mardi 28 février 2023

Le loup bleu


4 de couv' :
Gengis-khan (1167-1227) - le "conquérant du monde", selon ses chroniqueurs - avait formé un empire démesuré allant de Pékin à la Volga. Inoue Yasushi raconte l'épopée de ces fils du "Loup bleu et de la Biche blanche", les chevauchées triomphantes, les butins fabuleux et les carnages qui entraînèrent les hordes mongoles en terre d'Islam et, au-delà de la Grande Muraille, dans la mythique Chine.
Mais, de bataille en bataille, c'est à la découverte d'un homme énigmatique que nous convie l'écrivain : à partir des chroniques de l'Histoire secrète des Mongols, il reconstitue peu à peu le mystère de la vie de celui qui n'uet de cesse de devenir le légendaire "Loup bleu".


Difficile pour un romancier d'écrire un roman sur un personnage historique aussi connu, et de vulgariser toute une culture, une époque et ce qui a été une vie de conquêtes.
C'est pourtant ce qu'a réussi à faire Yasushi Inoue, dans une écriture très agréable à lire.

Je dois cependant reconnaître que le nombre de conquêtes fait qu'on finit par se lasser de passer de l'une à l'autre (je vous rassure, sur la fin du livre), même si l'auteur se contente pas d'une simple énumération et les entrecoupe de séquences de la vie personnelle de Gengis-khan, et de considérations tactiques ou politiques.

Il ne s'agit pas ici non plus de valoriser un personnage historique  considéré et admiré par les uns comme le fondateur de l'empire mongol, ni de servir une critique acerbe de celui qui est considéré par les autres comme un conquérant sanguinaire.
L'auteur évite toute considération passionnée et arrive à un bel équilibre, en évitant d'accentuer le négatif ou d'enjoliver toute conquête. Une belle objectivité qui sert autant l'Histoire que le roman.
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dimanche 12 février 2023

Le carnaval des ombres


4 de couv' :
1958. Un cirque ambulant, avec son lot d'attractions et de bizarreries, vient de planter son chapiteau dans la petite ville de Seneca Falls, dans le Kansas. Sous les regards émerveillés des enfants et des adultes, la troupe déploie un spectacle fait d'enchantements et d'illusions. Mais l'amosphère magique est troublée par une découverte macabre : sous le carrousel gît le corps d'un inconnu, présentant d'étranges tatouages, des points presque invisibles. Arrivé sur les lieux, l'agent spécial du FBI Michael Travis se heurte à une énigme qui tient en échec ses talents d'enquêteur. Les membres du cirque, dirigés par le mystérieux Edgar Doyle, ne sont guère enclins à livrer leurs secrets. On parle de magie, de conspiration. Mais l'affaire va bientôt prendre un tour tout à fait inattendu.

Je ne peux pas dire que ce roman fait partie de mes préférés de cet auteur. Je l'ai trouvé assez inégal.

La première partie semble centrée, comme souvent avec Ellory, sur le passé du personnage central et le lien avec le présent. Et cette partie s'appuie essentiellement sur son portrait psychologique, très troublant, au point qu'on frise parfois la folie, voire le fantastique façon Stephen King, mais pas aussi bien.
La seconde partie est plus sur l'enquête en elle-même, qui est menée de façon brouillonne et en quelque sorte "sous influence" (je n'en dirai pas plus), mais évolue suffisamment habilement pour qu'on finisse par se demander quelle est la véritable influence exercée sur l'enquêteur. Et pourquoi, ce qu'on ne saura qu'à la toute fin.

J'ai trouvé pas mal de longueurs dans ce roman (765 pages), surtout dans les dialogues, même si je comprends que ceux-ci soient nécessaires pour cette aspect d'influence d'un personnage sur un autre. Mais ces parties-là ne m'ont guère enthousiasmée, pour ne pas dire lassée.

Si le personnage central trouve finalement toutes les réponses à ses questions, y compris celles qu'il ne s'est jamais posées, je trouve que l'histoire reste assez classique, y compris dans les thèmes abordés.

Petite déception, donc.
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samedi 11 février 2023

Les mémés tome 3 : fraîcheur de vivre


4 de couv' :
Elles sont trois, répondent aux charmants prénoms de Paulette, Huguette et Lucette, et comptabilisent environ 250 ans d'âge groupé. Belle cuvée, non ?
Elles donnent leur avis surtout, déjà, parce que ça occupe, et puis ça permet de boire des coups en même temps.


Il est difficile pour  une série de réussir à se renouveler, et pourtant, Sylvain Frécon y parvient parfaitement.

Si cette fois on parle un peu moins de la mort (à deux planches près), nos mémés préférées sont toujours aussi alertes, acerbes, émouvantes et un peu nostalgiques aussi par moment, et toujours aussi intéressés par le c... pardon, popotin, dont le célèbre sourire du plombier (dont personnellement je me serais bien passée, mais on en reparlera dans 30 ans, quand j'aurai leur âge, j'aurais sans doute une autre "vision" des choses, sait-on jamais).

Bref, une nouvelle réussite que cet album. Et si vous voulez savoir le rapport entre un string et Proust, lisez-le ! (l'album, pas Proust)
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