lundi 2 novembre 2020

Tout est bien qui finit bien


4 de couv' :
Tout est bien qui finit bien ? Tout commence bien  une orpheline, Hélène, guérit le roi de France qu'on donnait pour perdu. En récompense, elle reçoit un mari, Bertrand, fils de sa noble famille d'accueil, qu'elle convoitait en secret. Mais tout menace de mal finir : marié malgré lui, Bertrand refuse le lit du mariage  et s'enfuit à Florence où i découvre le plaisir d'un lit adultère. Comment, en effet, si loin du domicile conjugal, Bertrand donnera-t-il à Diana, sa maîtresse d'un soir, l'anneau de la fidélité qui se retrouve à l'acte V au doigt d'Hélène, l'épouse qu'il fuyait ? Comment, dans l'épaisseur de la nuit, fait-il de la chaste Diane une Vénus ardente pour se découvrir au dénouement père légitime de l'enfant que porte Hélène avec laquelle il s'était juré de ne jamais coucher ? Et comment finira-t-il par l'accepter pour épouse et même par l'aimer ? Au terme d'une comédie inclassable, l'énigme perdure : comment la cruauté shakespearienne fait-elle naître finalement une imprévisible tendresse des noces paradoxales de la fidélité et de l'adultère ?


Mon premier Shakespeare. A dire vrai, mon premier contact avec cet auteur a été une pièce de théâtre qu'on nous a emmené voir quand j'étais au collège (songe d'une nuit d'été), et à laquelle je n'avais pas compris grand'chose ni franchement apprécié pour le coup. Et que je lirai sans doute un jour histoire d'exorciser cet échec.

Cette comédie-ci fait mouche : les répliques cinglantes et jubilatoires, la scène de l'interrogatoire, l'intrigue même et évidemment l'écriture sont tout simplement délectables.

Un bon début pour découvrir cet auteur.
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dimanche 1 novembre 2020

Et la vie reprit son cours


4 de couv' :
Jour après jour, Ruth se félicite d'avoir écouté sa petite voix intérieure : c'est en effet en République Dominicaine, chez elle, qu'il lui fallait poser ses valises. Il lui suffit de regarder Gaya, sa fille. A la voir faire ses premiers pas et grandir aux côtés de ses cousines, elle se sent sereine, apaisée.
En retrouvant la terre de son enfance, elle retrouve aussi Almah, sa mère, l'héroïne des "Déracinés". Petit à petit, la vie reprend son cours et Ruth - tout comme Arturo et Nathan - sème les graines de sa nouvelle vie. Jusqu'au jour où Lizzie, son amie d'enfance, retrouve le chemin de Sosua dans des conditions douloureuses.
Roman des amours et de l'amitié, "Et la vie reprise son cours" raconte les chemins de traverse qu'emprunte la vie, de défaites en victoires, de retrouvailles en abandons.


Même si j'ai trouvé sympathique le fait de retrouver les personnages des "Déracinés" et de "L'américaine", il faut reconnaître que l'histoire s'essouffle un peu. Ce tome a le mérite cependant de terminer de façon agréable cette saga familiale (du moins en ai-je eu l'impression, je  ne pense pas qu'il y aura un quatrième tome), cette fois sous forme de journal de Ruth. Avec le même défaut qui m'avait agacé dans "L'américaine" : l'alternance assez peu subtile de chapitres narrés par Ruth ou par l'autrice, comme si cette dernière avait hésité entre raconter du point de vue d'un personnage ou d'un point de vue extérieur. Je n'aime pas trop ce genre de mélange.

Il y a parfois des raccourcis dans la vie de Ruth, là où l'histoire aurait mérité de s'attarder. Quant à la vie en République Dominicaine, même si la dictature est évoquée, on ne peut guère dire que les personnages soient réellement en butte avec cet aspect du pays, et ne va guère dan sle détails (mais merci pour les notes en bas de  page).

Cela étant, ce fut une plaisante lecture pour clore cette saga.
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