4 de couv' :
Precious, seize ans, claque la porte. Elle ne se laissera plus cogner par sa mère, ni violer et engrosser encore une fois par son père. Jamais. Virée de l'école, elle envisage une nouvelle vie, loin e Harlem et du ghetto afro-américain de son enfance. Elle veut apprendre à lire et à écrire, raconter son histoire à travers des poèmes et élever dignement son fils.
Roman fort, puissant.
Je vous épargnerai les poncifs tels que "le savoir mène à la lumière", bien qu'il en soit largement question ici.
Que savoir lire et écrire est la base d'une chance d'une bonne intégration dans nos sociétés, qui excluent impitoyablement et irrémédiablement ceux qui n'y arrivent pas. Ou en tout cas, leur complique implacablement la tâche.
Que le savoir, la connaissance atténue voir annihile le repli sur soi, vous ouvre aux autres et à vous-même, vous rend (plus) libre, permet de vous affranchir ne serait-ce qu'en partie de votre passé.
Il est question de tout cela ici. Car à mesure que Precious progresse dans son apprentissage de la lecture et de l'écriture, sa perception de la vie, de son (ô combien lourd) vécu et du monde évolue. Sans compter sa façon de s'exprimer car le texte du roman évolue au fil de son apprentissage.
Dire qu'elle se révèle à elle-même serait un juste poncif.
Dire qu'elle devient ce qu'elle aurait pu, aurait dû être dès le départ - ne serait-ce qu'elle-même -, est plus juste encore.
En refermant ce livre, on se dit qu'elle en a fait, du chemin, même si ça a pris du temps, mais finalement peut-être pas tant que ça, vu le nombre d'années à rattraper.
Mais on se dit aussi que malgré tout son courage et sa détermination, le chemin à parcourir est encore bien plus long et pas de tout repos avant d'atteindre les buts qu'elle s'est fixé.
Mais enfin, enfin ! un avenir plein d'espoir.
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