vendredi 31 mars 2017

Le chat et moi

4 de couv' :
Nils, psychiatre à la retraite, s'était juré de ne jamais s'encombrer d'un animal de compagnie. Alors quand ce petit chat tigré est apparu sur le toit de la cabane du jardin, il a simplement attendu qu'il s'en aille... En vain ! Faisant fi du confort, l'animal s'installe au milieu des outils. Quand l'hiver approche, Nils ne résiste pas  aux grands yeux jaunes de la petite boule de  poils. Une couverture, quelques croquettes, en quelques semaines le chat est adopté ! C'est le début d'une belle histoire d'amour et de complicité...

Bon, là je l'avoue, c'est l'amoureuse... D'accord, la gaga des chats qui a choisi ce roman qui tient finalement plus du récit.

Ceux qui sont comme moi se retrouveront très facilement dans ce réfractaire à adopter un animal de compagnie qui se fait piéger par une adorable boule de poils qui miaule. Non pas sur le côté réfractaire évidemment, mais bien sur la prise de possession du territoire par un chat. Nous le savons tous : ce ne sont pas nos chats, mais nous sommes bien leurs humains (traduisez : esclaves attitrés).
Pour les autres, vous verrez à quoi vous attendre. Parce que oui, vous y viendrez. Si, si, vous verrez. C'est peut-être déjà trop tard...

Pour revenir à ce livre, il s'agit bien de la description de l'adoption d'un chat par un psychiatre à la retraite, qui, déformation professionnelle oblige, essaye de garder une relative objectivité face au félin. Mais qui progressivement doit bien reconnaître que son intérêt pour le matou ne peut pas seulement être ramené au bête rationnel "je le nourris et le protège de l'hiver qui est drôlement froid par ici", vu que cela l'amènera au commun constat de félinophile averti "j'y tiens comme à la prunelle de mes yeux".

Et c'est bien cette évolution qui fait tout l'intérêt de ce récit.
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lundi 27 mars 2017

Ancien malade des hôpitaux de Paris

4 de couv' :
"Quand je pense ! Quand je pense au sang d'encre que je me sui fait pour lui ! Quand je pense ! Quand je pense qu'à cause de ce clan j'ai failli larguer la médecine ! Quand je pense ! Quand je pense que mon coeur a cessé de battre dix fois dans la nuit !"
Cette nuit-là, le docteur Galvan trouva la foi, la perdit, la retrouva, la perdit à nouveau. Il fallait qu'il le raconte à quelqu'un. Désolé que ce soit vous.

Très court roman, mais dense dans le jubilatoire et l'absurde. Ou comment une histoire commence très mal et se finit de façon plus désastreuse encore. Pour les personnages évidemment, pas pour le lecteur !
Comment ? Lisez, vous rirez !
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vendredi 24 mars 2017

Par la petite porte

4 de couv' :
Copper, le fil métis et illégitime du maître blanc, revient dans la plantation où il est né. Appelé à rendre visite à son oncle, il refuse de passer par la petite porte à l'arrière de la maison, comme l'impose pourtant la tradition ségrégationniste de Louisiane. Son refus est le point de départ d'un bras de fer lourd de sens.

Comme souvent avec Ernest J. Gaines, "Par la petite prote" est un court roman, mais dense par sa portée. Et comme toujours avec cet auteur, chaque mot, chaque phrase tombe juste.

Et une fois n'est coutume, ce roman n'est pas dénué d'humour : si l'entêtement des deux protagonistes est source de tensions et, pour les autres personnages, de stress, il est parfois jubilatoire tant il confine à l'absurde. On ne sait plus lequel est finalement le plus entêté et si on est forcément du côté de Copper, on doit bien admettre qu'il a de qui tenir.

Je le relirai avec plaisir, d'autant qu'une fois de plus avec cet auteur, nous avons ici un roman à plusieurs niveaux de lecture.
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lundi 20 mars 2017

La fille au revolver

4 de couv' :
Constance Kopp n'entre dans aucun moule. Elle surpasse en taille la plupart des hommes, ne trouve aucun intérêt dans le mariage ou les affaires domestiques, et a été isolée du monde depuis qu'un secret de famille l'a reléguée, elle et ses deux soeurs, dans le fin fond du New Jersey. Un jour, le propriétaire d'une fabrique de soie renverse leur carriole au volant de son automobile... Et ce qui n'aurait dû être qu'un banal litige se transforme en une bataille rangée avec une bande de voyous habitués au chantage et à l'intimidation. Mais elle pourra compter sur l'aide d'un shérif progressiste qui, dans l'Amérique puritaine de ce début de siècle, n'hésitera pas à lui confier un revolver et une étoile.

Inspiré de faits et de personnages réels, il s'agit bien ici d'un roman, et si l'écriture n'est pas exceptionnelle, c'est un bon moment de lecture avec une bonne dose d'humour. Ne vous attendez pas cependant à éclater de rire à chaque page, mais plutôt à sourire.

La vie quotidienne des trois soeurs et la pression mise sur elles par la société pour les faire "rentrer dans le rang" est bien reconstruite, me faisant parfois penser à la petite maison dans la prairie (les livres, pas le feuilleton, très différents), vu que cela se passe quasiment à la même époque et en partie à la campagne.

Le quatrième de couverture donne l'impression que les scènes d'action se succèdent les unes aux autres, mais si il y a en effet des rebondissements et des moments  de tension, l'auteur suit plutôt le rythme de vie de l'époque, avec des retours en arrière sur la vie de Constance Kopp. Les amateurs d'action, de course-poursuite, de bagarres ou de tirs à vue à chaque page en seront pour leurs frais. Il y a bien tout cela, mais distillé à bonne dose et bien réparti dans l'ensemble du roman.

Bref, un bon moment de lecture, et je serais assez intéressée de voir la suite, s'il y en a une.
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vendredi 17 mars 2017

Nos amis les humains

4 de couv' :
- On est où là ? - Vous voyez bien. Dans une cage de verre. - Qu'est-ce qu'on fout là ? - Ça, si je le savais...
Un homme et une femme se retrouvent prisonniers dans une cage, quelque part dans l'univers. Au-delà de la difficulté de se comprendre et de s'aimer, ils vont devoir résoudre une question cruciale : l'humanité mérite-t-elle d'être sauvée ? Après ses polars scientifiques et ses nouvelles fantastiques, Bernard Werber dévoile un nouvel aspect de son imaginaire dans un face-à-face plein de surprises et de suspense.

Comment dire... Mauvais casting. Cela faisait longtemps que j'avais envie de lire un Werber et connaissant mal (non, en fait pas du tout) sa bibliographie, j'ai emprunté ce livre à la bibliothèque.
Sachant que ce jour-là, je m'étais imposée la consigne de ne prendre que des auteurs non lus par ma pomme mais qui me faisaient envie depuis longtemps et pour me motiver davantage, que des volumes pas trop épais. Voilà comment je suis tombée sur ce Werber. Voilà comment je n'ai pas vu que j'étais au rayon théâtre.

Alos je n'ai rien contre le théâtre, tant que je suis en train de regarder une pièce, mais surtout PAS le lire. En résumé, à moins de déclamer au milieu de mon salon, je trouve la lecture d'une pièce abominablement plate.

Bref, grosse déception du coup.

D'autant que j'ai trouvé l'ensemble assez surperficiel et pas si original que cela finalement. Les personnages m'ont horripilée dès le début et dans le genre dialogues dans un lieu inconnu, j'ai largement préféré "Péplum" d'Amélie Nothomb auquel je n'ai pas arrêté de penser durant la lecture de cette pièce alors que le contexte est tout à fait différent. Le comble.

Donc si vous aimez lire des pièces de théâtre et/ou la science-fiction, laissez-vous tenter, sinon...

Cela étant, ça ne m'a pas détournée de l'idée de lire un Werber à nouveau (mais en faisant bien attention au rayon cette fois !).
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vendredi 10 mars 2017

La femme aux pieds nus

4 de couv' :
"Cette femme aux pieds nus qui donne le titre à mon livre, c'est ma mère, Stefania.
Lorsque nous étions enfants, au Rwanda, mes soeurs et moi, maman nous répétait souvent : "Quand je mourrai, surtout recouvrez mon corps avec mon pagne, personne ne doit voir le corps d'une mère." Ma mère a été assassinée, comme tous les Tutsi de Nyamata, en avril 1994 ; je n'ai pu recouvrir son corps, ses restes ont disparu. Ce livre est le linceul dont je n'ai pu parer ma mère. C'est aussi le bonheur déchirant de la faire revivre, elle qui, jusqu'au bout traquée, voulut nous sauver en déjouant pour nous la sanglante terreur du quotidien. C'est, au seuil de l'horrible génocide, son histoire, c'est notre histoire"
Scholastique Mukasonga.

C'est un très beau portrait que nous livre ici l'auteure. Pas seulement de sa mère, mais aussi de sa famille, de son entourage, sa ville et malgré tout, de son pays.
Belle évocation aussi de l'histoire du Rwanda, qui permet de remettre les pendules à l'heure sur les conséquences de la colonisation menant à la situation actuelle.

Ecriture d'une belle sobriété, de laquelle transparaît la tendresse de l'auteure pour sa famille, sa peine aussi.
A lire, vraiment.
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vendredi 3 mars 2017

Monsieur Ibrahim et les Fleurs du Coran

4 de couv' :
À Paris, dans les années soixante, Momo, un petit garçon juif de 12 ans, devient l'ami du vieil épicier arabe de la rue Bleue. Mais les apparences sont trompeuses : Monsieur Ibrahim, l'épicier, n'est pas arabe, la rue Bleue n'est pas bleue et l'enfant n'est peut-être pas juif.

Pour être honnête, j'ai été un peu déçue de ce roman, pour lequel je m'attendais à beaucoup mieux étant donné les excellents commentaires dont il bénéficie (y compris d'une de mes copines de bus, qui elle l'a visiblement adoré). J'ai été surprise aussi par le volume de ce livre, je m'attendais (allez savoir pourquoi) à plus épais.

Soit je suis passée totalement à côté, soit j'en attendais trop étant donné sa notoriété. A relire, peut-être...

Cela étant, l'histoire est belle, pleine de l'espoir et de but dans la vie dont le jeune Momo a besoin pour avancer dans sa vie.
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