4 de couv' :
Alors que sa mère, naguère répudiée, vient de mourir, un jeune Badawi - un Bédouin - brave les traditions et et tourne le dos au destin qu'on avait tracé pour lui. Il ira à l'école. Mieux, il y brillera. Blessé par sa famille, lassé de la vie de misère et des humiliations, écartelé entre l'existence qu'on lui impose et celle qu'il voudrait vivre, il partira pour la France réaliser son rêve : devenir quelqu'un, quelqu'un d'autre. Désirant à tout prix oublier son passé, croyant être devenu cet "autre" qui a réussi - au point que Maïouf "l'abandonné" est devenu Qaher "le victorieux" -, il est rappelé chez lui par une promesse et un amour d'enfance, et par l'appel du désert qui ne peut s'étouffer.
D'une écriture sobre et sincère, nourrie de sa propre histoire, Mohed Altrad raconte le pays des sables, les blessures de l'exil et les combats de l'âme.
Difficile de donner mon avis sur un livre que je n'ai ni aimé, ni détesté. Je ne peux pas dire que j'y suis restée indifférente, mais je n'ai pas plus accroché que cela au personnage, bien que j'ai apprécié sa pugnacité à poursuivre les objectifs qu'il s'est fixés. Je ne peux m'empêcher de me dire évidemment que son destin aurait été tout autre (et tout tracé) s'il avait été une femme, mais il faut lui reconnaître un certain courage dans l'adversité.
Et cette question sous-jacente : réussir en reniant ses origines certes, mais sans se renier soi-même ou pas ? Se pose aussi la question de la solitude, bien que plus ou moins imposée au départ par les circonstances, lui est-elle si nécessaire pour s'accomplir.
Et une fin surprenante mais frustrante, que j'ai moyennement appréciée.
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