samedi 30 mai 2015

Le complexe d'Eden Bellwether

4 de couv' :
Cambridge, de nos jours. Au détour d'une allée de l'imposant campus, Oscar est irrésistiblement attiré par la puissance de l'orgue et des chants provenant d'une chapelle. Subjugué malgré lui, Oscar ne peut maîtriser un sentiment d'extase. Premier rouage de l'engrenage. Dans l'assemblée, une jeune femme attire son attention. Iris n'est autre que la soeur de l'organiste virtuose, Eden Bellwether, dont la passion exclusive pour la musique baroque s'accompagne d'étranges conceptions sur son usage hypnotique...
Bientôt intégré au petit groupe qui gravite autour d'Eden et Iris, mais de plus en plus perturbé par ce qui se trame dans la chapelle des Bellwether, Oscar en appelle à Herbert Crest, spécialiste incontesté des troubles de la personnalité. De manière inexorable, le célèbre professeur et l'étudiant manipulateur vont s'affronter dans une partie d'échecs en forme de duel, où chaque pièce avancée met en jeu l'équilibre mental de l'un et l'espérance de survie de l'autre.
L'auteur du Complexe d'eden Bellwether manifeste un don de conteur machiavélique qui suspend longtemps en nous tout jugement au bénéfice d'une intrigue à rebonds tenue de main de maître.


Décidément, je déteste les quatrième de couverture qui non seulement vous en dévoile trop sur un roman, mais qui en plus faussent la perception qu'on peut en avoir. Et il faudra aussi décidément que je me débarrasse de ce fichu défaut qui est d'entamer un roman dans le bus. Difficile d'entrer dedans quand chaque trajet (bruyant ou pas) ne dure que dix minutes.

C'est donc par ce mauvais démarrage que j'ai voulu plonger dans ce roman. Une semaine d'abandon plus tard, je m'y suis finalement remise... pour ne plus le lâcher. Les personnages sont pour la plupart attachants et intéressants, l'histoire est bien construite, le suspens va crescendo, l'ensemble est prenant et constitue un bon moment de lecture, surtout pour un premier roman.
Auteur à suivre ?
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jeudi 28 mai 2015

Je suis une légende

4 de couv' :
Chaque jour, il doit organiser son existence solitaire dans une cité à l'abandon, vidée de ses habitants par une étrange épidémie. Un virus incurable qui contraint les hommes à se nourrir de sang et les oblige à fuir les rayons du soleil...
Chaque nuit, les vampires le traquent jusqu'aux portes de sa demeure, frêle refuge contre une horde aux visages familiers de ses anciens voisins ou de sa propre femme. 
Chaque nuit est un cauchemar pour le dernier homme, l'ultime survivant d'une espèce désormais légendaire.

Ceci est un clin d'oeil. Non pas le livre, mais les circonstances qui m'ont amenées à le lire : offert par ma pomme à mon homme, fan de science-fiction, en même temps que le film qui en a été tiré.
Une fois n'est pas coutume, j'ai vu le film (un an) avant d'entamer le livre.
Le problème, c'est que ce n'était pas le seul film post-apocalyptique offert à mon homme cette année-là.
Il m'a donc fallu au moins deux pages avant de me rendre compte que les images du film que j'avais en tête (Le livre d'Eli), n'était pas les bonnes. C'est donc en plein décalage que j'ai commencé la lecture de ce livre.
Bref.

J'ai assez aimé ce court roman, adorant déjà à la base tout univers post-apocalyptique (un psy en tirerait sûrement des conclusions intéressantes...). L'intérêt ici est, en dehors de la description de cette maladie dont est atteinte la race humaine sauf le narrateur, comment survivre dans un monde devenu hostile, seul (et donc sans devenir fou) et en essayant de comprendre le pourquoi du comment.
Et pour ceux qui ont vu comme moi le film avec Will Smith, la conclusion du livre est en fait très différente, et je la préfère.
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mardi 26 mai 2015

Pourquoi j'ai construit une maison carrée

4 de couv' :
Au Proche-Orient, il y a 10 000 ans, l'homme abandonne son style de vie multimillénaire fondé sur la chasse, la pêche et la cueillette. De prédateur, le voilà métamorphosé en villageois, en cultivateur et en pasteur. Les gains sont indiscutables, mais surgissent alors des difficultés inattendues : maladies nouvelles, problèmes de cohabitation, gestion des relations sociales, etc.
Cando est élevé par un père tourné vers le progrès, mais quand le jeune homme déclare sa flamme à Loula, il faut bien admettre que, modernité ou non, épouser une fille du même village est impossible, conformément à la tradition. Les amoureux se réfugient alors à Chypre, où ils retrouvent un ancien du clan, devenu membre d'une communauté qui refuse toutes formes d'évolution. De ses deux figures de mentor, laquelle guidera Cando ?
Une étonnante comédie qui rejoue le conflit entre tradition et progrès à l'époque de ce grand tournant de l'histoire de l'humanité que l'on nomme "Néolithique".

Si vous pensez que j'ai choisi ce roman à cause du film "Pourquoi je n'ai pas mangé mon père", dont je n'avais d'ailleurs pas apprécié le livre "Pourquoi j'ai mangé mon père", autant vous le dire tout de suite, vous faites fausse route (d'autant que j'ai acheté "Pourquoi j'ai construit une maison carrée" il y a bien un an au moins si ce n'est plus).

Ce roman met donc en scène Cando, dont la vie sert en fait de prétexte à l'auteur pour lui permettre de nous exposer, en la vulgarisant, l'évolution humaine sur quelques millénaires : comment nous sommes passés de nomades à sédentaires, de cueilleurs-chasseurs à agriculteurs-éleveurs et tout ce qui peut en découler, dont l'évolution des croyances et la création de religions.

Donc si vous vous intéressez à la préhistoire et souhaitez une version (très) vulgarisée de cette période historique (apprendre en s'amusant), n'hésitez pas. Si vous voulez quelque chose d'un peu plus sérieux ou consistant, vous pourrez vous orienter ensuite vers des ouvrages un peu moins vulgarisés.

Merci à l'auteur en tout cas pour ce bon moment de lecture et surtout pour la dernière partie intitulée "clefs chronologiques" où il apporte des précisions chronologiques ainsi que, humblement et en se basant sur les différentes recherches et théories, il anticipe toute éventuelle contradiction ou objection qui pourrait lui être faite, expliquant ainsi ses choix pour ce roman.
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dimanche 24 mai 2015

Marseille, 1198

4 de couv' :
1198. Enlevé par des inconnus, Roncelin, vicomte de Marseille, a disparu. Sept compagnons partent à sa recherche. Parmi eux, Hugues de Fer, ancien croisé, le médecin Averroès, un frère et une soeur saltimbanques romains, et le meilleur archer d'Angleterre, Robert de Lockley... A leur tête, Guilhem d'Ussel, joueur de vielle et fine lame.
Mais, dans cette équipée, certains semblent être animés de tout autre desseins... Quelles sont les véritables raisons de leur venue à Marseille ? Quel est le rôle des consuls de la ville ? Pourquoi ces écorcheurs qui r^dent dans les campagnes ? La riche ville phocéenne attire bien des convoitises, à commencer par celle du pape Innocent III...


Ce roman est donc le tout premier de la série de polars dont j'ai déjà parlé ici et qui dans la chronologie du personnage Guilhem d'Ussel vient après le volume sur ses années de jeunesse.

J'ai craint au début d'avoir entre les mains un polar somme toute assez convenu, mais les différents rebondissements permettent d'aller plus loin et d'enrichir cette histoire, prouvant ainsi qu'il a été bien pensé et donc bien construit (ça m'apprendra à douter de cet auteur) et en fait un très bon polar historique.

Le seul bémol qui pourrait à la rigueur être apporté, est la complexité des explications du conteste historique. L'auteur y revient assez souvent au début et ces explications peuvent en rebuter plus d'un, mais il faut bien reconnaître les efforts de l'auteur pour vulgariser au possible une période, je le rappelle assez complexe. Notez que ces explications sont nécessaires car elles sont la base de l'intrigue. En gros, tout le monde veut soit conserver, soit s'approprier le contrôle de la ville de Marseille, pour des raisons assez antagonistes suivant les personnages.
Une fois passé ce cap, c'est ensuite un pur délice de lecture, on se laisse porter par une histoire à intrigues multiples.

Un très bon polar historique, j'en redemande !
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