Tout est bien qui finit bien ? Tout commence bien une orpheline, Hélène, guérit le roi de France qu'on donnait pour perdu. En récompense, elle reçoit un mari, Bertrand, fils de sa noble famille d'accueil, qu'elle convoitait en secret. Mais tout menace de mal finir : marié malgré lui, Bertrand refuse le lit du mariage et s'enfuit à Florence où i découvre le plaisir d'un lit adultère. Comment, en effet, si loin du domicile conjugal, Bertrand donnera-t-il à Diana, sa maîtresse d'un soir, l'anneau de la fidélité qui se retrouve à l'acte V au doigt d'Hélène, l'épouse qu'il fuyait ? Comment, dans l'épaisseur de la nuit, fait-il de la chaste Diane une Vénus ardente pour se découvrir au dénouement père légitime de l'enfant que porte Hélène avec laquelle il s'était juré de ne jamais coucher ? Et comment finira-t-il par l'accepter pour épouse et même par l'aimer ? Au terme d'une comédie inclassable, l'énigme perdure : comment la cruauté shakespearienne fait-elle naître finalement une imprévisible tendresse des noces paradoxales de la fidélité et de l'adultère ?
Mon premier Shakespeare. A dire vrai, mon premier contact avec cet auteur a été une pièce de théâtre qu'on nous a emmené voir quand j'étais au collège (songe d'une nuit d'été), et à laquelle je n'avais pas compris grand'chose ni franchement apprécié pour le coup. Et que je lirai sans doute un jour histoire d'exorciser cet échec.
Cette comédie-ci fait mouche : les répliques cinglantes et jubilatoires, la scène de l'interrogatoire, l'intrigue même et évidemment l'écriture sont tout simplement délectables.
Un bon début pour découvrir cet auteur.
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