samedi 30 novembre 2024

Eclosion - Infestation - Destruction

Eclosion
4 de couv' :
Au coeur de la jungle péruvienne, une étrange et menaçante masse noire s'abat sur un groupe de touristes américains en excursion. Et les dévore vivants. Dans le Nord des États-Unis, un gent du FBI enquête sur le mystérieux crash de l'avion d'un milliardaire. Un peu partout dans le monde, des phénomènes anormaux et inexpliqués se produisent.
Que se cahe-t-il derrière les apparitions soudaines et multiples, dans les confins les plus reculés de la planète, d'une espèce d'araignées que l'on croyait disparue depuis des siècles ? Et que contient ce mystérieux colis en provenance d'Amérique du Sud qu'une scientifique renommée vient de recevoir ? Est-ce là que se niche la clef de l'énigme ?
Roman choral et mondial, éclosion tisse la toile d'une humanité aux prises avec une menace assoiffée de sang venue des profondeurs de l'histoire. Féroce commme ces nuées de bestioles noires qui ravagent la Terre, l'humour n'est jamais bien loin de l'hémoglobine dans ce thriller apocalyptique haletant puissament addictif.





Infestation
4 de couv' :
Le monde connu court à sa perte. Aux quatre coins du globe, des araignées tueuses en sommeil depuis des millénaires ont envahi la planète. Los Angeles n'est plus qu'un champs de ruines. New Delhi, une rumeur. Quant à Paris...
Ravalés au rang de simple maillon dans une chaîne alimentaire dominée par le plus puissant prédateur que la nature ait connu, les hommes semblent avoir rejoint le contingent de espèces en voie de disparition. Pourtant, et malgré l'ampleur des dégâts, politiques, scientifiques, survivalistes, bons pères de famille, tous tentent de s'organiser pour lutter contre la menace. Quand, soudain, contre toute attente les araignées semblent se retirer et mourir. L'humanité serait-elle sauvée ? N'y aurait-il plus qu'à panser les plaies du plus grand fléau de l'histoire ?
Dans ce deuxième volet de la trilogie horrifique entamée avec Éclosion, Ezekiel Boone dissèque aussi bien les âmes que les bestioles à huit pattes. Et file la métaphore de notre époque sauvage en lui tendant un étrange miroir.


Destruction
4 de couv' :
Toujours plus nombreuses, toujours plus grosses, toujours plus affamées, les araignées sont de retour.
Mais contre elles, que faire ? Les détruire toutes, au risque d'anéantir la moindre trace de vie sur terre dans une gigantesque explosion nucléaire ? Ou se laisser dévorer en attendant de trouver une solution scientifique et vraiment efficace ? Mourir ou mourir : il est des dilemmes plus rassurant.
Le monde est au bord de l'apocalypse et l'hésitation n'est plus de mise. L'heure de l'affrontement final a sonné. Face à ce monstrueux jugement dernier en chair et en pattes, l'humanité trouvera-t-elle encore dans les conflits qui sans cesse la minent ? Saura-t-elle se transcender pour son salut ?
Avec cet ultime combat, Ezekiel Boone peint le portrait halluciné d'une civilisation aux prises avec ses propres démons et d'autres, rampants, qu'elle n'imaginait pas dans ses pires cauchemars.





J'avais envie de changer de registre pour mes lectures et en surfant sur le site des éditions Babel, je suis tombée sur cette trilogie. Cette maison d'édition étant plutôt un gage de sérieux et de qualité, je me suis laissée tenter.

Sur le principe, l'idée est plutôt bonne, ce que je lisais des quatrième de couverture me tentait bien, l'évolution de l'histoire tome après tome semblait prometteuse.
Le fait que chaque chapitre - généralement assez voire très court - se focalise sur un personnage ou un groupe de personnages, à un endroit donné dans le monde est une très bonne idée. Même si cela signifie ne connaître la plupart d'entre eux que par ce chapitre, vu qu'ils meurent à peine évoqués.
J'ai beaucoup aimé aussi de voir l'évolution politique dans le monde puis en particulier aux États-Unis, je dois avouer que je n'avais pas vu venir certains évènements.

Mais ce roman ressemble plus à un film catastrophe qu'à un roman, et je n'aime pas "lire" un film à grand spectacle, je préfère le voir.

Pour commencer, certains passages traitant des sentiments amoureux de certains personnages sont relativement mièvres et tombent comme un cheveu sur la soupe. Pour être honnête, je les ai trouvés un peu ridicules.
Ensuite, certains évènements, qui se veulent des rebondissements, semblent être des idées trouvées au débotté par l'auteur et non prévues à l'avance. Pire, on a parfois l'impression que l'auteur change d'idée en cours de route au lieu de suivre une ligne directrice. Par exemple, certains personnages pensent survivre dans leur bunker. Puis changent d'avis pour... passer à autre chose (je ne peux rien dire sans tout dévoiler). Et ce, juste parce qu'ils s'ennuient (au bout d'une semaine, hein. Moi, entre m'ennuyer et risquer de me faire dévorer par des araignées, inutile de dire le choix que j'aurais vite fait).
On suit certains personnages dès le début de l'histoire mais cela n'aboutit à rien de concret sur le reste de l'action. Ils se retrouvent à être un échantillonnage de la façon dont réagit la population face à ce fléau, ou le subit, rien de plus. Ce qui est intéressant, et si cela peut paraître frustrant, c'est finalement un point de vue intéressant et sans doute plus réaliste si on le transposait dans le monde réel.
Sans compter une arme élaborée par deux sympathiques citoyens (qui ont quand même quelques compétences) pour détruire les araignées, qui au départ est bricolée de façon artisanale, puis rebricolée, puis transformée en autre chose. Peu crédible : certes l'armée pense à une autre arme pour détruire les araignées, certes le gouvernement fait appel à des scientifiques (surtout une et son équipe en fait) spécialistes des arachnides, mais ce sont deux bricoleurs du dimanche qui fabriquent une arme dans leur bunker ?
Et le dénouement, si mal amené qu'on sent la facilité, m'a un peu gâché la fin.

Et les araignées dans tout ça ? Si elles sont la trame de l'histoire, on les voit peu "de près" si je puis dire. On n'a que la vision humaine de cet envahissement. Ç'aurait été intéressant d'avoir la vision des araignées, sans tout dévoiler cependant, au fil des évènements. Ça aurait accru la tension et le rendu aurait été plus abouti. Il n'y a qu'au dernier tome que l'auteur y a pensé, et encore, de façon succincte. Et trop tard surtout. Mal amené là aussi, on n'y apprend rien, c'est donc en trop.
Au final, bien qu'arachnophobe (bien moins que ce que je croyais au final), je n'ai pas été du tout effrayée.  J'étais plus stressée en lisant "La petite fille qui aimait Tom Gordon" de Stephen King que par cette trilogie...

En résumé, même si je dois avouer avoir parfois eu du mal à lâcher ce livre, je suis quand même un peu déçue, je m'attendais à mieux.
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vendredi 29 novembre 2024

Blanc autour


4 de couv' :
En 1832, près de Boston, une "charmante et pittoresque petite école pour jeunes filles accueille une vingtaine de pensionnaires.
Éduquer les filles, c'est un peu ridicule et inutile, pense-t-on alors dans la région. Mais somme toute pas bien méchant.
Jusqu'au jour où la "charmante école" annonce qu'elle acceillera désormais des jeunes filles... Noires.
Trante ans avant l'abolition de l'esclavage, les quelques quinze jeunes élèves de l'école Crandall vont être accueillies par une vague d'hostilité d'une ampleur insensée.
L'Amérique blanche a peur de certains de ses enfants.

J'avais beaucoup entendu parler de cette bande dessinée et de son succès, je me suis donc laissé tenter.

Un succès amplement mérité, tant cet ouvrage traite avec intelligence, douceur, subtilité (et humour !) un sujet particulièrement dur.

Les dessins, tout de rondeur et de finesse, m'ont fait un peu penser aux illustrations de certains livres pour enfants, et de fait, le scénariste et le dessinateur ont réussi à faire en sorte que ce livre soit à la portée de tous.

Et pour conserver son aspect pédagogique et fermer le livre sur une note optimiste, je dois reconnaître que la postface, relatant la biographie de certaines des protagonistes de l'école, et pour une partie d'entre elles leur héritage, donne un un autre relief à ce récit.

A mettre entre toutes les mains !
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dimanche 3 novembre 2024

Une famille presque normale

4 de couv' :
Une famille suédoise tout ce qu'il y a de normal; ces Sandell...
Le père, pasteur. La mère, avocate. Une fille de 19 ans, bosseuse, qui rêve de voyages au long cours.
Le samedi, on file au cinéma. Le dimanche, en forêt. Ils trient leurs déchets, n'oublient jamais leur clignotant, rendent toujours à temps leurs livres à la bibliothèque.
Normal en apparence, du moins, comme toutes les familles qu'un meurtre sordide s'apprête à faire basculer dans l'horreur...

Très bon polar, avec une approche assez originale puisque tout est vu depuis le point de vue de cette famille et non par le point de vue extérieur d'un enquêteur.

Chaque partie du livre est consacrée à l'un des membre de la famille et la façon dont il ou elle vit cette histoire (le père, la fille, la mère).
Chaque version, similaire aux autres, est cependant suffisamment différente des autres pour ne pas donner une impression de répétition barbante. D'abord parce que leurs perceptions et leurs personnalités sont totalement différentes, ensuite parce que cela induit qu'ils n'ont pas vécu certains évènements commun de la même manière, avec la même perception.

Et ce n'est qu'à la toute fin que l'on sait enfin qui a commis le meurtre.

Je dois reconnaître que j'ai eu du mal à lâcher ce livre, très bien construit, cohérent, sans fausse note, assez agréable à lire.

Un très bon premier roman.
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