mardi 28 juin 2011

Karoutcho !

Un jeune couple décide de quitter la ville pour s'installer à la campagne. Autant pour Mariette, le changement se fait dans un enthousiasme tout naturel, autant pour Manu dessinateur et citadin jusqu'au bout des crayons, le temps d'adaptation sera un peu plus long...
Le temps de se faire à son nouvel environnement (ce sera pire pour le chat pour lequel, contre toute attente, la nature ne semble pas lui être un habitat... naturel), mais le temps aussi de s'intégrer à la population. Et ce n'est pas faute d'essayer ! Et c'est bien là parfois tout le problème. Le tout sous le regard tendre, amusé et sans concessions de sa douce moitié.
De maladresses en bévues, il finira cependant par gagner le respect de leurs nouveaux voisins. Une belle galerie de personnages ces voisins : le placide et amical monsieur Henri, l'inquiétante madame Mortemont mi-sorcière mi-grand-mère avec ses remèdes et ses dictons, le maire, le chasseur, l'épicier-barman du coin, l'ermite, etc.

Leur vie de couple s'écoule paisiblement au fil des saisons, des 5 tomes, des visites des copains citadins et du frère de Manu (traumatisé par la vie à la campagne), des planches de bd à rendre à l'éditeur, la naissance de leur premier bébé...

Une BD pleine d'humour, de tendresse et de poésie.


Ah oui, j'oubliais : l'auteur s'appelle Manu Larcenet. Son personnage : Manu Larssinet.
Toute ressemblance avec des personnages existant ou ayant existé, etc., etc.

samedi 25 juin 2011

Seul le silence


4 de couv' :

Un paisible village de Géorgie où une série de meurtres de petites filles, sur plusieurs années, vient troubler cette quiétude. Joseph a 11 ans lorsqu'est découvert le premier corps, 14 lorsqu'il en découvre un à son tour, 23 lorsqu'il part vivre à New York entamer une carrière d'écrivain, croyant le mystère élucidé. Mais on n'échappe pas à son destin...

(Je me suis permise d'écrire moi-même le "quatrième de couverture" puisque celui qui apparaît sur les livres a été fait par quelqu'un qui n'a visiblement pas lu ce roman ou s'en est fait faire un résumé qu'il a vaguement écouté pour le retranscrire de façon approximative. Ou alors, il l'a écrit bien longtemps après l'avoir lu, les souvenirs un peu flou. A moins qu'il/elle en avait beaucoup trop à faire à la fois et s'est emmêlé les crayons.
Désolée d'être un peu lapidaire sur ce point, mais il très important, ce quatrième de couverture, pour les lecteurs : dans le choix d'un livre, et dans sa lecture ensuite.
Mais ce sera là ma seule critique de ce roman, qui n'est pas donc pas due à l'auteur.)

Ce roman est magnifique, extrêmement bien écrit, extrêmement bien pensé. Plus qu'un simple polar, c'est un portrait d'homme, de son enfance, ou plutôt la fin de son enfance, la vie ne lui épargnant pas les coups durs dès le plus jeune âge, jusqu'à ses 40 ans. C'est aussi en toile de fond une vision d'une certaine société américaine (un village du sud des Etats-Unis des années 30 aux années 60, et le New-York des années 50-60).
J'adore les romans du sud des Etats-Unis, celui-ci est un vrai bonheur.

Pour le côté polar, nous sommes d'abord comme les habitants de cette petite ville : qui ? Qui a pu faire cela ? L'un d'entre eux ou quelqu'un d'extérieur ?
Plus tard dans le roman, j'ai cru deviner qui était l'auteur des meurtres et avais même deux hypothèses, mais  l'auteur nous amène avec habileté au dénouement en nous surprenant dans les dernières 10 pages avec la confrontation finale. Un dénouement très bien amené, je ne l'avais pas vu venir (bon, c'est vrai qu'à 1h heure du matin...).

L'auteur a aimé écrire ce roman (un vrai grand roman) et on le ressent à chaque page, à chaque ligne si ce n'est à chaque mot. Mention spéciale au traducteur qui a fait un remarquable travail de traduction littéraire.

J'aurais juste un bémol sur le titre en français, même si je comprends la démarche de traduction et la démarche littéraire de la traduction. Le titre en français fait référence à une phrase importante du roman à un des moments clefs dans le premier tiers, puis un deuxième dans le dernier tiers.
Mais j'aurais quand même préféré un titre qui rappelle un peu plus le titre original ("A quiet belief in angels"), vu la place que prennent les anges dans la vie de Joseph et tout au long du roman (sans que ce soit obsessionnel, je vous rassure). Et vu l'importance de ce titre précisément dans ce roman (lisez-le, vous comprendrez ce que je veux dire dans le dernier tiers du livre).
Je pense que le choix de ce titre en français n'a pas dû être facile, et il faut dire que le titre original sonnerait moins bien en français même si plus proche de l'esprit du roman.
Mais, j'insiste, le traducteur a fait un très beau travail et a visiblement lui aussi aimé ce roman. Et j'espère que c'est lui qui a traduit les suivants.

Comptez sur moi pour les lire !

dimanche 19 juin 2011

L'appel de l'ange


4 de couv' :

New York. Aéroport Kennedy.
Dans la salle d'embarquement bondée, un homme et une femme se télescopent. Dispute anodine, et chacun reprend sa route.
Madeline et Jonathan ne s'étaient jamais rencontrés, ils n'auraient jamais dû se revoir. Mais en ramassant leurs affaires, ils ont échangé leurs téléphones portables. Lorsqu'ils s'aperçoivent de leur méprise, ils sont séparés par 10 000 kilomètres : elle est fleuriste à Paris, il tient un restaurant à San Francisco.
Cédant à la curiosité, chacun explore le contenu du téléphone de l'autre. Une double indiscrétion et une révélation : leurs vies sont liées par un secret qu'ils pensaient enterré à jamais...

Ce qui aurait pu n'être qu'une simple histoire d'amour ayant pour point de départ une rencontre originale et ô combien dans l'air du temps, se transforme progressivement en un polar haletant qu'on ne peut lâcher tant qu'on n'est pas arrivé au bout.
Je sais que c'est ce que vous entendez ou lisez à propose de ce roman depuis qu'il est sorti, et c'est vrai. A 23h30 hier, je n'arrivais pas à le lâcher bien que mes yeux étaient larmoyants de fatigue. J'ai réellement tenté de poser ce livre hier soir pour le finir ce matin : j'en étais physiquement incapable tellement je voulais savoir comment il allait se terminer.
Une histoire d'amour originale, une partie polar qui l'est un peu moins (car assez classique pour moi qui lis tant de polars à l'année), mais qui tient la route néanmoins.

(Aparté) Il faut dire aussi que le tout premier roman de Guillaume Musso était un polar (et oui !). Il s'intitule "Skidamarink" et est introuvable en librairie puisqu'il n'a pas été réédité depuis sa sortie. Le seul moyen de le lire est de l'emprunter à la bibliothèque (j'ai eu cette chance) ou de le trouver dans une bouquinerie ou brocante. (fin de l'aparté)

Bref, pour en revenir à "L'appel de l'ange" (j'aime beaucoup ce titre qui joue sur une expression et sur un jeu de mots puisque tout part de deux téléphones échangés par erreur et des appels téléphoniques qui s'ensuivent), il me semble que Guillaume Musso avait dit de "La fille de papier" qu'il y aurait un avant et un après Billie. En effet : essai (si c'en est un) transformé !

samedi 18 juin 2011

Vague


4 de couv' :

Cette histoire est basée sur une expérience réelle qui a eu lieu aux Etats-Unis dans les années 70. Pour faire comprendre les mécanismes du nazisme à ses élèves, Ben Ross, professeur d'histoire, crée un mouvement expérimental au slogan fort : "La Force par la Discipline, la Force par la Communauté, la Force par l'Action." En l'espace de quelques jours, l'atmosphère du paisible lycée californien se transforme en microcosme totalitaire : avec une docilité effrayante, les élèves abandonnant leur libre arbitre pour répondre aux ordres de leur nouveau leader, lui-même totalement pris par son personnage.
Quel choc pourra être assez violent pour réveiller leurs consciences et mettre fin à la démonstration ?

D'un point de vue littéraire, ce livre n'apporte rien, je trouve même que c'est mal écrit dans le sens où il n'y a pas d'effort particulier pour rendre la lecture plus agréable. Le narrateur explique, de façon assez simpliste (dans la narration), ce qui s'est passé et pis c'est tout. Simpliste aussi est l'histoire en elle-même finalement.
Je pense que c'est fait exprès : ce sont les faits bruts, sans ostentation, à nous d'en faire notre opinion et c'est parfois cela qui est plus efficace que de longs discours, commentaires, et explications de texte.

Et ici aussi, ça marche.

"La Vague" est un nom très bien trouvé puisque les protagonistes se laissent emporter par elle. La question étant de savoir s'ils vont se laisser submerger et jusqu'à quel point.
Une belle démonstration de ce que peut être l'effet de groupe, comment ça marche et pourquoi. Et pourquoi ce qu'il y a de meilleur dans cet effet de groupe ne marche-t-il pas en dehors. Que gagne-t-on et que perd-on des deux côtés ? Poussé à l'extrême, jusqu'où peut-on aller pour préserver ce groupe ?

Ce livre n'a pas pour ambition de répondre à ces questions, de nous donner tout cuit dans le bec de grandes vérités à ce sujet. Il nous laisse ces questions et sa démonstration, à nous de nous faire notre opinion et par notre propre cheminement intellectuel, d'en comprendre les mécanismes et surtout, de trouver la réponse à ces ultimes questions : serions-nous capables d'en faire autant et d'ailleurs l'avons-nous déjà fait ? Nous en sommes-nous seulement rendus compte...

Car après tout, l'effet de groupe ne concerne pas que la politique, il peut agir à tout niveau. En cela, ce livre sera toujours d'une effroyable modernité.

lundi 13 juin 2011

Agaceries

J'emprunte, tu empruntes, nous empruntons...

Par combien de mains (et d'yeux !) passent les livres empruntés à la bibliothèque ? On peut parfois juger de la popularité et/ou longévité d'un livre rien que par son état : on voit tout de suite s'il a souvent été emprunté. Généralement, plus il a été lu, plus il paraît épais, surtout les livres de poche, à force d'être "brassés" par des dizaines de lecteurs.

Vu l'état général des livres, je dirai que dans l'ensemble les livres de la bibliothèque sont empruntés par des gens sérieux. Mais longue pratique des bibliothèques oblige, j'ai quand même remarqué quelques indélicatesses :

- grains de sable entre les pages et sous le plastique de protection des livres. Mesdames, messieurs, que vous emportiez ces livres à la plage n'est pas un problème, mais autant de grains de sable... J'aime déjà pas faire le ménage, alors celui des autres...

- annotation d'élève ou d'étudiant(e) dans les marges, passages soulignés (victimes : presque tous les Amélie Nothomb de la bibliothèque Neptune à Brest). Déjà, c'est pas vos bouquins, ce sont ceux de tout le monde. Et pis, tant qu'à faire ça au crayon gris, autant les effacer après coup (et là, j'aurais râlé pour les particules de gommes coincées entre les pages, les annotations à moitié effacées ou celles qui apparaissent quand même malgré les efforts du gommeur parce que mine trop grasse ou trop pointue). Donc, exclues, les annotations.

- annotations toujours, mais au crayon bille : nan mais ça va pas la tête ?

- miettes de pain/biscuits/autres non identifiées : moi aussi parfois j'aime bouquiner en grignotant. Mais je n'aime pas avoir l'impression de passer après un troupeau de mulots.

- pages cornées. C'est quand même pas compliqué de prendre le premier bout de papier venu pour marquer une page...

- appréciation générale sur un roman. Vu l'année dernière sur un livre faisant partie de la sélection du prix littéraire du Télégramme. Visiblement, l'un(e) des lecteurs(trices) ayant emprunté ce roman avant moi participait lui(elle) aussi à ce prix littéraire. Il ou elle aurait cependant pu garder son opinion pour lui(elle)-même.
Parce que croyez-moi, quand la première chose que vous lisez d'un roman est "c'est nul, je n'ai pas du tout aimé", non seulement ça ne vous encourage pas, mais en plus, ça vous gâche un peu la lecture (et ne serait-ce pas un peu de la triche que d'essayer d'influencer les autres lecteurs ?).

- mais le comble, et goutte d'eau qui a suscité cet article de blog, ça a été hier après-midi, quand j'ai trouvé, bien écrasé entre les pages du dernier Jean-François Parot, des morceaux de chocolat. Sur une page, bon d'accord, c'est un accident (cela dit, a-t-on vraiment besoin de garder à la main un truc qui fond, colle aux doigts et va donc irrémédiablement s'étaler sur la page que l'on tourne ?), mais sur 5 ou 6 pages, c'est de la négligence.

A bon entendeur/lecteur...

dimanche 12 juin 2011

Histoire brestoise


4 de couv' :

1950. La guerre est finie mais Brest n'est encore qu'un vague champ de ruines en reconstruction. Les milliers d'ouvriers travaillant sur les chantiers sont hébergés dans des "baraques". Pour protester contre la misère et les conditions de travail, la grève éclate.
Le 17 avril 1950, lors d'une manifestation particulièrement violente, la police ouvre le feu. Un homme s'écroule, tué d'une balle en pleine tête.


Rendons à César ce qui est à Jules, à la maison, on a pas mal de BD. C'est donc pure étourderie injuste de ma part si je n'en ai pas parlé jusqu'ici.
Je commencerai donc par celle qui a fait l'évènement sur Brest en 2006 : les magasins ne désemplissait pas, dans ma librairie préférée qui est aussi THE librairie de Brest, on voyait s'accumuler les piles de ce livre un peu partout dans le magasin alors que les files d'attente étaient bondées de clients avec ce livre dans les mains, surtout à la période de Noël puisqu'il est sorti peu de temps avant (octobre).
Il faut dire que l'histoire de Brest, surtout celle de l'après-guerre, est particulière et que cette ville en est encore marquée. Ajoutez à cela que nous sommes surtout une ville de gauche, vous comprendrez ce qui a fait - en partie seulement - le succès de cette BD.

Mais en partie seulement : le scénario est impeccable, comme toujours avec Kris, scénariste brestois, et d'autant plus dans le cas présent qu'il a fait Histoire à la fac (de Brest, of  course). Il a donc évidemment fait un travail de recherche très poussé sur cette histoire dans l'Histoire, allant jusqu'à en rencontrer les protagonistes et se lier d'amitié avec eux. A la sortie du livre se sont succédées maintes interviews et conférences sur le sujet, et même une exposition au Quartz (salle de spectacles et d'expositions de Brest), autant vous dire le sérieux du travail.
Ajoutez à cela que que le dessinateur et autre scénariste de ce livre est Etienne Davodeau, ô combien réputé dans le monde la bande dessinée.

Il en ressort de tout ce travail de recherche un dossier, à la fin du volume, sur le Brest de 1950, sur René Vautier et sur l'élaboration du livre.

Un bel hommage à Brest, à ses militants, et à un certain esprit brestois qu'on retrouve pas mal chez nos anciens... Mais pas que.

samedi 11 juin 2011

Petit bilan

Puisque j'aime tant la lecture et acheter multitude de livres, voyons voir ce qu'il me reste à lire dans la caisse.
Ah oui, parce que je dois vous préciser qu'au fil de mes achats, je mettais les livres non encore lus au fur et à  mesure dans ma bibliothèque (l'est belle, hein ?).
Je précise d'ailleurs que la partie vitrée à gauche est remplie de livres sur les chats. Voilà ce que donne chez une même personne la passion de la lecture et l'amour des chats.  Bref.

Sauf qu'un jour, je me suis rendue compte que, bien que pas sur les mêmes étagères, je ne les distinguais plus de ceux déjà lus.

J'ai donc décidé de les ranger par genre dans une caisse (ci-dessous. Rudimentaire, hein ? Mais bien pratique).

Donc voici un petit bilan de ce qui m'attends. Vous attend. NOUS attend.

Lecture en cours : L'honneur de Sartine (Jean-François Parot)

Lecture à suivre : L'appel des anges (Guillaume Musso)

Livres réservés à la bibliothèque et que j'attends aussi avec impatience :
L'étrange voyage de Monsieur Daldry (Marc Lévy)
La Couleur des sentiments (Kathryn Stockett)

Livres fantastiques (en mode fan de Buffy) :
Dracula (Bram Stocker)
Dracula l'immortel (Dacre Stocker)
Le château des Carpates (Jules Verne)
La route (Cormac Mc Carthy)

Polars historiques :
La mort, entre autres (Philip Kerr)
L'heure du chat (Peter Quinn)
Absolution par le meurtre (Peter Tremayne)
Le chien des Baskerville (Conan Doyle)
L'oeil du Daruma (Charles Haquet)

Polars :
La malédiction des pharaons (Elizabeth Peters)
Les veilleurs (Vincent Message)
Invasion (Robin Cook)
Le poète (Michael Connelly)
Enquête dans le brouillard (Elizabeth George)
La chambre écarlate / Feu de glace (Nicci French)
La fille du Samouraï / L'absence de l'ogre / Manta Corridor (Dominique Sylvain)

Polar noir :
Seul le silence (R.J. Ellory)

Littérature afro-américaine :
Tant que je serai noire / Je sais pourquoi chante l'oiseau en cage (Maya Angelou)
4 heures du matin / D'amour et de poussière / Dites-leur que je suis un homme (Ernest J. Gaines)

Humour :
Le bureau de mariage de M. Ali (Farahad Zama)
Jésus m'aime (David Safier)
Le Chameau sauvage (Philippe Jaenada)

Heroic Fantasy et assimilés :
Le grand livre (Connie Willis)
La huitième couleur (Terry Pratcher)
Le crépuscule des elfes (Jean-Louis Fetjaine)
Le pistolero (Stephen King)
La légende arthurienne

Romans :
Le maître de thé / Confucius (Yasushi Inoué)
La naine (Pierre Magnan)
Les mémoires d'un éléphant blanc (Judith Gautier)
Tom, petit Tom, tout petit homme, Tom (Barbara Constantine)
L'amour de la vie / Pour cent dollars de plus (Jack London)
Ce que je sais de Vera Candida (Véronique Ovaldé)
Stefan Zweig, romans et nouvelles, tomes I et II.

Romans asiatiques :
Les bébés de la consigne automatique (Murakami Ryû)
Impératrice Orchidée, tomes 1 et 2 (Manchee Min)
Treize récits chinois (plusieurs auteurs)

Divers :
Ebène (Ryszard Kapuscinski)
La vague (Todd Strasser)

Voilà. Ça vous étonne, maintenant, que je me réjouisse autant de la collection .2 ?

vendredi 10 juin 2011

Polars sous Henry VIII

Et oui, encore une série, encore une série de polars, et pour couronner le tout, encore une série de polars historiques. Ceux qui n'ont pas encore compris que je suis accro... Sont priés de lire le reste de mon blog (et toc !).

Cette série de polar se déroule dans l'Angleterre du XVI ème siècle, à l'époque d'Henry VIII et de Cromwell. C'est une période trouble, qui suit la réforme et où il vaut mieux surveiller ses paroles suivant la personne à laquelle on a affaire. Voilà pour le fond historique.

Le personnage principal, Matthew Shardlake, est un peu un anti-héros.
Il est avocat  et se voit parfois confier des enquêtes par Cromwell en personne, puis son successeur. Ces enquêtes, commençant comme des polars classiques, se font le plus souvent sous fond de complot politique. Il est intelligent, pugnace, profondément humain, mais a beaucoup souffert dans son enfance et toujours à l'âge adulte du fait qu'il est bossu. Et il souffre aussi bien moralement que physiquement.
Il est secondé dans ses enquêtes par Barak, ancien disciple de Cromwell qui devient par la suite apprenti-avocat. Ces deux là font la paire et se complètent très bien.

Ce sont de bons polars, j'ai beaucoup aimé approfondir le peu que je connaissais de cette période de l'histoire d'Angleterre. J'attends avec impatience que sorte en poche le dernier en date !

jeudi 9 juin 2011

Oooooh, qu'elle commence bien cette journée....


Je viens de consulter mon compte dans le réseau des bibliothèques de Brest et il faut croire que j'étais dans les premiers à le réserver car ça -y-est, le dernier Musso est disponible.
Contente je suis !

mardi 7 juin 2011

Enquêtes dans les tranchées

Célestin Louise est policier aux Brigades du Tigre lorsqu'éclate la guerre de 14. Son métier aurait pu lui éviter d'aller à la guerre, mais il décide de s'engager quand même, devoir oblige. Et même sur le front, il n'échappe pas à sa vocation...

Voilà en gros le thème de cette série de polars se déroulant sur le front de la 1ère guerre mondiale. Cette période et ce contexte sont très bien décrits dans ces romans qui sont au nombre de 5. L'auteur ne s'appesantit pas sur les horreurs de la guerre ou du moins n'est-t'il pas excessif sur les détails sanglants. Par contre, j'ai en mémoire une scène de bataille très bien décrite. Je dirais bien "on s'y croirait", sauf que j'étais tranquillement installée dans mon fauteuil.

Chaque tome, ou plutôt chaque enquête, a son originalité qui aborde cette guerre sous des aspects différents : la découverte des tranchées, du quotidien des poilus, des blessures autant physiques que psychologiques, la camaraderie, l'horreur de cette guerre. Mais aussi les armes inventées ou en projet pour la gagner, et plus facilement, cette fichue guerre. Les soldats blessés, leur convalescence. La désertion héroïque de Célestin, pour la bonne cause. Les permissions, trop courte puis le dur retour à la réalité. La rencontre avec les armées alliées (américains en particulier). Puis la guerre qui se termine, le retour à une vie normale... Si c'est possible. Pas pour tous hélas...

C'est bien écrit, les enquêtes sont bien menées et on s'attache vite aux personnages.

Bien que le dernier tome se termine... Sur la fin de la guerre... J'aimerais bien qu'il y ait d'autres romans avec les mêmes personnages. Après tout, c'était sympa, les années folles !

Et si vous voulez en savoir plus sur l'auteur, car il n'est pas que romancier, voici un petit lien vers son site :
http://www.thierrybourcy.com/

vendredi 3 juin 2011

Chapeau, Jeeves !












4 de couv' :
Dans une Angleterre éternelle peuplée de jeunes filles énergiques et épuisantes, de tantes redoutables, d'oncles débonnaires et passifs, de toute une galerie de personnages excentriques, domine la figure de Jeeves, le génial et flegmatique majordome du narrateur Bertie Wooster, jeune célibataire oisif et écervelé qui a l'art de se fourrer dans des situations inextricables.
Ce sommet de l'humour anglais a enthousiasmé des générations de lecteurs, et a inspiré à un critique ce commentaire définitif : "Il n'y a que deux sortes de lecteurs de Wodehouse, ceux qui l'adorent et ceux qui ne l'ont pas lu."

Amoureux de l'humour anglais et des élucubrations et situations improbables à la "Blackadder", ceci est pour vous. J'ai moi-même fait partie de la première catégorie de lecteurs, je fais maintenant partie de la deuxième.
Comment vous dire ? Bertie, d'une situation passablement anodine, arrive à en faire une catastrophe et quand il veut tout gérer seul et sa manière, c'est... pire. Genre cataclysme. Jeune oisif un peu benêt, il est incapable de prendre une décision intelligente sans avoir consulté au préalable le sagace Jeeves. Sauf pour ce qui fut d'engager ce dernier, et encore faut-il voir les circonstances...

Jeeves est devenu l'archétype même du majordome stylé et indispensable à son employeur, que l'on retrouve dans tout livre, film ou série ayant pour personnage un majordome. English, of course.
Le meilleur exemple de ce genre de couple improbable que je puisse donner est celui, dans "une nounou d'enfer" (oui, je suis fan, c'est vous dire à quel point j'aime ce genre d'humour) de Maxwell Sheffield et Niles. Ce dernier disant du premier (et à juste titre et cela correspond assez bien à Bertie également) "incapable de s'habiller seul même si sa vie en dépendait". Personnages probablement directement inspirés des livres de Wodehouse, comme le prouve la photo ci-contre en guise de clin d'oeil.

Enfin, pour vous dire à quel point ces romans sont devenus des classiques, les anglais en ont fait une série où l'on retrouve les excellents Hugh Laurie et Stephen Fry.

Le seul bémol est que ces trois tomes sont individuellement dans l'ordre chronologique, pas globalement. Je m'explique : on a dans le premier tome les romans des années 20 et 30, on embraye dans le tome 2 des romans des années 30 à 70, pour reprendre le tome 3 en... 1919. Comme vous vous en doutez, j'ai déjà les trois : en faisant le tri et avec quelques post-it bien placés, je devrais m'y retrouver.
Et franchement, ça n'enlève rien au charme de la lecture ! C'est vous dire si le bémol est léger.

Et une fois n'est pas coutume, pour vous donner une idée du style et à quel point Bertie peut provoquer à lui tout seul une série de cataclysmes en tous genres, voici ce qu'il inspire alors à sa tante Dahlia :
"Elle me regarda longuement, avec insistance, le sourcil froncé comme sous l'effet d'une intense réflexion.
- Attila, dit-elle enfin. Voilà le nom, Attila le Hun.
- Hein ?
- J'essayais de me rappeler à quoi tu me faisais penser. Quelqu'un qui semait partout la ruine et la désolation et ravageait les maisons jusque là paisibles et heureuses. C'est bien Attila. Ce qui est extraordinaire, dit-elle en me fixant à nouveau, c'est qu'à première vue on pourrait penser que tu es juste un aimable crétin, cinglé bien sûr, mais inoffensif. Pourtant en réalité tu es un fléau plus redoutable que la peste noire. Je te le dis, Bertie, quand je te regarde, j'ai l'impression de me trouver face à face avec toute l'horreur et la malédiction cachées de l'existence et j'ai un choc aussi dur que si je me cognais contre un réverbère."

Et de toutes ses tantes, c'est la plus sympa avec lui. Il faut dire qu'à ce point du roman, la situation était désespérée pour la maison toute entière. Inextricable. Mais Jeeves...


Positivement agaçant

Cette fois-ci, je n'ai pas commis la moindre boulette, mais en consultant mon compte sur le site des bibliothèque de Brest, je découvre avec stupéfaction que sur mes quatre réservations, il en manque une soit le livre ci-contre. Que j'ai re-réservé, re-mettant ainsi les compteurs à zéro.

J'ai également découvert, avec une égale stupéfaction, que l'une de mes réservation était arrivée. Heureusement que j'ai vérifié sans attendre que l'on m'envoie le traditionnel mail d'avertissement, car sinon tant pis pour moi. En effet, après un certain temps, si la personne n'est pas passée prendre le livre réservé, il est considéré qu'elle n'en veut plus et il est refilé à la personne suivante sur la liste.

Voici donc l'erreur réparée et me voilà avertie de la disponibilité d'un autre roman ("L'honneur de Sartine", neuvième opus des aventures de Nicolas Le Floch. On ne se refait pas...)