vendredi 31 octobre 2025

Le mètre des Caraïbes

4 de couv' :
Quel rapport peut-il bien y avoir entre le lamentable crash de la sonde américaine Climate Orbiter à la surface de Mars en 1999 et le boulet de canon pirate qui fracassa la dunette d'un fier navire français en février 1794, au large de Pointe-à-Pitre ?
À priori aucun, et pourtant, à y regarder de plus près, il semble bien que dans ce tir de canon se soit jouée une partie du destin du monde. Une petite partie, certes, mains dont in ne finit pas de mesurer encore aujourd'hui les répercussions, avec une précision rendue possible par une prouesse scientifique comme l'humanité en a peu rencontré : le système métrique.
Car il en va souvent ainsi des grands bouleversements scientifiques : il leur faut, pour advenir, un soupçon d'inattendu, une larme d'incongru, une bonne rasade d'improbable, et éventuellement quelques poulets des montagnes.


J'ai adoré ce livre, acheté parce que je suis une grande fan de Lupano, qui me séduit toujours par son humour, son sens du détail et suivant les ouvrages, une certaine forme de sensibilité et de poésie.

Cette fois, ce livre est autant pédagogique que drôle. S'ils retracent une partie de la vie de Joseph Dombey, les auteurs en profitent pour retracer sa biographie.
Et si cela est véridique, ils ont pris le parti de le faire de façon hautement humoristique (dans le livre, ce personnage n'est pas son pire ennemi ou boulet, il est carrément son propre porte-poisse). Ils ont probablement imaginé ses traits de caractère, pour être raccord avec le style humoristique de l'ouvrage (et les pirates de l'histoire, n'en parlons pas...) mais peu importe, c'est réussi.
Le côté pédagogique de ce livre ne porte pas sur ce scientifique. Le sujet du livre non plus d'ailleurs. Le vrai sujet de l'histoire est le système métrique, comment il a été inventé, et ce qui existait avant. Les auteurs ont réussi à vulgariser un sujet assez complexe (la façon de mesurer le moindre objet, contenance incluse, l'était bien plus visiblement) en le rendant ludique. Les questions des pirates quand on leur expose le sujet montre à quel point il y avait en effet besoin d'un système universel, et surtout que l'imposer n'aura sans doute pas été des plus simples.
Merci aux auteurs (ou l'éditeur ?) pour les cahiers didactiques de la fin d'ouvrage. Sur le système métrique et Joseph Dombey, ainsi que les poulet des montagnes et le cachiyouyou (qui oui, existe vraiment...).

Sur la bande dessinée elle-même : je voudrais louer ici la grande inventivité et le talent des auteurs et du coloriste.
C'est le genre de livre qu'on lit et relit avec plaisir, non seulement pour l'histoire et l'humour, mais aussi parce que chaque page fourmille de multiples détails que l'on (re)découvre à chaque nouvelle lecture. Chaque personnage est unique et complète admirablement le reste de la troupe.
J'ai adoré les dessins, les ô combien magnifiques couleurs et la beauté des paysages (mention spéciale à la double page - 16 et 17 - de l'arrivée sur l'île).
Et évidemment, j'ai beaucoup ri.

Une vraie réussite ! (comme le système métrique)
.

Surprises du jour

Chaque matin en prenant mon café, je regarde les différentes notifications sur Facebook (oui, à peine réveillée, je suis sur mon ordinateur, je sais, pas bien, toussa toussa...).

Puis j'embraye sur Booknode où j'ai chaque jour sur mon "Espace perso" (quand je n'oublie pas de le
consulter...) consulter la suggestion "personnalisée" de lecture du jour. Pour l'anecdote, c'est comme ça que dernièrement je suis tombée sur "La mort est mon métier" et "Le grand méchant renard". Je ne préfère pas réfléchir à ce que ça dit de moi...
Pour certaines (j'en connais plein autour de moi), le petit moment de plaisir à s'accorder est le petit carré de chocolat d'après dîner, pour moi, c'est la suggestion lecture du jour le matin.

Et donc aujourd'hui, entre autres notifications, "réels" et articles, il y avait ce matin sur la page Facebook de France Culture, une petite vidéo sur ce qui a inspiré la création de "Ça", de Stephen King.

Sur Booknode, la suggestion lecture du jour était "Histoire de Rofo, clown", de Howard Butten, lui-même (entre autres) clown à ses heures.

Ajoutez à cela (oups, j'ai failli écrire "ça") qu'hier, en me promenant dans la librairie préférée, je suis tombée sur le coffret de "Ça" de Stephen King...

Je ne sais pas si c'est un signe, et de quoi, mais je trouve ça un peu troublant...


jeudi 30 octobre 2025

Le grand méchant renard

Le mot de l'éditeur :
Face à un lapin idiot, un cochon jardinier, un chien paresseux et une poule caractérielle, un renard chétif tente de trouver sa place en tant que grand prédateur. Devant l'absence d'efficacité de ses méthodes, il développe une nouvelle stratégie. Sa solution ; voler des oeufs, élever les poussins, les effrayer et les croquer. Mais le plan tourne au vinaigre lorsque le renard se découvre un instinct maternel...

Un peu de légèreté, ça peut pas faire de mal. De légèreté, de grâce, d'humour, de douceur et de poésie aussi.

Une jolie fable réjouissante, avec un petit côté "Shaun le mouton" chez les animaux de la ferme.

Une vraie réussite et un petit bijou que cette bande dessinée. A mettre entre toutes les mains, des plus petites au plus ridées !

mercredi 29 octobre 2025

La mort est mon métier

4 de couv' :
"Le Reichsführer Himmler bougea la tête, et le bas de son visage s'éclaira...
- Le Führer, dit-il d'une voix nette, a ordonné la solution définitive du problème juif en Europe.
Il fit une pause et ajouta :
- Vous avez été choisi pour exécuter cette tâche.
Je le regardai. Il dit sèchement :
- Vous avez l'air effaré. Pourtant, l'idée d'en finir avec les Juifs n'est pas neuve.
- Nein, Herr Reichsführer. Je suis seulement étonné que ce soit moi qu'on ait choisi..."


Ce livre est la biographie romancée de Rudolph Hoess, et si l'auteur s'est parfaitement documenté, il n'en reste pas moins un roman. Le personnage principal - et narrateur - porte d'ailleurs un autre nom, Rudolph Lang.

Une fois emprunté ce livre à la bibliothèque, j'ai longuement hésité à le lire : avais-je finalement vraiment envie d'entrer dans la tête d'un tel criminel de guerre ? Certes, je voulais comprendre comment un être humain pouvait en arriver à ces extrêmes mais même si cet ouvrage a régulièrement de bonnes critiques, je n'arrivais pas à associer cette curiosité à un plaisir de lecture.

Et en même temps, maintenant que je l'ai lu, je me dis qu'une simple biographie n'aurait pas le même impact.

Je me suis donc décidée à ouvrir ce livre au moins pour voir. L'écriture, douce, simple et limpide, m'a tout de suite happée.

Cette biographie commence dès l'enfance du narrateur sans autre ambition que de montrer dans quelle type de famille il a pu grandir et sûrement pas de faire de la psychologie de cuisine.
A travers la vie du narrateur, on retrouve aussi toute cette partie de l'histoire allemande qui va mener à l'ascension d'Hitler et mieux comprendre, sans l'excuser, comment ce pays en est arrivé là.

Le personnage central, est d'une incroyable banalité, qui met ses talents dans ce en quoi il croit, qui est définitivement la plus mauvaise orientation, et surtout sans affect aucun. Ne compte pour lui que le sens du devoir, de remplir les missions qu'on lui donne quelles qu'elles soient. Certains le qualifieraient de psycho-rigide.
Psychopathe non, car il ne prend aucun plaisir à faire du mal. C'est en cela qu'il est troublant : il n'a même pas conscience de faire du mal puisque ses supérieurs, en qui il place toute sa foi et sa confiance, lui disent de faire ainsi. A aucun moment il ne se dit qu'il a affaire à des êtres humains, il ne voit que l'obéissance à respecter. Que ce soit son travail à l'armée, à l'usine, son mariage ou la direction d'un camp de concentration... Et tant pis pour les conséquences pour les autres et qu'il soit apprécié ou non puisque ce n'est pour lui le plus important.
On lui donne un ordre, il est sur une logique et rien d'autre ne doit être pris en compte. Froid et insensible jusqu'au bout.

Troublant ad nauseam, en particulier dans un passage où il doit trouver une solution pour exterminer le plus de prisonniers possibles et rencontre les dirigeants d'autres camps pour voir leurs pratiques, et comment les améliorer dans le sien. Et tous ces calculs, où des êtres humains seront appelés des "unités".
Et son incompréhension face à la réaction humaine d'autres personnes, qui n'acceptent pas l'horrible réalité.

Un très bon roman, parfaitement bien écrit, qui fait beaucoup réfléchir sur l'être humain et sa capacité de nuisance.
Inutile de dire que depuis, j'ai eu besoin de lectures beaucoup plus légères...
.


dimanche 26 octobre 2025

Lettres d'amour de Kamakura

4 de couv' :
Dans sa petite papeterie de Kamakura, Hatoko accueille toujours les clients avec une tasse de thé hôjicha choisie pour eux. Aujourd'hui, son âme d'écrivain public, restée plusieurs années en sommeil, se réveille. Avec enthousiasme, elle reprend le pinceau pour répondre aux demandes de ceux qui viennent la voir. Hatoko écoute chacun avec douceur, choisit avec attention l'encre, le papier, le pinceau et la calligraphie, car elle excelle dans l'art difficile d'écrire pour les autres. Elle rédige une lettre d'adieu d'une mère à sa fille, goûte aux daifuku d'un Yakuza Intello, calligraphie des lettres de désir ou d'espoir. Sa famille s'est agrandie et ses journées sont parfois tumultueuses, mais elle n'hésite pas à braver une tempête de neige pour remettre ne lettre et à prendre la mer sur les traces d'un amour ardent et et interdit.
C'est un bonheur de retrouver Kamakura, les promenades dans les temples ousous les caméliasen fleur, avec la bienveillance contagieuse de Hatoko et sa confiance dans le pouvoir des mots pour faire éclore en nous la grâce de vivre.

C'est autant avec curiosité que bonheur que j'ai emprunté ce livre à la bibliothèque. Curiosité car il s'agit du troisième tome de "La papeterie Tsubaki" dont j'avais les deux premiers tomes il y a déjà quatre ans. Bonheur car j'avais beaucoup aimé suivre la vie de la narratrice et avait hâte de la retrouver.

J'ai eu un peu de mal au démarrage : je ne me rappelais guère les deux tomes précédents, et j'ai eu du mal à me remettre dans le contexte. D'autant que quelques années ont passé et que Hatoko et son mari ont eu ensemble deux enfants. Quatre ans après ma dernière lecture de cette série, j'ai eu un peu de mal à m'y retrouver.
Autre point qui m'a un peu agacée pendant la lecture est le découpage du texte. Le côté une phrase = un paragraphe hache trop la lecture et je me suis rappelée que j'avais déjà eu ce sentiment précédemment.
Cela est d'autant plus perturbant quand un des personnages parle, je me suis fait avoir plusieurs fois avec cette présentation : avec un paragraphe pour sa première phrase, puis un autre pour la deuxième, puis la troisième, je ne savais parfois plus si tel paragraphe était la suite d'un monologue ou quand on repassait à la narration.

Malgré cela, j'ai réellement aimé ce roman et ai retrouvé Hatoko, sa vie, sa gourmandise, son empathie et sa vie quotidienne de japonaise avec bonheur.

Pour chaque lettre écrite, nous avons sa version calligraphiée en japonais, ce qui est agréable et appréciable car nous découvrons ainsi différentes écritures.
Je suppose que dans la version japonaise du roman, ces passages du livre ne font l'objet que de la version calligraphiée, ce qui doit en rehausser la lecture pour les lecteurs japonais. Je trouve le fait de laisser la version japonaise des lettres un vrai respect de l'ouvrage, de l'autrice et des lecteurs. Car l'objet de ce livre n'est pas que le contenu des lettres, mais leur écriture et l'outil choisi en fonction de son auteur présumé. De même que le choix du thé pour accueillir chaque client : tout en harmonie.

Un très agréable moment de lecture, espérons qu'il y ait une suite...
.

vendredi 17 octobre 2025

Holly

2 de couv' :
Dans une jolie maison victorienne d'une petite ville du Midwest, Emily et Rodney Harris, anciens professeurs d'université, mènent une vie de retraités actifs. Malgré leur grand âge, les années semblent n'avoir pas de prise sur eux.
À quelques pas de leur demeure, on a retrouvé le vélo de Bonnie Dahl, récemment disparue. Elle n'est pas la première à se volatiliser dans ce périmètre. Chose étrange : à chaque fois, il s'agit de jeunes gens.
Quels secrets inavouables cachent les murs tapissés de livres des époux Harris ?
Sur l'insistance de la mère de Bonnie, Holly Gibney accepte de reprendre du service. Elle est loin d'imaginer ce qui l'attend : une plongée dans la folie humaine, là où l'épouvante n'a pas de limite.

En partie en raison d'un challenge Booknode et en partie aussi et surtout parce que j'en avais envie, je voulais lire un Stephen King ce mois-ci. J'ai donc opté pour celui-ci, disponible dans ma bibliothèque de quartier.
Je pensais qu'il s'agissait d'un tome à part de la série "Mr Mercedes" où on y retrouvait un des personnages de la série mais c'est au bout de la trentième page que je me suis rendue compte qu'il s'agissait du troisième tome d'un autre série, qui fait suite à celle de "Mr Mercedes". Tant pis...

Cela n'a d'ailleurs pas été dérangeant, l'auteur en disant suffisamment des deux tomes précédents pour qu'on s'y retrouve, et assez peu pour donner envie de les lire sans rien gâcher.

Si l'histoire en elle-même est assez horrible - et tout le long du roman, on continue d'apprendre petit à petit les dessous de l'histoire, jusqu'à l'écoeurement - il n'y a rien de fantastique ici.
C'est un bon polar, à la fois à la Columbo et à la Stephen King.
A la Columbo car comme dans la série, on sait dès le début le nom des coupables. Mais ce n'est qu'au cours de la lecture qu'on en connaît les motivations réelles. Horribles, qui sont distillées en procurant un certain malaise - à la Stephen King, donc - et absurdes.

Ce roman reprend la trame classique des polars comme je les aime : une évolution lente, patiente, le portrait psychologique du personnage central, une certaine ambiance. Mais avec la patte de Stephen King, qui confirme son talent d'écrivain, et maintenant d'écrivain de polars.

Une assez belle réussite pour la grande lectrice de polars que je suis.
.

vendredi 3 octobre 2025

Une nuit au cap de la Chèvre

4 de couv' :
"Voici une des dernières habitations du cap, précise mon hôtesse. On est ici en un point extrême de la terre d'Occident. Au-delà, il n'y a plus rien, que l'océan."
Vers minuit, les échos sonores des vagues frappant la paroi rocheuse m'arrachent de mon sommeil. Je me lève et j'écarte les volets. Se précipite sur moi une nuit sans fond au scintillement aveuglant. La pleine lune, là-haut, de tout son pouvoir attractif, est en train de soulever les marées ; elle les lance sans répit à l'assaut de tout. Je reste là, seul, me laissant secouer par le grand ébranlement.
En cette nuit inattendue, je suis pris par l'urgence de dire ce qu'il y a de spécifique dans le fait d'être un humain. Je suis pris par cette urgence avant qu'il ne soit trop tard..."

Cadeau d'anniversaire de mon homme ! Il m'avait déjà offert "De l'âme" que j'avais grandement apprécié.

Nous avons tous les deux découvert François Cheng lors de ses différents passages à La Grande Librairie, et avons toujours grandement apprécié ses interventions dans cette émission. Pour ma part, j'apprécie non seulement ses idées mais aussi particulièrement sa manière de les exprimer autant pour la langue que le fait de parler de façon très posée.

L'écouter est toujours un ravissement pour moi. C'est donc avec sa voix que j'ai lu ce livre.

François Cheng nous livre ses réflexions sur la vie, la mort, la place de chacun en l'univers, mais revient aussi sur sa propre vie, en particulier sa jeunesse et nous livre différents passages de ses poèmes.
Je ne connais pas assez son oeuvre pour dire qu'il s'agit ici d'un livre testament, si je puis dire ainsi, mais j'en ai un peu eu l'impression.

Ce qui est surprenant - et agréable - est qu'il arrive à livrer autant d'idées en un très court ouvrage (75 pages), preuve s'il en est que lorsque les choses sont bien (et bellement) dites, nul besoin de broder autour.

Un vrai ravissement, une fois de plus.
.

lundi 29 septembre 2025

Max

4 de couv' :
New York, 1891. Fils d'immigrés juifs européens, Max devient à douze ans l'unique soutien d'une famille nombreuse. À dix-neuf ans, il assiste, émerveillé, à l'une des premières projections du cinématographe naissant. Cette rencontre déterminera le cours de son existence.
À travers la vie de Max, ses rêves, ses combats, ses amours et ses renoncements, c'est toute l'histoire des pionniers du cinéma et la construction des empires du rêve américains que Howard Fast fait revivre, des premiers nickelodéons aux splendeurs hollywoodiennes des années 1920.

J'avais offert ce livre à ma mère il y a quelques mois. Ce n'est qu'en entamant la lecture que je me suis rendue compte que l'auteur est celui de Spartacus, lu fin août.

Je précise cela car j'ai trouvé l'écriture particulièrement différente. J'ai d'abord pensé au fait que les deux romans avaient deux traducteurs différents. Mais je pense que cela est plutôt dû à l'histoire. Dans Spartacus, l'histoire est relatée par les romains, ou plutôt leurs élites tels qu'un général,  des sénateurs, des nobles autres bourgeois de l'époque. Et l'écriture correspond donc à ce type de personnages.

Dans Max, on ressent davantage l'énergie de la ville de New York, qui habite le personnage central, perpétuellement en mouvement pour améliorer sa vie et atteindre les sommets.
Si  j'ai aimé cet aspect de l'histoire, j'ai moins aimé l'écriture ou alors c'est peut-être aussi que j'ai moins accroché avec le personnage principal. Il me manquait un petit quelque chose pour que j'apprécie pleinement ce roman.

J'ai trouvé aussi l'ascension de Max un peu trop facile. Certes, il est déterminé et fonceur, mais tout ce qu'il fait devient une incroyable réussite et rien ne semble l'arrêter. Du moins sur le plan professionnel. On ne peut s'empêcher de tourner encore et encore les pages, se demandant ce qu'il va inventer d'autre et surtout, jusqu'où il pourra aller.
La fin m'a agréablement surprise et reste raccord avec le personnage.

Enfin, j'ai beaucoup aimé en apprendre plus sur les tout débuts du cinéma et comment quelques salles de projection se sont transformées en une véritable industrie.

Un bon moment de lecture.
.

dimanche 21 septembre 2025

Une colonie

4 de couv' :
Un groupe de cinq cents humains a été envoyé dans l'espace pour coloniser une autre planète. Dans un état de semi-conscience, ils recevront une éducation dispensée sous forme de stimulations par une intelligence artificielle et se réveilleront à trente ans, parfaitement formés pour appréhender leur nouveau monde.
Mais après quinze années, une explosion à bord du vaisseau tue la majorité d'entre eux et détruit la plus grande partie de leurs vivres. Pire, les soixante jeunes rescapés qui sortent de leur état de veille n'ont pas terminé leur apprentissage et ne possèdent que les connaissances les moins utiles à leur survie. Nus, terrifiés et démunis, les adolescents tentent d'utiliser l'IA pour établir tant bien que mal leur colonie.
Mais les luttes de domination vont ientôt faire leur apparition, et ils vont découvrir que leur pire ennemi n'est ni l'environnement hostile, ni l'IA, ni le manque de nourriture... mais bien eux-mêmes.


Rarement un livre de science-fiction m'aura autant enthousiasmée.

L'histoire, l'écriture, la description des paysages, le monde inventé, tout m'a absolument plu.

Contrairement à ce qui est indiqué dans le résumé en quatrième de couverture qui induit un peu en erreur, l'histoire ne se passe pas dans un vaisseau spatial qui se trouve dans l'espace, mais ce qui a été leur vaisseau est posé sur la planète et leur sert à présent de lieux d'installation de leur colonie.

Je m'attendais à un genre de "Sa majesté des mouches" version science-fiction, mais ce n'est pas cela en fait. Ici, point d'enfants totalement livrés à eux-mêmes : ce sont des ados, qui de part leur formation ont  aussi acquis une certaine maturité. Ils ne se retrouvent pas non plus sans aucune autorité l'IA qui les a éduqués est bien présente et organise leur vie de colons. Mais si certains lui vouent une confiance aveugle, d'autres se posent des questions, entraînant une situation  qui n'était pas prévue... 

L'évolution de l'histoire ensuite est bien pensée, difficile d'en décrocher tant on a envie de connaître la suite et le dénouement. Si un jour il y a un autre tome, je serai ravie de le lire...

Vraiment, une de mes meilleures lectures de l'année !
.

vendredi 19 septembre 2025

La petite échoppe des jours heureux

4 de couv' :
Dans un ancien quartier de Séoul envahi par les boutiques à la mode, une petite laverie offre à certains habitants un havre de paix.
Un jour, quelqu'un y oublie son carnet sur une table. Un par un, des clients commencent à écrire dans ce journal leurs joies, leurs chagrins et leurs espoirs. Un homme âgé qui ne sait pas comment réparer sa relation avec son fils : une mère menacée d'expulsion ; une jjeune femme prisonnière d'une relation toxique... Des voisins qui n'étaient autrefois que des visages anonymes choisissent de répondre et, peu à peu, de s'entraider. La laverie devient le lieu de rencontres précieuses qui vont bouleverser la vie de ceux qui en poussent la porte.

Cadeau d'anniversaire de mon homme cette année.

Bien que l'écriture ne m'ait guère emballée (assez plate, quelques maladresses), je me suis laissée prendre au jeu de ces différentes histoires des habitants d'un quartier qui vont finir par se retrouver et devenir amis au fil de leurs visites à cette laverie.

L'autrice insiste beaucoup (mais pas trop) sur le bien-être ressenti par les personnages au parfum qui se dégage de la laverie et de leurs vêtement. Me rappelle une pub ou deux, tiens...
Hasard de trajet à pied, je suis passée hier soir devant une laverie et je dois reconnaître que le parfum qui s'en dégageait était particulièrement agréable et apaisant (on excusera mon état de fatigue après une journée de travail dont une matinée de manifestation).

Et pour une fois qu'il y a bien un chat dans une des histoires, il n'apparaît pas sur la couverture... Et le chien ? Oui, il fait bien partie des protagonistes.

Ce fut donc une lecture bien sympathique et agréable, et qui tombait bien ces temps-ci...
.