Lorsqu'en 1893 le phylloxéra s'abat sur les vignes catalanes, Maria a vingt ans et, pour son malheur, quatre frères. L'avenir de la famille se jouera désormais à Barcelone, où le patriarche a commencé d'établir ses fils. Nulle place pour une fille dans ce plan : Maria restera au village pour porter haut les couleurs de la famille, condamnée à dépérir auprès des ceps infectés. Pour prix du sacrifice, lui reviendra en héritage l'intégralité du domaine - sa somptueuse bâtisse, la Principal, ses dépendances et d'innombrables arpents de vignes -, qu'avec une intelligence et une opiniâtreté sans égales elle parviendra, contre toute attente, à faire prospérer. Comme après elle sa fille, puis sa petite fille.
Courant sur plus d'un siècle, Les femmes de la Principal est une saga familiale pleine de secrets et de passions dominée par trois femmes fières, excentriques et inoubliables.
Si vous pensez lire seulement une saga familiale, passez votre chemin. Car d'accord, c'est le cas, mais bien plus survolé que ce qui est promis en quatrième de couverture.
La façon dont les femmes de la famille vont prendre en charge et faire prospérer la propriété familiale est certes évoquée régulièrement dans le roman, mais pas en profondeur. Qui plus est pas forcément de façon chronologique, en particulier au début.
D'autant plus que le vrai fond de l'histoire est une enquête policière qui va prendre petit à petit le pas sur le reste. Avec un certain équilibre cependant.
Une histoire prenante, servie par une plume magnifique, un humour certain (mention spéciale à la scène chez le notaire), une imagination foisonnante. Bref, si ce n'est pas mon préféré, un très bon Lluis Llach !
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