mardi 29 mai 2012

Catalyse

4 de couv' :
Deux auditeurs financiers du cabinet Constant & Sons son envoyés en mission dans une entreprise isolée. Lionel, jeune recrue un peu terne, va faire équipe avec Simon, un collaborateur zélé au passé mystérieux. Rien ne semble réunir les deux individus, mais Lionel, fasciné par la détermination de Simon, se laisse entraîner. Que cherche Simon dans les comptes de l'entreprise ?
Ancien cadre dans un cabinet de conseil anglo-saxon, Pierre-Henry Gomont s'inspire de son expérience pour signer ce polar psychologique qui décrit, avec nuance et exactitude, les obscurs mécanismes du monde de l'entreprise.


J'ai assez bien aimé cette histoire, dont la fin m'a surprise non seulement parce que je ne l'avais vraiment pas vue venir, mais aussi parce que venant de Lionel, on le voit encore moins.

L'histoire repose justement sur le personnage de Lionel qui pourrait passer par un glandouilleur né, ce qui semble assez dans son caractère, mais dont le comportement et les compétences sont assez symptomatiques du système dans lequel il travaille. Et dont je ne dirai pas plus ici car c'est progressivement qu'on découvre les dessous de l'affaire, de l'entreprise et du cabinet d'audit pour lequel travaillent Simon et Lionel.
De quoi se poser des questions sur ce qui peut se passer dans la réalité.

Au niveau graphismes, j'ai trouvé en découvrant la première page que les dessins, en particulier les décors et paysages, étaient de facture assez classique et donc peu originale, mais ils collent finalement très bien à l'histoire.

Pour le moment, cet album n'est pas trop mal placé dans mon classement. A voir avec ceux qu'il me reste à lire...
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Portrait... d'un portrait...

4 de couv' :
Pourquoi son nom me transporte-t-il toujours dans son atelier le jour où il acheva ce portrait , voilà plus de dix-neuf ans ? Veux-tu prendre le temps d'écouter mon histoire ?
Moi, j'ai tout le temps du monde.


Voici à nouveau un classique du XIXe transposé en BD.

Autant j'avais bien aimé "Atar Gull", autant cette fois-ci suis-je plus dubitative. Le fait est que je n'ai lu d'"Atar Gull" que la BD. Pour Dorian Gray, j'avais lu "Le protrait de Dorian Gray" au lycée et l'avais adoré.

J'en avais donc ma propre interprétation, ma propre vision, surtout esthétique, et je dois reconnaître que la BD n'y correspond pas. Dans le même ordre d'idée, je n'aime guère voir les adaptations cinématographiques de livres que j'ai aimé tant elles sont décalée par rapport à l'idée que je m'en faisais en les lisant.

Je n'ai pas retrouvé dans la BD les mêmes impressions qu'avec le roman et si je reconnais aux deux une certaines noirceur, force est de constater qu'elle ne se manifeste pas de la même manière dans la BD et le roman.
Mon homme, qui n'a jamais lu le roman, n'a pas aimé du tout. Je peux le comprendre et reconnais que sans connaître le roman, il peut être difficile de s'approprier la BD.

Esthétiquement, c'est pas mal cependant, même si j'ai eu un peu de mal à m'y faire au début, mais uniquement parce que je gardais en mémoire mes propres impressions et réminiscences du roman. Une fois mises de côté, j'ai pu apprécier l'esthétique de la BD.

Cela étant, ce n'est pas ma BD préférée, préférant décidément le roman, mais plus dense et profond et qui allait crescendo dans la décadence du personnage central que je trouve moins bien amenée dans la BD. Mais je reconnais qu'il est difficile d'adapter en BD un tel roman.

Par contre, j'ai apprécié que l'auteur explique sa démarche personnelle et comment il est passé du roman d'Oscar Wilde à sa propre interprétation en BD. D'autant que ses explications sont ponctuées de superbes fresques des moments forts de l'histoire, avec pour la dernière un chouette clin d'oeil à Oscar Wilde.

Pas ma BD préférée de la sélection, mais tout de même.
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lundi 28 mai 2012

Brasil, Brasil...

4 de couv' :
Novembre 1755, Lisbonne. Un tremblement de terre historique ravage la capitale du Portugal. Pour la reconstruire, le marquis de Pombal fait appel à Dom Cristiano da Fonseca, jeune fils d'un commerçant lisboète. Au même moment, Zumbi, fils d'esclaves, quitte Rio de Janeiro pour faire fortune dans la quête de l'or et des diamants à Ouro Preto, au Brésil.
Au fil de leurs aventures, les deux hommes verront leurs destinées se croise et de déchirer, sur fond de soif  de l'or, d'essor du Brésil, du bannissement du marquis de Pombal, d'aspiration à l'indépendance du Minas Gerais, de confréries de Nègres libres, de conspirations indépendantistes.
Dans cette fresque romanesque historique, Zumbi et Dom Cristiano da Fonseca tutoieront les anges et plongeront tour à tour dans les affres de la déchéance, aux côtés des personnages emblématiques du Brésil et du Portugal que sont Tiradentes, le sculpteur estropié Aleijadinho, les Tavora, le musicien Domingos Caldas Barbosa ou encore Chico da Silva et Chico Rei.


Roman historique sur le Brésil et le Portugal, où la vie des deux personnages principaux sert de prétexte pour mieux découvrir cette période et ces deux pays (bien qu'au XVIIIe, le Brésil n'était pas encore indépendant), j'ai bien aimé cette lecture. Bien qu'à mon sens les sujets abordés auraient donner lieu à une fresque romanesque bien plus dense, descriptive et rythmée.
Qui plus est, j'ai parfois été perdue dans le déroulé chronologique de l'histoire, les vies des personnages étant en parallèle, mais parfois avec quelques années de décalage. Et sur la seconde moitié du roman, peu de dates, juste des indices, ce qui oblige le lecteur à faire des calculs, par exemple entre la date de début du roman et l'âge des personnages, etc.

Mais je reconnais qu'il s'agit d'une période historique elle-même bien  remplie, et il est probablement difficile de réussir à parfaitement bien équilibrer Histoire et aventures des personnages.

Cela étant, vous connaissez maintenant mon engouement et donc mon objectivité pour les romans historique, et ici les évènements vécus par les personnages qui se succèdent sont suffisamment prenants pour qu'on soit de suite happé par l'histoire de ce roman que j'ai eu parfois du mal à lâcher jusqu'à la fin.
Qui plus est, j'ai fait des études d'espagnol et si j'ai étudié l'histoire de l'Espagne et de l'Amérique Latine, nous n'avions guère abordé le Brésil, ce roman m'a permis d'en connaître un peu plus.
J'ai apprécié de découvrir le principe et le fonctionnement des confréries, les télévangélistes en seraient-ils les héritiers ?

Même si le style d'écriture est sans recherche littéraire particulière, il reste cependant assez agréable à lire et offre un bon moment de lecture, pour les raisons décrites plus haut.

Il s'agit ici du premier roman du Prix littéraire Cézam que je lis, attendons de voir ce que donneront les autres. Mais je pense que celui-ci, à moins que les autres soient d'une qualité bien supérieure, ne sera pas dans les derniers de mon classement.

Et je pense lire d'autres romans de cet auteur, au moins par curiosité historique. Merci d'ailleurs à tous ces auteurs de romans historiques de vulgariser l'Histoire. J'ai bien essayé parfois de me plonger dans les bouquins d'Histoire de mon homme, mais c'est désespérément réservé à une élite (à bon entendeur...).
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samedi 26 mai 2012

And ze winner is (on TV)

Donc le lauréat du prix es lecteurs du Télégramme est, sans surprise tellement ce roman était au dessus du lot, mon chouchou de cette année.

A savoir "L'Homme de Lewis" de Peter May.

Et si le coeur vous en dit, voici l'article qui lui est consacré. Pour ce qui est de l'émission télé, désolée de l'annoncer en retard mais les extraits semblent visibles avec l'article.

Pas de surprise, donc, juste la logique confirmation d'un talent.
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vendredi 25 mai 2012

Smala en saga

Quoi de plus jouissif que :
1) d'être en vacances
2) d'avoir du beau temps (soleil, chaleur, légèreté de l'air, zazos qui gazouillent, etc.)
3)  et de profiter du tout pour lire la saga Malaussène de Daniel Pennac ?

Ben voilà, une semaine de pur bonheur et de détente (si on excepte les trois tonnes de repassage et, beau temps qui dévoile la crasse des fenêtres, le nettoyage des dites vitres), ça fait du bien d'être égoïste de temps en temps et de ne s'occuper que de soi.
A noter que pendant le repassage, j'ai maté un dvd de San Severino, musique qui s'accorde assez bien avec la smala Malaussène et chanteur que je verrai bien tenir le rôle de Benjamin (c'est un péché, l'enthousiasme vacancier ?)

Donc voilà :

Au Bonheur des Ogres (285 pages)
Côté famille, maman s'est tirée une fois de plus en m'abandonnant les mômes, et le Petit s'est mis à rêver d'ogres Noël.
Côté coeur, tante Julia a été séduite par ma nature de bouc (de bouc émissaire).
Côté boulot, la première bombe a explosé au rayon des jouets, cinq minutes après mon passage. La deuxième quinze jours plus tard, au rayon des pulls, sous mes yeux.
Comme j'étais là aussi pour l'explosion de la troisième, ils m'ont tous soupçonné. Pourquoi moi ?
Je dois avoir un don...


Premier opus de la saga, ce roman permet au lecteur de faire connaissance avec la tribu Malaussène et la tribu de la tribu (entendez par là amis, voisins et collègues, bref comme toujours chez les Malaussène, amis qui forment un deuxième cercle familial).
Il permet aussi de donner le ton, et de découvrir :
- chaque personnage.
- que chaque membre de la famille a un don, je ne vous dirai pas lesquels, ça gâcherait la surprise. Juste que Benjamin (frère de famille) a le don d'attirer les ennuis et de vite devenir le bouc émissaire idéal. Mais de là à en faire (un peu malgré lui, faut bien gagner sa vie et celle de sa famille) son métier, c'est un peu du vice. Notez qu'il va bien essayer, au fil des romans, de changer de métier, mais on n'échappe pas à son destin dirait sa soeur Thérèse.
- que la vocation de la smala est de s'agrandir : se faire de nouveaux amis et au moins un bébé par tome.   Mieux vaut suivre la saga dans l'ordre histoire de bien se repérer dans la généalogie qui est autant familiale qu'amicale, sans compter que ça se mélange un peu, tout ça.
- tout un quartier parisien, Belleville, haut en couleurs et en épices.
- une série de bons polars car mine de rien, famille et situations excentriques ou pas, les énigmes et enquêtes tiennent la route.



La Fée Carabine (340 pages)
"Si les vieilles dames se mettent à buter les jeunots, si les doyens du troisième âge se shootent comme des collégiens, si les commissaires divisionnaires enseignent le vol à la tire à leurs petits-enfants, et si on prétend que tout ça c'est ma faute, moi, je pose la question : où va-t-on ?"
Ainsi s'interroge Benjamin Malaussène, bouc émissaire professionnel, payé pour endosser nos erreurs à tous, frère de famille élevant les innombrables enfants de sa mère, coeur extensible abritant chez lui les vieillards les plus drogués de la capitale, amant fidèle, ami infaillible, maître affectueux d'un chien épileptique, Benjamin Malaussène, l'innocence même ("l'innocence m'aime") et pourtant... Et pourtant, le coupable idéal pour tous les flics de la capitale.

Ce deuxième opus est la suite logique du premier. Non, je ne joue pas à Lapalisse, c'est juste que le postulat de départ se trouve de façon anecdotique dans le roman précédent dans une phrase qui m'avait percutée car non expliquée.
Ainsi la famille s'agrandit-elle ici des petits vieux du quartier pour les préserver de la drogue et de l'envie d'y replonger, tandis que "tante" Julia mène l'enquête pour les besoins d'un article. Dans le même temps, les petites vieilles du quartier se font assassiner et la police peine à les protéger.
Et bien sûr, Benjamin va se retrouver au centre de tout cela et pour le voir se sortir de la panade, il faudra une fois de plus attendre la toute fin du roman pour en comprendre les tenants et aboutissants.
Et comme toujours, Daniel Pennac retombe sur ses pieds avec grâce, pour notre plus grande hilarité.



La Petite Marchande de Prose (403 pages)
"L'amour, Malaussène, je vous propose l'amour !" L'amour ? J'ai Julie, j'ai Louna, j'ai Thérèse, j'ai Clara, Verdun, le Petit et Jérémy. J'ai Julius et j'ai Belleville...
"Entendons-nous bien, mon petit, je ne vous propose pas la botte ; c'est l'amour avec un grand A que je vous offre : tout l'amour du monde !"
Aussi incroyable que cela puisse paraître, j'ai accepté. J'ai eu tort."
Transformé en objet d'adoration universelle par la reine Zabo, éditeur de génie, Benjamin Malaussène va payer au prix fort toutes les passions déchaînées par la parution d'un best-seller dont il est censé être l'auteur.
Vol de manuscrit, vengeance, passion de l'écriture, frénésie des lecteurs, ébullition éditoriale, délires publicitaires, La petite marchande de prose est un feu d'artifice tiré à la gloire du roman. De tous les romans.

Plus on avance dans la saga, plus les romans prennent en épaisseur et en densité et plus nous, lecteurs, prenons de plaisir à la lecture des aventures Malausséniennes.
Ce tome-ci nous permet de voir un peu le monde de l'édition, de façon relativement burlesque, certes, mais qui sous certains aspects ne doit pas être loin de la réalité.
Démarrant sur le mariage de Clara, le roman embraye sur la montée en grade de Benjamin dans son statut de bouc émissaire de la littérature. Et pour donner quoi ? A vous de le lire...



Monsieur Malaussène (645 pages)
- La suite ! réclamaient les enfants. La suite ! La suite !
Ma suite à moi c'est l'autre petit moi-même qui prépare ma relève dans le giron de Julie. Comme une femme est belle en ces premiers mois où elle nous fait l'honneur d'être deux ! Mais, Julie, Crois-tu que ce soit raisonnable ? Julie, le crois-tu ? Franchement... hein ? Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations !
- La suite ! La suite !
Ils y tenaient tellement à leur suite que moi, Benjamin Malaussène, frère de famille hautement responsable, bouc ressuscité, père potentiel, j'ai fini par me retrouver en prison accusé de vingt et un meurtres.
Tout ça pour un sombre trafic d'images en ce siècle Lumière.
Alors, vous tenez vraiment à ce que je vous la raconte, la suite ?

J'avais déjà lu ce tome il y a quelques mois, je n'en reparlerai pas ici, mais vous pouvez aller voir par .
Notez que tant qu'à avoir la bonne idée de me tromper de premier tome, j'ai au moins choisi le seul qui a son pendant dans un autre volume, à part de la série, à savoir :

Monsieur Malaussène au théâtre (83 pages)
"Père, quand vous serez passé par ce que j'ai vécu avant de naître, vous pourrez l'ouvrir"


Là, j'étais un peu perplexe. Comment résumer 645 pages pleines de rebondissements en tous genres en moins de 100 ?
Car il ne concerne que les péripéties d'un seul personnage du roman (presque) éponyme, et que du coup ça dégraisse bien. Et si ce volume est centré sur un seul personnage, notez bien que toute la famille est sur scène.
Et qu'il est un condensé des phrases cultes de chacun, ce qui permet de faire connaissance avec tous individuellement. Un exercice de style sur une série culte, une curiosité dans la saga.
Je ne sais pas si ce texte a été joué, mais il vaut mieux connaître la saga et en particulier l'histoire de "Monsieur Malaussène" avant de le lire ou le voir jouer.



Des Chrétiens et des Maures (90 pages)
Un matin, le Petit a décrété :
- Je veux mon papa.
Il a repoussé son bol de chocolat et j'ai su, moi, Benjamin Malaussène frère de famille, que le Petit n'avalerait plus rien tant que je n'aurais pas retrouvé son vrai père. Or ce type était introuvable. Probablement mort, d'ailleurs.
Après deux jours de jeûne le Petit était si transparent qu'on pouvait lire au travers. Mais il repoussait toujours son assiette :
- Je veux mon papa.

Là aussi j'étais perplexe en début de lecture : tome précédent, presque 700 pages. Et celui-ci : moins de 100.
Non mais, ils nous ont épuisé notre auteur préféré, les éditeurs ? A bas les cadences infernales ? (et pis ça serait bien qu'ils arrêtent de prendre leurs auteurs fétiches pour des vaches à lait et nous aussi par ricochet).
Et bien franchement, court mais dense, au point d'avoir l'impression d'avoir lu plus de 100 pages une fois finie l'histoire. Une histoire typiquement Malaussénienne bien sûr, mais au postulat de départ improbable (de tous les enfants de la famille, le petit est le seul dont il semble impossible de retrouver la trace du père) avec un résultat tout aussi improbable (on retrouve le père. Fallait le faire).
Une bizarrerie de plus dans la saga. Mais qui peut se lire à part, tant il n'a pas d'incidence sur le déroulé de la série.



Aux Fruits de la Passion (222 pages)
La tribu Malaussène et ses proches
ont le regret de vous annoncer
le mariage de Thérèse Malaussène
avec le comte Marie-Colbert de Roberval,
conseiller référendaire de première classe.
Cet avis tient lieu d'invitation.

Autant dire que ce quatrième de couverture en forme "d'avis-invitation" donne le ton du roman.
Benjamin est consterné de marier sa soeur Thérèse à un énarque, et ce bien avant de savoir les catastrophes qui en résulteront. Mais comme le lui fera remarquer Louna : "Thérèse trouve un monsieur qui s'intéresse à elle, un phénomène aussi improbable qu'une tulipe sur la planète Mars, et tu t'en fiches ?"
Dont acte. Soit, donc. Encore que son consentement, on ne le lui demande pas vraiment...
Toujours haut en couleur, ce dernier opus montre un peu d'essoufflement (même remarque aux maisons d'édition que précédemment), même si Daniel Pennac a suffisamment de talent pour ne pas nous lasser.
Et puis, voir Thérèse se marier, avec des conséquences si définitives, ça valait quand même le coup.

Globalement, je me suis bien amusée avec ces lectures, l'idéal pour des vacances ensoleillées et pour faire le plein de détente et de bonne humeur grâce à une plume alerte et intelligente.
Suis requinquée !
(mais bien contente de ne pas reprendre avant mardi, suis pas pressée non plus, faut pas exagérer)
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mercredi 23 mai 2012

Ellroy on TV

Juste pour info, l'émission "les carnets de route de François Busnel" sera une émission spéciale consacrée à James Ellroy.

Pour en savoir plus, c'est ici :
http://www.france5.fr/et-vous/France-5-et-vous/France-5-et-vous/Les-programmes/LE-MAG-N-21-2012/articles/p-16012-L.A.-Ellroy-Confidential.htm

Moi, va falloir que je négocie avec mon homme de ne pas regarder Bones puisque ça tombe sur le même créneau horaire, mais j'ai deux arguments de poids :
1) dis donc chéri, tant qu'à regarder un polar ou une émission qui y est assimilée, autant que ce ne soit pas une rediffusion, non ?
2) l'émission ne dure qu'une heure et ce termine pile au début du deuxième épisode. Jouable, non ?

Au pire, vu que mon homme est prof d'histoire, je pourrais faire valoir en troisième argument qu'Ellroy écrit essentiellement des polars historiques, et que ça ne peut que l'intéresser.
Mais le souci avec lui c'est qu'à la base le soir en terminant son boulot (parce qu'un prof, ça bosse énormément à la maison, hein, plus que les élèves et leurs parents... Cette remarque, pour Sarko et sa clique...), bref, après le boulot, il a envie de se détendre et pas envie de se replonger dans l'Histoire.
Donc faux bon argument. A n'utiliser que si désespérée.

On verra. J'ai tendu la perche hier soir... Il n'avait pas l'air enthousiaste, mais pas totalement rétif non plus. Juste franchement fatigué de sa journée façon "on pourrait pas en reparler plus tard ?".

Quant à vous, si rien ne vous en empêche et que le coeur vous en dit, vous savez quoi faire !
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mardi 22 mai 2012

L'heure du chat

4 de couv' :
New York, juin 1938 : on découvre le corps d'une infirmière dans un vieil immeuble. Le détective privé Fintan Dunne commence son enqête. Curieusement, toutes les pistes convergent vers des membres de l'élite américaine, fascinés par les théories eugéniques nazies. De l'autre côté de l'Atlantique, l'Allemagne assiste au triomphe d'Hitler. Tiraillés entre morale et patriotisme, quelques officiers des services secrets tentent de mettre un frein à la folie du dictateur : l'heure du chat, celle où l'on choisit son camp, a sonné...
Dans ce thriller captivant, Peter Quinn décrit avec subtilité les rapports troubles qu'entretenaient l'Allemagne et les Etats-Unis, à la veille d'un conflit qui a changé la face du monde.


Dense roman de 604 pages, ce polar n'a pas une construction classique : en dehors d'une enquête dont la mise en place est assez longue (j'adore ce genre de polars !), le roman alterne les séquences se déroulant à Berlin et celles ayant lieu aux Etats-Unis.
Cela peut dérouter le lecteur, d'autant que, finalement, ce qui se passe à Berlin a surtout un intérêt pour le côté historique du polar, un peu moins pour ce qui est de l'enquête. Et que seul un personnage fait finalement le lien entre tous et n'apparaît que dans les moments cruciaux de l'enquête.

Sur l'enquête en elle-même :
Très bon polar, même en mettant le côté historique de côté. Plutôt pas mal même, pour un premier roman. Les éléments s'emboîtent bien, on retrouve le côté classique de ce genre de polar se déroulant dans les années 30-40 (le détective privé ancien flic désabusé, la/les femmes fatales, les flics plus ou moins ripoux de l'époque aux enquêtes expéditives et qui trempouillent plus ou moins dans des trucs pas très nets - grosse pensée pour les romans à la Ellroy -, coups durs, les potes, une certaine ambiance typique de ce genre de polars, etc.).
Mais l'auteur sait très bien mettre en place et utiliser ces aspects traditionnels de ce genre de polar en y mettant sa sauce personnelle qui relève le tout (oui, m'sieurs-dames, c'est pas le tout d'avoir la bonne recette, encore fait-il avoir le talent et ce petit plus qui fait qu'on va tous apprécier ce qu'on a dans l'assiette. Enfin... le livre).

Sur l'aspect historique :
Même si j'ai trouvé très intéressant les passages traitant du Berlin de 1938, je suis un peu dubitative sur l'intérêt de ces passages dans l'enquête. Il y a un lien, certes, dévoilé dans le quatrième de couverture et très vite dans le début du roman, mais cela prend finalement beaucoup de place pour peu d'influence dans la compréhension de l'énigme et aucune dans le déroulé de l'enquête par  Fintan Dunn.
Mais : en adepte des évocations historiques, j'y trouve mon compte. J'ai découvert un personnage - l'amiral Canaris, qui a réellement existé - et une reconstitution romancée de ce qu'a pu être sa vie à cette époque qui semble tenir la route.
J'ai beaucoup aimé la reconstitution d'une société américaine qui se remet (ou essaye de se remettre) de la crise de 1929, ainsi que la reconstitution du contexte politique de l'époque.

Enfin, l'ensemble en fait un bon polar, très bien construit, comme je les aime.
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dimanche 13 mai 2012

Atar Gull

4 de couv' :
- Il s'appelle Atar Gull.
- Pourquoi me dire son nom ? Ce sont les planteurs qui les nomment. Nous autres qui faisons la traite, nous ne devons pas nous laisser attendrir.
- Je vous demande pardon. Mais je peux quand même vous dire son prix...


Version BD du roman éponyme d'Eugène Sue, l'histoire dans son entier est sans concession pour aucun des personnages.

Sans concessions sur le "commerce" des esclaves, envers ceux qui les cèdent aux esclavagistes, envers les esclavagistes, les planteurs, ni même envers Atar Gull lui-même. L'esclavagisme est abordé sous tous ses aspects, rien ni personne n'est oublié.

J'ai beaucoup aimé cet aspect du livre, et qui, si on met de côté le côté "romancé" de l'histoire, pourrait être un bon appui d'un cours d'Histoire sur ce thème.
A ceci près que si ici on peut considérer l'esclavagisme plus comme un personnage à part entière que comme simple fond de la trame de l'histoire, celle-ci est avant tout centrée sur le thème de la vengeance.

Atar Gull poursuit son but, implacable, quoiqu'il en coûte, avec un talent qui frise la perversité.
Mais la vengeance, quel qu'en soit le motif, peut être une arme à double tranchant à manier avec précaution.

Du coup, j'ai bien envie de lire le roman, que j'ai eu le plus grand mal à trouver individuellement : on le retrouve plutôt dans un recueil de certains romans d'Eugène Sue.

Pour ce qui est du prix BD, le fait que le scénario vienne d'un roman m'a un peu gênée au départ car j'avais dans l'idée que les BD d'un prix devaient avoir une histoire originale, pas un "remake".
Mais après réflexion, adapter un roman en BD est aussi un exercice de style. Et en tant que lectrice de cette BD, je suis plutôt convaincue. A voir si je le serai autant une fois lu le roman.

En attendant, de toute la sélection, c'est pour le moment celle qui m'a plu le plus.
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jeudi 10 mai 2012

Comprends pas...

Quelqu'un peut-il me dire comment en tapant sur Google la recherche suivante :

"Bébé orchidée photos humour"

un internaute peut atterrir sur ce blog.

Suis perplexe là...

Ce qui n'est rien en comparaison de mes collègues bloggeurs et bloggueuses dont une en particulier semble hériter des demandes les plus fantasques. Sur lesquelles elles rebondit avec un culot qui n'a d'égal que son talent (ah oui, sur "culot", le jeu de mots était involontaire au départ), comme vous pouvez en juger ici.

Et si on appelait cela des recherches collatérales ?
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mercredi 9 mai 2012

Ressortir de l'anonymat

4 de couv' :
Vedette de la chanson des années 30 et 40, le Chanteur sans nom, alias Roland Avellis, chantait masqué d'un loup sur le visage. Ami de Charles Aznavour, comptable et bouffon d'Edith Piaf, toxicomane notoire, cleptomane débonnaire et attachant, le Chanteur sans nom eu mille vies...
"Il nous a tellement donné en échange de ce qu'il nous a pris".


Peu convaincue par les dessins de prime abord, je dois admettre qu'ils s'accordent finalement assez bien avec l'histoire.

Plutôt que de faire une bête biographie d'un chanteur oublié du grand public (comme combien d'autres avant et après lui...), les auteurs de cette BD ont choisi de retracer sa vie à travers les recherches d'un jeune intérimaire ayant été embauché pour faire du tri dans les affaires laissées par les pensionnaires d'une maison de retraite après leur décès. Dont les affaires du chanteur sans nom, retrouvées dans une simple boîtes en carton.

A partir de cette découverte, apparaît (aux seuls yeux des lecteurs de la BD) le fantôme de Roland Avellis, qui vient hanter le jeune homme et le suit au fil de ses recherches et des entretiens qu'il obtient avec ceux qui l'ont connu.

Portrait sans concession mais néanmoins touchant, outre une personne, c'est aussi une personnalité, une époque et le milieu du show-biz des années 30 à 60 que ce livre ressuscite.

Une approche originale (mais je m'en doutais, connaissant le style d'Arnaud Le Gouëfflec) et bien sympathique.

Et pour en connaître un peu plus : http://www.chansons-net.com/class-O/top-chanteur.html
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mardi 8 mai 2012

Tri Yann Tro Breizh

4 de couv' :
Pour assurer la promotion de leur dernier album, les célèbres Tri Yann décident d'organiser une tournée qui passera par les plus grandes villes de Bretagne. Par commodité, le groupe loue un immense chapiteau sous lequel chacun prend rapidement ses repères. Mais, dès les premiers spectacles, les tracas s'accumulent. L'envie de nuire est évidente et laisse planer une détestable suspicion. Peut-on parler d'une tournée maudite ? Doit-on mettre un terme à la série de concerts ?
Invité à suivre l'évènement depuis les coulisses du Festival Interceltique de Lorient, Maxime Moreau va entrer dans la danse.
Sur fond de musique traditionnelle, sans avoir l'air d'y toucher, il va orienter les investigations de ses collègues policiers.


Jusqu'ici, j'avais toujours remis à plus tard la lecture d'un roman dit "régional". En effet, j'aime m'évader dans la lecture et lire un roman se déroulant dans ma région ou si vous préférez, ancré dans mon quoti-dien, bof, bof.
Puis l'autre jour alors que je cherchais un livre à la bibliothèque, mon regard a été attiré par le titre de celui-ci. Y voyant "Tri Yann", groupe que, comme beaucoup de bretons, j'aime bien, j'ai donc jeté un oeil sur le quatrième de couverture qui m'a confirmé que ce roman tournait autour du groupe. Et d'un polar se déroulant lors d'une tournée en Bretagne ("Tro Breizh"). Aimant les polars et Tri Yann, je me suis dit que c'était là l'occasion rêvée de lire un roman régional et que si ce n'était pas celui-là, ça ne serait aucun.
En résumé : et hop ! dans mon sac à livres.

Pour être honnête, au début l'écriture du roman ne m'a pas enthousiasmée, j'avais un peu l'impression que l'auteur, emporté par son enthousiasme et son côté fan du groupe, a voulu y mettre un maximum d'anecdotes vécues avec le groupe pendant la préparation du roman et/ou rapportées par ses membres.
Cependant, toujours sur l'écriture, cela s'améliore dès qu'apparaît (au bout d'un bon tiers du roman) son personnage fétiche, le policier Maxime Moreau, le côté "polar" du roman prend le dessus (même si de mon côté j'aurais éliminé quelques maladresses, mais ça, ça m'est tout personnel).

Toujours est-il que l'enquête et le rythme sur lequel elle se déroule va crescendo et qu'il aurait fallu m'arracher le livre des mains pour m'empêcher d'aller jusqu'à la fin (et encore...).
C'est donc un bon polar, mais sachez quand même que ce n'est pas le premier de la série. Il y est fait référence à des histoires précédentes, mais cela ne gêne nullement l'histoire.

Ce que j'ai aimé, puisqu'il s'agit des Tri Yann, c'est de les découvrir côté coulisses, ainsi que le FIL. C'est aussi d'y retrouver un certain esprit et humour breton, quelques spécialités locales.

Mais surtout, la question de l'identité bretonne, reprenant les paroles de "La découverte ou l'ignorance", rappelant qu'elles ne sont pas d'eux, mais qui parlent à bon nombre de bretons puisqu'elles font écho à leur aspiration à une identité culturelle. Et j'insiste sur "culturelle" car pour ma part et comme beaucoup d'autres, je n'y mets rien de politique.

Et pour en savoir plus sur les Tri Yann :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Tri_Yann

Leur site officiel :
http://edoll.free.fr/

Celui du FIL :
http://www.festival-interceltique.com/

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lundi 7 mai 2012

Prenant

4 de couv' :
Andrew Stilman, grand reporter au New York Times, vient de se marier. Le 9 juillet 2012 au matin, il court le long de l'Hudson River quand il est soudainement agressé. Une douleur fulgurante lui transperce le dos, Il s'effondre dans une mare de sang.
Andrew reprend connaissance le 9 mai 2012... Deux mois plus tôt, deux mois avant son mariage.
A compter de cette minute, il a soixante jours pour découvrir son assassin, soixante jours pour déjouer le destin.
De New York à Buenos Aires, il est précipité dans un engrenage vertigineux. Une course contre la montre, entre suspense et passion, jusqu'au dénouement... à couper le souffle.


Histoire très prenante, impossible de lâcher ce livre entamé ce dimanche après-midi seulement.

Petite satisfaction personnelle : j'avais tout deviné, ou presque. J'ai une bonne imagination et j'avais donc plusieurs théories, et voulais savoir laquelle était la bonne. Ce qui me donnait d'autant plus envie d'aller jusqu'au bout. Il y a d'ailleurs en fait deux histoires, ce qui rend le roman d'autant plus passionnant : la recherche de son assassin et l'enquête menée pour son article sur un sujet qui déjà à la base m'intéresse pas mal.

On retrouve les ficelles qui font le succès des livres de Marc Lévy : une histoire d'amour, le meilleur pote un peu faire-valoir, des personnages avec une brillante carrière, un postulat de départ un peu fantastique. Sauf qu'il ne s'agit que d'une trame de fond, le décor général si vous préférez, qui prend moins le pas sur l'ensemble de l'histoire que dans d'autres de ses romans (ou alors, c'est qu'à force, on s'y habitue et/ou que l'auteur prend cela en compte).

Seul bémol, le même que l'année dernière : un peu trop de dialogues, encore que j'ai l'impression qu'il y en a bien moins que pour "L'étrange voyage de Monsieur Daldry".

Ce fut en tout cas pour moi une fois encore un très bon moment de lecture. Et zut pour les détracteurs de Marc Lévy.
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dimanche 6 mai 2012

Remerciements

4 de couv' :
Nous sommes au théâtre, lui sur la scène, nous dans la salle. On vient de le primer pour "l'ensemble de son oeuvre". Il remercie son monde. Enfin, il essaye...


Monologue destiné au théâtre, le lauréat tente de faire ses remerciements pour le prix qu'on viens de lui attribuer. Ce qui est habituellement et somme toute une simple formalité se transforme peu à peu en un exercice de style dans une tentative désespérée de faire original. Car voilà le hic : s'inspirant de ce que d'autres ont fait (ou pas), cette originalité est difficile à trouver.
Et au fond, que veut dire "merci" ? A qui l'attribuer, et l'attribuer justement ?

Daniel Pennac s'est bien amusé autour du thème, le voir jouer cela sur scène devait être un délice !
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vendredi 4 mai 2012

Possession

4 de couv' :
Cette nuit Lili n'entend plus le bruit des animaux. Dans un demi-sommeil elle se lève. Accroupie dans l'herbe, protégée par les feuillages du jardin, elle voir soudain passer les girafes, les éléphants, les tatous.
Immobile sous la lune, Lili observe puis retourne se coucher auprès de son mari. Dans un silence de songe plus rien ne bouge.
Au matin la vie reprend, Lili est heureuse. Tout est en place, en équilibre et, dans la lumière de cet été de chaux vive, elle entrevoie le monde. Il lui faut cependant vérifier, vérifier que les animaux du zoo sont rentrés. En s'approchant des cages quelque chose vient s'imprimer au coin de son oeil gauche, une silhouette, une ombre qui brille et disparaît, un miroitement et, très vite, l'odeur incandescente du désir lui revient en mémoire...
Roman d'amour et de dépendance, ce livre explore la folie du désir comme autant de lumières qui scintillent et qui claquent. Mais dans les villes comme dans les zoos une musique résonne parfois délicatement, le très léger bruissement de l'enfance...


De tous les romans de Véronique Ovaldé que j'ai lus jusqu'ici, je crois "Les hommes en général me plaisent beaucoup" est le plus puissant car le plus complexe dans la psychologie du personnage central.

Comme souvent dans ses romans, c'est petit à petit que nous comprenons la situation dans laquelle elle se trouve, l'auteure faisant un véritable travail de tissage de toute beauté dont on comprend toute la trame au fur et à mesure du développement. Cela est d'autant plus important que ce n'est pas une histoire d'amour et que la relation entre Lili et son amant est relativement malsaine.

Cette dépendance dont Lili est sous l'emprise s'explique au fur et à meure que remontent ses souvenirs : la propre dépendance de sa mère, l'emprise de son père sur leur famille, la corpulence rassurante de sa mère qu'elle retrouve en celle de son amant retrouvé, ces prisons successives qui ont jalonné sa vie à force de chercher sa propre libération. Et sa liberté dans tout ça ?

Que dire d'autre sans rien dévoiler de plus de ce court roman, si ce n'est que j'ai particulièrement apprécié les chapitres où les souvenirs de Lili font écho à sa situation présente.

Oui, vraiment, j'ai bien aimé.
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mercredi 2 mai 2012

Mon classement

N'ayant pas la possibilité de récupérer et lire à temps le dernier ouvrage de la sélection du prix littéraire du Télégramme, j'en ai supprimé la réservation auprès de la bibliothèque et ai déjà enregistré mon vote.

Que dire de cette sélection au final ? Je l'ai trouvée assez inégale et les lecteurs - même si le nombre de livres a été réduit et que la moitié sont de (très) courts ouvrages - ont malgré tout du mal à tout lire avant l'échéance. Faut-il vraiment qu'il se termine si tôt, surtout que si moi j'ai suffisamment de temps libre pour participer, je sais que ce n'est pas le cas de tous.

Autre remarque, très personnelle évidemment (les goûts, les couleurs, etc.) : aucun livre qui se démarque réellement, ou alors, c'est que je deviens vraiment exigeante à force de lire !
J'ai bien aimé "Un peuple de promeneurs", mais je ne pouvais m'empêcher de penser à "Petite, allume un feu" que j'avais adoré, au point d'y repenser régulièrement depuis, et finalement l'acheter il y a quelques mois. Certains livres vous marquent plus que d'autres.
"L'homme de Lewis" est sans conteste mon préféré, mais il n'a pas bénéficié de l'effet de découverte : je connaissais déjà "L'île aux chasseurs d'oiseaux", je savais que, sauf déception d'un livre suite d'une trilogie qui ne tiendrait pas ses promesses, j'avais toutes les chances d'apprécier.
"Une anglaise à bicyclette" m'intriguait mais je m'attendais, vu les résumés et le quatrième de couverture qui en étaient donnés, à quelque chose de plus piquant, envolé. Ce qui était assez vrai dans la première grosse moitié du roman, mais s'essouffle sur la fin.
"Karen et moi", je n'ai pas particulièrement aimé, j'ai expliqué pourquoi.
"Les trois lumières" fut la bonne surprise de la sélection, bien que trop court, j'ai eu envie de donner un coup de pouce.
"Chroniques de la révolution égyptienne" est celui que je n'aurai pas le temps de lire, dommage...

Donc mon classement est celui-ci :

1) L'homme de Lewis
2) Les trois lumières
3) Un peuple de promeneurs

Reste à attendre le résultat officiel à présent.
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mardi 1 mai 2012

Frenchman

4 de couv' :
Nous allions à Saint-Louis, petite ville sur les rives du Mississipi. Là-bas nous attendait un bateau qui devait remonter le Missouri et explorer les immenses territoires de l'Ouest.


J'ai adoré cette histoire d'un jeune normand qui se retrouve malgré lui à l'autre bout du monde dans les troupes napoléoniennes, jusqu'au jour où...

Une belle occasion dans cette BD de parler d'une période de l'Histoire que l'on connaît finalement assez peu, à travers une histoire pleine de rebondissement, même si elle est somme toute assez classique. J'aurais bien aimé que l'auteur insiste plus sur ces français qui débarque au Nouveau Monde, surtout vu la période et les circonstances (petit conseil : lire l'avant-propos historique pour bien comprendre l'ensemble), sauf que cela n'est pas le propos de cette BD. Il s'agit plutôt d'une tranche de vie dans une période historique donnée, et c'est très bien comme ça.

Visuellement, cette BD est superbe : que des aquarelles ! Mention spéciale au cahier de dessin en fin d'ouvrage où l'on trouve les travaux de recherche et des dessins inédits de l'auteur, et ça c'est cadeau !

Bref, l'ensemble m'a enthousiasmée s'il y a une suite, tant mieux, sinon... Sinon je vais sans doute l'acheter de toute façon, suite ou pas suite.

(non mais, rien que la couverture, vous ne pouvez pas dire que ce n'est pas beau, hein, dites ?)
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