Izumi, jeune mère célibataire, rencontre Chiyoko, lycéenne en classe de terminale, au moment où celle-ci s'apprête à se jeter sous un train. Quelques jours plus tard, elles feront l'amour sur la terrasse d'Izumi et ne se quitteront plus. Avec le fils d'Izumi, elles trouvent refuge dans un village de montagne et dressent le pavillon arc-en-ciel sur le toit d'une maison d'hôtes, nouvelle en son genre.
Il y a quelque chose de communicatif dans la bienveillance et la sollicitude avec lesquelles la famille accueille tous ceux qui se présentent : des couples homosexuels, des étudiants, des gens seuls, des gens qui souffrent, mais rien de tel qu'un copieux nabe ou des tempuras d'angélique pour faire parler les visiteurs ! Tous repartiront apaisés. Et heureux.
Pas à pas, Ogawa Ito dessine le chemin parfois difficile, face à l'intolérance et aux préjugés, d'une famille pas comme les autres, et ne cesse jamais de nous prouver que l'amour est l'émotion dot les bienfaits sont les plus puissants.
On réserverait bien une chambre à la Maison d'hôtes de l'Arc-en-ciel !
Décidément, j'aime bien cette autrice, à la plume à la fois délicate et sans détour qui décrit si bien la vie telle quelle, sans fioriture ni jugement, tout en finesse.
Autant le début du livre ne m'a guère enthousiasmé (les évènements s'enchaînent rapidement et avec une facilité assez peu réaliste), autant je me suis ensuite laissée portée par l'écriture et l'histoire.
J'ai particulièrement apprécié que chaque partie du roman corresponde à un personnage après l'autre, de la plus ancienne à la plus jeune. Excepté le prologue, dont la narration en deux parties est celle de deux des personnages, qui prendra tout son sens en fin de lecture. Au point que je l'ai relu après avoir fini le livre.
Une belle réussite, une fois de plus.
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