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dimanche 29 décembre 2024

La panthère des neiges (beau livre)

4 de couv' :
"Il y a une bête au Tibet que je poursuis depuis six ans, dit Munier.
Elle vit sur les plateaux. Il faut de mongues approches pour l'apercevoir.
J'y retourne cet hiver, viens avec moi.
- Qui est-ce ?
- La panthère des neiges, dit-il.
- Je pensais qu'elle avait disparu, dis-je.
- C'est ce qu'elle fait croire."


Certes, j'avais déjà lu ce livre en 2020, dont je me suis fait offrir cette version par la suite, ne résistant pas à ce bel ouvrage et surtout ses photos.

L'ensemble se complète admirablement bien, et je dois reconnaître que les magnifiques photos de Vincent Munier m'ont d'autant mieux fait apprécier le texte de Sylvain Tesson.

Si le talent de ce dernier pour décrire - les paysages ou la moindre partielle de choses, personnes ou animaux observés - n'est plus à louer, je dois avouer qu'il est parfois frustrant de se contenter de descriptions. Au cours des lectures de ses récits de voyage, on a envie de "voir" ce qu'il a vu et si évidemment on ne va pas se précipiter sur place le livre en main, le fait de ressortir ses livres en version illustrée avec les photos du voyage, quand ce n'est pas en film, est une excellente initiative (et très lucrative pour l'éditeur, oui je sais, je ne suis pas naïve).

Et en ces temps d'hiver, rien de plus approprié qu'un livre se déroulant dans un pays de neige, le meilleur livre qu'on puisse trouver en ces fêtes de fin d'année. Bulle de douceur, beau texte, superbes photos, ma meilleure idée de lecture de décembre.
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samedi 28 décembre 2024

Contes pour jeunes filles intrépides des quatre coins du monde

4 de couv' :
Oubliez les princesses apeurées, les jeunes filles pauvres qui cherchent un mari fortuné, les orphelines courbant sous le joug d'une marâtre, les épouses soumises : les héroïnes dont Praline Gay-Para a rassemblé les histoires ont en commun leur ingéniosité, leur indépendance, leur courage, leur audace. Jeunes ou plus âgés, filles de roi, de tisserand, de bûcheron ou de mendiant, elles prennent en main leur destinée et accordent le monde et la vie à leurs rêves. Leurs aventures nous font voyager dans le monde entier, de la Sibérie au Soudant, de la Corée à l'Arménie.
Praline Gay-Para choisit des contes avec amour,  se les approprie, les interprète, les modifie si l'envier ou le besoin s'en font sentir, et les raconte avec verve et talent... perpétuant à l'écrit une tradition orale millénaire. Au lecteur du XXIe siècle, à son tour, de s'en emparer !


Qui dit période de Noël, dit lectures de Noël et assimilées.  Quoi de mieux donc qu'un livre de contes ?

Alors, 24 contes en 171 pages, cela donne forcément de courtes histoires, ce qui donne envie de les développer davantage tant parfois elles paraissent résumées, mais quel bonheur de les lire, de les découvrir surtout ! Quiconque a un peu de curiosité  culturelle ne peut qu'aimer passer d'un pays, voire d'un continent à l'autre à la rencontre de chaque histoire.

Les héroïnes sont audacieuses, drôles, malignes, courageuses et on prend réellement plaisir à suivre leurs pérégrinations.

Chaque histoire est un vrai petit bonbon de bonheur à savourer avec gourmandise, je réitèrerai l'expérience, l'autrice n'étant pas à son coup d'essai sur les contes.

A savourer sans modération !
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samedi 26 octobre 2024

Dernier tramway pour les Champs-Elysées

4 de couv' :
Qui a ordonné de tabasser le père Jimmie Dolan, un prêtre à la réputation sulfureuse ? Cette agression entraîne Robicheaux sur les traces de Junior Crudup un bluesman jamais ressorti de la prison d'Angola. Qu'est-il devenu ? Énigme d'autant plus troublante que la petite-fille du chanteur est sur le point d'être dépossédée de sa ferme par une société douteuse dont le patron, Merchie Flannigan, n'est autre que le mari de... L'ancien amour de Dave Robicheaux.

Comme toujours, j'ai retrouvé avec plaisir la sublime écriture de James Lee Burke, encore une fois admirablement bien servie par l'excellente traduction de Freddy Michalski.

Ce tome est l'un de mes préférés de la série. S'il est, dans les ruminations de Dave Robicheaux, assez sombre, la lumière est pourtant là, ne serait-ce que par l'amour et l'amitié que lui porte son entourage et son propre courage, qui l'empêche de retomber dans ses vieux travers.

Une bonne dose d'humour aussi, surtout dans une scène impliquant le personnage du tueur à gage, magnifique loser et être aussi torturé que notre héros. Sans oublier Clete et sa façon de très personnelle de régler (ou pas d'ailleurs) les problèmes...

Vraiment, je me suis régalée !
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dimanche 18 août 2024

Un jardin au désert

4 de couv' :
Dans les environs de Ryad, en Arabie Saoudite, Talal Bahahmar est le patriarche excentrique d'une grande famille. Dans son immense palais, se croisent Mama Aïcha, l'épouse qu'il n'a jamais pu se résoudre à répudier, ses fils, sa vieille mère malade, sa nouvelle femme et surtout Dahlia, sa petite-fille adorée. Entre eux, l'entente est loin d'être au beau fixe.
Lorsque Talal rencontre Rezak, son jardinier, se noue entre les deux hommes une relation presque filiale qui ba bousculer les certitudes du vieil homme. Serait-il temps d'expliquer à Dahlia les zones d'ombre qui planent sur son enfance ? Que répondre à son désir criant de liberté ?
Enter palmeraie et gratte-ciels, Carine Fernandez dessine une fresque sur quatre générations, celle des membres de la famille Bahahmar, liés par le sang, l'argent et le secret. Elle nous conte aussi une Arabie Saoudite en ébullition constante où les femmes frappent obstinément à la porte de l'indépendance.


Après avoir découvert Carine Fernandez un peu par hasard et surtout pour mon plus grand bonheur, avec "La servante abyssine", j'ai eu envie de me replonger dans un de ses romans, que je m'étais empressée d'acheter par la suite.

Nous voici donc à nouveau en Arabie Saoudite, où nous apprenons plus sur le mode de vie des ultra riches de ce pays, et à travers eux et la famille décrite dans ce roman, la vie dans ce pays. Pour les femmes, ainsi que pour ceux qui viennent travailler dans ce pays (et la façon dont ils sont considérés...).

Non sans humour, l'autrice nous fait entrer dans l'intimité de cette famille, qui sous les apparats du luxe, de la bienséance et de la respectabilité connaît ses déboires et (incroyablement nombreux) petits travers. De là à extrapoler de cette famille à une société toute entière, il suffit d'un pas, allègrement franchi par le lecteur, guidé par l'écriture subtile de l'autrice.

Une belle lecture de ce milieu d'été (en pleines grosses chaleurs ; il n'a pas été difficile de m'y projeter).
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mardi 23 avril 2024

Nous irons tous au paradis

4 de couv' :
Quelle idée, à son âge, de monter à l'échelle pour cueillir des figues ! Elner Shimfissle, octogénaire et bonne fée du quartier, vient de faire successivement la rencontre d'un nid de guêpes et une chute de deux mètres... Alors que la nouvelle de son décès se répand, entraînant chez ses voisins, ses proches, diverses questions sur le sens de la vie, Elner, elle fait un petit tour de paradis. À la grande surprise des médecins, l'adorable mamie en revient pourtant? Avec des choses à dire. À tout le monde. Et pas qu'un peu... !


Où on retrouve avec plaisir certains des personnages de "Toute la ville en parle". Après recherche sur Internet, il semble que je ne les ai pas lus dans l'ordre, mais cela n'est guère dérangeant.

En dehors de cela, lecture sympathique et dépaysante, mais sans plus.

Parfait pour le printemps, que j'aime entamer avec des lectures plus légères par rapport au reste de l'année, mais l'écriture ne m'a guère enthousiasmée. Qui plus est, la fin semble être une association d'idées trouvées au fil de l'eau par l'autrice et mises bout à bout.
Ce qui est raccord avec le reste de l'histoire et la conclut en beauté cependant.

A réserver quand on veut une lecture "pas prise de tête".
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mercredi 16 août 2023

Les femmes de la Principal

4 de couv' :
Lorsqu'en 1893 le phylloxéra s'abat sur les vignes catalanes, Maria a vingt ans et, pour son malheur, quatre frères. L'avenir de la famille se jouera désormais à Barcelone, où le patriarche a commencé d'établir ses fils. Nulle place pour une fille dans ce plan : Maria restera au village pour porter haut les couleurs de la famille, condamnée à dépérir auprès des ceps infectés. Pour prix du sacrifice, lui reviendra en héritage l'intégralité du domaine - sa somptueuse bâtisse, la Principal, ses dépendances et d'innombrables arpents de vignes -, qu'avec une intelligence et une opiniâtreté sans égales elle parviendra, contre toute attente, à faire prospérer. Comme après elle sa fille, puis sa petite fille.
Courant sur plus d'un siècle, Les femmes de la Principal est une saga familiale pleine de secrets et de passions dominée par trois femmes fières, excentriques et inoubliables.


Si vous pensez lire seulement une saga familiale, passez votre chemin. Car d'accord, c'est le cas, mais bien plus survolé que ce qui est promis en quatrième de couverture.
La façon dont les femmes de la famille vont prendre en charge et faire prospérer la propriété familiale est certes évoquée régulièrement dans le roman, mais pas en profondeur. Qui plus est pas forcément de façon chronologique, en particulier au début.

D'autant plus que le vrai fond de l'histoire est une enquête policière qui va prendre petit à petit le pas sur le reste. Avec un certain équilibre cependant.

Une histoire prenante, servie par une plume magnifique, un humour certain (mention spéciale à la scène chez le notaire), une imagination foisonnante. Bref, si ce n'est pas mon préféré, un très bon Lluis Llach !
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mardi 27 décembre 2022

Lettres du Père Noël


4 de couv' :
Plus connu pour ses travaux universitaires et pour l'invention de la Terre du Milieu, J.R.R. Tolkien est aussi un formidable auteur de contes pour enfants. Comme Bilbo le Hobbit et Roverandom, les Lettres du Père Noël ont d'abord été destinées à ses trois fils et à sa fille, auxquels, chaque année entre 1920 et 1943, Tolkien a écrit une lettre - parfois deux - prétendument envoyée du pôle Nord par le Père Noël ou l'OursPolaire.
Ces trente lettres et les dessins qui les accompagnent forment un récit très prenant des aventures de l'homme en rouge et à la barbe blanche, de son ours assistant, et de leurs démêlés avec les gobelins. Un ouvrage qui plaira aux enfants, à leurs parents, et surprendra plus d'un amoureux de Tolkien.


Lues hors contexte, on se dit que ces lettre sont sympathiques mais sans plus.
Mais replacées dans le contexte de l'époque (un père écrivant à ses enfants, l'arrivée puis le début de la seconde guerre mondiale), elles prennent tout de suite n autre relief. Si la guerre n'est qu'évoquée par moment, voire seulement sous-entendue, elle est aussi présente dans certaines histoires que les attaques des gobelins.
Une façon pour le papa de dédramatiser un contexte politique mondial angoissant ? Une façon en tout cas pour le papa, dans les premières lettres, pour expliquer que les enfants n'auront pas forcément tout ce qu'ils ont demandé à Noël.

J'ai particulièrement apprécié chaque dessin, qui fourmille de petits détails, sûrement une façon pour l'auteur de trouver là  de quoi bien occuper les enfants avant l'ouverture des cadeaux !

Les histoires racontées sont évidemment typiques des contes de cette époque, sans aucun aspect moralisateur cependant. Le nombre de personnages s'étoffent au fil des ans c'est un vrai petit village voire pays qui finit par se créer sous nos yeux. 

Et pour des contes de Noël, un intéressant témoignage de l'époque.
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