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samedi 23 mars 2024

Rythme de guerre 2

4 de couv' :
Les Radieux, à l'exception de Kaladin et Lift, sont plongés dans l'inconscience et la tour d'Urithiru est tombée entre les mains des Fusionnés. Navani, prisonnière de la Fusionnée Raboniel, mène avec l'aide du sprène de la tour des expériences pour percer les secrets de la lumière.
Pendant ce temps à Shadesmar, Adolin tente une manoeuvre risquée pour rallier les sprènes d'honneur à ses côtés, en acceptant d'être jugé au nom de la race humaine pour les crimes anciens commis à l'encontre des sprènes. L'affrontement contre Abjection se précise mais, avant cela, l'humanité a besoin de soldats.

Le fait est que j'adore cette série. Hélas, le fait est aussi que j'ai mi quasiment 3 ans avant de me plonger dans ce tome, alors que j'avais déjà du mal à entrer dans le précédent, et qu'en plus le prochain n'est pas encore sorti.

Bref, j'ai tant peiné à rentrer dans l'histoire, à me rappeler les différents personnages, peuples et intrigues, que je n'ai pas pu poursuivre cette histoire ni dépasser la 133ème page.

J'ai longtemps tergiversé, mais si me plonger dans un livre après une journée de travail, la tête farcie de tout ce que j'ai fait dans la journée, et en plus user d'autant de concentration qu'au boulot pour avancer dans une histoire...
Et bien ce n'est plus un plaisir, mais une corvée.

Il manque vraiment une introduction à ce volume de la série, avec une bonne carte, un rappel des différents peuples, des personnages et surtout un résumé de chaque tome précédent.

C'est donc avec beaucoup d'hésitation et de regrets que j'ai décidé de laisser tomber. Qui sait, peut-être pourrais-je reprendre la lecture de tous ces livres une fois en retraite (si j'en ai une un jour) du début à la fin car j'espère que d'ici là, l'auteur l'aura terminée...

Dommage (soupir).
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jeudi 30 novembre 2023

La huitième couleur

4 de couv' :
Dans une dimension lointaine et passablement farfelue, un monde en forme de disque est juché sur le dos de quatre éléphants, eux-mêmes posés sur le dos d'une tortue.
À Ankh-Morpok, l'une des villes de ce Disque-Monde, les habitants croyaient avoir tout vu. Et Deuxfleurs avait l'air tellement inoffensif, bonhomme chétif fidèlement escorté par un Bagage de bois magique circulant sur une myriade de petites jambes.
Tellement inoffensif que le Praticien avait chargé le calamiteux sorcier Rincevent de sa sécurité dans la cité quadrillée par la guilde des voleurs et celle des assassins ; mission périlleuse et qui va les conduire loin : dans une caverne de dragons et peut-être jusqu'aux rebords du disque.
Car Deuxfleurs appartenait à l'espèce la plus redoutable qui soit : c'était un touriste...

Les librairies ont parfois en stock  des livres estampillés "ce livre vous est offert par votre libraire. Ne peut être vendu."

Ce livre m'a donc été offert il y a fort longtemps par un copain (de mon homme), qui travaillait à l'époque dans ce qui allait par la suite devenir ma librairie favorite.
Le livre a été imprimé en 2003, cela faisait donc pile 20 ans (et deux déménagements) qu'il attendait gentiment que je m'y intéresse.
Cette année encore, j'ai fait le challenge Booknode de l'année. L'un des thèmes est "lire un livre de Fantasy", et j'ai terminé par celui-là. Parce que oui, j'ai le second tome de "Justicière" des Archives de Roshar à lire, mais chaque tome faisant environ 800 pages, j'ai eu la flemme. Me reste aussi la dernière partie de la série de l'Assassin royal. 6 tomes. Et pas pressée de terminer cette série que j'ai tant aimée.

Je me suis donc (enfin !) rabattue sur ce livre de 266 pages, pastiche de Fantasy, même s'il est le premier tome de la série du Disque-Monde... sur 35. Me disant que je ne lirais que celui-là de toute façon.

Si je n'ai été guère emballée par le prologue, m'inquiétant ainsi de la suite, je n'ai pas pu décrocher du reste du livre.
Quelle épopée ! Vraiment, on sait d'où on part, mais le lecteur n'a aucune idée de là où les aventures de nos anti-héros vont l'emmener, pour notre plus grande hilarité.
Vous avez déjà fait ces rêves étranges où vous passez d'un endroit ou d'un situation à l'autre avec plus ou moins de lien entre eux ? Ben c'est ça. C'est jubilatoire, on se laisse porter, pire, on n'a qu'une envie, se laisser porter justement, jusqu'au bout de l'histoire. Qui semble ne jamais s'arrêter.
Mention spéciale à la scène où notre pitoyable magicien, pour se sortir d'un danger, arrive sur un autre, puis un autre, puis un autre... Avec une sorte de fatalisme de loser absolument jubilatoire (pour le lecteur).

Je n'exclue donc pas de lire quelques autres tomes de la série...
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samedi 24 juillet 2021

Rythme de guerre 1 - Les Archives de Roshar - Livre IV


4 de couv' :
Après avoir formé une coalition humaine pour repousser l'invasion des Néantifères, Dalinar et ses Chevaliers Radieux ont mené une campagne aussi brutale qu'impitoyable. Cependant, aucun des deux camps n'a réussi à prendre le dessus, et la guerre s'enlise. Le spectre de la trahison possible de son allié Taravangian pèse sur chacune des décisions stratégiques de Dalinar.
De son côté, Kaladin Béni-des-Foudres doit s'habituer à son nouveau rôle parmi les Chevaliers Radieux tandis que ses Marchevents font face à leurs problèmes : des Fusionnés, de plus en plus nombreux, se réveillent alors que plus aucun sprène d'honneur n'accepte de se lier avec des humains pour faire grossir les rangs des Radieux. Des émissaires de la coalition sont envoyés à la forteresse de l'intégrité Constante pour convaincre les sprènes de se liguer avec eux contre les forces du dieu maléfique Abjection. Sinon, ils devront se confronter à l'horreur de la défaite...


Le bon côté de cette saga, c'est qu'on retrouve avec plaisir les personnages, leur évolution, une bonne écriture, un monde qui nous emporte loin du quotidien morose qu'est le nôtre depuis un an et demi, des rebondissements, et qu'on apprend avec les personnages de nouvelles approches et informations sur ce qu'est leur monde et comment il a été constitué.

Mais : bien que j'apprécie en général qu'un roman avance lentement ou du moins sans faire de raccourci, j'en suis ressortie sans en avoir réellement appris beaucoup plus. Excusable sur un roman de 300 pages, mais beaucoup moins sur un qui en fait plus de 700 !
Autant j'apprécie les introspections de certains des personnages, autant j'apprécie moyennement que d'autres fassent de la figuration (Jasnar, Renarin et Malice en particulier), à moins qu'il n'aient un plus grand rôle dans la prochaine partie. Ni les détails techniques des inventions, qui certes auraient pu être plus longues (et merci à l'auteur, non), dont les descriptions ne m'ont guère parue assez compréhensibles.
Je retrouve le défaut du tome précédent, défaut pour moi car un peu moins bien amené que dans les premiers tomes : trop de "cinéma à grand spectacle". Je m'explique : une période calme, puis des rebondissements et de l'action à forte dose. Même si je dois reconnaître que c'est bien amené dans l'intrigue cependant.

Donc ce serait bien si on avançait un peu plus et un peu mieux dans cette histoire car il me semble que dans les tous premiers tomes, la lente progression de l'histoire était surtout due au fait que l'on suivait davantage de personnages, et non pas seulement une poignée d'entre eux.

Cela étant, j'ai hâte de lire la suite car l'auteur nous a laissé en plein suspense, pour chacun des personnages justement (cinéma à grand spectacle vous dis-je, avec ses qualités aussi).
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dimanche 13 septembre 2020

Justicière 2 (Les Archives de Roshar - Livre III)

4 de couv' :
Dalinar pris une profonde inspiration, s'efforçant de se calmer.
La colère ne changerait rien à ce que le Père-des-Tempêtes lui disait. Mais qu'est-ce qui le ferait alors ?
- Etiez-vous au courant de mes pouvoirs ? le questionna Dalinar. Saviez-vous que je pouvais guérir la pierre ?
Je l'ai su une fois que vous l'avez fait, répondit le Père-des-Tempêtes. Oui, une fois que vous l'avez fait, je l'ai toujours su.
- Savez-vous ce que je peux faire d'autre?
Bien entendu. Une fois que vous le découvrirez, je le saurai.
- Mais...
Vos pouvoirs viendront quand vous serez prêt, pas avant, expliqua le Père-des-Tempêtes. On ne peut ni les hâter, ni les forcer. Vous possédez le pouvoir qu'Ishar détenait autrefois. Avant qu'il soit le Héraut de la Chance, on l'appelait Celui-qui-lie-les-dieux. Il fut le fondateur du pacte sacré. Aucun Radieux n'est capable d'accomplir davantage que vous. Votre pouvoir est celui du Lien, qui unit les hommes et les mondes, les esprits et les âmes. Vos Flux sont les plus grands de tous, mais ils seront impuissants si vous cherchez à les manier uniquement pour le combat.


848 pages de pur bonheur. La saga continue, mais je conseille à tous ceux qui en démarrent la lecture de faire des fiches pour chaque personnage principal (et pour chaque, son évolution avec plus de fiches pour Shallan, mais je n'en dirai pas plus), une pour l'ensemble des personnages secondaires, et une pour les différents états et/ethnies qui constituent le monde de Roshar.
Car c'est quand même le sixième tome de la saga et si l'ensemble tient la route (et le lecteur en haleine), quand on ne lit pas tous les tomes d'affilée, il est parfois difficile de se rappeler qui est qui (ou quoi) et les interactions des uns avec les autres sans compter tout l'aspect diplomatique ou tactique de l'ensemble.

Mais le moins qu'on puisse dire, c'est que l'auteur ne manque pas d'imagination, qu'il sait où il va et c'est vrai plaisir de le suivre et que chaque rebondissement est la suite logique de l'histoire.

Le seul bémol que j'aurais est que certains rebondissements sont quand même parfois du grand spectacle, en particulier les environs 200 dernières pages (genre grosse bataille à la fin des films des X-men ou des Avengers, pour ceux qui connaissent). Je m'attends à ce que ce soit un jour porté à l'écran bien que l'auteur pense avant tout au plaisir de ses lecteurs et ne donne pas l'impression d'avoir la moindre ambition cinématographique (contrairement à certains auteurs qui ont tendance à oublier qu'ils écrivent des livres et non des pré-scénarios, mais passons).

En résumé : vivement la suite !
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dimanche 2 février 2020

Justicière

4 de couv' :
La Tempête Eternelle s'abat de nouveau sur Roshar, balayant sans répit la terre de ses éclairs rouges, et réveillant sur son passage la véritable nature des serviteurs parshes. Les Néantifères sont de retour, et leur soif de vengeance n'a d'égal que la grandeur de l'armée qu'ils constituent. Réfugié au-dessus de la tempête dans la mystérieuse et immense cité-tour d'Urithiru, le peuple aléthi se prépare à combattre les Néantifères.
Mais, peu à peu, Dalinar Kholin réalise que son rêve d'un royaume unifié ne sera pas une tâche aisée, car les adversaires d'hier ont encore à l'esprit son passé sanglant, lui dont le surnom est toujours l'Épine Noire, et ils n'ont pas l'intention de lui prêter allégeance si facilement.


Ce fut avec un réel bonheur que je me suis replongée dans les archives de Roshar.

Les pouvoirs des uns et des autres se développent, les relations diplomatiques restent au point mort (ou presque...), certains personnages reviennent, d'autres, anodins dans les romans précédents, commencent à prendre de l'ampleur et sont visiblement voués à jouer un plus grand rôle dans la saga.

Seul l'auteur peut nous dire où il veut nous emmener, mais on le suit avec plaisir. D'autant que j'ai appris récemment que "Les archives de Roshar" feront en tout 10 livres. À un rythme de 2 tomes par livre, ce tome-ci faisant, à titre indicatif, 849 pages, autant vous dire que cela promet de belles longues heures de lecture (en espérant que l'auteur et donc l'histoire ne s'essoufflent pas en cours de route).

Vivement que j'ai fini les autres livres empruntés à la bibliothèque, que je puisse emprunter le suivant !
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vendredi 31 mai 2019

Les cités des Anciens

4 de couv' :
Dans le Désert des Pluies, les serpents géants se sont enfermés dans leurs cocons, sous la supervision de la dragonne Tintaglia, pour en émerger, transformés à leur tour en dragons, et assurer la pérennité de la race. Mais, trop vieux, trop affaiblis, ils ne donnent que des créatures difformes, inachevées, incapables de survivre seules sans l'aide des humains, qu'ils mettent tant à contribution pour les nourrir que les Marchands des Déserts des Pluies décident de s'en débarrasser... Autour d'eux gravitent Thymara, jeune fille aux mains et aux pieds griffus et palmés, que ses parents n'auraient jamais dû laisser vivre et Alise, tiraillée entre un époux qui la délaisse et la méprise, et sa passion des dragons.


C'est avec un plaisir immense que j'ai retrouvé l'univers de Robin Hobb, en particulier cette saga qui est la suite logique de celle des Aventuriers de la Mer.
Mais je voudrais préciser de suite qu'il s'agit bien d'une nouvelle saga, à part de celle des Aventuriers de la Mer dont on n'en retrouvera que très peu les personnages principaux, cette nouvelle saga étant concentrée sur de nouveaux.

Je l'ai trouvé assez inégale. Si
la première partie (le périple pour retrouver Kelsingra) est relativement bien travaillée, les tous derniers tomes me semblent un peu trop précipités et auraient mérités d'être un peu plus étoffés. En particulier le tout dernier dont le dénouement magistral est trop précipité et aurait certainement fait l'objet à une autre époque de la part de l'auteur d'au moins deux tomes supplémentaires.

Les personnages humains auraient aussi mérité d'être un peu plus fouillés, d'être un peu plus complexes, en particulier dans leurs rapports des uns avec les autres... Et avec leurs dragons. Peut-être aussi, faut-il le reconnaître, qu'il sont trop nombreux pour s'attarder sur chaque, sinon ce ne serait plus une saga mais une encyclopédie.
Et je crois bien que cette remarque vient surtout du fait que la lecture de cette histoire m'a enthousiasmée à un point que j'aurais voulu davantage les connaître et non "juste" les rencontrer (et prolonger le plaisir de lecture).

Les dragons sont particulièrement bien travaillés et restent dans la logique de comportement et de caractère que l'on avait pu découvrir en Tintaglia dans les Aventuriers de la Mer.
D'un point de vue strictement humains, ils sont autoritaires, égoïstes, arrogants, exigeants, se sachant d'une certaine noblesse et n'hésitant pas à le faire savoir.
Oubliez le point de vue humain, polissez un chouïa ce que je viens de dire et vous aurez des créatures nobles, qui ont en leur temps dominés ce monde (et l'ambitionnent de nouveau), supérieurs en tous temps et en tout aux humains, fiers de ce qu'ils sont, dignes de leur espèce et de leur passé commun. Et en plus magnifiques.
Bref, je me suis demandée à plusieurs reprises :
1) si Robin Hobb a des chats chez elle
2) si oui, si elle ne se serait pas inspirée de leurs principales caractéristiques pour créer ses dragons.
J'ai même failli ajouter le libellé "ailurophilie" avant de commencer cet article, c'est dire...

Sur la partie sentimentale du roman (entendez les histoires d'amour), celle-ci est finalement plus complexe qu'elle ne le semble de prime abord. Et si on se retrouve pour une part dans une histoire de triangle amoureux assez classique, celle-ci est totalement balayée par un autre triangle. Ce dernier, je l'avais vaguement supputé à un moment donné de la lecture mais vite oublié, ce fut donc quand même une surprise de le voir confirmé.

Toujours sur le final, j'aurais aimé en connaître plus sur les chalcédiens et en particulier leur civilisation. Ce peuple revient régulièrement dans les différentes saga de ce monde, on connaît d'eux leur cruauté et si les quelques passages les concernant permettent de mieux les appréhender, je suis restée un peu sur ma fin. Mais il est vrai que s'ils ont un rôle à jouer dans l'histoire, il n'est pas essentiel et ne justifiait pas qu'on le développe davantage. Cette remarque n'est donc suscitée que par ma propre curiosité.

Pour conclure, cette lecture, si elle m'a laissée sur ma faim sur le final, m'a réellement globalement enthousiasmée.

A quand une saga remontant dans le passé jusqu'aux Anciens ? Ou sur les chalcédiens ?
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vendredi 29 juin 2018

Les archives de Roshar

4 de couv' (tome 1) :
Roshar, monde de pierres et de tempêtes. Des siècles ont passé depuis la chute des Chevaliers radieux, mais leurs avatars, des épées et des armures mystiques qui transforment des hommes ordinaires en guerriers invincibles, sont toujours là. Pour elles, les hommes s'entre-déchirent. Dans les paysages dévastés des Plaines Brisées, Kaladin, enrôlé de force, lutte dans une guerre insensée qui dure depuis dix ans, où plusieurs armées combattent séparément un unique ennemi. Dalinar Kholin, chef de l'une de ces armées, est fasciné par un texte ancien appelé La Voie des Rois. Hanté par des visions des temps anciens, il commence à douter de sa santé mentale. De l'autre côté de l'océan, la jeune et ambivalente Shallan apprend la magie, et découvre certains secrets des Chevaliers Radieux...


Ce tome est une commande Kube pour laquelle j'avais demandé un roman me permettant de m'évader dans un autre monde, plutôt moyennâgeux, et qui soit un roman de Fantasy. Je dois avoir tous les romans de Robin Hobb, que je n'ai pas encore tous lus, mais j'avais envie de voir ce qui se fait dans ce genre par d'autres auteurs. Et, vraiment, envie de me plonger dans un autre monde, de m'évader totalement mentalement.

Mission accomplie (comme toujours avec Kube). Tellement accomplie que j'ai profité d'un bon cadeau (carte de fidélité) et de chèques lire pour m'acheter les trois tomes suivants avant même d'avoir fini le premier !

Si le démarrage pourrait sembler lent à certains, il permet surtout au lecteur de se familiariser avec ce monde, ses paysages, sa faune, sa flore, ses peuples et leurs coutumes, hiérarchies, codes, apparences et cultures.

L'action se met peu à peu en place et cela même est truffé de rebondissements. L'histoire est passionnante, l'évolution des personnages au fil des tomes est intéressante, même si globalement assez convenue, mais c'est toujours un peu la base de ce genre de roman. L'intéressant (du moins pour moi) étant de découvrir un monde créé de toute pièce (et l'auteur s'est pas mal démené), et jusqu'où va nous mener cette histoire. Et honnêtement, quand on voit d'où on part dans le premier tome jusqu'au dénouement du quatrième... Ben on se rend que malgré toute cette progression, il s'agit d'un prélude  à quelque chose d'encore plus grand. Un peu comme le dernier épisode de la dernière saison en date d'une série où il se passe tellement de choses qu'on reste avec plus de questions que de réponses.
Grmpf.

Par contre, quelques petits reproches : le personnage d'Adolin (fils de Dalinar) est assez fade, il aurait pu être mis un peu plus en valeur.
Il manque d'un bon équilibrage entre les chapitres passant d'un personnage à l'autre. Certains vont plus développer un personnage et il va falloir en lire plusieurs sur d'autres personnages avant de revenir sur celui-là. Ménager le suspens mérite justement de bien le répartir et ce n'est pas toujours le cas.
Le dénouement du quatrième tome est assez précipité. On s'attend à plus de détails sur certains points (qui sont un questionnement tout au long du tome voire des précédents) et hop comme par miracle ils trouvent ce qu'ils cherchent avec une facilité déconcertante. On s'attend à une description grandiose d'un champs de bataille pour le combat final, et ça fait finalement un peu "flop". Comme si l'auteur avait hâte de passer à la suite.
J'ai aussi trouvé l'une des scènes de combat entre deux personnages un peu outrancière. Certes, ils ont des pouvoirs assez spectaculaires, mais ils dépassent leurs propres limites de façon si tranchante par rapport à avant que ça en fait des tonnes.

Cela étant, malgré ces quelques défauts, cette lecture fut jubilatoire et pour moi libératoire à une période un peu compliquée au boulot. Je recommande chaudement !

Ah oui, et pour info : chaque tome fait au minimum 700 pages, alors adeptes des gros livres qui adorent se plonger totalement dans une histoire, vous allez être servis !
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jeudi 22 octobre 2015

La citadelle des ombres

4 de couv' :
Robin Hobb entraîne ici le lecteur dans les prémices de la Citadelle des Ombres. La vérité qui se cache derrière le mythe du prince Pie se dévoile grâce au récit de Félicité, compagne roturière de la princesse Prudence de Castelcerf : quand celle-ci donne le jour à un bâtard qui porte sur le corps la robe pie du cheval de son père, c'est Félicité qui se charge de l'élever. Et, lorsque le prince Pie arrive au pouvoir, les intrigues politiques propagent de dangereux discours sur le Vif qui changeront à jamais le royaume...


Soyons objective, je me mets ici en mode fan club (une objectivité très subjective donc).

Il s'agit donc ici de l'histoire du prince Pie. Comparé à la saga de l'Assassin Royal, ce roman s'apparente plutôt à une nouvelle, dont l'intérêt est d'apporter un éclairage nouveau sur la légende de ce prince damné et de rétablir la vérité. Tout comme la nouvelle "retour au pays" apportait un éclairage nouveau sur les premiers habitants du Désert des Pluies.

Si cette nouvelle n'est pas indispensable à la compréhension des différentes sagas de l'Assassin Royal (à propos, une nouvelle série vient de sortir, qui apparemment concernerait davantage Abeille, la fille de Fitz), dont l'écriture ne contient pas la verve habituelle de Robin Hobb, elle reste un sympathique moment de lecture.

L'auteur s'est fait plaisir en écrivant cette histoire, et au final, à nous aussi !
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dimanche 19 octobre 2014

Angelopolis

4 de couv' :
Ils sont les gardiens du mal et depuis, manoeuvrent dans l'ombre pour dominer le monde. Evangéline est la seule qui pourrait les en empêcher... si elle n'était pas l'une des leurs. Son choix scellera la destinée de tous. De Paris aux montagnes bulgares en passant par les mystères occultes des palais des tsars, une course-poursuite effrénée s'engage entre anges et humains. Parmi eux, Verlaine, un des meilleurs chasseurs d'anges, finit par découvrir le moyen de neutraliser ces créatures. Un dilemme s'impose à lui : sauver Evangéline, dont il est éperdument amoureux, ou préserver le monde des hommes. Alors que le combat ultime contre les anges déchus approche, quel camp choisira Evangéline ? Qui gagnera la bataille millénaire entre le Bien et le Mal ?


J'ai été plutôt déçue par cette suite de "La Malédiction des anges". D'accord, dix ans ont passé et les personnages ont évolué, mais le charmant Verlaine du tome précédent est passablement fatigué et désabusé par son métier de chasseur d'anges sans que soit bien détaillée cette transition. L'organisation à laquelle il appartient m'a parue, adversaires obligent, aussi impitoyable que ceux qu'elle pourchasse. Quant à Evangéline, ce qu'elle a fait durant ces dix années, est plutôt rapidement évoqué par comparaison. Comme si l'auteure était pressée de démarrer sur ces dix années après, ne voulant pas s'encombrer de détails.

Mais ce n'est pas cela qui m'a en fait déçue : l'auteure reprend les mêmes recettes que précédemment, soit des révélations distillées au fur et à mesure qui se veulent des rebondissements plus ou moins bien amenés. Plus ou moins bien soit parce que ça en fait trop, soit parce qu'on voyait venir.
Les mélanges historiques m'ont laissée dubitative : d'accord, pourquoi pas broder sur la famille impériale de Russie et la révolution de 1917, mais j'ai trouvé là aussi par moment que ça en faisait un peu trop. Même si l'intrigue autour des (allez, encore eux !) des oeufs de Fabergé m'a assez séduite.

Quant au dénouement, je l'ai trouvé un peu précipité, j'aurais aimé plus de détail sur cet aspect des anges et de la possibilité d'un tel revirement. Et le revirement des sentiments finaux de Verlaine, trop brutaux.

Cela étant, ce livre reste un bon divertissement surtout pour l'été, mais est décidément livre ciblé pour ados. Les adultes qui veulent un bon roman fantastique ou de fantasy devraient plutôt se tourner vers Tolkien et Robin Hobb ou autres valeurs sûres.

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dimanche 29 mai 2011

L'Assassin Royal (10/01/2009)

4 de couv' :
Au royaume des six Duchés, le prince Chevalerie, de la famille régnante des Loinvoyant - par tradition, le nom des seigneurs doit modeler leur caractère- décide de renoncer à son ambition de devenir roi-servant en apprenant l'existence de Fitz, son fils illégitime. Le jeune bâtard grandit à Castelcerf, sous l'égide du maître d'écurie Burrich. Mais le roi Subtil impose bientôt que FITZ reçoive, malgré sa condition, une éducation princière. L' enfant découvrira vite que le véritable dessein du monarque est autre : faire de lui un assassin royal. Et tandis que les attaques des pirates rouges mettent en péril la contrée, Fitz va constater à chaque instant que sa vie ne tient qu'à un fil : celui de sa lame... 

Puisque mon dernier article évoque une auteure de Fantasy, j'en profite pour parler d'une autre que j'aime beaucoup, Robin Hobb, et de la série (oui, je suis très série) que je préfère : celle de l'assassin royal. 
Personnage truculent qui a le don (entre autres) de se retrouver dans les situations les plus inconfortables car non maître de son destin, Fitz est un personnage attachant, rebelle, révolté et déchiré car, malgré tout, i la le sens du devoir et des responsabilités. 
On le suit depuis tout gamin jusqu'à l'âge adulte tout au long des 7 + 6 tomes : en effet, 15 ans se passent entre les deux parties. Dans la première partie, on le voir grandir , apprendre son futur métier d'homme-lige et découvrir ses dons, dont l'un est considéré comme de la sorcellerie ou une malédiction (mais qu'il me plairait ô combien avoir !). 
Trahison, cruauté, intrigues, injustice et même la mort n'arrivent pas à bout de Fitz. 
Evidemment, tout n'est pas aussi noir : amour, amitié, humour sont eux aussi les moments forts de cette saga. 
Les personnages sont tous très bien fouillés et donc très intéressants, mais mention spécial au Fou, sans qui cette saga, en particulier la deuxième partie, ne serait pas ce qu'elle est. 

Si vous voulez découvrir la Fantasy, commencez donc par là. 
Seul bémol : l'édition française a semble-t-il une fichue tendance à couper un tome en deux. Je vous recommande donc les éditions de poche qui bien que suivant ce même découpage, sont ô combien moins onéreuse... 

A noter que l'assassin royal n'est pas la seule saga de Robin Hobb : il y a aussi "Les aventuriers de la mer" et "Le soldat Chamane". 
"Les aventuriers de la Mer" se déroule dans le même monde que "l'assassin royal" plutôt un peu avant la seconde partie de cette saga (quelque part dans la période de quinze ans de coupure entre les deux parties). 
Bien que l'histoire est totalement différente (et passionante !), elle en éclaire certains points. J'en parlerai une autre fois ;-)
De même que LE roman intitulé "Retour au pays", qui sans lien direct avec ces deux histoires car se déroulant longtemps avant (juste quelques siècles), évoque la colonisation du Désert des Pluies et nous éclaire sur ses étranges habitants. 
Nouvelle saga : "Le soldat chamane", que je n'ai pas encore commencée...



Edit du 29/05/2011 :
En fait si, j'ai maintenant lu "Le Soldat Chamane" qui se déroule dans un autre monde que celui de "l'Assassin Royal" et des "Aventuriers de la Mer". Une époque plus moderne aussi puisque les gens ont des armes à feu. Ça se laisse lire, mais j'ai préféré les autres sagas.