vendredi 31 décembre 2021

Et à la fin, ils meurent

4 de couv' :

Quels terribles secrets cachent les contes de fées ?
Derrière leur réputation d'histoires un peu naïves, les contes ont des racines sombres et anciennes !
Aujourd'hui édulcorées, les versions originelles osaient le meilleur comme le pire : des princes pas si charmants, Raiponce vendue contre une botte de persil et Cendrillon qui décapite sec sa belle-mère !
En décapant avec humour ces récits d'autrefois, Lou Lubie pose une question d'éthique : violence, sexisme, racisme... les contes sont-ils encore adaptés à notre époque ?

Hilarant ! Mais pas que : l'ouvrage est le résultat d'une bonne recherche du sujet, avec de belles comparaisons des contes suivant leurs auteurs (pour info, je connaissais Perrault et les frères Grimm, mais pas Basile qui lui écrivait des contes pour adulte, il faut que je comble mes lacunes...).

Et en dehors de revisiter les contes en leur rendant leur forme primaire, ce livre est une belle analyse des contes dans leur forme littéraire (et films et feuilleton, j'étais ravie de voir que l'autrice n'a pas oublié la série "Grimm" que mon homme et moi visionnons à nouveau actuellement), l'évolution de leur histoire (suivant l'époque et les auteurs), les analyses qui peuvent ou ont pu en être fait et l'idée qu'on peut s'en faire après lecture de ce livre.
Elle n'a pas oublié de mentionner d'autres auteurs et autrices que ceux mentionnés ci-dessous, et la grande fan d'Andersen que j'ai toujours été a été ravie qu'elle ait souligné qu'il a créé ses propres contes et n'a pas repris d'anciens remis à sa sauce, lui.
Les graphismes sont un régal pour les yeux et tout en servant admirablement le texte, donnent un bel équilibre à l'ensemble. Sans compter les transitions qui sont excellentes et bien amenées, bref une vraie réussite.

J'ai décidé il y a un an ou deux de lire un livre ou conte de Noël, j'ai bien fait de le mettre sur ma liste de cadeaux, celui-là.
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samedi 4 décembre 2021

La mort nomade


4 de couv' :
Usé par des années de lutte stérile contre le crime, le commissaire Yeruldelgger a quitté la police d'Oulan-Bator. Plantant sa yourte dans les immensités du désert de Gobi, il veut renouer avec les traditions de ses ancêtres. Mais sa retraite sera de courte durée. Deux étranges cavalières vont le plonger dans une aventures sanglante qui les dépasse tous. Éventrée par les pelleteuses des multinationales, spoliées par les affairistes, ruinée par la corruption, la Mongolie des nomades et des chamanes semble avoir vendu son âme au diable. Des steppes arides au coeur de Manhattan, du Canada à l'Australie, Ian Manook fait souffler sur le polar un vent plus noir et plus sauvage que jamais.

Je dois avouer que j'ai un peu moins aimé ce tome par rapport aux deux autres : ça part un peu dans tous les sens, ça parle beaucoup (trop) de cul et les méchants sont tellement méchants qu'ils sont parfois à la limite de la crédibilité.

Mais... : j'ai bien aimé le fait que l'enquête s'éparpille sur différents continents (bien que pour certains, cela n'ait guère abouti et était presque anecdotique dans l'ensemble de l'histoire) avec des personnages et traits d'humour propres à chacun d'eux ; le fait que Yeruldelgger, pour une fois, subisse plus les évènements qu'il ne les provoque (ça faisait un peu personnage de manga dérouté par moments, pour ma plus grande hilarité) ; l'enquête à niveaux multiples, et plus on en apprend, plus on se dit que la situation est désespérée et le gros travail de recherche que cela a demandé à l'auteur ; la fin, qui clôture cette trilogie en beauté, et même avec une certaine poésie, tout en laissant une porte ouverte (au moins pour le lecteur) à une probable suite... ou espoir.

Pour l'anecdote, l'auteur s'est amusé à parsemer ici et là le roman d'allusions ou citations de films ou parole de chansons. A chacun de trouver cela amusant ou agaçant (je suis dans la première équipe).

Donc en résumé une très bonne enquête, de bons rebondissement et un final en beauté. Des comme ça, j'en redemande.
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