Au début du XXe siècle, dans une petite ville bourgeoise et puritaine du bord de mer, Eustache et Hilda s'abandonnent aux plaisirs des jeux de plage. Eustache, délicat et sensible, est totalement dominé par sa soeur aînée Hilda, maternelle et passionnée. Un jour, Hilda pousse Eustache à aborder l'étrange Miss Fothergill, vieille et défigurée, qui se promène le long de la falaise. Eustache, qui vit dans une sorte de cocon où rien de ce qui est laid n'a sa place, est terrifié à l'idée de cette rencontre. Pourtant, il y sera contraint, et sa vie ainsi que celle de sa famille en seront bouleversées.
Ce volume, complété de La Lettre d'Hilda, met en scène les principaux protagoniste d'une trilogie omanesque qui conduit Eustache et Hilda de l'enfance à la maturité. La sensibilité et la finesse si caractéristique de l'oeuvre de L.P. Hartley sont ici amenées à leur point culminant.
Il me semble que j'ai découvert ce livre il y a quelques années grâce à La Kube à travers un coffret sur la littérature anglaise. S'agissant d'une trilogie, j'ai préféré attendre la parution des deux autres tomes avant de commencer le premier. De ce que j'ai compris à l'époque, jusqu'ici jamais le troisième tome n'avait été traduit en français et de fait il a fallu attendre un certain temps pour ne pas dire un temps certain avant qu'enfin on réussisse à le voir en librairie. J'ai donc attendu tout ce temps avant commencer ce tome.
Mention spéciale à la maison d'édition qui apporte un soin tout particulier à la qualité de ses livres. En dehors d'une très jolie couverture, le papier utilisé autant pour la couverture que pour les pages (très douces, très agréables au toucher) ajoutent encore au plaisir de la lecture. C'est donc un ouvrage de qualité autant pour l'extérieur que l'intérieur.
J'ai suivi avec bonheur l'histoire de ces deux enfants, en particulier le point de vue d'Eustache, car je pense qu'on a tous été un peu comme lui, avec ses peurs, ses interrogations, ses incompréhensions, son attachement à son petit monde.
L'écriture de l'auteur (merci et bravo à la traductrice), est toute en finesse, précision et délicatesse. Je me suis laissée portée par l'écriture et l'histoire, et j'ai hâte de poursuivre cette trilogie (pas tout de suite, je pars en vacances demain et une fois n'est pas coutume, je ne prends aucun livre dans mes bagages. Par contre, au retour, je risque d'être un peu plus chargée...).
Une belle découverte d'un auteur hélas peu traduit en France qui mériterait pourtant qu'on s'y intéresse davantage.
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