Schiffer Diamond, actrice de séries TV, revient s'installer à New York, après vingt ans d'absence. Elle retrouve son appartement au mythique n°1 de la Cinquième Avenue, où se côtoient tout le gratin de la ville : une lady centenaire et une "bimbette" de 20 ans, un écrivain en mal de succès et une ambitieuse aux dents longues, un magnat de la finance et une chroniqueuse mondaine... Quand l'une des habitantes meurt brutalement, les instincts les plus vils s'éveillent : qui sera digne d'occuper le plus bel appartement de l'immeuble ? Entre conspirations et perfidies, tous les coups sont permis au pays des people...
J'ai acheté ce live lors de la foire aux livres des médiathèques de Brest. Lisant le résumé, je me suis dit qu'une lecture un peu légère serait sympa, mais c'est sans avoir lu en fin de quatrième de couverture la mini-biographie de l'autrice, qui est aussi à l'origine de "Sex and the city", dont je n'ai jamais réussi à aller plus loin que la moitié du premier épisode. Oui, à la base je suis une femme, mais je suis loin de raffoler des trucs dits "de gonzesse" (et non, je n'aime pas non plus "Desesperate Housewife", je préfère "Justified", "Reacher", "Sons of Anarchy" - encore que j'ai fait une (grosse) pause sur celui-là - et autres polars du même genre. Ce qui ne m'empêche pas d'aimer "Ghost Whisperer" ou "Dead Drop Diva". Là avec mon homme, on est à nouveau à fond sur "Lucifer" et "The good place". Allez comprendre...
Bref, tout ça pour dire que si j'avais mieux lu cette fichue mini-biographie de l'autrice, je ne l'aurais pas pris. Et j'aurais eu raison, sans compter que le résumé est trompeur : non seulement l'histoire ne tourne pas autour du rachat d'un appartement (ça, c'est fait au bout de la 100 et quelques pages, qui en compte 670...) mais Shiffer Diamond est un personnage très secondaire du roman, que l'on voit apparaître de temps en temps au fil des chapitres, mais c'est tout.
Sur le reste : l'autrice réussit l'exploit de rendre ses personnages aussi caricaturaux qu'insipides voire antipathiques. Je ne sais pas ce qui est le pire. En voici quelques échantillons :
La gosse de riche bimbo qui veut maintenir voire ré-hausser le train de vie auquel elle a toujours été habituée sans penser un seul instant à travailler tellement elle croit qu'il lui est dû ;
La quadragénaire égocentrique qui certes a une belle carrière professionnelle mais reste insatisfaite de sa vie répandant son amertume sur son tout mou de mari (qui va enfin réussir le succès littéraire de sa vie, ce dont elle ne le félicitera même pas). Et qui pur réaliser ses rêves de grandeur, a forcé mari et enfant à emménager dans l'appartement le plus pourri - finances obligent - de cet immeuble de prestige ;
Le golden boy sans scrupules dont l'obsession est de gagner toujours plus, de l'afficher et de s'en vanter, quel que soit le prix à payer (surtout pour les autres) ;
Le quadragénaire en pleine crise de la quarantaine qui cherche à donner un sens à sa vie personnelle et qui évidemment se retrouve entre les pattes de la bimbo (je ne dévoile rien, c'est tellement évident dès le départ...).
Entre autres personnages.
Tout est démesuré dans ce roman : les ego et la fatuité de certains personnages, leur train de vie, les appartements - celui dont il est question a trois étages dont l'un est une salle de bal ? !!! -, les vêtement et bijoux...
Ils dépensent en milliers de dollars et entendez bien par là que la plus petite dépense se compte en dizaine de milliers, la plupart du temps c'est plutôt en centaine(s)...
En tant que lectrice, en quoi suis-je concernée par ces gens-là ? Même les personnages qui ne sont pas de leur monde - et dans ce roman, ils ne sont pas nombreux - sont à peine sympathiques voie pas du tout (tiens, ça leur fait un point commun avec le reste de la troupe).
Alors certes, lire des romans où les personnages principaux sont (très) aisés financièrement ne me dérange pas, voire cela fait un peu rêver, mais là, tout est trop, jusqu'à l'écoeurement. L'autrice voulait-elle faire une satire d'une certaine société ? Si oui, c'est plutôt raté à mon goût...
L'écriture ? Sans intérêt. Pas mauvaise, mais pas exceptionnelle non plus, avec des mini-descriptions qui alourdissent le récit sans lui apporter le moindre plus. L'autrice cite (certes pas tout le temps) différentes marques de luxe et se permet vers la fin de citer "Sex and the City".
Elle donne l'impression de côtoyer ce genre de personnes et si elle en fait partie, il est clair qu'elle a perdu tout contact avec le monde réel.
Je suis quand même allée au bout de ce livre car mine de rien, une fois qu'on l'a commencé (et acheté, surtout) on a envie de le finir, mais je me suis beaucoup ennuyée. Heureusement, il se lit vite.
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