lundi 29 avril 2013

Jessie

4 de couv' :
Par curiosité, par amusement, par amour peut-être, Jessie s'est longtemps prêtée aux bizarreries sexuelles de Gerald, son mari. Puis un jour, elle s'est rebellée. Débattue. Avec une violence qu'elle ne soupçonnait pas. Et à présent la voilà nue, enchaînée à un lit, dans une maison perdue, loin de tout. Un cadavre à ses pieds... Un mauvais rêve ?
Non.
L'horreur ne fait que commencer. Et jamais le maître de l'épouvante ne nous a encore emmenés aussi loin dans la terrifiante exploration de nos phobies et de nos cauchemars...


Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un Stephen King, le dernier en date étant "Histoire de Lisey" qui m'avait moyennement plu.

Celui-ci, impossible d'en décrocher (je viens de me relire. Désolée pour le jeu de mots aussi idiot (parce) qu'involontaire).
Va-t-elle réussir à se détacher ? Laquelle de ses tentatives va réussir si réussite il y a ? Va-t-elle réussir aussi à surmonter ses peurs et se remémorer ce qui l'a jadis traumatisée ?
Sans compter le peu d'éléments extérieurs qui l'entourent et qui, loin d'être une possibilité d'aide ou de secours, ne font qu'aggraver la situation et dégrader une santé mentale vite rendue fragile par la situation.

Rien ne lui est épargnée (ni au lecteur !), mais comme toujours avec King, avec talent et brio.
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mercredi 24 avril 2013

L'année du volcan

4 de couv' :
1783. De la Sicile au Japon, la terre tremble. Un volcan islandais répand sur l'Europe des vapeurs mortifères. La paix avec l'Angleterre signée, la France en déficit court à la banqueroute.
Nicolas Le Floch est mandaté par Marie-Antoinette pour enquêter sur la mort de l'un de ses courtisans, le vicomte de Trabard, piétiné par un cheval. Confronté à l'insincérité de la reine et aux mensonges des proches du disparu, il découvre les surprenantes retombées de cette affaire : fabrication de fausse monnaie, trafic immobilier d'un ordre religieux et transmission d'écrits scandaleux.
Nicolas va de nouveau traverser les arcanes du Paris de l'argent et de la galanterie. En marge de ses recherches, il croise un aventurier, le comte de Cagliostro, sa complice Mme de la Motte-Valois et résout le mystère du Turc automate, joueur d'échecs.
Revenu de ses illusions, mais toujours prêt à servir la couronne et la justice, le commissaire aux Affaires extraordinaires prendra-t-il la mesure de la corruption qui gagne tous les ordres de la société ?

Que pourrais-je dire de plus sur une enquête de Nicolas Floch que je n'ai déjà dit ? Difficile en effet de ne pas tomber dans la redondance.

Pourtant, il est clair qu'il y a une subtile mais bien réelle évolution dans cette série : évolution des personnages, par rapport à leur vécu mais aussi à la situation du pays (de toute évidence, Bourdeau se radicalise davantage, que va-t-il advenir de leur amitié dans les années qui vont suivre ?), les intrigues de cour aussi s'intensifient isolant davantage les souverains de leur peuple. On sent avec inquiétudes les prémisses de ce qui va suivre, on frémit à imaginer ce qu'il en résultera pour nos héros.

Et comme toujours, le plaisir renouvelé de retrouver cette petite troupe sympathique, les recettes de cuisine, et surtout le merveilleux rendu de cette époque et sa cohorte d'anecdotes.

Rendez-vous au prochain tome, donc !
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dimanche 21 avril 2013

La peau de l'ours

4 de couv' :
"- Vous avez arrêté de voir Mietta durant la nuit ?
- T'arrêtes de respirer parce que quelqu'un à pété, toi ?"


Histoire de mafieux sur fond d'histoire d'amour... Ou l'inverse. Et au milieu, comme toujours avec les mafieux, vendetta sur vendetta.

Ceci serait une façon très réductrice de résumer ce livre, qui m'a totalement séduite. J'ai un peu tiqué au départ sur les dessins, style dont je ne raffole pas mais auquel je me suis faite assez vite.

Une sympathique histoire d'amour en tout cas, gorgée de soleil avec un soupçon d'humour, une recette très réussie.
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vendredi 19 avril 2013

Betty

4 de couv' :
Dans ma cellule je pense à elle, Betty, si belle, si libre, qui s'avançait vers  moi à ce colloque pour me dire son admiration pour ma conférence. Qui aurait pu lui résister ? Ensuite, que s'est-il passé ? Je n'avais pas envie de ce travail, de cette relation. J'aurais dû voir les signaux de danger. J'aurais dû comprendre bien plus tôt ce qui se passait. J'aurais dû... J'aurais dû... J'aurais dû...
Maintenant son mari a été assassiné et c'est moi qu'on accuse. La police ne cherche pas d'autre coupable. Je me remémore toute notre histoire depuis le premier regard et lentement je découvre comment ma culpabilité est indiscutable, mais je sais que je ne suis pas coupable.

Encore une histoire de triangle amoureux qui finit mal pour le mari me direz-vous. Oui mais pas que, vous répondrai-je.

Arnaldur Indridason revisite le genre : on sait dès le départ comment cela finit, ce qui n'est d'ailleurs peut-être pas si original que cela, sauf que l'histoire nous est racontée par l'amant de l'épouse.

Narration sous deux formes complémentaires : le narrateur se remémore toute l'histoire depuis le début, recherchant le moindre détail pour expliquer comment il en est arrivé là, tout en entrecoupant son récit de son quotidien en prison, avec les interrogatoires de police et les rencontres avec psychologue et psychiatre qui par les questions posées aident à avancer dans le récit.

Ajoutez à cela des coups de théâtre dont un qui m'a fait revenir en arrière du style "naaan, mais comment j'ai pu louper ça ?" Parce que c'est voulu, justement, et pour le coup de théâtre, et pour le relief supplémentaire donné à l'histoire et au personnage de Betty.

Et tout comme le narrateur on découvre petit à petit l'ampleur de la trame où il s'est plongé.

"Qu'est-ce qui vous rend aveugle et qui vous fait vous fourvoyer jusqu'au point de non-retour ? Qu'est-ce qui vous conduit à ignorer les signaux de danger, les erreurs, à refuser de voir ou de comprendre ce qu'on ne perçoit que lorsqu'on court à sa perte ? D'où vient ce grandiose refus ? Pourquoi fait-on le choix de ne pas voir les dangers alors qu'ils devant notre nez ? Est-ce que c'est ça, l'amour ? Est-ce que c'est pour ça que l'amour rend aveugle ?"

Court roman mais bien ficelé, sans fioritures et efficace.
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jeudi 18 avril 2013

Le Singe de Hartlepool

4 de couv' :
1814, au large des côtes du petit village anglais de Hartlepool, un navire de la flotte napoléonienne fait naufrage lors d'une tempête. Au petit matin, sur la plage, les villageois retrouvent un survivant parmi les débris. C'est un singe qui jouait le rôle de mascotte à bord du vaisseau, et qui porte l'uniforme français. Or les habitants de Hartlepool DÉTESTENT les Français, même s'ils  n'en ont jamais vu en vrai. D'ailleurs, ils n'ont jamais vu de singe non plus. Mais ce naufragé arrogant et bestial correspond assez bien à l'idée qu'ils se font d'un Français... Il n'en faut pas plus pour qu'une cour martiale s'improvise.
Inspiré d'une légende tristement célèbre du Nord de l'Angleterre, Le Singe de Hartlepool est une fable tragi-comique qui parle de nationalisme va-t-en-guerre et du racisme ignorant qui ne connaît pas de frontières...

Habituellement, j'évite les histoires avec les animaux. Je ne supporte pas qu'on leur fasse du mal, et dans la plupart des cas, il y a toujours un moment dans ce genre d'histoires où il leur arrive des trucs franchement pas drôles. Et qui m'attristent. Si je réagis comme cela pour une fiction (je reconnais volontiers mon côté pitoyable), vous imaginez quand l'histoire est basée sur une légende locale avec donc un fondement de vérité.

(Je reconnais aussi que je fais une grosse exception pour "Croc Blanc", "L'appel de la forêt" et "L'éléphant blanc". Sans oublier l'âne Cadichon de la Comtesse de Ségur, mais j'ai un peu passé l'âge de lire ses livres. Qui a dit "sauf si on considère l'âge mental" ?)

Au final, j'ai beaucoup aimé. La façon de raconter, les situations, les personnages, les dessins, la conclusion même sont d'un vrai beau comique. On est ici sur le ton de la caricature tellement la grande majorité des personnages sont grotesques, le niveau étant relevé par quelques rares exceptions.

Les dessins m'ont emballés. J'avais presque l'impression de voir un dessin animé, et je crois que ça serait pas mal si c'était le cas.

Et finalement, un bel hommage à ce singe, plus évolué que ces "humains".
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lundi 15 avril 2013

Eux qui marchent comme les hommes

4 de couv' :
Alors qu'il essaye de rentrer tout simplement dans son appartement, un journaliste alcoolique échappe de peu à un piège, une sphère noire, de la taille d'une boule de bowling, qui roule et le poursuit. Des pièges menacent l'humanité, mais dans quel but ? Et si tout cela cachait une forme pour le moins originale d'invasion extraterrestre ?

Lecture de base (lisez : au premier degré) de ce roman : des agents immobiliers extraterrestres qui peuvent prendre n'importe quelle forme, y compris humaine, mais dont l'apparence originelle est celle d'un boule de bowling, achètent la planète entière pour pouvoir s'y installer. Ajoutez à cela un chien qui parle (une obsession de l'auteur ou un clin d'oeil à son chef d'oeuvre "Demain les chiens ?") et des putois sauveurs de l'humanité, voilà rien de bien encourageant. La caricature même d'un ouvrage de science-fiction tels que les détracteurs du genre se l'imaginent.

Si on se contente du premier degré.

Si on veut bien se dire que l'auteur a voulu dire autre chose derrière cette histoire (écrite dans les années 1960), on peut clairement se dire que le monde est de plus en plus gouverné par l'argent, en particulier les plus riches. Que tout, petit à petit, est possédé par une minorité. La mondialisation, vous voyez ?
Et comme tout est acheté par ces extraterrestres, y compris les journaux... "1984", vous vous rappelez ?

"Je me demandais si, au lieu d'un groupe, d'une bande de ballons, nous ne nous trouvions pas en présence d'un organisme géant capable de se diviser et de prendre toutes les formes qu'il voulait pour poursuivre son but tout en restant une seule et unique chose parfaitement au courant de l'action menée par chacune de ses parties ?"

C'est un peu ça l'idée, que les choses sont en train de se passer ainsi, de façon discrète donc insidieuse et que sans réagir, c'est ce vers quoi l'humanité tend. Ou tendait. On en est où là ?

Donc pour moi ce roman est intéressant pour une lecture entre les lignes, peut-être moins pour l'histoire elle-même et son dénouement.
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dimanche 14 avril 2013

La Douce

4 de couv' :
La Douce, Léon la connaît bien. Il la comprend mieux que quiconque, anticipant ses moindres désirs. Et quoi de plus normal, après tant d'années passées à dévorer les kilomètres ensemble. Car la Douce, ou plutôt la 12.004, est une locomotive à vapeur. Une reine de vitesse, à la mécanique sophistiquée, qui fait la fierté de son mécanicien. Mais les temps changent, les transports électriques gagnent du terrain, et les jours de la Douce sont maintenant comptés.


Autant mon homme a vraiment aimé cette BD, autant j'ai moyennement accroché.

Même si je peux comprendre l'attachement de Léon pour sa Douce, les gens qui vivent dans le passé, refusent d'admettre que le monde change et se contentent de râler sans rien faire m'agacent un peu. J'ai donc moyennement accroché au personnage dans le début (ça a évolué par la suite), ce qui a un peu faussé ma perception de l'histoire au début.

D'un autre côté, cet attachement à sa loco, son périple pour la retrouver et la récupérer possèdent une certaine poésie.

Côté graphisme, dessins très réussis, même si le noir et blanc a tendance à me rebuter un peu habituellement. Pas là, en raison de la qualité des dessins.
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mardi 9 avril 2013

Douceur en série

Finalement, l'autre week-end, c'est l'envie de douceur qui l'a remportée, avec la lecture de quelques nouvelles de Stefan Zweig.

Révélation inattendue d'un métier :
Observation d'un touriste à Paris d'un personnage qui attire son attention et dont il finit par deviner le métier. Je ne sais pas si c'est du vécu, mais chaque détail semble très réel.
Beaucoup de suspens dans ce qui semble de prime abord une scène banale, mais on vite tenu en haleine et comme le narrateur, on ne  peut détacher le regard de ce qui va suivre. Mention spéciale à la scène finale durant la vente aux enchères, l'action du commissaire-priseur et celle du narrateur étant en parfaite adéquation.

Virata :
Légende indienne. Ado, j'étais fan de la série de livres "Contes et légendes", ce fut donc pour moi un vrai plaisir retrouvé que de lire cette légende et les suivantes racontées par Stefan Zweig.
Pour Virata, c'est l'histoire d'un sage indien qui petit à petit renonce à tout pour devenir ermite et ne plus influer sur le genre humain.
Il s'agit ici d'un conte philosophique sur l'action et l'inaction et leurs conséquences. Toute action (ou pas) a forcément une conséquence. L'effet papillon, en somme.

Rachel contre Dieu :
Où une femme se révèle plus forte et raisonnable que quiconque devant la colère divine dirigée contre les humains. En reversant contre Dieu Lui-Même ses propres préceptes.
Le monologue de Rachel est un vrai plaisir à lire, un sublime plaidoyer. A jouer au théâtre, ce serait magistral.

Le chandelier enterré :
C'est ici aussi une légende biblique, sur la diaspora et l'importance de ce qui relie le peuple juif et en maintient la cohésion quels que soient les obstacles et les frontières. J'ai moins accroché sur cette nouvelle, plus longue que les autres, mais je tenais cependant à en connaître la fin. Une belle légende, emplie d'espoir, d'autant plus quand on sait qu'elle a été écrite en 1936.

Les deux jumelles :
Autre époque ici, la France médiévale. Où la rivalité entre deux soeurs jumelles échauffe les sens et les esprits de toute une région. Conte régional cocasse, sur un ton plus léger que les légendes qui le précèdent.
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lundi 8 avril 2013

Abandon...

Finalement, pas de prix des lecteurs du Télégramme pour moi cette année.

Deux raisons à cela.

Tout d'abord, sur les six livres de la sélection, je n'ai pu en réserver que trois. Pour ces trois là, je suis assez loin sur la liste d'attente. Il y avait 3 à 4 lecteurs avant moi.
Sur les trois restants : un que j'ai déjà lu ("Prison avec piscine"), deux introuvables dans le réseau des bibliothèques de Brest.
Sur ce dernier point, ce n'est pas grave pour les lecteurs, dans la mesure où on peut ne lire que quatre livres sur les six de la sélection pour participer.
Pour les auteurs sélectionnés, ça fausse un peu la donne, mais les bibliothèques de Brest ne semblent pas être partenaires du prix cette année (habituellement, cela est affiché sur leur page d'accueil et mis en évidence dans chaque bibliothèque. Je n'ai rien vu de tout cela), on ne peut donc pas le leur imputer cela.

Ensuite : le temps. On nous a réduit depuis l'année dernière le nombre de livres sélectionnés (à la demande des participants au prix eux-mêmes), mais dans la foulée, le temps de lecture aussi.

Donc, jeudi 4 avril, je me suis dit que je n'aurais probablement pas le temps de lire les trois ouvrages réservés avant début mai, date limite des votes. J'ai donc supprimé mes réservations, faisant sûrement des heureux dans la foulée, puisque remontés dans la liste d'attente.

Par contre je peux quand même faire un pronostic car vu la sélection, je suis à peu près sure que le lauréat cette année sera "Les proies dans le harem de Kadhafi". On parie ?
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dimanche 7 avril 2013

Oups ! I did it again

Date de péremption de mon abonnement à la bibliothèque : le 8 avril. Après une tentative ratée, sûrement due à la proximité de cette date, de réserver un livre par Internet, je me suis dit hier que tant qu'à en avoir le temps, autant faire un saut rapide à la bibliothèque de quartier renouveler mon abonnement.

Un saut rapide, en somme. Aller à la bibliothèque, renouveler l'abonnement, revenir. L'affaire d'un quart d'heure à tout casser, pas plus, et encore en voyant large. C'est tout.

Mais voilà, une bibliothèque est un lieu plein de livres. Je traduis pour ceux qui n'auraient pas suivi : bibliothèque (ou librairie, ça marche pareil) haut lieu de tentations et de perdition en ce qui me concerne.

Me voici donc me dirigeant vers la bibliothèque, me disant en chemin, "oh, et puis tant qu'à y être, pourquoi ne pas jeter un rapide coup d'oeil sur les nouveautés exposées".

Arrivée devant la bibliothèque : "et dans les rayons juste à côté, après tout..."

Bilan : un abonnement, 5 livres et trois quarts d'heure plus tard, j'étais (enfin) de retour.

Indécrottable, je vous dis.

Le problème ? Aucun. Z'avez vu ma pile à lire, constituée uniquement de livres que j'ai achetés ? Elle n'est pas à jour, vous pouvez y rajouter ceux (une bonne vingtaine) que j'ai achetés entretemps.

Plus les quatre réservés auprès de la bibliothèque. Plus ceux que je vais réserver aussi, ce que j'aurais déjà fait si on n'était pas limité à quatre réservations par carte...
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