dimanche 16 février 2014

Best sellers 2011 - Article 5 - Sans mobile apparent

Sans mobile apparent

Avez-vous déjà lu un livre où le narrateur lui-même cherche à se disculper d’une série de meurtres à connotation sexuelle qui parviennent les uns après les autres dans son sillage ? Sans mobile apparent entraine le lecteur dans une intrigue à rebondissements qui prend place entre l’Angleterre, le Maroc, et la France. Le narrateur nous fait pénétrer dans les coulisses d’une agence de développement personnel Londonienne, avant d’embarquer son lecteur au travers d’un périple touristique au pays du soleil qui tourne au vinaigre : l’une des participantes disparait dans des conditions étranges. C’est la seconde cliente à qui cela arrive. Philippe Ray, coach pas très convaincu par son métier, doute fortement que ses clientes se soient donné la mort volontairement. Il décide de mener l’enquête, notamment parce qu’une Juge le tient dans son collimateur et colle deux énergumènes de la brigade criminelle à ses trousses…


(et voilà, on arrive sur les romans dont je n'ai pas écrit les articles en avance, va falloir me fier à ma mémoire, parfois de poisson rouge)

J'ai eu du mal à lâcher ce roman tant on a envie de savoir comment le personnage central allait s'en sortir (ou pas) était forte. Du vrai bon suspens, une intrigue bien menée, une progression sans accroc, un bon moment de lecture.
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vendredi 14 février 2014

Best sellers 2011 - article 4 - La verticale du fou


La verticale du fou

Clarisse est morte.
Elle ouvre les yeux sur son corps mutilé, entouré par la police scientifique qui s'affaire sur la scène de crime de son propre meurtre.
Dans cet état d'exo-conscience, elle fait alors un come-back sur sa vie passée et réalise l'être qu'elle a été : suffisante, égocentrique et dépravée.
Dans une affliction particulière, dérangeante, elle revoit les instants de son enfance, de son adolescence et, au coeur de ce travelling spirituel, elle prend conscience des brutalités qu'elle a infligées à son être et du mépris qu'elle ressentait pour les autres. Peu à peu, Clarisse prend également conscience de la véritable beauté humaine. Elle va vivre ses derniers instants post-mortem dans une bien particulière situation : celle de refaire à l'envers le chemin des heures qui ont précédé sa mort, afin de pouvoir expier ses péchés de luxure et confondre son propre meurtrier.
Chris, le jeune lieutenant de police affecté sur cet homicide, va se retrouver lui aussi face à une situation qui le dépasse : la femme qu'il aimait, celle pour qui sa vie allait basculer, se trouve sous ses yeux, atrocement mutilée.
Peu avant sa mort, Clarisse qui avait consommé une relation enflammée avec le jeune flic, avait remis toute sa vie en question, prête à sacrifier les fondations de son arrogante existence, prête à bousculer sa petite vie bien rangée.
Dans une atmosphère étrange, plusieurs destins vont alors se croiser. Une sordide affaire criminelle jamais élucidée va également ressurgir en parallèle, révélant toute la noirceur de la folie humaine?


Une perle ou un ovni ce roman, dans cette sélection de polars, je ne sais. Roman très court, loin des polars classique, c'est par la narratrice qui est aussi la victime, que nous abordons cette histoire, via ses souvenirs qui émergent peu à peu, à partir du moment où son corps est découvert (quelques jours après son décès, ce qui explique qu'elle est déjà dans l'acceptation de sa mort) jusqu'à la découverte de l'indice qui va faire tomber un monstre.

J'ai bien aimé cette façon de faire et cette façon d'écrire aussi. Une bouffée de fraîcheur, si l'on peut dire ainsi pour un polar.

Oui, une perle, décidément.
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mercredi 12 février 2014

Best sellers 2011 - article 3 - Du sang sur les docks


Du sang sur les docks

L'action se déroule dans un port de l'Ouest de la France. Le Héros, Bernard Balzac, est venu se reposer et peindre dans sa ville natale. Malgré lui, il est happé dans les méandres d'une enquête policière dont les indices ramènent sans cesse vers son petit monde... Il va devoir côtoyer le pire, la misère, la drogue ; il va plonger au fond de secrets qu'il aurait souhaité toujours ignorer. Il sera obligé de participer aux investigations, et grâce à ses connaissances artistiques dénouera une intrigue sordide. Les personnages sont sombres et l'humour du héros renverse parfois cette tendance, mais il reste seul. Du sang sur les docks est un roman noir social, car on y explore les bas-fonds, la société est dépeinte avec lucidité même si la fiction y conserve toute sa place.


Je l'ai déjà dit, je ne suis guère preneuse de romans locaux ou régionaux. J'aime bien m'évader par les livres, être loin de chez moi alors forcément, un polar qui se passe à Brest, où j'habite... Et bien il va falloir que j'apprenne à revoir mon jugement à ce sujet, car ce roman a été une bonne surprise pour moi.

Au niveau polar, ça reste assez classique, sa valeur tient surtout à l'écriture, la description des paysages, des sensations ressenties par le narrateur (tout ce que j'aime en fait !). Une certaine gouaille, renforcée par une pincée d'argot, juste ce qu'il faut. Cet amour des petites gens, des laissés pour compte, la description de la vie d'une partie de Brest (les ports de commerce et de plaisance), le côté misanthrope du narrateur.

Tout cela m'a séduite, je pense en relire d'autres de cet auteur.
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lundi 10 février 2014

Best sellers 2011, article 2


Résurrection (Cyrille Richard)

Paris, été 2008. Une patrouille de police découvre un cadavre mutilé dans un immeuble désaffecté du XVIII ème arrondissement. Le Capitaine Liener et sa Brigade des Affaires Étranges prennent en charge l’investigation et mènent une enquête aux frontières occultes et criminelles. Un ennemi puissant, invisible, presque intouchable, manœuvre dans l’obscurité et les secrets. Les talents guerriers, scientifiques et mystiques des trois lieutenants de la Brigade suffiront-ils à résoudre tous les mystères, à vaincre tous les périls ? À moins que les démons de Liam Liener ne les précipitent dans une ombre plus grande encore ?
Dans un combat acharné, nul n’en sort indemne.


Pas trop mal écrit, mais pas le genre de polar que j'aime les polars fantastiques. Je m'y étais déjà essayée avec un autre roman dont le titre m'échappe actuellement, je n'avais pas aimé à l'époque.

Et dans le genre glauque, c'est assez lourd par moment (la découverte du cadavre, les frasques sexuelles d'un des personnages). Et dans le côté « on attaque le Vatican et ses barbouzes », on y va un peu trop à fond aussi, en pleine caricature de ce genre de portraits évoqués dans d'autres romans.

Je reconnais cependant que c'est pas mal écrit et construit, il y une bonne logique dans le déroulé dans l'histoire, des rebondissements juste ce qu'il faut et bien amenés.
Les amateurs de ce genre de polars devraient s'y retrouver.
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samedi 8 février 2014

Allez, on reprend là où on s'était arrêté...


Je poursuis donc sur mes lectures estivales et numériques (heureusement que j'avais fait quelques articles en avance à l'époque !).


Best sellers 2011

A à peine 10 euros les cinq volumes, je n'allais pas me priver ! J'ai évidemment regardé les résumés de chaque ouvrage, qui m'ont bien tentée. En aurais-je fait autant avec la version papier ? Pas sûr, mais pourquoi pas ?

Du coup, après une lecture si légère, et grande amatrice de polars, j'avais envie de changer de genre. 

Pari gagné en passant de roman à l'eau de rose à polars, mais aussi d'un polar à l'autre tant les styles sont différents.


Nous commençons donc par :


Le trésor des abbesses (Charlène Mauwis)

Quel est le trésor dont parle un manuscrit du IXème siècle que Virgile, jeune antiquaire parisien, rapporte de Trêves ?
Pourquoi, la mafia russe, dirigée par Constantin Basilivitch, l'a-t-elle missionné pour lui procurer ce Livre des miracles, rédigé par les plus grands ecclésiastiques de tous les temps, depuis Macaire, premier évêque de Jérusalem, jusqu'au pape Pie XII ?
Quel est le secret contenu dans ces pages qui relatent la vie de Saint Hydulphe, chorévêque de Trèves, la ville où naquit l'empereur Constantin qui christianisa le monde romain ?
Quel est le lien entre le médaillon que porte toujours Tontine, la mère adoptive de Virgile, et le trésor des abbayes qui composèrent la croix monastiques des Vosges dont parlent les archives de la bibliothèque d'Épinal ?


Effet secondaire de mon apprentissage et surtout adaptation de la lecture sur liseuse électronique ? Le fait est que je n'ai pas particulièrement aimé ce roman.

L'histoire commençait bien pourtant, puisque se déroulant dans une atmosphère du Paris que j'apprécie dans la série de romans de Dominique Sylvain dont j'ai déjà parlé ici : le Paris de carte postale, avec sa gouaille, sa solidarité entre copains, de tous milieux, celui des petits quartiers pas encore touchés par la mondialisation.
Un Paris de carte postale donc, mais justement, là l'auteur en fait des tonnes. Le personnage central demande de l'aide à un ami et c'est, malgré la nécessité de garder tout ceci secret, tout un réseau voir un bataillon de gens qui se mettent à l'aider spontanément, bénévolement, pour le seul amour de la recherche et de l'histoire et ce en un temps record. Et vont s'y greffer tout un autre bataillon d'autres, du clergé cette fois. Sans compter que notre « héro » arrive à avoir ses entrées un peu partout et obtenir tout ce qu'il veut avec un naturel désarmant, assez peu réaliste tout ça.

Et pas que là. Même si les recherches historiques m'ont intéressée, le déroulé de l'histoire m'a vite lassée, même si je suis allée au bout d'un roman qui aurait peut-être mérité d'être un peu étoffé et mieux travaillé : trop de coïncidences et hasards qui en font des tonnes et ne sont même plus des rebondissements tellement on n'y croit plus. C'est dommage, mieux amenés et plus tôt surtout (c'est dire avant le rebondissement en question pour le préparer, et non pas en l'expliquant), aurait été plus judicieux.
Plus la petite amie qui se révèle être... (ah ben non, peux pas le dire, zut),  un méchant très méchant et totalement fou, sans compter la famille de la petite amie (et crévindiou, dans la première version de cet article, je vous disais tout, ce qui aurait été dommage pour vous mais pas pour vous dire à quel point les ficelles sont décidément trop grosses). Le tout qui sera évidemment utile par la suite (je ne révèle rien, c'est gros comme un building en plein désert).
Plus la clé de l'énigme qui aura été recueillie grâce à un – encore lui - total hasard pendant la seconde guerre mondiale par l'un des personnages, c'est formidable comme dans la vie romanesque tout se recoupe aussi facilement.

Bref, pas désagréable à lire, sauf pour qui est habitué à des polars plus consistants, et mieux structurés.

J'ai préféré les tribulations amoureuses de mes québécoises, tiens.
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