vendredi 16 avril 2021

L'Odyssée de Pénélope - deuxième chant

 

4 de couv' et rappel du tome précédent : cliquer ici


J'ai adoré lire ce deuxième tome, pardon, deuxième chant, autant que le premier. Toujours aussi imaginatifs et respectueux de l'oeuvre d'Homère tout en la détournant, les auteurs n'ont pas démérité !

Nos quatre héroïnes et le chien Argos sont toujours aussi paumés sur l'océan, cumulant les gaffes et les rencontres improbables (elles réussissent à décontenancer Charron, mine de rien. Oui, le grand gars maigrichon de la couverture, c'est bien lui) et tentent tant bien que mal de trouver le bon cap.

Et Ulysse dans tout ça ? Entre deux tentatives de montage du lit d'Athéna (plus viril que de faire et défaire une tapisserie, il fallait bien adapter l'activité au bonhomme), il résiste sans trop de difficulté à toutes ces prétendantes qui veulent s'approcher du trône (il faut dire qu'elle sont souvent assez cruchonnes, il n'a pas de mérite).

Bref, un enthousiasmant deuxième tome, vivement le troisième !
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dimanche 11 avril 2021

Les suprêmes chantent le blues


4 de couv' :
Tous deux octogénaires, Forrest Payne et Beatrice Jordan ont, à la surprise générale, décidé de convoler en justes noces, provoquant ainsi le retour à Plainview d'El Walker, ancien complice de Forrest et véritable légende du blues, qui avait pourtant juré de ne plus jamais y revenir.
Tandis que le célèbre guitariste voit se dresser devant lui les fantômes du passé, l'inséparable trio des "Suprêmes" fait, quant à lui, face à son avenir. Clarice réussira-t-elle à saisir la chance d'embrasser enfin une grande carrière de pianiste ? Barbara Jean parviendra-t-elle à se libérer de l'humiliation que sa mère lui a laissé pour tout héritage ? Et combien de temps Odette pourra-t-elle endurer les accès de colère d'un mari qu'elle ne comprend plus ?
Après le triomphe de son premier roman, Edward Kelsey Moore revient avec une bouleversante histoire de pères et de fils, de péchés de jadis et d'acceptations à venir, qu'incarnent, sous le signe d'une irrésistible drôlerie, des personnages aussi puissants qu'attachants.


A la lecture de cette suite, et comme je le craignais, je n'ai hélas pas été aussi enthousiaste que pour le premier roman. Cela est dû en partie au fait qu'ayant lu "Les Suprêmes" en 2015, je n'avais plus bien les personnages, leurs interactions et l'histoire précédente en tête, ce qui m'a un peu perturbée tout au long de la lecture ("C'est qui elle déjà ? Mariée à qui ?", etc.) et bien que l'auteur fasse régulièrement des rappels de l'histoire précédente. Et je n'avais plus le plaisir de la découverte de cette petite communauté.

Et pour être honnête, je n'ai pas retrouvé la verve du premier roman, qui me paraissait plus drôle, plus rythmé, plus enlevé. Celui-ci par comparaison me paraît plus commun, moins original. Ce qui est souvent le problème des suites de romans qu'on a adoré.

Cela étant, ne soyons pas injuste non plus : on retrouve la petite bande, leur amitié, leur soutien sans faille, leurs fantômes, avec plaisir et si cette suite m'a parue moins trépidante que la première partie, ce fut quand même un agréable moment de lecture.
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samedi 10 avril 2021

Demain les chiens


4 de couv' :
Qu'est-ce que l'homme ?
Qu'est-ce qu'une cité ?
Qu'est-ce que la guerre ?
Voilà les questions que les chiens se posent, le soir à la veillée après avoir écouté des contes fascinants mettant en scène ces mots magiques mais devenus incompréhensibles.
L'homme fut-il réellement le compagnon du chien avant que celui-ci accède à l'intelligence ? Disparut-il un jour pour une autre planète en lui abandonnant la Terre ?
"Non, répondent les chiens savants, l'homme ne fut qu'un mythe créé par des conteurs habiles pour expliquer le mystère de notre origine."


Grand classique de la science-fiction, je regrette que la traduction du titre se focalise davantage sur les chiens alors que l'original était "city" (et qui prend toute sa signification à la toute fin du livre). Cela m'a un peu agacée tout au long de la lecture et j'ai refermé ce livre franchement dubitative. Il m'a fallu le "décanter" un peu - une bonne nuit de sommeil et j'ai fini par entrapercevoir le vrai sujet de ce roman.
Car s'il est en effet question des chiens et que le roman est une succession chronologique de contes créés par eux, c'est plutôt des humains dont il est question ici.

Les humains et leur obsession à vouloir tout contrôler autour d'eux, quitte à faire des expérimentations que l'on pourrait qualifier de contre-nature  (agriculture, chiens qui parlent...) aux conséquences qui leur échappent.
Et même lorsqu'ils décident de ne plus rien faire et de se mettre en retrait afin de ne plus faire subir leur influence au reste de la planète, non seulement la prise de conscience est tardive mais leur passivité ne vaut guère mieux que leurs actions passées.

C'est donc bien de la place de l'être humain dans notre monde dont il est question ici, de ses aspirations personnelles et pour ses semblables, et sa fichue manie de se croire supérieur en toute chose en ce bas monde.

A méditer...
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