lundi 30 juillet 2018

Sur les chemins noirs

4 de couv' :
Il m'aura fallu courir le monde et tomber d'un toit pour saisir que je disposais là, sous mes yeux, dans un pays si proche dont j'ignorais les replis, d'un réseau de chemins campagnards ouverts sur le mystère, baignés de pur silence, miraculeusement vides.
La vie me laissait une chance, il était donc grand temps de traverser la France à pied sur mes chemins noirs.
Là, personne ne vous indique ni comment vous tenir, ni quoi penser, ni même la direction à prendre.


Je ne connaissais de Sylvain Tesson que ses interventions dans la Grande Librairie (émission dont je suis fan, ça ne vous étonnera pas). Mon intérêt pour les récits est assez récent, je ne connaissais donc absolument rien de lui jusque là. Son parcours assez atypique m'a donné envie de découvrir ses livres. J'ai donc aussi acheté dernièrement "Bérézina" et "Dans les forêts de Sibérie". J'ai aussi lancé sur Recyclivre une alerte pour "l'axe du loup". Ce sont ceux qui m'intéressent le plus pour le moment, c'est déjà un bon début.

Après son très grave accident et sa relativement longue convalescence, Sylvain Tesson s'était imaginé durant celle-ci cette marche à travers la France (merci pour les cartes en début de livre !) en guise de thérapie. Physique et morale.

Nous le suivons donc à travers les paysages ruraux, transformés, pas en bien au fil des décennies et des décisions ministérielles qui ont provoqué, entre autres, désertification et chamboulement des pratiques. On n'est pas dans le "c'était mieux avant", mais plutôt dans l'idée que le résultat actuel n'est pas toujours bon, et qu'il serait temps d'arrêter l'escalade (et là je me rend compte de la pauvreté de cette phrase, mais si vous voulez mieux, lisez-le). Je partage largement son opinion sur la société actuelle.

Mais ce n'est pas ici un constat pessimiste. Son sens de l'humour, une bonne dose d'auto-dérision (car s'il peut être critique sur les autres, il sait l'être aussi sur lui-même), sa pugnacité, sa capacité à se réjouir de ce qui l'entoure et de ceux qui l'accompagnent sur certaines portions du trajet, et surtout la langue utilisée, allègent grandement ce qui aurait pu n'être qu'un triste état des lieux.

Une intéressante lecture, qui donne à réfléchir.

Et pour en savoir plus, voici un petit bonus (de 47 minutes, quand même).
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dimanche 29 juillet 2018

Le journal intime d'Hendrick Groen, 83 ans 1/4

4 de couv' :
"Vieux mais pas encore morts !" Dans cette maison de retraite d'Amsterdam, a direction ne voit pas d'un bon oeil l'initiative d'Hendrick Groen, 83 ans 1/4, et de ses amis. Leur idée ? Faire l'hospice buissonnier : au zoo, au casino, bref, sortir un peu du train-train infantilisant, prendre quelques bols d'ai frais pour se sentir vivants. Entre rigolades, chamailleries, jalousies, Hendrick consigne jour après jour dans son journal intime les tribulations du club, les cuites d'Evert et la beauté d'Eefje. Pour retenir le bonheur. Et la mémoire, encore un peu.

Ceci est le cas typique du quatrième de couverture qui en fait trop pour vendre et ne tient donc pas ses promesses.

Je m'attendais à une lecture, drôle à en éclater de rire, à un scénario enlevé voire relevé, et j'ai tout au plus souri (certes, assez souvent) mais en retire surtout un sentiment de tristesse. Bref, je m'attendais à "le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire", je me suis retrouvée avec une version un peu fadasse de "Et puis Paulette".
Autre remarque : "l'hospice buissonnier" évoqués dans le quatrième de couverture sous-ented qu'ils doivent faire le mur pour vaquer à leurs occupations, ce qui n'est pas le cas puisqu'ils ont sortie libre (c'est une maison de retraite, pas une prison !). On s'attend donc à les voir faire le mur en recourant à divers stratagèmes mais non. Ils organisent tranquillement leurs petites sorties.

Ceci, pour le quatrième de couverture.

Pour le roman en lui-même, je trouve original d'aborder le thème de la vieillesse sous l'angle d'un journal intime d'un charmant monsieur qui porte sur son entourage un regard attendri, respectueux mais non dénué de malice. C'est une sympathique bande de copains qu'il s'est constitué là, et l'on s'attache vite à chacun d'entre eux, leurs personnalités étant complémentaire. Mais la vieillesse est là, bien installée et leur joue de sales tours... Qu'ils accueillent non pas avec résignation, mais philosophie. Ainsi va la vie.

En résumé, une lecture plaisante dont la seule déception me vient (une fois de plus) d'un quatrième de couverture qui induit (encore) en erreur les lecteurs.

Je vous le conseille cependant.

PS : il s'agit ici de ma deuxième lecture du défi Booknode !
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samedi 28 juillet 2018

No home

4 de couv' :
XVIIIe siècle, Côte-de-l'Or, au plus fort de la traite des esclaves. Nées en pays fanti et ashanti, Effia et Esi sont demi-soeur mais ne se connaissent pas. La sublime Effia est contrainte d'épouser un anglais, le capitaine du fort de Cape Coast, où, dans les cachots, sont enfermés les futurs esclaves. Parmi eux, Esi. Elle sera expédiée en Amérique. Ses enfants et petits-enfants seront continuellement jugés sur la couleur de leur peau. La descendances d'Effia, métissée et éduquée, perpétuera le commerce triangulaire familial et devra survivre dans un pays meurtri pour des générations.
Yaa Gyasi nous conte le destin d'une famille à l'arbre généalogique brisé par la cruauté des hommes. Un voyage dans le temps inoubliable.

Une très belle idée que d'avoir évoqué dans ce roman l'esclavage, dès ses débuts, sous forme de saga familiale et historique, et par le biais de deux arbres généalogiques évoqués en parallèle, côté africain et côté américain.
Deux arbres généalogiques, l'histoire de deux pays, pour ne pas dire continents, au fil des siècles. On suit avec intérêt chaque pan de cette famille dont chacun ignore tout de l'autre.

Mention spéciale à l'auteure (ou l'éditeur ?) qui a eu la bonne idée de placer en début de roman (emplacement idéal pour ne pas le louper) les arbres généalogiques de chaque famille.Il est parfois difficile sans cela de s'y retrouver (mais ce n'est pas insurmontable non plus).

Une belle lecture de ce début d'été.

Mon seul regret : l'absence de traduction du titre.
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samedi 14 juillet 2018

Lady B

4 de couv' :
Maya Angelou a raconté son extraordinaire vie dans de nombreuses autobiographies, qui ont remporté un vif succès. Aujourd'hui, elle en partage enfin l'aspect le plus intime : sa relation avec sa mère.
Pour la première fois, Maya Angelou révèle les joies et les difficultés qu'elle a connues du fait d'être la fille de Vivian Baxter, une femme d'une détermination à toute épreuve. Quand son mariage commença à battre de l'aile, Vivian, qui habitait en Californie, envoya Maya, alors âgée de trois ans, et son frère aîné vivre chez leur grand-mère à Stamps, en Arkansas. Pendant de longues années, Maya vécut avec le sentiment d'avoir été abandonnée, mais ses retrouvailles avec sa mère, dix ans plus tard, marquèrent le début d'une histoire encore jamais racontée. Dans Lady B, Angelou relate avec beaucoup d'émotion le long cheminement menant à leur réconciliation. Lady B explore la façon dont, au fil des ans s'est opérée la guérison et développé l'amour entre les eux femmes, amour qui permit à Maya Angelou de se hisser hors d'abîmes insondables pour atteindre des sommets insoupçonnés.


Pour quiconque n'a jamais rien lu de Maya Angelou, je recommande chaudement ce livre, qui est une bonne introduction à ses écrits autobiographiques.

Mais pour moi qui les ai déjà lu, je dois reconnaître qu'il ne m'a rien apporté de plus. Il s'agit surtout des souvenirs les plus marquants de la relation entre Maya Angelou et sa mère et même si on voit bien toute l'admiration qu'elle ressentait pour elle et à quel point elle a marqué sa vie, je n'ai pas ressenti une émotion aussi forte que celle décrite en quatrième de couverture.

Par contre, quelpersonnage ! Maya Angelou avait de qui tenir, on comprend sa vie quand on lit celle de sa mère, qui aurait bien mérité sa biographie à elle.

Sentiments mitigé donc, mais j'insiste, à lire quand on ne connaît rien de Maya Angelou (bon, il y a quelques "spoilers" évidemment, mais ses autres livres entrent forcément plus en détails et les rendent d'autant plus intéressants).
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vendredi 13 juillet 2018

Ma pile à lire…

Petit rappel : je rangeais autrefois ma pile à lire dans une simple caisse (photo ci-contre) qui a fini par déborder ce qui fait que j'avais acheté une petite bibliothèque (trois étagères) pour y mettre tous ces livres.
Qui déborde à son tour (il y en au-dessus, par terre, bref un vrai bazar, comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessous). Au point que je me suis interdit récemment tout achat de livre jusqu'à épuisement du stock (juste après avoir découvert RecycLivre, si c'est pas malheureux, ça, ma pauv'dame !).
Je me suis même interdit de renouveler ma carte de bibliothèque (je pourrais presque en ouvrir une en cumulant les livres lus et non lus. Et pourtant, j'en ai revendu une partie, donné d'autres à une association pour leur vide-grenier. Et là, je ne parle que de MES livres...).

J'essaie donc d'être raisonnable mais je n'ai pas tant que ça de mérite finalement car arrivée à saturation. Car oui, la lectrice indécrottable que je suis a ressenti ces derniers temps un trop plein, une saturation et un énoooorme découragement les dernières fois que je me suis rendue dans ma librairie préférée. Pire, un désintérêt total pour l’ensemble des rayons, y compris ceux où je traîne le plus souvent. Aucune excitation sur les dernières sorties, seules les éditions Babel réussissent à susciter un vague intérêt.

C’est bien simple, après ma décision d’arrêter d’acheter des livres et de ne pas renouveler ma carte de bibliothèque, j’ai même ressenti du soulagement.
Moi.

(soupir)

Le challenge Booknode est donc pour moi une façon ludique de me remettre « sur les rails ».

Enfin voilà, mes prochaines lectures seront celles de ma pile à lire désormais, et vu ce que j'ai en stock, on ne me verra pas de sitôt dans une librairie, sauf pour acheter un cadeau. Ah ben tiens oui, mon beau-frère vient d'avoir son brevet des collèges, c'est l'occasion (indécrottable, je vous dis...).

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vendredi 6 juillet 2018

Défi Booknode

A force de farfouiller sur les sites et blogs de lectures qui peuvent exister sur le net, j'ai fini par tomber sur Booknode. Où je me suis inscrite. Site très complet, où chacun peut partager ses lectures (sur son profil, par chat ou forum et que sais-je encore ce site est tellement vaste que je n'ai pas fini de l'explorer).
Il est proposé sur le forum différents challenges littéraires et bien que je regardais cela un peu de loin jusqu'ici, j'ai craqué pour celui intitulé "Ma valise pour l'été", dont voici le récapitulatif. J'y ai ajouté pour chaque thème le livre sélectionné.
J'ai déjà commencé (à propos, ne me souhaitez pas "bonnes vacances" pour moi ce ne sera pas avant août), mais ne vous attendez pas à ce que je suive l'ordre, ce sera vraiment sur l'inspiration du moment.
Le truc bien, c'est que j'ai un tel retard dans ma pile à lire que ça va me permettre de la réduire un peu (article à suivre).

Donc, le défi Booknode :

1 - Un maillot de bain
Pour vous, "vacances" rime avec "plage" et vous entendez déjà le bruit des vagues, pas vrai ? Premier indispensable à caser dans votre valise, votre maillot de bain ! Lisez un livre dont l'histoire a un lien avec la mer, l'océan, la plage.
Oui, alors celui-là va me poser problème (oui, dès le premier thème. C'est bien de moi, ça). Je serais plus tentée de piquer à mon homme un livre que je lui ai offert et que j'ai depuis vraiment envie de lire, à savoir "Journal de bord du Snark" de Charmian London, mais ce n'est pas un roman comme son titre l'indique, plutôt un récit. Je vais donc demander si on peut me valider ce choix.
Sinon, ce sera "On a volé la Belle Etoile !" de Jean Failler. Il me tente moins que l'autre (je suis très récits, en ce moment), mais je m'étais promis de lire plus de romans régionaux, alors pourquoi pas...

2 - Des lunettes de soleil
Pour ne pas être ébloui en pleine lecture et être gêné en plein suspense alors que vous alliez enfin découvrir si la belle Anna allait repartir avec son prince charmant ou si un horrible tueur en série l'attendait derrière la porte de sa chambre, munissez-vous de votre plus belle paire de lunettes de soleil ! Lisez un livre avec du suspense.
Ce sera "Péchés capitaux" de Jim Harrison, cadeau de Noël de mon homme. Auteur que je souhaitais découvrir depuis longtemps (j'en ai deux autres en attente du même auteur, aussi reçus à Noël). Ce sera l'occasion !

3 - Un short
Pour se balader en montagne, à la plage ou flâner au bord de la piscine, le short est votre allié par température caniculaire. Lisez un roman de moins de 200 pages.
Ce sera "La Peste Ecarlate" de Jack London. 105 pages, peux pas faire mieux.

4 - De la crème solaire
S'il n'y a rien de plus agréable que de prendre un bain de soleil, n'oubliez pas votre crème solaire ! Pas question de se retrouver garni de coups de soleil pour le reste des vacances, à devoir se tartiner de crème anti-brûlure jusqu'à la fin du séjour. Lisez un livre avec une couverture rouge.
Ce sera "La Servante Ecarlate" de Margaret Atwood. Peux pas faire plus rouge, même la couleur est dans le titre.


5 - Une serviette de bain
Rien de telle qu'une énorme serviette de bain pour les vacances. Sur laquelle s'étendre au soleil ou pour s'y enrouler en sortant de l'eau, la serviette est un élément essentiel de vos vacances. Lisez un roman d'au moins 500 pages.
Ce sera "La route étroite vers le Nord lointain" de Richard Flanagan. Trouvé par hasard dans ma librairie préférée. Hâte de voir ce que ça va donner !


6 - Une paire de tongs
Impossible pour vous de partir au soleil sans embarquer votre paire de tongs. Un classique des vacances ! Pourtant, saviez-vous que les célèbres sandales à lanières existent depuis des milliers d'années ? Elles ont depuis bien voyagé puisqu'on en retrouve en effet des traces dès l'Égypte ancienne ! Lisez un livre sur le thème du voyage.
Ce sera "Voyage avec Charley" de John Steinbeck. Un récit de voyage, tout bêtement, encore que j'hésite un peu avec "Bérézina" de Sylvain Tesson. Donc à voir selon l'inspiration du moment (et peut-être bien suivant la météo du moment...)


7 - Un appareil photo
Qui dit vacances, dit souvenirs ! N'oubliez pas de vous munir d'un appareil photo pour garder une trace de votre séjour. Lisez un livre sur le thème des souvenirs.
Ce fut (je l'ai fini avant-hier) "Lady B" de Maya Angelou. Chronique à suivre !


8 - Un seau et une pelle
On ne nous la fait pas, on sait très bien que rien ne pourrait vous empêcher de crapahuter dans le sable armé d'un seau et d'une pelle, tentant de rivaliser d'ingéniosité pour édifier un château de sable plus impressionnant que celui des enfants du parasol voisin ! Lisez un roman de littérature jeunesse ou de Young Adult.
Ah ben ce sera Harry Potter, dont j'ai acheté le coffret il y des années maintenant et qu'il serait grand temps que je m'y mette. Va falloir que je le sorte de la bibliothèque où je l'ai rangé. Et que j'enlève les piles de livres posées dessus et autour (je sais, je ne me facilite pas la vie).

9 - Des livres !
En bon lecteur, vous devez déjà être en train de transformer votre valise en véritable casse-tête en tentant d'y caser le plus de livres possible. Pas question de partir en vacances sans emporter la moitié de votre bibliothèque ! Lisez un livre qui, pour vous, est synonyme de lecture estivale.

Petite hésitation là aussi. Lecture estivale est synonyme pour moi de lecture légère, j'hésite donc entre "Le petite boulangerie du bout du monde" de Jenny Colgan et "Le journal intime d'Hendrick Groen, 83 ans 1/4" de euh... ben on ne sait pas qui réellement en fait. Grmpf.

Donc voici parmi mes lectures estivales celles qui correspondent au challenge. Mais ne vous attendez pas, comme je l'ai déjà dit, à ce que je suive cet ordre ni que je ne lise que ceux-là. A suivre...
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