mercredi 19 mars 2014

Les souvenirs

4 de couv' :
«Je voulais dire à mon grand-père que je l'aimais, mais je n'y suis pas parvenu. J'ai si souvent été en retard sur les mots que j'aurais voulu dire. Je ne pourrai jamais faire marche arrière vers cette tendresse. Sauf peut-être avec l'écrit, maintenant. Je peux le lui dire, là.»
David Foenkinos nous offre ici une méditation sensible sur la vieillesse et les maisons de retraite, la difficulté de comprendre ses parents, l'amour conjugal, le désir de créer et la beauté du hasard, au fil d'une histoire simple racontée avec délicatesse, humour, et un art maîtrisé des formules singulières ou poétiques.



Pour des raisons personnelles, ce livre m'a beaucoup touchée.
Dans la première partie du livre, il est question pour le narrateur d'accompagner au mieux ses grands-parents dans leur vieillesse, leur fin de vie.
Il est question ici de rappeler que les personnes âgées ne sont pas "que" âgées, mais des personnes à part entière. Qui ont été jeunes, vous, nous, dans quelques années.

N'ayant pas d'enfants, cela a eu un certain écho en moi, mais léger de ce point de vue.

Ayant des parents âgés (87 ans pour mon père, 79 ans pour ma mère au moment de la lecture de ce livre), ce roman a eu plus qu'un écho en moi.
Il a indubitablement mis en relief tout ce que je pouvais ressentir à ce moment là. Il faut dire aussi que je l'ai lu en juillet, une ou deux semaines après que ma mère se soit fait hospitalisée quelques jours pour faire remplacer la pile de son pacemaker et qu'il m'a fallu aller chez mes parents m'occuper de mon père car l'idée de le laisser seul dans la maison nous angoissait toutes les deux. Parce qu'il était sujet aux chutes, parce que... et bien, le problème de sa prise de médicaments seul. Parce que ma mère refusait, refuse toujours d'ailleurs la moindre aide extérieure.
Humainement, je comprends.
D'un point de vue pratique, beaucoup moins. Etant fille unique - et sans m'appesantir sur mon sort - je me sens d'autant plus seule dans ces circonstances et c'est dur.

Donc la première partie du roman m'a particulièrement touchée car l'auteur a su (et vraiment, je lui en suis extrêmement reconnaissante) parfaitement décrire, avec délicatesse et humanité, ce qu'implique de vieillir pour soi-même et pour son entourage.
Il a, sans ostentation, fioritures ni misérabilisme (et avec quelques moments de grâce), avec des mots justes et juste humainement, su traduire le désarroi des uns et des autres. J'ai beaucoup pleuré sur cette partie du livre. Ce fut un soulagement, pas une douleur. Une grosse décomplexion aussi.

C'est sans doute à cause de cette lecture égocentrique du moment que j'ai moins accroché à la deuxième partie. C'est juste dû à ma vie à cette époque, pas au talent de l'auteur.

Je le relirai certainement un jour et en ferai un commentaire plus complet alors je suppose. Mais un jour, hein... Laissez-moi le temps...
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