samedi 9 mars 2013

Les instruments de la nuit

4 de couv' :
Ma soeur ne reviendra jamais. Je suis coupable, et les romans que j'écris, aussi noirs soient-ils, ne peuvent rien effacer. Une autre jeune fille a été assassinée, cinquante ans plus tôt. Si je résous cette affaire-là, les démons de mon enfance cesseront peut-être leurs jeux macabres...


J'ai été moyennement emballée par ce roman. Il faut dire aussi que je l'ai entamé dans le bus, ce qui a donné pour le début une lecture très fractionnaire et une grosse difficulté à m'immerger dans l'histoire et l'écriture.
D'autant que le narrateur revient régulièrement sur le crime violent dont sa soeur a été victime alors qu'il était enfant et que de ce traumatisme qui a finit par réguler toute sa vie, son imagination galopante lui fait régulièrement imaginer le pire autour de lui. On est donc, dans les premières parties du roman, sans cesse balloté entre le réel, son imagination et ses souvenirs.
Tout ça s'embrouille parfois un peu, y compris dans son enquête (on lui demande de reconstituer les circonstances du meurtre d'une autre jeune fille cinquante ans plus tôt, quitte à inventer une histoire sur ces faits réels), ce qui nuit un peu à son déroulé. Je me suis parfois emmêlée entre les faits et ce qu'il a imaginé.

Sur le crime perpétré contre sa soeur, on apprend de plus en plus de détails au fil du roman. Pour ma part, vu que j'avais déjà imaginé et compris tous les détails du drame dès le début, cela m'était plutôt inutile. D'où mon désintérêt pour ces parties là qui du coup me paraissaient alourdir l'histoire.
Sur le personnage d'Eleanor : elle est l'inverse de sa vision des femmes (le meurtre de sa soeur les faisant voir du coup comme des victimes), elle est forte et loin d'être une victime ou passive, mais en dehors de ça je la trouve "en plus" dans ce roman, sans réelle consistance.
Bien que cela puisse s'expliquer par le fait qu'il préfère la solitude à toute forme d'attachement, mais justement il l'accepte un peu trop vite dans son enquête.

Malgré tout cela, le roman a un second souffle dans les dernières parties, les suppositions se succèdent, certaines tenant plus ou moins bien la route mais entraînant une progression dans l'enquête, pour finir par la vraie explication du meurtre que je défie quiconque de voir venir. Et bien qu'intéressante, un peu trop tirée par les cheveux à mon goût.
Et une fin qui quoique logique, m'a laissée dubitative.

Pour moi, un roman assez inégal.
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1 commentaire:

  1. Finalement,tu n'as pas été emballée. Ça arrive.. Merci pour la chronique en tt cas !

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