dimanche 21 septembre 2014

Mon Amérique

4 de couv' :
Après Espaces Sauvages, Jim Fergus nous raconte ici six années de "pérégrinations par monts et par vaux" à travers les Etats-Unis. De la beauté grandiose et désolée des paysages de l'Utah aux terres sauvages du Nebraska, en passant par quelques savoureux récits de pêche à la mouche dans les rivières de l'Ouest, il évoque une Amérique à la fois mythiques et terriblement concrète. Célébrant ainsi la nature, la pêche, la chasse, les animaux sauvages ou domestiques, l'amitié, la culture indienne, ou encore la cuisine, il nous livre les secrets d'un véritable art de vivre, qu'il partage volontiers avec des écrivains comme Jim Harrison ou Thomas McGuane. On retrouve dans ces histoires itinérantes, classées par saisons, tout le talent de conteur et toute l'humanité de l'auteur de Mille Femmes Blanches et de Marie Blanche.


Autant je ne suis pas fana de chasse et pêche, autant j'ai j'ai adoré ce livre ! Je dois avouer que j'avais lu (encore) un peu (trop) rapidement le résumé de ce livre, pour n'en retenir que le côté balades dans les espaces sauvages américains, et je n'ai pas été déçue du tout.
Car non seulement ce livre m'a permis de m'ouvrir l'esprit sur la réalité de la chasse, qui lorsqu'elle est pratiquée par des gens responsables recèle un fort potentiel écologique, bien plus en accord avec le milieu naturel que ce dont je préjugeais, mais il a répondu et dépassé mes attentes sur ce livre.

Car elle est finalement bien secondaire, cette chasse. J'en retiens surtout la nature, grandiose, admirablement décrite par Jim Fergus et si bien partagée avec ses lecteurs qu'on en respire les mêmes odeurs, ressent le froid ou la chaleur selon les saisons évoquées (avec en plus le confort de notre fauteuil ou canapé), admirant les mêmes paysages et animaux.
Un auteur sans concessions sur les sujets ou personnes abordées, avec une grande tendresse pour ses compagnons de chasse humains comme canins, une passion pour cette activité sans compter une belle touche d'humour.

Donc, oui, je vous confirme que vous n'échapperez pas à mes commentaires sur "Espaces Sauvages", car je compte bien prolonger un jour le plaisir ressenti à la lecture de "Mon Amérique".
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dimanche 14 septembre 2014

Chrysis

4 de couv' :
Paris, 1925. Gabrielle "Chrysis" Jungbluth, âgée de 18 ans, entre à l'atelier de peinture des élèves femmes de l'Ecole des beaux-arts pou travailler sous la direction de Jacques Ferdinand Humbert, qui fut le professeur de Georges Braque. Exigeant, colérique, cet octogénaire, qui règne depuis un quart de siècle sur la seule école de peinture ouverte aux femmes, va vite réaliser que Chrysis n'est pas une élève ordinaire. Précoce, ardente et véritablement talentueuse, cet esprit libre et rebelle bouscule son milieu social et un monde de l'art où les hommes ont tous les privilèges. Elle va bientôt se perdre dans desplaisirs désinvoltes et devenir l'une des figures de la vie nocturne et émancipée du Montparnasse des Années folles. C'est là qu'elle va rencontrer Bogey Lambert, cow-boy américain sorti de la Légion étrangère, et vivre un amour fou.
Lié à l'oeuvre de Chrysis Jungbluth par une histoire personnelle qu'il nous conte en préambule, Jim Fergus a romancé ici plusieurs années de la vie de cette héroïne passionnée et passionnante, à une époque unique de l'histoire du XXe siècle, où tout semblait permis.


Roman sympathique et un bon moment de détente, mais sans plus, pas mon préféré de Jim Fergus. Les plus : l'évocation du Montparnasse des années folles, la genèse d'un tableau.
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dimanche 7 septembre 2014

Plein gaz

4 de couv' :
Sur une route désolée du Nevada, un gang de motards est pris en chasse par un camion fou, apparemment bien décidé à les éliminer un à un. Il n'existe qu'une seule issue pour sauver sa peau : ne jamais ralentir...
Inspiré par le désormais classique Duel, de Richard Matheson, adapté au cinéma par Steven Spielberg dans son premier film, Plein Gaz marque la première collaboration entre Stephen King et Joe Hill.


Le choix de ce livre est une erreur de casting.

Je m'explique : encore sous le charme de 22/11/63, je voulais lire le dernier Stephen King en date. Recherche rapide (trop) sur le site de la bibliothèque, réservation, réception du mail tant attendu m'annonçant sa disponibilité et me voici devant la bibliothécaire, ouvrant des yeux tout ronds devant un "pavé"... d'à peine plus d'une centaine de pages. Oh, tiens, il ne l'a pas écrit tout seul en plus, c'est qui l'autre ? Ah... le fiston...

Passé la surprise un peu déçue, je m'attaque à cette nouvelle. Après tout, pourquoi pas.

Au final, cela m'a bien plu, bien que :
- trop court pour le sujet, j'aurais bien aimé que le suspens monte en intensité au fil d'une bien plus longue lecture (comme "marche ou crève",  mon premier Stephen King, que j'avais adoré !)
- ce n'est pas du Stephen King, sans être totalement d'un autre auteur : logique me direz-vous, mais je veux tout simplement dire que l'écriture n'est pas suffisamment marquée pour qu'on en redemande.
- la nouvelle commence sur une présentation des membres du gang et de leur hiérarchie, façon "sons of Anarchy". Ça y fait un peu trop penser justement (oui, même - surtout ? - pour moi qui n'en ai vu que deux ou trois épisodes de la troisième ou quatrième saison, horaires de programmation aberrants obligent).

En résumé : trop bref, pas assez original, aurait mérité d'être plus étayé. Une désagréable impression que papa aide le fiston à se lancer (et si ce dernier a du talent, en a-t-il vraiment besoin ?) ou qu'ils se sont fait plaisir, tout simplement.
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