Il y a d'abord un chat de gouttière au pelage d'un roux doré, qui aime dormir pelotonné en U devant le poêle. Il est vieux et ses jours sont comptés. Pour réconforter ce chat en fin de vie, se forme un étrange ménage à trois composé d'une jeune et prometteuse réalisatrice de cinéma, de son mari journaliste et de son ex-compagnon, scénariste désenchanté et trop porté sur la boisson. Une intimité imprévue se crée entre eux à la faveur de leur amour commun pour ce chat. Car sa présence crée une mystérieuse alchimie avec ces sentiments mêlés qui agitent le coeur des humains et leur sont parfois si impénétrables. Peut-être leur donne-t-il l'occasion de comprendre enfin, et de faire face bravement : il faut accepter d'aimer. Nous qui avons du mal à nous aimer nous-mêmes, nous devons au moins essayer d'aimer quelqu'un d'autre sans avoir peur.
J'ai eu un peu de mal en début de lecture surtout avec les allers-retours entre présent et passé, puis je me suis vite habituée finalement.
Si l'écriture n'a rien d'exceptionnel, elle est efficace et particulièrement adaptée à l'histoire, sorte de bilan du narrateur de sa vie présente, et à travers les souvenirs qui affluent en s'occupent du chat, de son passé.
J'ai beaucoup aimé, bien que cela m'ait rappelé la perte de notre Calynn il y a 8 ans de cela, mais cela m'a surtout conforté dans l'idée que nous avons bien fait de ne pas nous acharner et de décider d'abréger ses souffrances.
Je vous rassure, pas de descriptions des souffrances du chat dans ce roman.
Pour en revenir à l'histoire, comme souvent avec les auteurs japonais (je ne parle pas de polars), il se dégage de ce roman une certaine douceur, une certaine sérénité.
L'idée que quelle que soit notre vie, il faut continuer à avancer.
Une petite perle de lecture.
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