4 de couv' :
Le 26 avril 1986, le plus grave accident nucléaire du XXe siècle se produit à Tchernobyl, en Ukraine. Vingt-deux ans plus tard, jour pour jour, Emmanuel Lepage se rend sur les lieux de la catastrophe.
Ma pomme en train de choisir un livre du prix BD à lire ce week-end : puisque c'est le week-end, autant prendre un bien épais, tiens, le rouge là. Ah zut, déjà lu et je l'ai à la maison, c'est "la page blanche". Bon, un autre alors. Ah ben tiens, il a l'air sympa celui-là avec son joli paysage bucolique, très bien pour le week-end.
Ce n'est qu'ensuite que j'ai enfin remarqué le titre. "Ne pas juger un livre à sa couverture" dit-on.
Parce que ce qui vient en effet à l'esprit quand on entend (ou lit) "Tchernobyl" ce n'est pas vraiment un paysage bucolique. Pour l'auteur non plus d'ailleurs. Comme nous en ouvrant ce livre, l'auteur en partant a la tête remplie de clichés : il se remémore - et nous rappelle ainsi - la catastrophe de 1986 ; subit les inquiétudes de ses proches et des analyses médicales ; et pour couronner le tout lit pendant le trajet "La supplication" de Svetlana Alexievitch.
Il s'attend donc, comme nous, à des paysages désolés, désertés, dévastés. Des déserts technologiques et urbains. La mort en somme. Pour une durée indéterminée.
C'est ce qu'il verra en premier. Mais pas que.
Car il y aura aussi les habitants, les enfants, leur joie de vivre, les forêts, la nature, la vie en somme. Qui reprend ses droits, malgré la folie humaine.
Et lui, surpris d'y trouver tout cela, et nous ravis de voir que l'espoir demeure (mais on n'en doutait pas). Et petit à petit, les dessins deviennent plus nets, moins sombres, plus colorés. Plus réels.
Alors attention, il ne tombe pas dans l'angélisme non plus : L'ennemi rôde, invisible, sauf à utiliser un dosimètre qui le "trahit". Et l'auteur témoigne de ce qu'il a vu et ressenti, au-delà des clichés.
"Ne pas juger un livre à son titre", pourrait-on dire aussi.
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