4 de couv' :
1886. Arizona. Le chef apache Toriano s'enfuit de la Réserve et sème la terreur chez les colons. Walter Grein, éclaireur à la ténacité légendaire, est chargé de le capturer avant qu'il ne mette le pays à feu et à sang. Accompagné de sa troupe d'anciens soldats et d'Indiens, il se lance dans une poursuite haletante...
Transposé à l'écran sous le titre Le sorcier du Rio Grande, ce grand roman a surtout inspiré le chef-d'oeuvre de Robert Aldrich Fureur apache. Burnett y rend hommage à la beauté sauvage des paysages rocailleux, à la mélodie des villages en pisé. De l'art de la guerre des Apachesau quotidien des pionniers, du courage des uns aux faiblesses des autres, tout sonne juste dans ce texte passionnant, nourri de détails historiquement authentiques. Un western qui honore le genre, jamais politiquement correct, au style impeccable.
J'aime assez le style western en littérature, mais j'ai eu du mal à démarrer celui-ci. Dès les premières pages, on plonge dans le désespérément classique "gentils et valeureux cowboys, vraiment très méchants indiens" (ce qui m'a un peu désespérée : "ça va être comme ça tout du long ?").
Oui et non.
Il y a un peu de ça, mais pas complètement.
Les blancs non plus ne sont guère épargnés dans le portrait qu'il est fait d'eux : le politicien ignorant qui n'est là que pour appliquer les décisions de Washington (bien éloigné de la réalité du terrain), un militaire arrogant et va-t-en-guerre, un responsable des affaires indiennes idéaliste et sans réel pouvoir, un colonel au peu de caractère qui se fait bouffer par tout le monde, sont une partie de ces personnages.
Mais il faut dire que les indiens sont soit trop gentils et passifs et donc très obéissants, soit d'horribles monstres sanguinaires et/ou fourbes et mal attentionnés, et les rares à être considérés comme les égaux de notre héros et dont le portrait met en valeur leurs qualités... parlent "petit nègre".
Cet amas de caricature "westerniques", assez typique de l'époque où il a été écrit, m'a un peu gênée à la lecture, mais n'est pas ce qui ressort finalement le plus de l'histoire, qui, il faut le reconnaître, est drôlement bien ficelée et agréable à lire.
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