dimanche 31 mars 2013

Castilla Drive

4 de couv' :
Hey, miss détective,
Soigne mes blessures,
Coince celui qui m'a fait ça.
Ma vie a basculé,
Le long des trottoirs de Castilla Drive,
Quand nos regards se sont croisés.
Hey, miss détective,
Tu me montres la voie,
Cette chanson est pour toi,
Roule, roule, roule,
Toute la nuit
Tu l'entendras.
Tu es la détective,
Je suis le poète.


Ne vous fiez pas au quatrième de couverture, qui ne reflète absolument pas le ton donné à cette BD. Encore qu'il donne une bonne idée de ce qui y est raconté.
C'est peut-être le style de poème écrits par l'un des personnages, mais ce style n'a rien à voir avec celui donné à l'histoire, bien plus douce et romantique que ne le laisse supposer le début, soit une enquête policière.

La vie personnelle et la vie professionnelle du personnage central (j'ai hésité, là, on peut mettre au féminin ou pas ?) sont liées, et on se prend d'affection pour elle.

J'ai beaucoup aimé les dessins et en particulier les couleurs utilisée, qui donnent toute la tonalité de cet album.

Pour être honnête, je ne sais pas si j'aurais remarqué ce livre en librairie, le quatrième de couverture ne m'aurait pas attiré.

Cette BD est donc une bonne surprise pour moi et est bien placée dans mon classement pour le moment.
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samedi 30 mars 2013

Sept détectives

4 de couv' :
Londres, 1920. Une série de meurtres atroces frappe la ville. Non loin des corps, Scotland Yard retrouve une liste de sept noms ; ceux des sept plus grands détectives connus de par le monde, invités à participer à l'enquête... par le tueur lui-même. Malgré le scepticisme général face aux menaces du criminel, ces derniers acceptent de relever le macabre défi...


J'ai bien aimé l'ambiance, l'humour, les couleurs et les dessins de cet album (bien que, pour les dessins, la seule nana du groupe sensée être une vieille fille est plutôt une bombasse à forte poitrine, ce qui n'intéressera que le lectorat masculin. Bon d'accord, un lectorat masculin qui aime les dominatrices).

Mais l'histoire reste assez classique, son déroulement et son dénouement pas aussi bien amenés qu'on pourrait l'attendre d'un polar.
Ça manque de fluidité dans l'histoire, et à force de jouer le suspens, les clés du mystère ou indices sont annoncés par les personnages ou le narrateur avant d'être révélés, ce qui laisse le lecteur spectateur de l'enquête au lieu de lui donner la possibilité de s'y immerger.
Je reconnais que la BD reprend/parodie ? une façon de faire des grands classiques du polar (avec ZE dénouement que personne ou presque ne voit venir), mais je n'ai pas accroché.

Ou alors c'est qu'à force de lire des polars, je deviens exigeante (notez qu'avant, j'adorais les Mary Higgins Clark, que je considère maintenant comme la Barbara Cartland des polars, mais là je me répète. Et c'était avant).

En résumé, BD sympathique malgré tout, mais assez inégale, il y a pour moi un petit quelque chose qui manque.
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vendredi 29 mars 2013

Entre les deux, mon coeur balance

Dilemme du week-end : je ne travaille pas le vendredi. J'ai donc devant moi 4 jours de liberté (et de ménage, repassage, cuisine, vaisselle et oh, la corvée de litière du chat) pendant lesquels je peux me plonger dans la lecture.


Donc la question est :
Me plonge-je dans les inénarrables et cocasses aventures de Bertie, systématiquement miraculeusement sauvé du désastre par Jeeves, son très affuté et efficace majordome ?

Ou vais-je plutôt opter pour la délicate douceur poétique de la parfaite écriture de Stefan Zweig ?

Ou alors un bon vieux polar.


Ça me rappelle mon homme pendant un match de tennis de table qui n'arrivait pas à battre un adversaire car il voyait toutes ses failles et n'arrivait pas à choisir contre laquelle agir pour gagner. Qu'il a résumé ainsi au coach de l'équipe venu l'engueuler : "trop de possibilités".
Coach qui continue d'en rire 5 ans après : on la lui avait jamais faite, celle-là.


Bon, je me moque, je me moque, mais je n'ai toujours pas choisi...
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dimanche 24 mars 2013

Balancé dans les cordes

4 de couv' :
Tony est une jeune boxeur ; garçon sans histoires, il consacre sa vie au sport, prépare son premier combat pro et se tient à l'écart des trafics qui rythment la vie de sa cité. Mais il doit composer avec une mère à problèmes, qui se laisse entretenir par des voyous. Tout dérape lorsque l'un d'entre eux la bat et l'envoie à l'hôpital. Tony décide de faire appel à Miguel, le caïd de la ville, pour étancher sa soif de vengeance. Mais dans ce milieu, rien n'est jamais gratuit. La faveur demandée a un prix, celui du sang. Tony, qui doit payer sa dette, entame alors une longue descente aux enfers...


Peu importe que le quatrième de couverture nous annonce la fin de ce roman. Car le plus important ici ce n'est pas seulement l'histoire, mais la façon de la raconter.

Une écriture sobre, une langue qui va à l'essentiel, mais suffisamment ciselée pour happer le lecteur dans l'histoire, tout en faisant ressortir une certaine poésie tellement les mots sont brillamment agencés pour en devenir mélodieux.

Au point qu'en faisant une petite sieste en début d'après-midi juste après l'avoir fini, mes rêves m'étaient racontés sur le style de l'auteur. Et j'ai aimé.

Je vous ai dit que ce roman m'a bien plus ?
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jeudi 21 mars 2013

Comme un roman

4 de couv' :
LES DROITS IMPRESCRIPTIBLES DU LECTEUR
1. Le droit de ne pas lire
2. Le droit de sauter des pages
3. Le droit de ne pas finir un livre
4. Le droit de relire
5. Le droit de lire n'importe quoi
6. Le droit au bovarysme
7. Le droit de lire n'importe qui
8. Le droit de grappiller
9. Le droit de lire à haute voix
10. Le droit de nous taire

Il est ici question essentiellement du plaisir de la lecture, comment le transmettre, le retrouver, l'entretenir.

C'est évidemment le point de vue du lecteur, mais aussi de l'enseignant, ce qui rejoint un peu ce qui est dit dans "Chagrin d'école" mais en plus succinct.

Je me suis beaucoup retrouvée dans ce qu'il dit ici, que ce soit sur ce qui peut dégoûter quelqu'un (en particulier les élèves de collège et lycée) de la lecture que sur sa conception d'un lecteur et de ses droits.

Et puis c'est Pennac, donc le lire lui, quelque soit le sujet, c'est déjà à la base un plaisir à l'état pur de par sa verve, son humour, son humanité.
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mercredi 20 mars 2013

La religieuse

Pour ceux qui comme moi ont réussi à manquer la dernière version (en comédie musicale) des Misérables au cinéma, vous pouvez encore vous rattraper avec "La religieuse", adaptation du roman de Diderot.

Pour ceux qui, toujours comme moi, ont lu cette oeuvre au lycée et souhaiteraient du coup la relire, je suppose que nous partageons les mêmes interrogations : l'avais-je emprunté au CDI (peu éventuel, je n'y empruntais quasi jamais rien), l'avais-je emprunté à la bibliothèque (plus probable), ou l'avais-je acheté (possible) ? Et si oui à cette dernière interrogation : l'aurais-je laissé chez mes parents ?

Encore faut-il que je résolve cet éternel dilemme : le visionnage du film, avant ou après relecture du livre ?

Toujours est-il que relire Diderot ou Voltaire, m'essayer à Rousseau, ça me dirait bien.
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mardi 19 mars 2013

Birdy's

4 de couv' :
Cinq initiés ont disparu. Les Birdy's jouent cette immuable pièce où seuls les acteurs changent. C'est alors le temps du "LID". Pourtant, cette fois, ce fut différent...


La  première impression de cette BD est tactilement très agréable en raison du moelleux de la couverture.

Il y a d'ailleurs une certaine douceur dans les dessins et dans les couleurs. Ces dernières, bien qu'elles soient au centre de l'histoire  ne sont pas soutenues, ce qui renforce une certaine poésie de l'ensemble.

Une histoire originale, un personnage attachant, de l'humour.
Et malgré une apparente simplicité, une histoire plus profonde sur l'amour, la vie, la place de chacun dans la société où il vit, quelle qu'elle soit.
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lundi 18 mars 2013

Prodigieuses créatures

4 de couv' :
"La foudre m'a frappée toute ma vie. Mais une seule fois pour de vrai."
Dans les années 1810, à Lyme Regis, sur la côte du Dorset battue par les vents, Mary Anning découvre ses premiers fossiles et se passionne pour ces "prodigieuses créatures" qui remettent en question les théories sur la création du monde. Très vite, la jeune fille issue d'un milieu modeste se heurte à la communauté scientifique, exclusivement composée d'hommes. Elle trouve une alliée en Elizabeth Philpot, vieille fille intelligente et acerbe qui l'accompagne dans ses explorations. Si leur amitié se double de rivalité, elle reste, face à l'hostilité générale, leur meilleure arme.
Avec une finesse qui rappelle Jane Austen, Tracy Chevalier raconte, dans Prodigieuses créatures, l'histoire d'une femme qui, bravant sa condition et sa classe sociale, fait l'une des plus grandes découvertes du XIXe siècle.

Petite, j'étais fascinées par les dinosaures, c'est donc tout naturellement que j'ai acheté ce roman, et je ne regrette pas. Outre le fait que ces deux femmes ont réellement existé, et que ce qui est traité ici est non seulement la condition féminine et les conventions sociales de l'Angleterre au début du XIXe siècle, c'est aussi une belle histoire d'amitié entre deux femmes.
Sont intéressantes aussi les différentes versions de la genèse qui varient en fonction des découvertes, car, selon l'un des personnages, la géologie n'existe que pour confirmer  l'action divine.

J'ai particulièrement apprécié à la fin du roman le post-scriptum de l'auteure, qui a l'honnêteté de révéler la part réelle et la part romancée de son roman, qui semble finalement assez fidèle à la réalité. Il ne s'agit pas d'une biographie cependant, les faits sont réels mais romancés.

Une belle histoire, agréable à lire, qui a joliment agrémenté mon dimanche.
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dimanche 17 mars 2013

Prix du Télégramme 2013

Le prix des lecteurs du Télégramme est lancé pour cette année ! Comme l'année dernière, six titres sont en lice, et les votes se feront entre le 25 avril et le 5 mai.

Pour la sélection, c'est par ici. Vous remarquerez que j'en ai déjà lu un, "Prison avec piscine" puisqu'il est également sélectionné pour le prix Cezam.
J'en ai donc réservé 3 sur les 5 restants, mais il va falloir attendre un peu, je suis troisième voire quatrième sur la liste d'attente et encore, je crois que ce n'est qu'une estimation...
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vendredi 15 mars 2013

Tag

Je me suis fait taguée par Lydie B il y a une douzaine de jours : le "défi" est de répondre aux questions par des titres de livres, qu'on les ai lus ou nom. Exercice moins évident qu'il n'y paraît, je vous l'assure !
Donc voici le résultat. Je précise que mes réponses sont en rapport avec le titre des livres, pas leur contenu.


Décris-toi :

La longue marche des femmes.

Parce que je suis née en 1971 avec tout ce que ça implique de luttes féministes dont nous bénéficions toutes de nos jours. Ma mère elle, est née en 1934, à une époque où les femmes n'avaient pas de droit de vote. Ajoutez à cela qu'elle et mon père n'étaient guère sortis des années cinquante-soixante niveau mentalité, inutile de dire que je mesure d'autant plus le chemin parcouru par les femmes au cours des siècles. Et qu'il n'est pas fini.
Et parce qu'il est nécessaire de conserver une certaine vigilance pour éviter tout retour en arrière.


Comment te sens-tu ?

Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates.

Parce que j'adore lire et que dans la vie et les livres, c'est un peu la même chose : il y a tant à découvrir !






Décris où tu vis actuellement :

Cours Dajot.

Parce que j'habite Brest, tout bêtement. Pas ce quartier là cependant.






Si tu pouvais aller n'importe où, où irais-tu ?

Carav'ânes du Népal.

Pas seulement le Népal, mais l'Asie en général, j'ai même plusieurs points de chute : Chine, Japon, Hong-Kong et fut un temps, l'Inde. Mais je ne me limiterais pas à ces pays-là, le Vietnam et la Thaïlande m'attirent beaucoup aussi.







Ton moyen de transport préféré :

Métronome.

Parce que je me déplace essentiellement via les transports en commun. Même si, dans mon cas, il ne s'agit pas de métro, mais du bus et du tram.




Toi et tes amis, vous êtes ?

Un peuple de promeneurs.

Pas un qui habite dans la même ville voire la même région pour ne pas dire le même pays que les autres.




Comment est le temps ?

Les trois lumières.

Parce que comme toujours par ici, le temps est très changeant ! Pluie ce matin, soleil ce midi, fort vent à présent.
Et la journée est loin d'être terminée...



Ton moment préféré de la journée :

L'Heure et l'Ombre.

L'Heure : le week-end, celle de se lever et se dire "tout ce temps libre pour faire ce dont j'ai envie comme j'en ai envie !"
L'Ombre : en semaine, le soir quand je sors du travail et me dirige vers l'arrêt du bus qui va me ramener chez moi et vers mon chéri !


Qu'est la vie pour toi ?

Une seconde vie.

Parce que rien n'est jamais figé à tout jamais, et que la vie peut prendre de multiples directions.




Quel est le meilleur conseil que tu as à donner ?

Va, vis et deviens.
(là, je triche un peu, c'était un film avant d'être un livre)

Ce qui rejoint ma réponse précédente. Chacun est maître de sa propre vie, on fait au mieux et ce qu'on peut avec ce qui nous est donné, et pas en fonction de ce qu'on attend de nous (là, ça rejoint ma réponse à la première question). Ne pas se laisser enfermer. Mais toujours dans le respect des autres.



Ta peur :

La route.

J'ai une peur panique dès que je suis derrière un volant. J'ai réussi à avoir le permis, mais je suis incapable de ne pas être stressée dès que je suis au volant (et incapable de ne pas m'arrêter de respirer, ce qui n'aide rien). J'ai essayé de reprendre des leçons il y a quatre ans, résultat pas probant du tout. Et je ne sais pas vraiment d'où ça vient. Gonflant !


Ta pensée du jour :

Courir.

Week-end bien occupé !





Comment aimerais-tu mourir ?

Bonheur fantôme.

Sereine et apaisée, donc.
Autant dire dans mon sommeil car si je vois la mort venir, je serai loin d'être apaisée !
Banal, non ?




La condition actuelle de ton âme :

Le privilège des rêveurs.

Parce que j'aime laisser mon imagination vagabonder, m'inventer des histoires. Pas étonnant que je me laisse portée par celles des autres !





Voilà, à votre tour maintenant, quiconque en a envie peut (doit !) s'y coller !
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jeudi 14 mars 2013

En silence

4 de couv' :
"J'étais au bout du monde et toi de l'autre côté..."


Une tranche de vie d'un couple, une journée de canyoning pendant leurs vacances, qui va remettre tout en question.

Une certaine poésie, à condition de réussir à entrer dans cet imaginaire, et je n'y suis pas parvenue totalement. Il y a un quelque chose, mais je n'ai pas réussi à accrocher.

Il faut dire aussi que je n'ai pas accroché non plus avec les dessins (les corps des personnages semblent "fondre" façon montres de Dali), ni avec les couleurs.

Pas mon favori, donc.
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mercredi 13 mars 2013

Dites-leur que je suis un homme

4 de couv' :
Dans la Louisiane des années quarante, un jeune Noir, démuni et illettré, est accusé d'avoir assassiné un Blanc. Au cours de son procès, il est bafoué et traité comme un animal par l'avocat commis d'office. Si le verdict ne fait aucun doute, l'accusé, lui, décide de mener un combat pour retrouver aux yeux de tous sa dignité humaine...


Rarement un texte m'aura autant touchée.

Une écriture sobre, mais juste, sans fioriture, sans détails inutiles. Car tout ce qui est raconté ici a son importance. La moindre anecdote, le moindre détail prennent une autre dimension tant l'écriture de Ernest J. Gaines est puissante.
Le rappel à un passé pas si lointain, un présent incertain, les prémisses des luttes à venir, un tournant dans la société américaine qui s'amorce.
Une dignité plus forte que le reste, chacun la manifestant à sa façon.

Pour moi, les moments forts du roman : la scène du tribunal avec l'odieuse (désespérée ?) tactique de défense de l'avocat, le spectacle de Noël des enfants, la tirade du père Ambrose à Grant, le journal de Jefferson. Et le jour de l'exécution, bien sûr.
Sans voyeurisme, sans ton larmoyant, sans pitié.

Pas un n'en sortira indemne, pas même le lecteur.
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samedi 9 mars 2013

Les instruments de la nuit

4 de couv' :
Ma soeur ne reviendra jamais. Je suis coupable, et les romans que j'écris, aussi noirs soient-ils, ne peuvent rien effacer. Une autre jeune fille a été assassinée, cinquante ans plus tôt. Si je résous cette affaire-là, les démons de mon enfance cesseront peut-être leurs jeux macabres...


J'ai été moyennement emballée par ce roman. Il faut dire aussi que je l'ai entamé dans le bus, ce qui a donné pour le début une lecture très fractionnaire et une grosse difficulté à m'immerger dans l'histoire et l'écriture.
D'autant que le narrateur revient régulièrement sur le crime violent dont sa soeur a été victime alors qu'il était enfant et que de ce traumatisme qui a finit par réguler toute sa vie, son imagination galopante lui fait régulièrement imaginer le pire autour de lui. On est donc, dans les premières parties du roman, sans cesse balloté entre le réel, son imagination et ses souvenirs.
Tout ça s'embrouille parfois un peu, y compris dans son enquête (on lui demande de reconstituer les circonstances du meurtre d'une autre jeune fille cinquante ans plus tôt, quitte à inventer une histoire sur ces faits réels), ce qui nuit un peu à son déroulé. Je me suis parfois emmêlée entre les faits et ce qu'il a imaginé.

Sur le crime perpétré contre sa soeur, on apprend de plus en plus de détails au fil du roman. Pour ma part, vu que j'avais déjà imaginé et compris tous les détails du drame dès le début, cela m'était plutôt inutile. D'où mon désintérêt pour ces parties là qui du coup me paraissaient alourdir l'histoire.
Sur le personnage d'Eleanor : elle est l'inverse de sa vision des femmes (le meurtre de sa soeur les faisant voir du coup comme des victimes), elle est forte et loin d'être une victime ou passive, mais en dehors de ça je la trouve "en plus" dans ce roman, sans réelle consistance.
Bien que cela puisse s'expliquer par le fait qu'il préfère la solitude à toute forme d'attachement, mais justement il l'accepte un peu trop vite dans son enquête.

Malgré tout cela, le roman a un second souffle dans les dernières parties, les suppositions se succèdent, certaines tenant plus ou moins bien la route mais entraînant une progression dans l'enquête, pour finir par la vraie explication du meurtre que je défie quiconque de voir venir. Et bien qu'intéressante, un peu trop tirée par les cheveux à mon goût.
Et une fin qui quoique logique, m'a laissée dubitative.

Pour moi, un roman assez inégal.
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mercredi 6 mars 2013

Amour, passion et CX diesel

4 de couv' :
"Maman, ça y est, on va adopter !
- C'est formidable, ma chérie, c'est quoi ?
- Un Coréen.
- Un Coréen ? C'est bien ça, et puis ça demande pas beaucoup d'entretien."


Plus courte BD de la sélection, c'est probablement la plus drôle aussi (bien que "La Page Blanche" m'ait offert aussi de bonnes poilades).

Découpées en de courtes scénettes comme dans "Le retour à la terre", elle en a un peu le même humour. Des personnages un peu cons-cons (le papy supposément atteint d'Alzheimer semble du coup le plus sagace de la famille), un humour absurde, des situations improbables, d'autres plus banales mais traitées à la sauce "Scène de ménage" font qu'on passe un bon moment de lecture.

Vais peut-être me faire le tome 1, du coup.
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lundi 4 mars 2013

Un printemps à Tchernobyl

4 de couv' :
Le 26 avril 1986, le plus grave accident nucléaire du XXe siècle se produit à Tchernobyl, en Ukraine. Vingt-deux ans plus tard, jour pour jour, Emmanuel Lepage se rend sur les lieux de la catastrophe.


Ma pomme en train de choisir un livre du prix BD à lire ce week-end : puisque c'est le week-end, autant prendre un bien épais, tiens, le rouge là. Ah zut, déjà lu et je l'ai à la maison, c'est "la page blanche". Bon, un autre alors. Ah ben tiens, il a l'air sympa celui-là avec son joli paysage bucolique, très bien pour le week-end.

Ce n'est qu'ensuite que j'ai enfin remarqué le titre. "Ne pas juger un livre à sa couverture" dit-on.

Parce que ce qui vient en effet à l'esprit quand on entend (ou lit) "Tchernobyl" ce n'est pas vraiment un paysage bucolique. Pour l'auteur non plus d'ailleurs. Comme nous en ouvrant ce livre, l'auteur en partant a la tête remplie de clichés : il se remémore - et nous rappelle ainsi - la catastrophe de 1986 ; subit les inquiétudes de ses proches et des analyses médicales ; et pour couronner le tout lit pendant le trajet "La supplication" de Svetlana Alexievitch.
Il s'attend donc, comme nous, à des paysages désolés, désertés, dévastés. Des déserts technologiques et urbains. La mort en somme. Pour une durée indéterminée.

C'est ce qu'il verra en premier. Mais pas que.

Car il y aura aussi les habitants, les enfants, leur joie de vivre, les forêts, la nature, la vie en somme. Qui reprend ses droits, malgré la folie humaine.
Et lui, surpris d'y trouver tout cela, et nous ravis de voir que l'espoir demeure (mais on n'en doutait pas). Et petit à petit, les dessins deviennent plus nets, moins sombres, plus colorés. Plus réels.

Alors attention, il ne tombe pas dans l'angélisme non plus : L'ennemi rôde, invisible, sauf à utiliser un dosimètre qui le "trahit". Et l'auteur témoigne de ce qu'il a vu et ressenti, au-delà des clichés.

"Ne pas juger un livre à son titre", pourrait-on dire aussi.
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dimanche 3 mars 2013

Carav'ânes du Népal

4 de couv' :
Après plusieurs voyages en France avec son âne Ioko, Brigitte Blot a décidé de s'intéresser au sort des ânes et des mules dans d'autres pays du monde. Ses pas l'ont cette fois conduite au Népal, destination mythique entre Chine et Inde, au pied de l'Himalaya.
Son passionnant récit retrace avec sensibilité un long périple pendant lequel elle a côtoyé ces modestes bêtes de somme depuis la vallée de Kathmandu jusqu'aux contreforts des Annapurna.
Un film de Patrick Kersalé complète cet ouvrage afin de mieux suivre en images ces fameuses "carav'ânes du Népal".


Je dois avouer que je n'aurais jamais pensé lire ce livre s'il ne m'avait pas été offert par belle-maman (et avec dédicaces, s'il vous plaît !).

Ce livre est donc un carnet de voyage où nous suivons avec l'auteur et son comparse leur périple népalais. Chaque rencontre, lieu ou anecdote est aussi pour elle l'occasion d'être didactique tout en exerçant son esprit critique et son auto-critique (aussi bien sur elle-même que sur notre propre société). Ce voyage est loin d'être un voyage d'agrément et bien que basé sur la passion de l'auteur pour les ânes, elle ne l'a pas fait de façon égoïste : c'est aussi l'occasion par ce biais de relayer des dons pour des associations de défense des animaux et pour des écoles népalaises.

Avec ce récit on voyage, on découvre, on s'amuse, on s'émerveille des paysages, on s'interroge, on compare. On ouvre une fenêtre qui élargit un peu plus notre horizon.
Et on découvre que même au Népal, des bretons ont trouvé moyen d'ouvrir une crêperie. Nous sommes vraiment partout.

Je regrette cependant trois choses : il n'y a ni préface, ni carte, ni index.
Pas de préface, expliquant le pourquoi et le comment du voyage, sa préparation. Cela est certes fait sur le quatrième de couverture, mais c'est un peu succinct. Mais au moins est-on tout de suite dans le feu de l'action, puisque le récit débute avec l'arrivée à l'aéroport. Er ça démarre sur les chapeaux de roues (et au sens propre) !
Pas de carte. D'accord, on est assez grands pour la rechercher soi-même, mais je trouve que cela manque un peu quand un récit est basé sur un voyage. Manque donc une carte, avec leurs points de chutes et trajets.
A la fin, pas d'index avec les différentes références (d'associations entre autres) qui sont uniquement données au fil du livre dans les notes de bas de pages. Je suis peut-être paresseuse, mais je trouve que ça peut être un peu embêtant pour le lecteur de devoir re-parcourir l'ensemble du livre (oui je sais, 113 pages seulement) pour retrouver un lien Internet. Ce qui est vite fait cependant, soyons honnête et pas trop paresseux quand même, hein.

Rien de bien méchant ces trois bémols donc, auxquels je vais en opposer un autre : s'agissant d'une petite maison d'édition, je pense qu'il s'agit ici aussi de faire des économies. Et ces économies n'empêche pas une facture d'excellente qualité !

Voilà pour le livre.

Et le DVD, me direz-vous. Avant, ou après la lecture du livre ? Et là je réponds, "mais les deux, mon général !"
Je dois reconnaître que cette question m'a titillée durant la lecture du livre. Arrivée à la moitié, j'ai failli le regarder, puis, me disant que si le dvd suit la progression du livre, j'allais forcément voir ce que je n'avais pas encore lu, j'ai donc renoncé.
Ben j'aurais dû le faire, car non seulement il y a sur ce DVD un documentaire, mais également des photos, lieu par lieu. Donc n'hésitez pas, au fil de la lecture, à mettre le DVD en route rien que pour illustrer par ces photos les passages du livre auxquels vous êtes arrivés.
Quant au documentaire (51 minutes), il n'est pas un simple complément du livre, au contraire. C'est un bon, un très bon documentaire sur le Népal (avec une carte cette fois !) car tout comme dans le livre, on part de l'utilisation de l'âne au Népal pour avoir une vision plus globale de la société et de la civilisation népalaise, mais aussi de nos propres sociétés. Il peut donc se voir complètement indépendamment du livre, ou pour ceux qui l'ont lu, en complément du livre.

Enfin, voici une sélections de sites, commencer par ceux de l'auteure et de son comparse, d'une chambre d'hôtes tenue par deux françaises, puis différentes associations caritatives :

http://www.lanevoyageur.fr/

http://www.geozik.com

http://www.paulinesguesthouse.net

http://www.prommata.org

http://www.katcentre.org.np

http://samdoavenir.org/association.html

http://animalnepal.wordpress.com/


En résumé, merci belle-maman !
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samedi 2 mars 2013

Daytripper

4 de couv' :
Les mille et une vies d'un aspirant écrivain, et ses mille et une morts. Bras de Oliva Domingos, fils d'un célèbre écrivain brésilien, passe ses journées à chroniquer les morts de ses contemporains pour le grand quotidien de Sao Paulo... et ses nuits à rêver que sa vie commence enfin. Mais remarque-t-on seulement le jour où notre vie commence vraiment ? Cela commence-t-il à 21 ans, lorsque l'on rencontre la fille de ses rêves ? A 41 ans, à la naissance de son premier enfant ? Ou au crépuscule de sa vie ?



Il y a une certaine poésie dans cette histoire. Et bien qu'elle raconte plusieurs possibilités de vie (et de mort) de Bras, elle ne suit pas un ordre chronologique, ce qui évite une narration trop "plan-plan", la dynamise, la met en relief.

En fait, ce n'est pas qu'il y ait plusieurs possibilités de vie : c'est plutôt que sa vie s'arrête à tel moment, que restera-t-il de lui ?
Et si, finalement, elle ne s'arrête pas à tel ou tel âge, comment va-t-il la poursuivre ?

Une fois qu'on s'est approprié ce principe, on se laisse porter par l'ensemble : une belle histoire de famille, et d'amitié.

Rien ne m'a déplu dans cette BD, les dessins servent particulièrement bien l'histoire, idem pour les couleurs, somptueuses.

Ce prix BD commence bien !
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vendredi 1 mars 2013

Prix BD CE 2013

Eh oui, j'ai finalement décidé de suivre cette année encore le prix BD CE.

J'ai un peu hésité à un moment donné, vu que je venais d'entamer le prix des lecteurs, et que j'ai bien l'intention de faire celui du Télégramme.
Mais puisque j'ai quasi terminé le prix des lecteurs (il ne m'en reste plus qu'un à lire, réservé à la bibliothèque) et que celui du Télégramme n'est pas lancé, je me suis dit que le prix BD, d'ici à fin mai, ce serait jouable.

Vous trouverez donc ici la sélection.

Vous remarquerez que s'y trouve un dont j'ai déjà parlé ici et que j'avais vraiment aimé (bien pour ça que je l'avais acheté d'ailleurs).

J'en ai terminé un hier, vais entamer un autre aujourd'hui...
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