lundi 13 avril 2020

La panthère des neiges

4 de couv' :
- Tesson ! Je poursuis une bête depuis six ans, dit Munier. Elle se cache sur les plateaux du Tibet. J'y retourne cet hiver, je t'emmène.
- Qui est-ce ?
- La panthère des neiges. Une ombre magique !
- Je pensais qu'elle avait disparu, dis-je.
- C'est ce qu'elle fait croire.



Difficile d'écrire un livre quand on doit rester de longues heures à l'affût pour prendre la moindre image (photo ou film) d'un animal. De longues heures à attendre sans que rien en se passe.

Rien ? Pas si sûr.
Car il en ressort de ces heures l'apprentissage de la patience, de l'observation. En ressort aussi par les pensées qui vagabondent alors que le corps, lui, doit demeurer absolument statique, des aphorismes, la capacité de profiter de l'instant présent, des petites choses et surtout celle de dire enfin au revoir aux êtres aimés et partis.

En ressort aussi la volonté de l'auteur de pratiquer ce sens de l'observation, nouveau pour lui, à son retour en France ou en tout lieu où il se rendrait désormais. Et d'y encourager le lecteur qui ne s'y serait jamais adonné jusqu'ici.
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vendredi 10 avril 2020

Le café de luxe pour beaux messieurs

4 de couv':
Au fil des ans, Mma Ramotswe a retrouvé beaucoup d'objets perdus, mais jamais en core ne lui avait-on demandé de d'aider une personne à se trouver elle-même. Deux frère et soeur au grand coeur  ont recueilli une femme amnésique et confié à Mma Ramotswe le soin de découvrir son identité. Pendant ce temps, la venue au monde de son bébé ne peut ralentir Mma Makutsi dans sa quête de réussite professionnelle. À peine vient-elle d'être promue partenaire à part entière de l'Agence n°1 des dames détectives qu'elle lance une nouvelle entreprise à son compte : Le café de luxe pour beaux messieurs.


Quel plaisir de retrouver la douceur de ma traditionnelle lecture de printemps !

Tous sont au rendez-vous : Mma Ramotswe et sa philosophie de la vie, Mme Makutsi  et son manque de subtilité habituel, leurs maris (un peu dépassés par leurs épouses), l'esprit avisé de Mma Potokwané, cet adolescent attardé qu'est Charlie et même Violet Sephoto arrive encore à faire des siennes sans rencontrer un seul de ces protagonistes.

Un bien beau début de printemps !
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samedi 4 avril 2020

Le Grand Livre

4 de couv' :
Quoi de plus naturel, au XXIe siècle, que d'utiliser des transmetteurs temporels pour envoyer des historiens vérifier sur place l'idée qu'ils se font du passé ?
Kivrin Engle, elle, a choisi l'an 1320, afin d'étudier les us et coutumes de cette époque fascinante qu'aucun de ses contemporains n'a encore visitée : le Moyen Âge.
Le grand jour est arrivé, tous sont venus assister au départ : Gilchrit, le directeur d'études de Kivrin ; l'archéologue Lupe Montoya ; le docteur Ahrens ; sans oublier ce bon professeur Dunworthy, qui la trouve trop jeune et inexpérimentée pour se lancer dans pareille aventure et qui s'inquiète tant pour elle.
Ses craintes sont ridicules, le professeur Gilchrist a tout prévu ! Tout, mais pas le pire...


Oui, c'est bien de ce livre que je parlais ici.

En dehors du fait qu'il s'agit d'une erreur de casting en cette période de confinement due à une nouvelle sorte de grippe, problème rencontré par les personnages de ce roman, ce ne fut certes pas une erreur de casting pour ce qui est du plaisir de lire !

702 pages dévorées en seulement 5 jours (je suis en télétravail), impossible de lâcher le livre le soir tant que mes yeux ne se fermaient pas tout seuls, c'est dire si j'ai aimé.

Certains y trouverons peut-être des longueurs, moi pas. Si je dois admettre que l'idée que Kivrin est acceptée un peu trop facilement au sein d'une famille noble, le reste tient plutôt bien la route. L'humour, malgré l'aspect dramatique du sujet ,est bien présent dans ce roman et permet d'alléger ou plutôt d'éviter une ambiance qui aurait pu être trop pesante.

Une bonne imagination, bien travaillée et documentée, une écriture fluide et agréable sont les qualités non moins importantes de ce roman.

A recommander, vraiment, et oui, même en ce moment finalement.
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vendredi 3 avril 2020

Petit traité sur l'immensité du monde

4 de couv' :
Sylvain Tesson parcourt le monde. Dans les steppes d'Asie centrale, au Tibet, dans les forêts françaises ou à Paris, il marche, chevauche, escalade, bivouaque dans un arbre ou sous un pont, construit des cabanes.
Cet amoureux des reliefs poursuit le merveilleux et l'enchantement. Dans nos sociétés de communication, il en appelle à un nouveau nomadisme, à un vagabondage joyeux.
Ce Petit traité sur l'immensité du monde est un précis de désobéissance naturaliste, une philosophie de poche buissonnière, un récit romantique contre l'ordre établi.


Où on retrouve avec plaisir la prose de Sylvain Tesson, qui traite ici du vagabondage en homme cultivé, et d'expérience puisque ce livre est ponctué d'anecdotes sur ses voyages.
Anecdotes que j'ai reconnues avec bonheur pour certaines, qui m'ont mis l'eau à la bouche pour les autres.

Une belle approche du vagabondage sous toutes ses facettes et acceptions, un vrai bonheur de lecture.
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