mardi 30 décembre 2014

La pyramide de glace


4 de couv' :
1784. L'un des plus rudes hivers du siècle accable Paris. Le peuple érige des monuments de glace en reconnaissance des actes de charité des souverains. Au dégel, l'une de ces pyramides révèle le corps dénudé d'une femme, parfait sosie de la reine.
Pour Nicolas Le Floch, c'est le début d'une enquête haletante qui, à partir de maigres indices, le conduira à soupçonner une machination ourdie contre la réputation de Marie-Antoinette par un prince du sang.
Entouré par ses amis, investi de la confiance de Louis XVI, aidé par les informations de Restif de la Bretonne, il remontera peu à peu la chaîne des présomptions, allant de surprise en surprise.
Au milieu des périls renouvelés, le commissaire des Lumières parcourt encore une fois le Paris de la débauche, des sorcières devineresses et des revendeuses à la toilette. Des carrières de Montmartre au boulevard du Midi, sous le regard de l'ambigu Sartine, il dénouera la trame de cette intrigue, alors que dans l'ombre une nouvelle menace pèse sur le trône.


Polar historique sympathique, où on retrouve avec bonheur nos personnages préférés.
Un peu trop de dialogues à mon goût, mais avec suffisamment de narration pour ne pas lasser le lecteur. Un bon polar et un bon épisode de cette série.
Cela étant, je ne peux jamais m'empêcher de me demander ce qu'il adviendra des personnages au moment de la Révolution... Un jour, peut-être ?
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dimanche 28 décembre 2014

Couleur fumée

4 de couv' :
Un enfant grandit, écartelé, entre sa communauté tzigane de naissance et la société hongroise dans laquelle il est scolarisé. Au fil d'une histoire haletante et dramatique, il apprendra qu'on ne peut accepter sa propre identité dans toute sa complexité que par la confrontation, douloureuse, avec l'autre.
Si couleur de fumée a obtenu en quelques années une consécration internationale, c'est parce que Menyhért Lakatos a su tirer de son expérience personnelle une épopée vibrante qui met magnifiquement en scène les trois actes de la tragédie du peuple tzigane : la nostalgie de la liberté, la violence tribale et m'abomination du génocide.


Ce que j'aime dans le peu que j'ai lu dans la littérature tzigane, ce sont ces évènements - une vie - qui se déroulent à la suite les uns des autres, comme hors du temps (bien que la période où ils se déroulent soit bien ciblée).

C'est ce que j'ai apprécié aussi dans ce roman sans chapitres.

Par contre, je regrette que l'un des passages s'étire un peu trop en longueur, il aurait mérité d'être un peu écourté. Il faut dire aussi que ce roman aussi aurait mérité d'être lu dans de meilleures périodes que la pause déjeuner, les trajets en bus ou environ une heure avant le coucher, en d'autres termes, que je réussisse à prendre un moment pour le lire et avoir juste ça en tête à faire.

Mais en tous les cas, un vrai dépaysement, et une fin des plus poignantes.
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vendredi 26 décembre 2014

Fille noire, fille blanche

4 de couv' :
Elles se rencontrent au coeur des années soixante-dis, camarades de chambre dans un collège prestigieux où elles entament leur cursus universitatire. Genna, descendante du fondateur du collège, est la fille d'un couple très "radical chic", riche, vaguement hippie, opposant à la guerre du Vietnam et résolument à la marge. Minette Swift, fille de pasteur, est une boursière afro-américaine venue d'une école communale de Washington.
Nourrie de platitudes libérales, refusant l'idée même du privilège et rongée de culpabilité, Genna essaye sans relâche de se faire pardonner son éducation élitiste et se donne pour devoir de protéger Minette du harassement sournois des autres étudiantes. En sa compagne elle voit moins la personne que la figure symbolique d'une fille noire issue d'un milieu modeste et affrontant l'oppression. Et ce, malgré l'attitude singulièrement déplaisante d'une Minette impérieuse, sarcastique et animée d'un certain fanatisme religieux. La seule religion de Genna, c'est la piété bien intentionnée et, au bout du compte inefficace, des radicaux de l'époque. Ce qui la rend aveugle à la réalité jusqu'à la tragédie finale. Une tragédie que quinze ans -  et des vies détruites - plus tard, elle tente de s'expliquer, offrant ainsi une peinture intime et douloureuse des tensions raciales de l'Amérique.


Je dois avouer que je suis assez partagée sur ce roman. Autant le quatrième de couverture en propose une très bonne analyse, autant je dois dire que je n'ai absolument pas accroché aux deux personnages centraux.

Entre une qui est pétrie d'orgueil et d'arrogance, tellement elle est persuadée que ce qu'on lui a inculqué depuis toujours est la vérité absolue, et l'autre qui ne comprend pas toutes les réactions de sa compagne de chambre mais n'ose rien lui demander en raison de ses complexes de fille blanche privilégiée débarquée elle aussi à la fac avec une éducation d'un autre genre d'extrémisme, j'ai constamment eu envie de les baffer toutes les deux. D'autant que Genna réussit à se persuader qu'elle est l'amie (la seule) de Minette. est-ce vraiment ce que ressent Minette ? Cela n'a rien d'évident.
Elles se murent, face aux autres et envers chacune, dans leurs paranoïas et leurs convictions respectives, n'arrangeant en rien la situation.
Et, ce qui est plus dérangeant, j'en suis arrivée à comprendre toute l'animosité que Minette pouvait susciter.

Ce sont leurs éducation respectives qui mène à la tragédie finale, qui aurait pu être évitée si seulement elles avaient réussi à s'en affranchir, en se mêlant davantage aux autres étudiantes, et si Genna avait plus communiqué avec Minette.

Une impression de malaise qui se prolonge après la lecture de ce livre.
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mercredi 24 décembre 2014

Central Park

4 de couv' :
Alice et Gabriel n'ont aucun souvenir de la nuit dernière... pourtant, ils ne sont pas près de l'oublier.
New York, huit heures du matin. Alice, jeune flic parisienne, et Gabriel, pianiste de jazz américain, se réveillent menottés l'un à l'autre sur un banc de Central Park. Ils ne se connaissent pas et n'ont aucun souvenir de leur rencontre.
La veille au soir, Alice faisait la fête avec ses copines sur les Champs-Elysées tandis que Gabriel jouait du piano dans un club de Dublin.
Impossible ? Et pourtant ...
Les questions succèdent à la stupéfaction. Comment se sont-ils retrouvés dans une situation aussi périlleuse ? D'où provient le sang qui tache le chemisier d'Alice ? Pourquoi manque-t-il une balle dans son arme ?
Pour comprendre ce qui leur arrive et renouer les fils de leurs vies, Alice et Gabriel n'ont pas d'autres choix que de faire équipe. La vérité qu'ils vont découvrir va bouleverser leur existence...


Ok pour l'originalité du début et pour le suspense, on a envie de savoir ce qu'il en est réellement, et comme les personnages, on veut comprendre pourquoi ils en sont là et à cause de qui.

Mais voilà : l'auteur reprend un peu les mêmes ficelles que dans ses précédents romans et surtout, je n'ai pas accroché du tout sur le dénouement, qui, bien qu'émouvant, n'est pour moi pas crédible.

Cela reste un assez bon roman suspens et un bon moment de lecture.
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lundi 22 décembre 2014

L'institut de beauté des rectifications mineures

4 de couv' :
Au Botswana, n'est pas Dame Détective en chef qui veut ! Lorsqu'il s'agit de s'assurer du bon déroulement d'un legs testamentaire, de démasquer un usurpateur et de préserver un nouvel institut de beauté victime de sabotage, on ne peut guère compter que sur la célèbre Mme Ramotswe. D'autant qu'il faut aussi maintenir l'agence à flot, et que sa précieuse assistante, Mme Makutsi, semble avoir ces derniers temps le ventre bien arrondi...


Que dire de plus, depuis le temps, sinon que j'ai toujours autant plaisir à retrouver les personnages de cette série année après année, comme on retrouve de vieux amis. Ça m'a fait plaisir, ça m'a fait du bien... Et si c'était juste ça, la lecture, après tout ?
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dimanche 21 décembre 2014

Impact

4 de couv' :
Tom Jefferson est un tueur à gage reconnu. Il est contacté par un proche de la CIA et de la mafia pour éliminer Fidel Castro. Cet assassinat arrangerait tout le monde : le gouvernement, mais aussi la mafia, sans qui Kennedy ne serait pas devenu président. On attend donc de lui qu'il laisse tomber l'enquête que son gouvernement a lancée contre le crime organisé. S'il refuse, la mafia détient un enregistrement dans lequel il est en train de faire l'amour avec Marilyn Monroe. Mais lorsque Tom écoute cette cassette, c'est la voix de sa femme qu'il reconnaît. Quelques jours plus tard, celle-ci est retrouvée morte. Tom disparaît à son tour. Parmi ses donneurs d'ordre, la panique gagne et la rumeur enfle : et s'il avait décidé de se venger et d'assassiner Kennedy ?


Oui, encore un Philip Kerr. Et non, pas de Bernie cette fois, comme on peut aisément le deviner rien qu'à la couverture.
Tiens, parlons-en de la couverture, en la voyant je me suis dit (et vous aussi j'en suis sûre) "oh non, encore une fiction basée sur l'assassinat de Kennedy, même Philip Kerr s'y est mis !".

Et ben non.

L'histoire se passe cette fois au moment de l'accession de Kennedy à la présidence, soit 1960.
Et bien que le premier tiers (et le quatrième de couverture) nous oriente dans une direction, le fait est que l'auteur a su tout au long du roman nous rediriger, comme toujours  avec brio, vers une conclusion aussi inattendue que brillante.

Du bon, du grand Philip Kerr !
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samedi 20 décembre 2014

La carte du temps

4 de couv' :
Londres, 1896. Il n'y a pas que dans l'imagination de l'écrivain H.G. Wells que l'on peut voyager dans le temps. Avec ses séjours en l'an 2000, l'agence Murray fait un tabac... Révolution ou canular ? Andrew Harrington y voit la possibilité de revenir huit ans en arrière et de sauver sa bien-aimée, assassinée par Jack l'Eventreur. D'autres, comme Wells lui-même, n'y croient guère. Le temps va toutefois lui jouer des tours, ainsi qu'à ses confrères Henry James et Bram Stocker... A quelques paradoxes près !


Vous constaterez que je n'arrivais pas, ces derniers temps, à sortir du XIXème siècle !
Et tant qu'à rester dans le passé, autant voyager dans le temps, et avec quelle maestria : l'auteur a autant pris plaisir à écrire cette histoire qu'à l'offrir aux lecteurs et là où on pense qu'il va se fourvoyer dans un un bête paradoxe temporel, on se rend compte qu'il l'a autant anticipé que nous pour admirablement retomber sur ses pieds. Avec classe, grâce et humour, qui plus est.

Vous l'aurez compris, j'ai été complètement conquise par cette histoire (ou plutôt ces trois histoires, qui se rejoignent admirablement mais comment pourrait-il en être autrement, ayant pour personnage central H.G. Wells himself ?), relevée par la complicité instituée par le narrateur avec le lecteur.

Il y a deux suites, que j'ai hâte de lire comme vous vous en doutez, mais je le crains aussi, les suites ne sont pas toujours bonnes, sauf pour les poches des éditeurs bien sûr.

Mais je craquerai, comme toujours, vous en entendrez donc parler...
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vendredi 19 décembre 2014

Donatien Lachance

L'énigme de la rue Saint-Nicaise - 4 de couv' :
Le jour de Noël 1800, une bombe manque de tuer Bonaparte, qui se rendait en carrosse à l'Opéra. Le Premier Consul mandate Donatien Lachance, jeune détective à l'intelligence acérée, précurseur de la police scientifique et séducteur invétéré. On accuse d'emblée les républicains, mais Lachance n'y croit pas. Il cherche à protéger Olympe, une jeune républicaine exaltée qu'il a follement aimée et qui apparaît en haut de la liste des coupables potentiels, tout en poursuivant la piste des monarchistes extrémistes. Parviendra-t-il à triompher des comploteurs sans tomber dans les intrigues du pouvoir et le  piège des grands sentiments, grâce à ses talents d'enquêteur et de galant ?


Le grand complot - 4 de couv' :
Hiver 1804. Bonaparte est convaincu que les chouans, financés par les Anglais, fomentant un complot contre lui. Il charge Donatien Lachance, qui s'est illustré dans une précédente enquête, de déjouer leurs plans. Dans cette période de trouble, les intrigues - politiques et amoureuses - se multiplient autour du futur empereur et Donatien n'aura pas trop de ses talents et de ses méthodes inédites pour faire tomber les masques, préserver la raison d'Etat et rester fidèle à lui-même.


Que dire de plus que rarement polar historique m'aura autant enthousiasmée ? Que ce soit les personnages, la période historique choisie admirablement décrite tant du point de vue politique que social, et les énigmes en elles-mêmes, le tout servi par une écriture autant agréable qu'efficace, cette série de polars historique frôle la perfection dans ce genre.

Sur cette période de notre histoire, l'auteur a parfaitement su décrire (en partie grâce à un subtil retour en arrière), j'insiste, cette époque transitoire de la France qui sortie finalement depuis peu de la royauté, peine à ce remettre de la Terreur et cherche à se reconstruire sur des bases plus solides, incarnées par le très controversé Bonaparte. J'en redemande !

Oui vraiment, je la recommande chaudement et j'ai hâte de lire le troisième volet !

mercredi 17 décembre 2014

La vengeance volée

4 de couv' :
L'entourage de Napoléon III est menacé ! Deux domestiques viennent d'être sauvagement égorgés, l'un au palais des Tuileries, l'autre chez la cousine de l'empereur. Le fringuant Hadrien Allonfleur, capitaine dans l'escadron des cent-gardes, est en charge de la sécurité impériale. Flanqué d'un inspecteur à la retraite, bougon mais perspicace, il lui faut débusquer le coupable au plus vite... tout en déjouant les pièges d'un redoutable rival.


En réponse à "La vengeance de Baudelaire" dont je n'avais pas apprécié l'ambiance mais beaucoup plus la reconstitution historique, j'ai eu envie d'embrayer sur un polar traitant de la même époque. Ou presque, car si nous sommes ici toujours sous Napoléon III, nous faisons un bond de 7 ans en arrière.
(par contre, la similitude des deux titres n'a rien à voir dans ce choix. Pur hasard que je viens seulement de remarquer)

Il s'agit ici d'un style totalement différent du roman que je venais d'achever, mais dans un contexte assez similaire à ceux de Jean-François Parot : deux policiers au service du pouvoir en place, l'un jeune et l'autre plus âgé et bougon, une belle reconstitution historique, une bonne intrigue de polar, de l'humour.

Mais la comparaison s'arrête là car à auteure différente, style différent.

Un polar qui m'a enthousiasmée et dont la seule déception est de ne pas avoir de suite pour le moment.

lundi 15 décembre 2014

La vengeance de Baudelaire

4 de couv' :
Paris, septembre 1870, la guerre fait rage. Les premiers obus tombent sur la ville assiégée. Le peuple meurt de faim tandis que l'aristocratie se réfugie dans l'orgie et le spiritisme. C'est dans cette atmosphère chaotique que Paul Lefèvre, énigmatique commissaire assidu des maisons closes parisiennes, et son ami, l'inspecteur Bernard Bouveroux, homme curieux et cultivé, auront à résoudre une série de crimes hors du commun. Toutes les victimes portent un message, sous forme de vers extraits du très controversé Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire, mort trois ans auparavant. A mesure que l'enquête progresse sur un chemin encombré de subterfuges et de mensonges, les masques se craquèlent puis tombent, jusqu'à révéler un terrible secret au sein même de la famille Baudelaire.


Commençons par ce qui a motivé l'achat de ce livre : la couverture (le graphisme, l'ambiance qui s'en dégage, et la texture, très douce au toucher), le quatrième de couverture qui augurait d'un bon polar, et d'une période historique intéressante, le fait que l'intrigue se base sur Baudelaire et son oeuvre. Et en dernier le fait que ce roman ait reçu le prix Hercule Poirot.

J'ai particulièrement aimé l'ambiance du Paris de 1870 et la reconstitution historique, mais c'est hélas à peu près tout ce que j'ai aimé de ce roman.

Qu'une partie des chapitres soient courts (parfois moins de deux pages) ne me dérange pas plus que ça, mais qu'ils soient de longueurs très inégales un peu plus. Même si ce n'est pas quelque chose qui me rebute réellement.
Par contre, m'a plus rebutée le fait qu'en début de roman il y ait un meurtre à chaque chapitre, et des plus glauques. Heureusement, cela s'arrête vite. Que les meurtres, pas le côté glauque. Car plus on avance dans ce polar, plus on en apprend sur les dessous de l'intrigue et plus on s'enlise dans le malsain. J'aime les polars noirs, mais pas ce genre.

Personnellement, ce n'est pas ainsi que je voyais Baudelaire et encore moins son oeuvre.

J'ai trouvé le personnage du meurtrier trop poussé dans ses extrêmes, jusqu'au ridicule, et donc difficilement crédible.

Alors oui, ce livre a reçu le prix Hercule Poirot du meilleur roman à suspense. Là je peux comprendre car effectivement, on a envie d'avancer dans l'enquête pour comprendre le pourquoi de ces meurtres. J'ai apprécié, comme souvent, l'alternance entre le journal du meurtrier et l'enquête.
Mais je regrette vraiment le côté glauque du meurtrier, de ses actions et de ses motivations, ce côté "anomalie humaine" sur lequel repose le roman.

Je regrette également cette impression que l'auteur ne semble avoir retenu de Beaudelaire que le côté bizarroïde des Fleurs du Mal, comme si cette oeuvre ne pouvait être lue qu'en surface. A moins qu'il ait voulu que son roman repose sur le ressenti des contemporains de Beaudelaire ?
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samedi 13 décembre 2014

Le Chant de Salomon

4 de couv' :
Héritier de la tradition orale et des légendes africaines, Le Chant de Salomon est un retour aux sources de l'odyssée du peuple noir. Entre rêve et réalité, cette fresque retrace la quête mythique de Macon Mort, un adolescent désabusé parti dans le Sud profond chercher d'hypothétiques lingots d'or. Mais le véritable trésor qu'il découvrira sera le secret de ses origines.


J'ai hésité à recopier ici le quatrième de couverture tant il m'a faussé la perception que je pouvais avoir de ce livre en entamant sa lecture. En plus, le départ de Macon vers le sud se fait non pas à son adolescence, mais à l'âge adulte, et dans le dernier quart du roman.
Tout ceci pour dire que si vous avez projeté de lire ce roman et que vous avez la même quatrième de couverture, oubliez-le et démarrez votre lecture sans idée préconçue, vous feriez fausse route comme moi.

Le quatrième de couverture n'est pas faux cependant sur l'idée de quête mythique. Et si Macon est le personnage central du roman, ce dernier ne se limite pas à lui seul, les autres personnages, gravitant autour de lui, ont chacun leur importance, en particulier les femmes car il est aussi question de la condition féminine.
Et comme souvent avec Toni Morrisson, beaucoup de symbolisme, de non-dits qui ne trouvent leur explication que plus tard dans le roman, beaucoup de retours en arrière aussi, la même technique que l'on trouvait dans "Beloved". Et on a l'explication du titre dans la dernière partie.

Pour ceux qui n'ont rien lu de Toni Morrisson, je déconseillerais de commencer par ce roman, car il risque d'en rebuter plus d'un.
Pour ma part, je le relirai sûrement pour en apprécier davantage la qualité littéraire.
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