Il est des après-midi repassage qui vous réserve de belles surprises...
Habituellement, je fais mon repassage - le plus souvent le vendredi après-midi - en regardant, comme toute bonne ménagère de moins de 50 ans, les counneries quelconques passant à la télé.
J'installe tout mon barda dans le salon, et en attendant que mon fer chauffe, commence mon zapping jusqu'à trouver de quoi passer le temps plaisamment (ou de façon moins ennuyeuse) en repassant.
(Sauf que cette fois, j'ai zappé avant l'installation du barda, mais ça on s'en fiche.)
Et là, accroche immédiate dès qu'apparaît une première image d'un vieux film. Je tombe immédiatement sous le charme et reste scotchée les yeux rivés sur l'écran, l'âme et le coeur en totale harmonie avec ce que je regarde.
Il s'agissait des "Enfants du Paradis", dont j'ai hélas loupé la première heure, mais dont j'ai vite découvert avec bonheur qu'il est en deux parties.
De la poésie, de la douceur, de la grâce, de la modernité à moins que le sujet ne soit intemporel finalement. J'aurais voulu que film ne s'arrête jamais, bien que je ne raffole pas d'Arletty, en particulier dans ce rôle, et j'ai besoin de le revoir pour déterminer pour de bon ce qui m'a génée. Je l'ai trouvée formidable dans son interprétation, mais en même temps, on le sent un peu trop bien qu'elle est la star du film, alors que tous les autres acteurs sont au service de leur personnage. Mais qu'importe, le résultat est tout bonnement admirable.
J'ai tout simplement adoré Jean-Louis Barrault et son personnage, Baptiste. Le talent à l'état pur.
Et 48 heures plus tard, je suis toujours sous le charme.
Du coup, j'ai fait quelques recherches Internet sur le film. Et ai découvert qu'il est ressorti au cinéma cette année, que dans la foulée une exposition lui est consacrée, qu'un dvd est sorti (et a atterri dans ma liste de Noël, j'espère que mon homme ne va pas trainer pour l'acheter, je lui ai précisé quelle version je veux, celle-là et pas une autre !!!!). Et divers articles, dont l'un ici.
Sans compter ce lien, petit montage des éléments clés du film, sur fond de musique des Beatles. Mariage étonnant à priori, mais tellement bien trouvé !
Pourquoi en parler sur ce blog ? Parce que les dialogues sont de Prévert, que j'adore, et que je ne l'ai su qu'une fois tombée sur le charme.
Et dans le genre petit bijou cinématographique de Prévert, et puisqu'on est en décembre, donc bientôt Noël, donc un mois consacré aux enfants, je vous recommande chaudement "Le Roi et l'Oiseau".
C'est le dessin animé préféré de mon homme, qu'il a fait découvrir à notre nièce quand elle devait avoir 5 ans, à notre neveu dans la foulée et qui avait alors 3 ans, et à peu près à la même période à son petit frère qui devait avoir dans les 4-5 ans (même âge que leur nièce, vive les familles recomposées).
A chaque diffusion du dessin animé, même réaction des petits : une grande attention, les yeux écarquillés, un silence religieux pour ne pas en rater une miette, pas une parole même pendant le générique de fin, et quand finalement il n'y a plus rien eu sur l'écran, un seul mot des petits, et je le répète, à chaque diffusion :
"Encore".
Dragon Ball Z peut enfin aller se faire massacrer ailleurs, il n'est pas de taille.
Comme quoi, quand on base tout sur l'histoire, un vrai scénario, un vrai texte, une maîtrise de l'image, nul besoin d'effets spéciaux 3D. La magie opère toute seule, sans autre artifice que sa propre beauté.
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