Usé par des années de lutte stérile contre le crime, le commissaire Yeruldelgger a quitté la police d'Oulan-Bator. Plantant sa yourte dans les immensités du désert de Gobi, il veut renouer avec les traditions de ses ancêtres. Mais sa retraite sera de courte durée. Deux étranges cavalières vont le plonger dans une aventures sanglante qui les dépasse tous. Éventrée par les pelleteuses des multinationales, spoliées par les affairistes, ruinée par la corruption, la Mongolie des nomades et des chamanes semble avoir vendu son âme au diable. Des steppes arides au coeur de Manhattan, du Canada à l'Australie, Ian Manook fait souffler sur le polar un vent plus noir et plus sauvage que jamais.
Je dois avouer que j'ai un peu moins aimé ce tome par rapport aux deux autres : ça part un peu dans tous les sens, ça parle beaucoup (trop) de cul et les méchants sont tellement méchants qu'ils sont parfois à la limite de la crédibilité.
Mais... : j'ai bien aimé le fait que l'enquête s'éparpille sur différents continents (bien que pour certains, cela n'ait guère abouti et était presque anecdotique dans l'ensemble de l'histoire) avec des personnages et traits d'humour propres à chacun d'eux ; le fait que Yeruldelgger, pour une fois, subisse plus les évènements qu'il ne les provoque (ça faisait un peu personnage de manga dérouté par moments, pour ma plus grande hilarité) ; l'enquête à niveaux multiples, et plus on en apprend, plus on se dit que la situation est désespérée et le gros travail de recherche que cela a demandé à l'auteur ; la fin, qui clôture cette trilogie en beauté, et même avec une certaine poésie, tout en laissant une porte ouverte (au moins pour le lecteur) à une probable suite... ou espoir.
Pour l'anecdote, l'auteur s'est amusé à parsemer ici et là le roman d'allusions ou citations de films ou parole de chansons. A chacun de trouver cela amusant ou agaçant (je suis dans la première équipe).
Donc en résumé une très bonne enquête, de bons rebondissement et un final en beauté. Des comme ça, j'en redemande.
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