jeudi 26 décembre 2024

Justice de rue

4 de couv' :
Smokey Dalton retrouve dans un hôtel sordide celle qu'il considère comme sa nièce, la jeune Lacey, treize ans. Elle a été violée et battue. Dalton n'aura plus alors qu'un objectif en tête : démanteler un réseau de prostitution et d'esclavage qui sévit depuis des années...


Et voici le dernier tome de la série "Smokey Dalton" (ou du moins le dernier en date, sait-on jamais, l'autrice est peut-être en train de  nous concocter la suite... ?).

Cette enquête est pour Smokey la plus personnelle, où, oscillant entre devoir familial, colère vengeresse et besoin de justice, il lui faudra trouver la meilleure solution sans trébucher et tomber du mauvais côté. Et toujours, préserver sa couverture et celle de son fils adoptif.

Une enquête un peu différente des autres (bien qu'elles soient chacune uniques en leur genre), plus axée encore sur la famille qu'il s'est créée et les amis qui l'entourent. Une fin originale, peut-être un peu trop facile ? Une conclusion où pointe l'espoir.

Mais une très bonne enquête de ce cher Smokey.
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dimanche 22 décembre 2024

La péninsule aux 24 saisons

4 de couv' :
Dans un paysage de mer et de falaises d'une beauté paisible bien loin de Tôkyô, une femme en désaccord avec le monde entreprend la redécouverte d'elle-même et passe des jours heureux d'une grande douceur.
En compagnie de son chat, elle fera durant douze mois l'apprentissage des vingt-quatre saisons d'une année japonaise. A la manière d'un jardinier observant scrupuleusement son almanach, elle se laisse purifier par le vent, pt"pare des confitures de fraises des bois, compose des haïkus dans l'attente des lucioles de l'été, sillonne la forêt, attentive aux présences invisibles, et regarde la neige danser.
Vingt-quatre saisons, c'est le temps qu'il faut pour une renaissance, pour laisser se déployer un sensuel amour de la vie.


Douceur est le maître mot de ce livre. On se trouve dans une bulle, un cocon, presque en vacances, dans cette péninsule. Et si tous les personnages vaquent à leurs occupations (désherbage, coupe de bambou, récolte du miel, préparation de bocaux en tout genre pour ne citer que ceux que j'ai le plus retenu), nous lecteurs restons confortablement installé à observer avec les changements de saison.

Car il s'agit ici beaucoup d'observer, avec curiosité, parfois amusement, ce qui nous entoure, de s'approprier et respecter une nature et un climat qui nous sont nouveaux, et d'apprécier et être reconnaissant pour les mille et un petits bonheurs que nous apportent la vie. Rien de mieux que cette péninsule pour se retrouver.

L'autrice ne dépeint pas une nature et un lieu idyllique, au contraire. Mériter son coin de paradis signifie beaucoup de travail et d'entretien. Et ce lieu, humains obligent, comporte sa part d'ombre contrebalançant ce qui semblerait trop parfait, voire mièvre, mais rétablissant aussi un équilibre, et faisant d'autant mieux apprécier le beau.

Et nous recentrer vers ce qui fait l'essentiel de notre vie. La narratrice en fera un choix de vie.

Mon seul regret dans ce livre est de ne pas l'avoir conservé pour la toute fin de l'année, que  j'aurais ainsi terminée en beauté. 

Mon meilleur souvenir de lecture de cette année.
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samedi 30 novembre 2024

Eclosion - Infestation - Destruction

Eclosion
4 de couv' :
Au coeur de la jungle péruvienne, une étrange et menaçante masse noire s'abat sur un groupe de touristes américains en excursion. Et les dévore vivants. Dans le Nord des États-Unis, un gent du FBI enquête sur le mystérieux crash de l'avion d'un milliardaire. Un peu partout dans le monde, des phénomènes anormaux et inexpliqués se produisent.
Que se cahe-t-il derrière les apparitions soudaines et multiples, dans les confins les plus reculés de la planète, d'une espèce d'araignées que l'on croyait disparue depuis des siècles ? Et que contient ce mystérieux colis en provenance d'Amérique du Sud qu'une scientifique renommée vient de recevoir ? Est-ce là que se niche la clef de l'énigme ?
Roman choral et mondial, éclosion tisse la toile d'une humanité aux prises avec une menace assoiffée de sang venue des profondeurs de l'histoire. Féroce commme ces nuées de bestioles noires qui ravagent la Terre, l'humour n'est jamais bien loin de l'hémoglobine dans ce thriller apocalyptique haletant puissament addictif.





Infestation
4 de couv' :
Le monde connu court à sa perte. Aux quatre coins du globe, des araignées tueuses en sommeil depuis des millénaires ont envahi la planète. Los Angeles n'est plus qu'un champs de ruines. New Delhi, une rumeur. Quant à Paris...
Ravalés au rang de simple maillon dans une chaîne alimentaire dominée par le plus puissant prédateur que la nature ait connu, les hommes semblent avoir rejoint le contingent de espèces en voie de disparition. Pourtant, et malgré l'ampleur des dégâts, politiques, scientifiques, survivalistes, bons pères de famille, tous tentent de s'organiser pour lutter contre la menace. Quand, soudain, contre toute attente les araignées semblent se retirer et mourir. L'humanité serait-elle sauvée ? N'y aurait-il plus qu'à panser les plaies du plus grand fléau de l'histoire ?
Dans ce deuxième volet de la trilogie horrifique entamée avec Éclosion, Ezekiel Boone dissèque aussi bien les âmes que les bestioles à huit pattes. Et file la métaphore de notre époque sauvage en lui tendant un étrange miroir.


Destruction
4 de couv' :
Toujours plus nombreuses, toujours plus grosses, toujours plus affamées, les araignées sont de retour.
Mais contre elles, que faire ? Les détruire toutes, au risque d'anéantir la moindre trace de vie sur terre dans une gigantesque explosion nucléaire ? Ou se laisser dévorer en attendant de trouver une solution scientifique et vraiment efficace ? Mourir ou mourir : il est des dilemmes plus rassurant.
Le monde est au bord de l'apocalypse et l'hésitation n'est plus de mise. L'heure de l'affrontement final a sonné. Face à ce monstrueux jugement dernier en chair et en pattes, l'humanité trouvera-t-elle encore dans les conflits qui sans cesse la minent ? Saura-t-elle se transcender pour son salut ?
Avec cet ultime combat, Ezekiel Boone peint le portrait halluciné d'une civilisation aux prises avec ses propres démons et d'autres, rampants, qu'elle n'imaginait pas dans ses pires cauchemars.





J'avais envie de changer de registre pour mes lectures et en surfant sur le site des éditions Babel, je suis tombée sur cette trilogie. Cette maison d'édition étant plutôt un gage de sérieux et de qualité, je me suis laissée tenter.

Sur le principe, l'idée est plutôt bonne, ce que je lisais des quatrième de couverture me tentait bien, l'évolution de l'histoire tome après tome semblait prometteuse.
Le fait que chaque chapitre - généralement assez voire très court - se focalise sur un personnage ou un groupe de personnages, à un endroit donné dans le monde est une très bonne idée. Même si cela signifie ne connaître la plupart d'entre eux que par ce chapitre, vu qu'ils meurent à peine évoqués.
J'ai beaucoup aimé aussi de voir l'évolution politique dans le monde puis en particulier aux États-Unis, je dois avouer que je n'avais pas vu venir certains évènements.

Mais ce roman ressemble plus à un film catastrophe qu'à un roman, et je n'aime pas "lire" un film à grand spectacle, je préfère le voir.

Pour commencer, certains passages traitant des sentiments amoureux de certains personnages sont relativement mièvres et tombent comme un cheveu sur la soupe. Pour être honnête, je les ai trouvés un peu ridicules.
Ensuite, certains évènements, qui se veulent des rebondissements, semblent être des idées trouvées au débotté par l'auteur et non prévues à l'avance. Pire, on a parfois l'impression que l'auteur change d'idée en cours de route au lieu de suivre une ligne directrice. Par exemple, certains personnages pensent survivre dans leur bunker. Puis changent d'avis pour... passer à autre chose (je ne peux rien dire sans tout dévoiler). Et ce, juste parce qu'ils s'ennuient (au bout d'une semaine, hein. Moi, entre m'ennuyer et risquer de me faire dévorer par des araignées, inutile de dire le choix que j'aurais vite fait).
On suit certains personnages dès le début de l'histoire mais cela n'aboutit à rien de concret sur le reste de l'action. Ils se retrouvent à être un échantillonnage de la façon dont réagit la population face à ce fléau, ou le subit, rien de plus. Ce qui est intéressant, et si cela peut paraître frustrant, c'est finalement un point de vue intéressant et sans doute plus réaliste si on le transposait dans le monde réel.
Sans compter une arme élaborée par deux sympathiques citoyens (qui ont quand même quelques compétences) pour détruire les araignées, qui au départ est bricolée de façon artisanale, puis rebricolée, puis transformée en autre chose. Peu crédible : certes l'armée pense à une autre arme pour détruire les araignées, certes le gouvernement fait appel à des scientifiques (surtout une et son équipe en fait) spécialistes des arachnides, mais ce sont deux bricoleurs du dimanche qui fabriquent une arme dans leur bunker ?
Et le dénouement, si mal amené qu'on sent la facilité, m'a un peu gâché la fin.

Et les araignées dans tout ça ? Si elles sont la trame de l'histoire, on les voit peu "de près" si je puis dire. On n'a que la vision humaine de cet envahissement. Ç'aurait été intéressant d'avoir la vision des araignées, sans tout dévoiler cependant, au fil des évènements. Ça aurait accru la tension et le rendu aurait été plus abouti. Il n'y a qu'au dernier tome que l'auteur y a pensé, et encore, de façon succincte. Et trop tard surtout. Mal amené là aussi, on n'y apprend rien, c'est donc en trop.
Au final, bien qu'arachnophobe (bien moins que ce que je croyais au final), je n'ai pas été du tout effrayée.  J'étais plus stressée en lisant "La petite fille qui aimait Tom Gordon" de Stephen King que par cette trilogie...

En résumé, même si je dois avouer avoir parfois eu du mal à lâcher ce livre, je suis quand même un peu déçue, je m'attendais à mieux.
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vendredi 29 novembre 2024

Blanc autour


4 de couv' :
En 1832, près de Boston, une "charmante et pittoresque petite école pour jeunes filles accueille une vingtaine de pensionnaires.
Éduquer les filles, c'est un peu ridicule et inutile, pense-t-on alors dans la région. Mais somme toute pas bien méchant.
Jusqu'au jour où la "charmante école" annonce qu'elle acceillera désormais des jeunes filles... Noires.
Trante ans avant l'abolition de l'esclavage, les quelques quinze jeunes élèves de l'école Crandall vont être accueillies par une vague d'hostilité d'une ampleur insensée.
L'Amérique blanche a peur de certains de ses enfants.

J'avais beaucoup entendu parler de cette bande dessinée et de son succès, je me suis donc laissé tenter.

Un succès amplement mérité, tant cet ouvrage traite avec intelligence, douceur, subtilité (et humour !) un sujet particulièrement dur.

Les dessins, tout de rondeur et de finesse, m'ont fait un peu penser aux illustrations de certains livres pour enfants, et de fait, le scénariste et le dessinateur ont réussi à faire en sorte que ce livre soit à la portée de tous.

Et pour conserver son aspect pédagogique et fermer le livre sur une note optimiste, je dois reconnaître que la postface, relatant la biographie de certaines des protagonistes de l'école, et pour une partie d'entre elles leur héritage, donne un un autre relief à ce récit.

A mettre entre toutes les mains !
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dimanche 3 novembre 2024

Une famille presque normale

4 de couv' :
Une famille suédoise tout ce qu'il y a de normal; ces Sandell...
Le père, pasteur. La mère, avocate. Une fille de 19 ans, bosseuse, qui rêve de voyages au long cours.
Le samedi, on file au cinéma. Le dimanche, en forêt. Ils trient leurs déchets, n'oublient jamais leur clignotant, rendent toujours à temps leurs livres à la bibliothèque.
Normal en apparence, du moins, comme toutes les familles qu'un meurtre sordide s'apprête à faire basculer dans l'horreur...

Très bon polar, avec une approche assez originale puisque tout est vu depuis le point de vue de cette famille et non par le point de vue extérieur d'un enquêteur.

Chaque partie du livre est consacrée à l'un des membre de la famille et la façon dont il ou elle vit cette histoire (le père, la fille, la mère).
Chaque version, similaire aux autres, est cependant suffisamment différente des autres pour ne pas donner une impression de répétition barbante. D'abord parce que leurs perceptions et leurs personnalités sont totalement différentes, ensuite parce que cela induit qu'ils n'ont pas vécu certains évènements commun de la même manière, avec la même perception.

Et ce n'est qu'à la toute fin que l'on sait enfin qui a commis le meurtre.

Je dois reconnaître que j'ai eu du mal à lâcher ce livre, très bien construit, cohérent, sans fausse note, assez agréable à lire.

Un très bon premier roman.
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dimanche 27 octobre 2024

Les oubliés du dimanche

4 de couv' :
Faute de connaître son histoire, Justine, viingt et un ans, se passionne pour celle d'Hélène, pensionnaire, presque centenaire, de la maison de retraite où la jeune femme est aide-soignante. Sa vie est un roman : sa rencontre avec Lucien en 1933, leur amour, la guerre, le juif Simon caché dans la cave, la trahison, la Gestapo, la déportation... Justine obtient peu à peu de l aviaille dame de lourds secrets et finit par affronter ceux de sa propre famille.


J'avais tellement aimé "Changer l'eau des fleurs" que j'ai longuement hésité avant de commencer "Les oubliés du dimanche". Finalement, je me suis décidée et ne suis pas déçue.

Si cette lecture ne m'a pas autant enthousiasmée que la précédente que j'avais littéralement adorée, elle m'a néanmoins réellement emportée dans cette histoire autant émouvante que drôle. Je l'ai quand même terminée à 1h ce matin...

Une très belle histoire, des personnages attachants, et une conclusion sinon surprenante, au moins à laquelle je ne m'attendais pas (mais que j'espérais).

Bonne pioche !
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samedi 26 octobre 2024

Dernier tramway pour les Champs-Elysées

4 de couv' :
Qui a ordonné de tabasser le père Jimmie Dolan, un prêtre à la réputation sulfureuse ? Cette agression entraîne Robicheaux sur les traces de Junior Crudup un bluesman jamais ressorti de la prison d'Angola. Qu'est-il devenu ? Énigme d'autant plus troublante que la petite-fille du chanteur est sur le point d'être dépossédée de sa ferme par une société douteuse dont le patron, Merchie Flannigan, n'est autre que le mari de... L'ancien amour de Dave Robicheaux.

Comme toujours, j'ai retrouvé avec plaisir la sublime écriture de James Lee Burke, encore une fois admirablement bien servie par l'excellente traduction de Freddy Michalski.

Ce tome est l'un de mes préférés de la série. S'il est, dans les ruminations de Dave Robicheaux, assez sombre, la lumière est pourtant là, ne serait-ce que par l'amour et l'amitié que lui porte son entourage et son propre courage, qui l'empêche de retomber dans ses vieux travers.

Une bonne dose d'humour aussi, surtout dans une scène impliquant le personnage du tueur à gage, magnifique loser et être aussi torturé que notre héros. Sans oublier Clete et sa façon de très personnelle de régler (ou pas d'ailleurs) les problèmes...

Vraiment, je me suis régalée !
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mardi 22 octobre 2024

Les mystères de Yoshiwara

4 de couv' :
Avec ce roman nous pénétrons de plain-pied dans le monde fascinant de Yoshiwara, le plus grand quartier des plaisirs de la ville d'Edo, aux règles complexes et raffinées, et aux secrets bien gardés.
Un homme enquête : qui est-il, d'où vient-il ? Nous ne l'apprendrons qu'à la fin. Mais ce que nous comprenons, c'est qu'une "affaire" a eu lieu, et que cette affaire concerne la grande Katsuragi, l'une des courtisanes les plus prisées de Yoshiwara. L'un après l'autre, tenanciers de maisons, domestiques, amuseurs, geishas, entremetteuses, viennent répondre aux interrogatoires. Et chacun en profite pour se lancer dans des digressions ou des confessions cocasses, nostalgiques ou cyniques, qui donnent une image très vivante de ce qui fait son quotidien.
A travers ces histoires drolatiques, tragiques ou émouvantes, à travers ces diatribes truculentes, enthousiastes ou désabusée mais toujours pleines de verve, on voit revivre tout le petit peuple de Yoshiwara, avec ses lois, ses usages, ses rites, et ses savoureux systèmes.


Acheté cet fois sur ma bouquinerie en ligne préférée, ce roman est une bonne surprise. Pas seulement en raison de l'histoire ni de l'écriture, très agréable, mais de l'originalité de sa construction.

Chaque chapitre est le témoignage d'une personne du quartier de Yoshiwara, qui s'adresse à un personnage qui cherche à savoir les dessous de l'affaire. Ce personnage, dont on ne sait rien sinon à la toute fin, est celui qui suscite ses témoignages. Autant dire que tous les autres, en s'adressant à lui, semblent s'adresser à nous, lecteurs.

A cette différence prêt que lui sait qui il est et son lien avec l'histoire, et pas nous. Et que je dois avouer avoir échafaudé différentes théories, autant sur lui que sur le fin fond de l'histoire, qui se sont toutes écroulées comme château de cartes !

Mais le véritable intérêt du roman n'est pas l'intrigue, qui n'est en fait que le prétexte de faire découvrir aux lecteurs le fonctionnement du quartier des plaisirs d'Edo au début du XIXème siècle. C'est une véritable ville dans la ville qui est décrite ici, avec ses rites, ses règles, sa hiérarchie.
Je recommande particulièrement, avant d'entamer la lecture de ce roman, de lire en fin d'ouvrage la table des chapitres. Chaque chapitre étant en effet "dédié" à un personnage, le titre comporte son nom et sa fonction. Cela permet d'avoir une petite idée de la vue d'ensemble.
Mention spéciale aux cartes en début de livre, bien utiles pour se donner une idée d'ensemble.

Un roman aussi plaisant à lire que pour s'instruire.
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dimanche 20 octobre 2024

Sanaaq

4 de couv' :
L'auteur, Mitiarjuk Napaaluk, est une femme inuit née en 1931 dans la région Kangirsujuaq, au Nunavik. C'est une des personnalité les plus extraordinaires de l'arctique canadien. Sans jamais avoir fréquenté l'école, elle a appris l'écriture syllabique inventée par des missionnaires et a écrit, dans les années 1950, le premeir roman inuit  Sanaaq. Publiée en 1983 dans une édition en syllabique, cette oeuvre est restée, jusqu'à aujourd'hui, inconnue du grand public. Artiste renommée, Mitiarjuk a reçu en 1999 le Prix National d'excellence de la Fondation nationales des réalisations autochtones, et, en 2000, un doctorat honoris causa de la Faculté d'Éducation de l'Université McGill, pour sa contribution à la Commission scolaire Kativik, dans le domaine de l'éducation et de la culture.
(...)
Sanaaq est le nom de l'héroïne, dont on suit, tout au long du récit, les heurs et malheurs avant et après l'arrivée des premiers Blancs en pays inuit. À l'image de Mitiarjuk, c'est une femme forte et équilibrée, sensible et déterminée qui nous fait découvrir de l'intérieur, comme aucun Occidental, fût-il anthropologue, n'a encore pu le faire, la vie et la psychologie des Inuit confrontés à une nature extrême, à la nécessité de partage et à l'envahissement de leur territoire par les Blancs et leur civilisation.


Nouvelle petite trouvaille de la dernière braderie des médiathèques de Brest. J'ai me découvrir de nouvelle civilisations, de nouveaux auteurs, issus de nouveaux horizons. Là pour le coup, je suis servie et n'ai pas hésité longtemps avant d'ajouter ce livre à ma pile.

La lecture de ce livre fut pour moi assez ardue pour les deux tiers en raison de l'écriture que je n'ai pas trouvé agréable à lire. Les chapitres semblent être une succession d'anecdotes, il y a beaucoup de dialogues - encore que pour une fois, cela m'ait moins dérangée que pour d'autres romans -, ce qui donne une certaine dynamique, mais cela manque du coup de narration et surtout de descriptions ou explications pour mieux comprendre. Comme la vie des Inuit de cette époque, l'écriture est âpre, directe, sans fioriture. Un peu trop pour le coup, ou pour moi en tout cas. Cela est très différent dans le dernier tiers du livre, dont l'écriture est un revirement complet : plus travaillé, plus de narration, plus fluide. Surprenant.

Cela étant, bien qu'il s'agisse d'un roman, la grande qualité de ce livre est de permettre au lecteur de s'immerger dans la vie quotidienne des Inuit de cette époque : leurs coutumes, leur façon de vivre en famille, leur société, leurs valeurs. Rien que pour ça, ce livre est inestimable. La transition entre leur vie entre eux et l'arrivée des occidentaux, ce qui en découle est un moment charnière de leur histoire.
J'ai vite compris que ce roman (confirmé dans la postface) contient beaucoup du vécu de l'autrice.

Pour bien comprendre et apprécier ce livre, il est clair que la préface et la postface sont assez intéressantes (cette dernière contenant des éléments que j'aurais souhaité avoir lu dans la préface, même si je comprends le choix de la maison d'édition).
Une bonne idée également que le lexique inuit en fin de livre.

Si ce livre ne correspond pas à mes goûts littéraires, il reste intéressant d'un point de vue ethnologique pour la curieuse que je suis.
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vendredi 18 octobre 2024

Quatre jours de rage

4 de couv' :
Chicago, 1969. Smokey Dalton n'aspire qu'à une seule chose : une vie dans laquelle il ne serait pas obligé de regarder sans cesse par dessus son épaule. Si sa relation avec Laura Hathaway est toujours aussi confuse, il a en revanche récupéré son boulot d'inspecteur d'immeubles pour la compagnie Sturdy. Le sort le rattrape lorsqu'il découvre plusieurs cadavres - blancs ou noirs ? - emmurés dans la cave d'une maison... À cela, ajoutons que le leader des Black Panthers lui demande d'enquêter sur les violences policières qui ont conduit à la mort deux pacifistes noirs. Trop pour un seul homme, dites-vous ? Bien sûr que non : Smokey a de la ressources !


Quel plaisir de replonger dans l'écriture de Kris Nelscott et les enquêtes de Smokey Dalton ! A une époque, j'attendais avec impatience la sortie de ce livre, puis me suis découragée de le voir arriver sur les rayons des librairies, jusqu'au jour où j'ai découvert qu'un nouveau tome, après celui-ci, venait de paraître. Comme j'avais prêté tous les précédents à ma mère, qui ne les avait pas encore lus, je ne savais finalement plus si je l'avais déjà acheté (et donc prêté) ou pas. Finalement pas. Je l'ai donc acheté en bouquinerie, et le suivant je l'ai commandé dans ma librairie préférée en début de mois. Jai appris hier qu'ils viennent seulement de le récupérer... 

Revoici donc une nouvelle enquête de Smokey Dalton, qui comme à son habitude, d'une activité des plus normale, va plonger dans une histoire des plus complexes. Cette fois, il lui faudra mener un vrai travail de recherche pour démêler les tenants et aboutissants de l'histoire, en toute discrétion, car le contexte de l'époque ne l'aide guère ne lui facilite guère la tâche.

Si le démarrage pourrait paraître lent à certains, le fait est qu'entre les suppositions de départ et la conclusion, l'enquête prend une tournure à laquelle on ne s'attend vraiment pas. Et comme toujours pour cette série de polars, félicitations à l'autrice d'avoir si bien dépeint le contexte de l'époque.

Encore une fois, une belle réussite.
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