Il y a deux semaines, chez mes parents...
Besoin de me changer les idées en bouquinant. Honnêtement, les circonstances ne s'y prêtent pas du tout, mais je fouille, un peu désespérément il est vrai, dans la bibliothèque de mon adolescence dans l'espoir que, peut-être, se trouvera LE roman qui me permettra de me déconnecter, m'évader, ne serait-ce que quelques minutes... un quart d'heure... une heure... ?
Bon, qu'avons-nous là ?
Anna Karénine, les frères Karamazov. Mouais, gros pavés, ça. Je n'ai pas fini le premier, toujours pas trouvé le courage d'entamer le deuxième et pis les auteurs russes, bien que flamboyants dans l'histoire et l'écriture, c'est pas mal de drames quand même.
Bon, et les classiques français, alors ? Zola. Ah...
Lautréamont, les chants de Maldoror.
Hugo, Les Misérables, version écourtée pour les élèves de 6ème que nous étions à l'époque.
Et quelques autres du même genre, tous semblant faire un concours du "je serai le moins jouasse possible, veux-tu déprimer encore plus ?"
C'est vrai que j'ai fait une filière littéraire au bac, donc romantisme et gothique obligent dans le programme. Pas étonnant que je déprimais autant à l'époque.
Bon, laissons tomber les classiques, qu'y a-t-il d'autre, et qui soit contemporain ?
Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée...
La mort n'attends personne, Didier Daenincks.
Mort en été, Mishima.
L'ingratitude. C'est bien un roman chinois (court et superbe au demeurant) à deux voix, une mère et sa fille, dont l'une des deux s'adresse à l'autre après sa propre mort ? Oui, on va éviter aussi.
Stephen King : Minuit 2, Minuit 4, et quelques autres. Manquerait plus que Simetierre, et ce serait complet.
Finalement, je me suis rabattue sur la bibliothèque de ma mère et ai opté pour un polar. D'accord, un polar c'est toujours une histoire de meurtre donc de mort à la base, mais dans le cas de ce genre d'auteur, il y a l'espoir au bout puisque le but est de retrouver et stopper l'assassin, non ? Et de toute façon, c'est le seul qui m'inspire, là tout de suite...
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Vraiment, qu'il est difficile, quand on est en deuil, de réussir à se changer les idées...
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Adieu, papa...
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