lundi 9 juin 2014

Vert-de-gris

4 de couv' :
1954. Alors que Bernie Gunther tente de fuir Cuba en bateau accompagné d’une sulfureuse chica, il est arrêté par la CIA et enfermé à New York puis au Landsberg à Berlin. C’est que nous sommes en pleine Guerre froide. L’Oncle Sam place et bouge ses pions en Europe, cherche des informations sur l’Allemagne de l’Est et sur les Russes. Quel rapport avec Gunther ? Sa liberté dépendra des informations qu’il veut bien donner sur ses anciens « camarades » de la SS, notamment Erich Mielke, personnage trouble auquel Bernie Gunther a eu maintes fois affaire pendant et après la guerre, devenu chef de la toute nouvelle Stasi. Par ailleurs, les Français cherchent eux à mettre la main sur Edgar de Boudel, un collaborateur qui se cache sous l’uniforme d’un prisonnier de guerre allemand de retour de camp en URSS. Au fil des interrogatoires, Gunther raconte : son entrée dans la SS, la traque des communistes allemands dans les camps français, ses mois passés dans les terribles camps de prisonniers russes et ses faits et gestes, guidés seulement par une farouche volonté de sauver sa peau.
Vert-de-gris, le septième volet des aventures de Bernie Gunther, possède toute l’adrénaline et la vivacité d’esprit auxquelles Philip Kerr nous a habitués.



De tous les Philip Kerr faisant suite à la trilogie berlinoise, "Vert-de-gris" est celui que j'ai le moins aimé.

Si on en apprend un peu plus sur la vie de Berne Gunther pendant la guerre et qui n'était qu'évoquée dans les romans précédents, cela n'a pas suffi à me convaincre.
Non que la trame ne soit usée jusqu'à la corde, ce qui pourrait se comprendre comme pour toute série. Mais c'est plutôt que l'idée de départ, qui me paraissait intéressante à développer m'a vite lassée : je n'ai jamais raffolé des histoires d'espionnage, contre-espionnage et autres agents doubles.
Alors un Bernie qui change subtilement de versions d'histoire suivant les interlocuteurs qu'il a en face, pour mieux les perdre... Et bien, j'ai fini aussi par être moi-même perdue, d'autant que pour une fois, j'avais du mal à voir où l'auteur voulait en venir (et ait eu pour une fois, il faut bien dire, une grosse flemme de commencer à chercher). Et surtout je peinais à me rappeler ce qu'il avait dit à qui et les variations d'un interlocuteur à l'autre.
D'autant que les différents retours en arrière (et alors que d'habitude j'en raffole), ne facilitent guère la cohérence du récit.

C'est pourtant bien là tout l'intérêt et la clef de voute du roman. A condition d'aimer les histoires d'espionnage. Et pourtant Dieu sait à quel point on a l'habitude de voir Bernie surnager en eaux (de plus en plus) troubles à chaque roman.

Bref, à relire pour apprécier pleinement.
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