samedi 29 décembre 2012

Les anonymes

4 de couv' :
Washington. quatre meurtres aux modes opératoires identitques. La marque d'un serial killer de toute évidence. Une enquête presque classique donc pour l'inspecteur Miller. Jusqu'au moment où il découvre qu'une des victimes vivait sous une fausse identité. Qui était-elle réellement ? Et ce qui semblait  être une affaire banale va conduire Miller jusqu'aux secrets les mieux gardés du gouvernement américain... Une fois encore, R.J. Ellory pousse le thriller dans ses retranchements. Entre Robert Littell et James Ellroy, sur un arrière-plan historique qu'il serait criminel de divulguer ici, il imagine une intrigue magistrale, qui plonge au coeur du système politique américain.


Une fois de plus, un très bon polar de cet auteur et la comparaison avec Ellroy n'est pas usurpée, l'ayant moi-même faite pendant la lecture : encore que la comparaison portait plus sur l'intrigue et qui tire les ficelles de tout ça, que sur l'écriture elle-même. Ellory est en effet nettement plus abordable qu'Ellroy, surtout si on le compare à "Jazz", dont la lecture m'avait beaucoup intéressée d'un strict point de vue littéraire, mais qui du point de vue "lectrice de base" m'avait laissé une impression de parcours du combattant ou presque. Il est intéressant de voir que leurs jeunesses respectives, sur certains points, sont assez similaires.

Point commun avec ses autres romans : l'aspect historique, un déroulement dans le temps, le passé expliquant le présent. Et en particulier l'enquête.

Ce que vous risquez de ne pas aimer mais que pour ma part j'ai apprécié :
1) jusqu'à la 400ème page (et quelques autres chapitres par la suite), chaque chapitre se termine systématiquement par la narration du meurtrier, qui complète la lecture du polar sans trop en dévoiler, tout en faisant presque un roman dans le roman. Au point que je me suis dit que si je le relisais un jour, je lirai ces passages à part. A voir si je choisis de les lire en premier ou dernier : prologue ou épilogue ? Cela coupe un peu la lecture et la fluidité du déroulement de l'enquête, mais quand on a toute l'étendue de l'intrigue, rien n'est réellement fluide au final (si on se place du point de vue des "méchants").
Ces confessions du narrateur rappellent un peu celles du mafiosi dans "Vendetta", mais en moins poussées évidemment car ici bien qu'importantes pour l'histoire, elle n'en sont pas la base. Un bonus bien calculé.

2) Encore une histoire de théorie du complot me direz-vous. Voui, et je n'en dirai ici pas plus, mais c'est plutôt bien amené. Et puis après tout, pourquoi pas...

3) Adeptes des polars bourrés d'action, passez vote chemin ! Est-il utile de rappeler une fois de plus à quel point j'affectionne les polars dont l'enquête se met tranquillement en place ?

Et aussi autre chose que j'apprécie avec Ellory (et Jesse Kellermann d'ailleurs) : on change de personnage et de contexte à chaque roman, ils ne font pas de séries basées sur un même personnage. Entendons-nous bien : je n'ai rien contre les séries, au contraire, (Bernhard Gunther, Nathan Love, Nicolas Le Floch, Matthew Shardlake et combien d'autres encore) mais que des polars à série, ce serait lassant, non ?
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1 commentaire:

  1. Je n'ai jamais rien lu de cet auteur, il faudrait que j'en tente un pour voir, ça a l'air pas mal !

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