagne. 


De prime abord, en voyant le thème de ce livre, je m'étais dit "ah... Encore un livre sur une guerre". Et de là me sont revenues toutes les images sur la guerre en Yougoslavie qu'on avait vues défiler sur nos petits écrans à l'époque, le récit des atrocités commises et les prétextes invoqués pour les commettre.

Le titre me paraissait plus accrocheur. Je mm'attendais à ce qu ele roman soit focalisé sur ce soldat et ce gramophone, et avais hâte de lire ce qui se cachait derrière. Et bien non. Le soldat et le gramophone ne sont qu'une partie de l'histoire, la plus âpre, la plus tendue car au plus fort de la guerre. Là aussi où le jeune Aleksandar va voir sa vie complètement modifiée.

Le style d'écriture peut paraître déroutant. Une fois qu'on a compris que c'est le monde (et à la base le petit monde d'Aleksandar) vu par les yeux d'un enfant, c'est déjà plus facile.
J'ai eu la chance d'asssister à la rencontre ornisée avec l'auteur par ma librairie préférée cette semaine, ce qui m'a permis de confirmer mon ressenti de ce roman sur les points suivants :
1) il s'agit bien du témoignage d'un enfant. Il dit les choses. Telles qu'elles sont, sans a priori, de façon totalement neutre (car pas d'opinions politiques personnelles, pas de jugement de valeur sur les évènements oules gens), juste les faits bruts. A nous lecteurs d'en avoir notre propre... lecture. Et opinion. Et d'en tirer nos propres conclusions.
2) il s'agit bien du témoignage d'un enfant. Par la manière de dire les choses, de ce qui est raconté. Des préoccupations d'enfant, l'incompréhension parfois du monde des adultes, l'incapacité chronique à mettre des quilements pour des dialogues ou des citations (très perturbant voire agaçant au début). Mais le tout, très touchant.
3) un découpage du livre original. On peut commencer la lecture de ce livre par la partie intitulée "Le bon vieux temps" et continuer en passant au début du livre. L'auteur nous a d'ailleurs vivement encouragé à faire ainsi. D'ailleurs on a au début de chaque partie du livre la liste des chapitres dont elle est composée. Il est à noter que la liste des chapitres de la seconde partie se termine par le titre du tout premier chapitre du roman (alors que ce sont d'autres chapitres qui suivant dans le progrssion du livre). Cela nous ramène tout audébut.

Pour ma part, j'ai particulièrement apprécié le passage de la partie de foot entre soldat dans la forêt. Ce pourrait être une nouvelle, qui s'intègre parfaitement au roman. Et pourtant je n'ai jamais tellement raffolé des nouvelles (trop courte : j'adore m'immerger dans un roman.

Vraiment, un auteur à suivre.


Edit du 29/05/2011 :
Ce roman se trouve maintenant en version pièce de théâtre, même maison d'édition, donc attention à ne pas vous tromper si vous l'acheter ou l'empruntez à la bibliothèque !

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