dimanche 30 mars 2014

La malédiction des anges


4 de couv' :
Les anges ont juré la perte de l'humanité.
À l'âge de douze ans, Évangéline est placée par son père au couvent franciscain Sainte-Rose, au nord de New York. Elle y apprend jour après jour l'obéissance et la dévotion. Mais à vingt-trois ans, son quotidien réglé comme du papier à musique est bouleversé par la découverte d'une lettre datée de 1943. Cette missive envoyée il y a plus d'un demi-siècle par la célèbre mécène Abigail Rockefeller à mère Innocenta, ancienne abbesse du couvent, précipite Évangéline dans une histoire secrète qui va tout faire voler en éclats. Un conflit vieux de mille ans qui oppose des spécialistes des anges, les angéologues, aux Nephilim, des êtres hybrides nés de l'union de femmes humaines et d'anges déchus. Ces Nephilim, dont la beauté extérieure n'a d'égale que leur noirceur d'âme, poursuivent un seul et même dessein depuis leur naissance : régner en maîtres sur la Terre.
Depuis des siècles, des générations d'angéologues agissent dans l'ombre pour contrecarrer leurs plans et se tenir prêts à les affronter le jour où ils lanceront l'assaut. Ce jour approche…
Danielle Trussoni nous entraîne au cœur d'une intrigue d'une exceptionnelle richesse, nourrie de multiples références historiques, mythiques et bibliques.

Je dois être à peu près la seule fana de lecture à n'avoir jamais entendu parler de ce livre depuis sa sortie en 2010, jusqu'à ce que je tombe dessus en cherchant des livres numériques pour mes vacances d'été. Et je ne regrette pas de l'avoir (enfin) trouvé !

Roman riche, bien construit, bien écrit, où tout nous est amené progressivement, morceau par morceau avec de multiples et variés retours en arrière qui composent ce puzzle et un suspens croissant débouchant sous forme de thriller. Tout ceci sous fond de mythologie des anges, leur hiérarchie, leur histoire, leur influence sur le monde, leur rôle parmi les élites, élite eux-mêmes.




Bref, j'ai adoré. La fin, bien que prévisible (enfin, disons que je l'ai devinée), appelle une suite (bientôt en vente d'ailleurs) que je compte bien lire aussi.
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mercredi 26 mars 2014

Histoire d'une mouette et du chat qui lui appris à voler

4 de couv' :
Une mouette mazoutée atterrit sur un balcon et, avant de mourir, confie l’oeuf qu’elle vient de pondre à Zorbas, le chat de la maison. Il lui fait la promesse solennelle de protéger Afortunada, le poussin orphelin, et de lui apprendre à voler… Plutôt embarrassé par cette mission insolite, le matou va s’en acquitter avec l’aide des autres chats du port. Un ouvrage attachant, mêlant tendresse et humour, et qui est déjà devenu un classique.


Il est difficile de commenter cette oeuvre sans évoquer ce que nous en savons tous tout en évitant d'être redondante : l'entraide, la solidarité, la poésie de l'écriture, le côté conte de l'ouvrage.

Ce que je retiens de ce (trop) court roman, c'est qu'il est drôle, tendre, touchant, prenant et ô combien plaisant à lire !

A recommander, donc.
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dimanche 23 mars 2014

Le potentiel érotique de ma femme

4 de couv' :
Après avoir collectionné, entre autres, les piques apéritif, les badges de campagne électorale, les peintures de bateaux à quai, les pieds de lapin, les cloches en savon, les bruits à cinq heures du matin, les dictons croates, les boules de rampe d'escalier, les premières pages de roman, les étiquettes de melon, les œufs d'oiseaux, les moments avec toi, les cordes de pendu, Hector est tombé amoureux et s'est marié.
Alors, il s'est mis à collectionner sa femme.



Décidément, les lectures se suivent et ne se ressemblent pas.
8 mois après l'avoir lu (en fait, avant ou après "Les souvenirs" ? Je ne me rappelle pas), je dois avouer que j'ai du mal à me rappeler toute l'histoire et de l'écriture ou style utilisé.

Mais je me souviens de mon ressenti et ma foi, il est franchement jubilatoire et autant l'autre m'a émue aux larmes, autant celui-ci m'a fait rire... aux larmes aussi. Dans un cas comme dans l'autre, ça fait un bien fou !

Le personnage, décalé par rapport à son entourage, entraîne du coup un humour (et des situations !) totalement décalé(e)s.
L'humour décalé, tout le monde n'aime pas, certes. A ceux-là je dirai : cessez de jouer les tristes sires, laissez-vous porter par ce que l'auteur vous propose et riez un bon coup. Ça-fait-du-bien !
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mercredi 19 mars 2014

Les souvenirs

4 de couv' :
«Je voulais dire à mon grand-père que je l'aimais, mais je n'y suis pas parvenu. J'ai si souvent été en retard sur les mots que j'aurais voulu dire. Je ne pourrai jamais faire marche arrière vers cette tendresse. Sauf peut-être avec l'écrit, maintenant. Je peux le lui dire, là.»
David Foenkinos nous offre ici une méditation sensible sur la vieillesse et les maisons de retraite, la difficulté de comprendre ses parents, l'amour conjugal, le désir de créer et la beauté du hasard, au fil d'une histoire simple racontée avec délicatesse, humour, et un art maîtrisé des formules singulières ou poétiques.



Pour des raisons personnelles, ce livre m'a beaucoup touchée.
Dans la première partie du livre, il est question pour le narrateur d'accompagner au mieux ses grands-parents dans leur vieillesse, leur fin de vie.
Il est question ici de rappeler que les personnes âgées ne sont pas "que" âgées, mais des personnes à part entière. Qui ont été jeunes, vous, nous, dans quelques années.

N'ayant pas d'enfants, cela a eu un certain écho en moi, mais léger de ce point de vue.

Ayant des parents âgés (87 ans pour mon père, 79 ans pour ma mère au moment de la lecture de ce livre), ce roman a eu plus qu'un écho en moi.
Il a indubitablement mis en relief tout ce que je pouvais ressentir à ce moment là. Il faut dire aussi que je l'ai lu en juillet, une ou deux semaines après que ma mère se soit fait hospitalisée quelques jours pour faire remplacer la pile de son pacemaker et qu'il m'a fallu aller chez mes parents m'occuper de mon père car l'idée de le laisser seul dans la maison nous angoissait toutes les deux. Parce qu'il était sujet aux chutes, parce que... et bien, le problème de sa prise de médicaments seul. Parce que ma mère refusait, refuse toujours d'ailleurs la moindre aide extérieure.
Humainement, je comprends.
D'un point de vue pratique, beaucoup moins. Etant fille unique - et sans m'appesantir sur mon sort - je me sens d'autant plus seule dans ces circonstances et c'est dur.

Donc la première partie du roman m'a particulièrement touchée car l'auteur a su (et vraiment, je lui en suis extrêmement reconnaissante) parfaitement décrire, avec délicatesse et humanité, ce qu'implique de vieillir pour soi-même et pour son entourage.
Il a, sans ostentation, fioritures ni misérabilisme (et avec quelques moments de grâce), avec des mots justes et juste humainement, su traduire le désarroi des uns et des autres. J'ai beaucoup pleuré sur cette partie du livre. Ce fut un soulagement, pas une douleur. Une grosse décomplexion aussi.

C'est sans doute à cause de cette lecture égocentrique du moment que j'ai moins accroché à la deuxième partie. C'est juste dû à ma vie à cette époque, pas au talent de l'auteur.

Je le relirai certainement un jour et en ferai un commentaire plus complet alors je suppose. Mais un jour, hein... Laissez-moi le temps...
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dimanche 16 mars 2014

Demain

4 de couv' :

Elle est son passé... ... il est son avenir. Emma vit à New York. À 32 ans, elle continue de chercher l'homme de sa vie. Matthew habite à Boston. Il a perdu sa femme dans un terrible accident et élève seul sa fille de quatre ans. Ils font connaissance grâce à Internet et bientôt, leurs échanges de mails les laissent penser qu'ils ont enfin droit au bonheur. Désireux de se rencontrer, ils se donnent rendez-vous dans un petit restaurant italien de Manhattan. Le même jour à la même heure, ils poussent chacun à leur tour la porte du restaurant. Ils sont conduits à la même table et pourtant... ils ne se croiseront jamais. Jeu de mensonges ? Fantasme de l'un ? Manipulation de l'autre ? Victimes d'une réalité qui les dépasse, Matthew et Emma vont rapidement se rendre compte qu'il ne s'agit pas d'un simple rendez-vous manqué...Une aventure aussi mystérieuse que bouleversante. Un suspense virtuose, intense et captivant.


J'ai vraiment adoré ce roman de Guillaume Musso, alliant ce qui fait sa marque de fabrique, romantisme et fantastique, à sa nouvelle orientation qui est le polar.
J'avais dit pour le roman précédent qu'il était en bonne voie pour faire de vrais bons polars, cela se confirme avec celui-ci. J'ai hâte de lire le prochain !

Bien écrit, bien construit, un dénouement auquel on ne s'attend pas mais qui tient la route (parce que dans certains polars, franchement...), je l'aurais bien lu d'une traite s'il n'y avait eu quelques bêtes contraintes extérieures (travail, manger, dormir, etc.) m'obligeant à l'interrompre, cette lecture.

Bref, l'un des meilleurs Musso de ces dernières années.
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