samedi 31 janvier 2015

Les neuf cercles

4 de couv' :
1974. De retour du Vietnam, John Gaines a accepté le poste de shérif de Whytesburg, Mississipi. Une petite ville tranquille jusqu'au jour où l'on découvre, enterré sur la berge de la rivière, le cadavre d'une adolescente. La surprise est de taille : celle-ci n'est autre que Nancy Denton, une jeune fille mystérieusement disparue vingt ans plus tôt, dont le corps a été préservé par la boue. L'autopsie révèle que son coeur a disparu, remplacé par un panier contenant la dépouille d'un serpent. Traumatisé par le Vietnam, cette guerre atroce dont "seuls les morts ont vu la fin", John doit à nouveau faire face à l'horreur. Il va ainsi repartir au combat, un combat singulier cette fois, tant il est vrai qu'un seul corps peut être plus perturbant encore que des centaines. Un combat mené pour une adolescente assassinée et une mère de famille déchirée, un combat contre les secrets et les vérités cachées de sa petite ville tranquille. Si mener une enquête vingt ans après le crime semble une entreprise périlleuse, cela n'est rien à côté de ce qui attend John : une nouvelle traversée des neuf cercles de l'enfer.


J'ai beaucoup aimé cet Ellory, non seulement parce que c'est un très bon polar, mais parce qu'il "fait" assez typique des romans du sud de Etats Unis : cette chaleur toujours présente et menaçante, avec cette tension, qui semblent tout mettre au ralenti  alors que tant d'évènements se produisent, bouleversant la vie des protagonistes.
Et aussi parce que dans son écriture, précisément dans ce roman, je trouve qu'il renoue avec son premier succès, "Seul le silence".

Le seul bémol que d'aucuns pourraient trouver est le rappel régulier, en particulier dans la première moitié du roman, à la guerre du Vietnam (et le parallèle avec la seconde guerre mondiale avec un autre personnage). Personnellement, cela ne m'a absolument pas dérangée d'autant que cela fait partie intégrante de la personnalité du héros, mais je crains que certains lecteurs ne soient rebutés voire abandonnent la lecture en chemin.

Pour ma part, ce roman a tout ce que j'aime, et en polar, et en roman du sud américain, et en roman de R.J. Ellory.
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dimanche 25 janvier 2015

Miséricorde

4 de couv' :
Pourquoi Merete Lyngaard croupit-elle dans une cage depuis des années ? Pour quelle raison ses bourreaux s'acharnent-ils sur la jeune femme ? Cinq ans auparavant, la soudaine disparition de celle qui incarnait l'avenir politique du Danemark avait fait couler beaucoup d'encre. Mais, faute d'indices, la police avait classé l'affaire. Jusqu'à l'intervention des improbables Carl Mock et Hafez el Assad du Département V, un flic sur la touche et son assistant d'origine syrienne. Pour eux, pas de cold case...


Un très bon polar et thriller, je comprends pourquoi ma maman est fan de cet auteur et a absolument tenu à me l'offrir à Noël.

Bonne écriture, thriller efficace : je l'avais commencé dans la semaine, je l'ai fini d'une traite un samedi après-midi sans pouvoir en décrocher (et sans pause pipi, heureusement qu'il ne faisait pas 100 pages de plus) !
J'ai donc beaucoup apprécié le parallèle entre ce que vit Merete Lyngaard depuis avant son enlèvement et la réouverture de l'enquête cinq ans plus tard - ces deux parallèles venant évidemment se rejoindre dans un très bon dénouement -, la narration, la description des personnages, et surtout l'humour qui vient relever et alléger le tout.
Mes seuls bémols sont que l'on devine vite pourquoi elle est ainsi emprisonnée et que je suis donc assez mitigée sur le fait qu'elle ne réussit pas à le deviner elle-même, et le fait que l'auteur passe (trop) rapidement sur l'aspect technique du dénouement. Je ne lui demandait pas de (trop) longs détails sur le sujet, mais cela donne l'impression que sur ce point délicat du roman, il s'en sort par une pirouette qui lui évite ainsi toute complication.

J'ai cependant hâte de lire le suivant, ce qui devra attendre hélas (grosse frustration) car je dois d'abord lire les livres réservés et que je viens de récupérer à la bibliothèque.
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lundi 12 janvier 2015

Mauvaise étoile

4 de couv' :
Texas, 1964. Après l'assassinat de leur mère, Elliott et Clarence ont passé le plus clair de leur adolescence dans des maisons de correction et autres établissements pénitentiaires pour mineurs. Le jour où Earl Sheridan, un psychopathe de la pire espèce, les prend en otage pour échapper à la prison et à la condamnation à mort, les deux adolescent se retrouvent embarqués dans un périple douloureux et meurtrier. Alors que Sheridan sème la terreur dans les petites villes américaines bien tranquilles qui jalonnent leur route, une sanglante et terrible partie se met en place entre les trois protagonistes. Loin de se douter de la complexité de celle-ci, les policiers, lancés à leurs trousses, et en particulier l'inspecteur Cassidy, ne sont pas au bout de leurs surprises.


J'ai terminé ce livre mardi 6 janvier, mais étant donné les évènements du lendemain et la période de deuil national qui a suivi, et surtout en raison du sujet de ce livre (totalement dénué de toute allusion à une quelconque religion cela dit) très similaire au déroulement de la semaine, j'ai préféré retarder la publication de cet article.

Donc, faisant abstraction de tout le reste : c'est un thriller efficace, du genre de deux dont on ne peut s'empêcher de tourner les pages avec frénésie tellement on a envie de savoir comment les choses vont se dénouer et si tels personnages vont s'en sortir.
C'est bien construit, mais ce n'est à mon sens pas le meilleur de Ellory, dont l'écriture est généralement supérieure à ce roman. Mais ici, il y a un peu plus de dialogues que d'habitude alors cet auteur nous nous a habitué à plus de narration, et plus en profondeur.
Mention spéciale à la description de chaque victime : même si l'auteur ne s'étend pas en longueur sur leur vie, il en dit assez pour leur conserver une part d'humanité et ne pas en faire une étape de plus dans la folie meurtrière de ses personnages principaux.
Contrairement à d'autres auteurs écrivant le même type de roman, pour lesquels il ne s'agit que de victimes de plus étayant le côté horrible de leur roman.

Un bon Ellory, qui tient en haleine.
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mercredi 7 janvier 2015

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Apprendre à lire, c'est se cultiver.

Apprendre à lire, c'est confronter ses certitudes aux idées des autres.

Apprendre à lire, c'est apprendre à réfléchir, à construire son intellect.

Apprendre à lire, ce n'est pas lire des mots, mais leur sens.

Apprendre à lire, c'est acquérir une ouverture d'esprit, qui s'agrandit à chaque lecture.

Apprendre à lire, c'est accueillir les autres, aller vers eux, les accepter tels qu'ils sont.

Apprendre à lire, c'est apprendre le sens de l'humour, acquérir de l'auto-dérision, aimer, vivre enfin !

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Eux, ils n'ont rien lu d'autre qu'un seul ouvrage. Ils l'ont lu, sans en comprendre la philosophie. Ils l'ont relu, avec les explications biaisées de gourous manipulateurs et blasphémateurs avides de pouvoir et de haine. Ils l'ont tant et tant relu qu'ils en ont vidé de sens chaque mot.
Ils n'ont pas tué Charlie Hebdo. Ils n'ont pas tué la liberté. Ils ont blasphémé, insulté Mahomet. Qui n'a jamais été leur prophète tellement leurs pensées et actes en sont l'exacte antithèse.
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vendredi 2 janvier 2015

Bonne année !

Je ne manque pas de lectures, j'ai en fait un nombre conséquent de livres qui attendent d'être découverts (ah oui, ma "pile à lire" n'est absolument pas à jour du tout ici), sans compter ce que j'emprunte à la bibliothèque, mais voilà, il se trouve que mon Noël, pour ce qui concerne les cadeaux, a été très littéraire. Et mon début d'année aussi du coup !






Donc, de ma maman, un de ses auteurs préférés, deux des quatre romans de cette série :









De mon homme, sur ma liste de Noël :













De mon homme, initiative bienvenue et inspirée :













De mon homme, autre initiative bienvenue et inspirée.
Autant dire qu'il a retenu son souffle quand j'ai ouvert ce cadeau, car s'il avait bien retenu que j'aimais bien cet auteur, il n'était pas sûr :
1) que je ne l'avais pas
2) que je ne l'avais pas lu
Autant vous dire que quand j'ai vu le nom de l'auteur et que je me suis écriée, "oh mais oui je connais !" je l'ai bien sentie, la panique, quand il a répondu : "oh m****, tu l'as ?"
Et ben non, la série dont j'ai acheté la quasi totalité des livres se passe sous Louis XIII. Celle-ci, au Moyen-Âge.
Et ça fait justement très (trop) longtemps que je n'avais pas lu de polar médiéval, je suis donc ravie de l'idée !




De ma librairie préférée (vive ma carte de fidélité et ma pomme aussi, hein, je ne suis pas naïve, je me doute bien que s'ils peuvent offrir ce cadeau de Noël à leurs clients, c'est qu'on y a contribué. MAIS : vous en connaissez beaucoup, vous, des commerces qui font ce genre de cadeaux tous les ans à leurs clients ?
Sur la sélection proposée, c'est donc un superbe livre sur les rivières de Bretagne que j'ai choisi. Mon grand-père paternel était sabotier et vivait une bonne partie de sa vie en forêt, la moindre rivière était donc importante au quotidien. Paraît qu'il était du coup un peu sourcier aussi.
Et bien qu'habitant Brest à présent (à côté du parc de Penfeld, du nom de la même rivière), je viens de Quimperlé qui se trouve sur trois rivières. Kemperlé en breton. Kemper signifiant confluent.
Le choix a été logique me direz vous. Certes, mais il a surtout été spontané.





Et ce n'est pas fini. La dite carte de fidélité me donne droit à un bon d'achat (elle est chouette, cette librairie, hein ?), dont je compte bien profiter, ainsi que des chèques livres offerts par le boulot.
J'ai déjà ma petite idée, mais je suis outrée : il serait peut-être temps d'éditer les oeuvres complètes d'Aimé Césaire, non ? Même La Pléiade ne l'a pas fait ! (ou alors, j'ai vraiment mal cherché sur Internet).

En attendant, je vous souhaite une belle, une excellente année littéraire ! Et belle et excellente à tous niveaux aussi évidemment !
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