samedi 27 juillet 2019

Le retour à la terre 6 - Les Métamorphoses

4 de couv' :
-Vous rentrez à Paris ?
- Non, Manu, voyez-vous, ce voyage m'a ouvert les yeux... Il a réveillé en moi le guerrierMasaï aux sens aiguisés comme des silex. Je serai dorénavant"l'Esprit à l'Arc" et je combattrai l'injustice partout dans la forêt !


C'est par pur hasard et un très grand plaisir que je suis tombée sur le tome 6 du Retour à la Terre.

Et c'est avec plaisir que j'ai retrouvé les personnages des tomes précédent dont un Manu en pleine crise existentielle, perturbé au point de en pas se rendre compte de la grossesse de sa femme (7 mois quand même).
La famille va s'agrandir, et de menus changements se produisent aussi chez leurs voisins, mais chut !

Bref, un plaisir sans cesse renouvelé que cette série !
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vendredi 26 juillet 2019

Traquemage

4 de couv' :
Le pécadou, étonnant fromage de cornebique, fait la fierté de Pistolin. Mais avec la guerre que se livrent les mages, la vie dans les montagnes est devenue impossible. Après avoir été le témoin de l'extermination de son troupeau, notre héros fait le serment de traquer les mages et de les tuer tous.
Accompagné de Myrtille, l'unique survivante de son troupeau, Pistolin part accomplir sa vengeance.


Si tu n'aimes pas l'humour à la Gotlib, si tu n'aimes pas les anti-héros, si tu n'aimes pas les situations aussi burlesques que délirantes et improbables, bref, si tu n'aimes pas rire, passe ton chemin.

Pour les autres, vous devriez apprécier cet anti-héros aussi maladroit qu'idiot que mal accompagné et capable de se fourrer dans les pires situations malgré lui et d'en sortir vainqueur, toujours malgré lui ou à cause de lui.

Ne le blâmons pas trop, il évolue quand même dans un monde où la laideur et la bêtise crasse sont de mise, il fait même parfois office de génie en comparaison avec ceux qui l'entoure.
Et dans ce contexte, évoluer dans ce monde alors qu'il est empreint de magie, je vous laisse imaginer ce que cela peut entraîner de situations catastrophiques en pagaille et en cascade de tous genre.

En résumé, j'ai retrouvé beaucoup de la Rubrique à Brac de Gotlib dans cette BD, le même rythme de narration, le même délire maîtrisé de bout en bout, sans compter des scénarios et des dessins parfaitement accordés.

Donc chapeau bas et vivement le quatrième tome !
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mercredi 24 juillet 2019

Une fille comme elle

4 de couv' :
A New York, sur la cinquième avenue, s'élève un petit immeuble pas tout à fait comme les autres... Ses habitants sont très attachés à leur liftier, Deepak, chargé de faire fonctionner l'ascenseur mécanique, une véritable antiquité. Mais la vie de la joyeuse communauté se trouve chamboulée lorsque son collègue de nuit tombe dans l'escalier. Quand Sanji, le mystérieux neveu de Deepak, débarque en sauveur et endosse le costume de liftier, personne ne peut imaginer qu'il est à la tête d'une immense fortune à Bombay... Et encore moins Chloé, l'habitante du dernier étage.


Si je n'ai guère  été emballée par l'écriture, je dois reconnaître certaines qualités à ce roman, à commencer par ce défaut que je reproche régulièrement à Marc Lévy qui s'est atténué cette fois-ci, à savoir la présence de nombreux dialogues. Même s'il y en a pas mal, je dois reconnaître qu'il y a davantage de narration que les romans précédents et c'est quand même bien plus agréable ainsi.
Il a évité de retomber dans ses vieux schémas d'un triangle amical et    si Sanji a bien un ami (et donc le fameux trio deux hommes et une femme), ils se sont surtout retrouvés pour affaire et l'ami en question, qui ne connaît pas Chloé n'aura qu'une interaction avec elle, dont le lecteur ne sera pas témoin, puisque juste évoquée d'une manière détournée. Ça aussi, j'ai plutôt apprécié.

Si l'histoire d'amour est somme toute assez convenue, j'ai apprécié que Marc Lévy nous mette dans la peau d'une personne handicapée, avec tout ce qu'il peut y avoir de ressenti et d'anecdotes de son quotidien.

Mais ce que j'ai apprécié davantage et qui aurait sans doute mérité d'être davantage développé, c'est la vie des habitants de cet immeuble, leurs petites manies et leurs petits travers.
Et le personnage de Deepak, bougon au grand coeur (mais surtout pas mal bougon, le bougre), restera mon personnage préféré de ce roman.

Donc en gros, un agréable moment de lecture estivale.
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mardi 23 juillet 2019

La jeune fille et la nuit

4 de couv' :
Un campus prestigieux figé sous la neige.
Trois amis liés par un secret tragique.
Une jeune fille emportée par la nuit.
Côte d'Azur - Hiver 1992
Une nuit glaciale, alors que le campus de son lycée est paralysé par une tempête de neige, Vinca Rockwell, 19 ans, l'une des plus brillantes élèves de classes prépa, s'enfuit avec son professeur de philo avec lequel elle entretenait une relation secrète. Pour la jeune fille, "l'amour est tout ou il n'est rien".
Personne ne la reverra jamais.
Côte d'azur - Printemps 2017
Autrefois inséparables, Thomas et Maxime - les meilleurs amis de Vinca - ne se sont plus parlé depuis la fin de leurs études. Ils se retrouvent lors d'une réunion d'anciens élèves. Vingt-cinq ans plus tôt, dans des circonstances terribles, ils ont commis un meurtre et emmuré le cadavre dans le gymnase du lycée. Celui que l'on doit entièrement détruire aujourd'hui pour construire un autre bâtiment.
Dès lors, plus rien ne s'oppose à ce qu'éclate la vérité.

Pour info : j'ai dû tronqué un peu le quatrième de couverture original, celui-ci faussant le point de départ de lecture de ce roman, tout en dévoilant un rebondissement se trouvant vers la page 300. Pour un roman de 430 pages, avouez que c'est ballot.


Pour être honnête, le début de lecture a été un peu laborieux. Je trouvais l'écriture tellement plate, tellement creuse, que j'ai failli laisser tomber avant la centième page. Puis je me suis dit que c'est Guillaume Musso et que je pouvais lui faire confiance et le laisser me guider dans cette histoire.

Et ô combien j'ai eu raison de ne pas me laisser influencer par ma première impression.

C'est un bon, très bon polar. Hyper bien construit, l'histoire tient la route de bout en bout pour peu qu'on retienne les bons détails de l'histoire et du vécu personnel de chaque protagoniste, les rebondissements sont relativement bien amenés, tout a été pensé et bien pensé, on se laisse porter par l'histoire sans imaginer une seconde le dénouement (et pourtant, j'en ai échafaudé, des hypothèses !).
Une fin douce-amère, avec en prime une fin alternative repensée par le personnage central de l'histoire... puisqu'il est écrivain.

J'ai particulièrement apprécié les allers-retours entre le passé et le présent, même si certains tombent un peu trop opportunément avant certains rebondissements. Je trouve que s'ils avaient été amenés plus tôt dans le roman, ils auraient renforcé davantage la psychologie et le rôle central joué par certains personnages, et seraient moins un alibi pour amorcer le rebondissement suivant.
Mais cela n'a pas gêné sur le moment la fan de polars que je suis.

Mention spéciale au personnage de Thomas, dans lequel je me suis assez retrouvée.

Ce fut donc au final un excellent moment de lecture, avec l'agréable impression que l'auteur s'améliore à chaque ouvrage.
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lundi 22 juillet 2019

L'amie prodigieuse - tomes I à III

4 de couv' :
"Je ne suis pas nostalgique de notre enfance : elle était pleine de violence. C'était la vie, un point c'est tout : et nous grandissions avec l'obligation de la rendre difficile aux autres avant que les autres ne nous la rendent difficile".
Elena et Lila vivent dans un quartier pauvre de Naples à la fin des années cinquante. Bien qu'elles soient douées pour les études, ce n'est pas la voie qui leur est promise. Lila abandonne l'école pour travailler dans l'échoppe de cordonnier de son père. Elena, soutenue par son institutrice, ira au collège puis au lycée. Les chemins des deux amies se croisent et s'éloignent, avec pour toile de fond une Naples sombre, en ébullition.

Et oui, moi aussi. Difficile d'échapper à la lecture de ce roman tant on en entend parler régulièrement d'une manière ou d'une autre depuis sa sortie en France (sans compter les multiples hypothèses émises sur la véritable identité de l'auteure qui est la meilleure des publicités).

Beaucoup de choses à dire sur ce roman.

Cette amitié d'abord, évidemment : autant empreinte de toxicité que d'émulation, c'est peut-être le véritable personnage principal du roman, celui sans lequel cette histoire ne serait rien et aurait été vite avortée.

Ce témoignage des différentes époques traversées : l'après-guerre (les héroïnes sont nées dans les années quarante), avec toutes les tensions qui peuvent en découler entre les différentes familles du quartier, qui n'étaient pas toutes dans le même camp...
La fin des années soixante, et tout ce que cela comporte de bouleversement sociaux et toute la violence qui en a découlé en Italie, et d'évolution dans les changements de mentalités en particulier concernant la condition féminine (et, à n'en pas douter le chemin sera long, pénible et douloureux).

Et les portraits des différents personnages (et un grand merci pour la liste de personnages en début de chaque tome, qui reprend la présentation de chaque famille et de ses liens les uns avec les autres).
Je me suis beaucoup retrouvée dans Elena, la narratrice, fille de milieu populaire qui fait des études et qui voit malgré elle une distance s'imposer, du fait de l'évolution de sa vie due à ses études, entre elle et sa famille et ses amis du quartier. La manière dont elle évolue m'agace par moment tant elle a parfois des oeillères sur ce qui et ceux qui l'entoure. Et parfois, sur elle-même.
Difficile de trouver Lila sympathique, mais difficile aussi de ne pas la trouver fascinante par certains côté, et de ne pas ressentir sa souffrance devant ce qui aurait pu être sa vie si ses parents n'en avaient pas disposé autrement.
Les autres personnages, hauts en couleur, n'en sont pas moins importants et sont autant de prétextes pour l'auteure de présenter les différentes classes sociales et le fonctionnement de l'Italie dans les différentes époques traversées.

L'évolution de leur vies respectives, parfois prévisible, parfois surprenante, ajoute encore à l'attrait de ce roman.

Et le quatrième tome, me direz-vous ? Oh, il va arriver. Mais je dois avouer qu'après avoir lu les trois premiers d'affilée, j'ai besoin d'une pause.

En plus, j'ai réservé et emprunté des livres à la bibliothèque que, ne serait-ce que par respect pour les autres personnes les ayant réservés après moi, je voudrais rendre au plus tard ce week-end, avant la fermeture estivale.
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dimanche 21 juillet 2019

Lonesome Dove

4 de couv' :
A Lonesome Dove, Texas, les héros sont fatigués. Augustus McRae et Woodrow Call ont remisé leurs armes après de longues année passées à combattre les Comanches. En cette année 1880, pourtant, l'aventure va les rattraper lorsqu'ils décident de voler du bétail au Mexique et de le convoyer jusque dans le Montana pour y établir un ranch. Commence alors un immense périple à travers l'Ouest, au cours duquel le convoi affrontera de violentes tempêtes, des bandes de tueurs et d'Indiens rebelles... et laissera de nombreux hommes derrière lui.


Ce roman fait partie des derniers livres que j'avais commandés via La Kube. De mémoire, j'avais dû demander un classique du western.
Et classique il l'est sans aucun doute, puisqu'il a été récompensé par un prix Pulitzer en 1986.

J'ai profité de mes vacances de mai, passées chez ma maman et donc sans aucune possibilité de tentation Internet, pour enfin attaquer ce pavé.

J'ai adoré. Si certains pourraient penser que l'action tarde à démarrer (ce qui n'est pas faux), cela est largement compensé par une belle qualité d'écriture et une mise en place ô combien nécessaire de la psychologie des personnages et du contexte, passé et présent, dans lequel ils évoluent.

Anti-héros sur le retour désabusés et vieillissants, nostalgiques de leur gloire passée, on sent bien que cette idée de convoi vers le Montana est un peu leur baroud d'honneur (et un peu une façon de tromper l'ennui aussi).

Roman qui reprend tous les codes classiques des westerns sans jamais tomber dans la caricature et relevé par des situations improbables et des personnages décalés, il me tarde de poursuivre cette lecture avec le tome 2 (allez savoir pourquoi, une fois rentrée chez moi, si j'ai bien acheté ce deuxième tome, je n'ai pas réussi à l'entamer. Lecture de vacances ?).

Donc un grand merci à Virginie, de la Librairie de Paris de me l'avoir sélectionné !
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samedi 20 juillet 2019

Livre de l'année

Il est des lectures qui nous marquent plus que d'autres.

Parce qu'ils font écho avec notre propre histoire, parce que l'écriture nous est particulièrement agréable, parce que l'histoire et/ou la manière de la raconter nous ont emporté, parce que l'écriture, encore, nous a fait grandir en tant que lecteur (parce que oui, plus on lit de styles d'écriture différents plus notre goût en la matière s'affermit, mûrit), parce qu'on a fait corps avec les personnages tout au long de la lecture, parce que l'ambiance de l'histoire, parce que les paysages tellement bien décrits nous ont donné l'impression d'y être au point d'en ressentir les odeurs, le froid, la chaleur, parce que c'est LE premier roman que l'on lit d'un auteur qu'on a de suite adoré et qu'on sait que cela durera toujours, parce que tant d'autres raisons encore.

Et parce que, surtout, même des années après, à des moments où on s'y attend le moins, on se met à penser à tel ou tel roman. Pour on ne sait quelle raison, et on ne veut pas essayer de comprendre car cela tuerait toute magie, il surgit dans nos pensées. Nous donnant un certain bien-être à l'évocation de cette lecture qui nous a été si agréable à l'époque.
Cela m'arrive régulièrement, et ils ne sont pas nombreux, ces livres là, au moins un ou deux dans une année, parfois plus mais moins de cinq.

C'est ce que je me disais hier en finissant mon commentaire sur "Les yeux fardés".

J'ai ainsi eu l'idée de créer une rubrique à part pour ces livres qui m'ont tant marquée, pour des raisons très diverses, et qui se sont fait une place au soleil dans mes souvenirs de lectures : "livre de l'année".



vendredi 19 juillet 2019

Les yeux fardés

4 de couv' :
Ils sont quatre inséparables, Germinal, David, Joana et Mireia, nés en 1920, qui traversent les rives de l'enfance dans la quartier populaire d'une Barceloneta aux ruelles bigarrées, aux senteurs maritimes, à la culture ouvrière militante. Après l'âge tendre des premiers émois, les personnalités s'affirment et les destinées s'esquissent. Pour les deux filles, du moins. Les balises de l'avenir se font plus fluctuantes pour les garçons quand ils découvrent la passion qui les unit. Si la proclamation de la République leur ouvre les voies de l'espérance, très vite la guerre civile rebat les cartes et conduit les amis au chaos...
Ode vibrante à Barcelone l'irréductible et à son peuple enivré de rêves libertaires, ce roman trace avec une grande finesse l'expérience guerrière de ces héros sans grade, nimbée de la nostalgie douce-amère des illusions perdues.


Superbe reconstitution d'une vie de quartier et de ses habitants, d'une époque (ô combien troublée), d'un pays, superbe évocation d'une amitié, de l'enfance et de l'adolescence dans ce contexte jusqu'à l'âge adulte, époque pas moins troublée et le début du pire pour l'Espagne, vraiment, il n'y a rien à rejeter dans ce roman.

J'aurais aimé en savoir plus sur l'un des personnages et la suite de sa vie (j'adorerais que cela fasse l'objet d'un autre roman !).

Sur l'écriture, fluide, le rythme donné à chaque phrase pousse le lecteur à continuer sa lecture comme porté par un élan (pour ma part, je ne pouvais plus lâcher ce livre, je l'ai terminé un soir... une nuit... un matin... bref, à 3h30). Le même élan qui suscite les évènements historiques retracés ici, le même élan qui pousse les personnages à rejoindre leur destin, plus ou moins bon gré mal gré, mais ils y vont, ne s'esquivent pas, ne fuient pas.

Deux mois au moins que je l'ai fini, ce roman, et lu d'autres, et j'y pense encore régulièrement.

Mention spéciale à cette maison d'édition qui décidément produit toujours des oeuvres de qualité et surtout très variées. Chaque roman est toujours une bonne surprise sans avoir jamais besoin de faire l'objet d'un promotion intensive. Chapeau ! Et merci pour la lectrice que je suis.
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