4 de couv' :
Un pneu enflammé autour du cou : c'est l'atroce mise à mort réservée à un avocat spécialiste des relations franclo-africaines. Cinq ans plus tôt, l'assistant de Lola Jost a subi le même sort, précipitant son départ à la retraite. La voilà qui reprend du service. Et tant pis si ses ex-confrères n'apprécient pas qu'elle mette son nez dans les magouilles de la Françafrique, sujet pour le moins... brûlant.
De tous les romans de la série, celui-ci est le plus noir, avec une fin qui en marque le tournant. Je n'en dirait pas plus pour ne pas spoiler. Mais j'ai hâte de savoir ce qu'il va en découler...
Cette fois, et paradoxalement - à moins de vouloir vraiment embrayer sur autre chose - la trame est beaucoup moins axé sur le tandem Lola-Ingrid, ce qui enlève donc de la légèreté propre à cette série, d'où cette orientation plus polar noir. Jusqu'au bout.
Il y a plus de place à l'enquête officielle, particulièrement axée sur Sacha, enquêteur déjà croisé dans un tome précédent, grand amour d'Ingrid bien que ce soit assez compliqué entre les deux. J'ai bien apprécié le parallèle entre les deux enquêtes.
Des dénouements inattendus, des conclusions en forme de suspens qui appellent une suite, une intrigue bien construite sur fond diplomatico-financier. Bien construite, bien que j'ai trouvé un peu facile le dénouement sur un des personnages à moins que ce soit juste mon côté "suis bien vexée de ne pas l'avoir vu venir, celui-là".
C'est donc là un des meilleurs de la série, voire le meilleur même si par moment on a l'impression que le duo Lola-Ingrid est un prétexte pour une autre enquête. Ou une autre série en parallèle, qui sait ?
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Petites réflexions personnelles sur mes différentes lectures. Mais juste mon opinion, mes impressions, pas un jugement. Je ne suis pas critique littéraire ! Juste une simple lectrice, qui prend plaisir (ou pas) au fil des pages, et qui a envie de vous le faire partager. Et qui est très curieuse de connaître votre opinion aussi !
dimanche 27 juillet 2014
dimanche 20 juillet 2014
La lettre qui allait changer le destin d'Harold Fry arriva le mardi...
L'est long, le titre. M'en rappelle un autre ;-)
4 de couv' :
Harold est bouleversé par la lettre qu'il reçoit de Queenie, une ancienne amie. Parti poster sa réponse, il passe devant la boîte aux lettres sans s'arrêter, continue jusqu'au bureau de poste, sort de la ville et part durant 87 jours, parcourant plus de mille kilomètres à pied, du sud de l'Angleterre à la frontière écossaise. Car tout ce qu'Harold sait, c'est qu'il doit continuer à marcher.
Pour Queenie.
Pour son épouse Maureen.
Pour son fils David.
Pour nous tous.
Comme j'adore les road-movies (bizarrement, je ne suis pas plus cinéphile que ça, mais cette catégorie de film, je suis sure d'aimer, pas besoin de bande annonce !), en toute logique j'aime aussi les "road books" (au fait, ça se dit ça?).
Le principe de base de ce roman est un peu comme "Le vieil homme qui ne voulait pas fêter son anniversaire", à ceci près qu'ici, Harold sait où il va mais pas pourquoi il se décide à le faire.
Il y aura bien sûr des rencontre, des conséquences inattendues. L'auteure arrive cependant à éviter tous les pièges dans lesquels elle aurait pu tomber. C'est drôle, émouvant, mais si subtil que ça n'en devient pas larmoyant. Il aurait pourtant pu être facile de tomber dans ce piège là.
Une partie de l'histoire - et sur le moment je dois bien avouer que ça m'a un peu agacée - à une scène d'un film bien connu. Mais ce n'est finalement pas un plagiat car cela évolue bien différemment et seul le lecteur (de peu de foi envers l'auteure (oui, ceci est bien un mea culpa)) s'y laisse tromper. Mais l'auteure retombe admirablement sur ses pattes... ou sa plume.
Une fin émouvante, une révélation qui l'est tout autant, vous touche au coeur et vous arrache des larmes (j'ai un caractère de mec paraît-il, mais je suis aussi une grosse sentimentale), bref, un excellent moment de lecture.
"Désormais, Harold ne pouvait plus croiser un inconnu sans reconnaître que tous étaient pareils et que chacun était unique, et que c'était cela le dilemme de la condition humaine"
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4 de couv' :
Harold est bouleversé par la lettre qu'il reçoit de Queenie, une ancienne amie. Parti poster sa réponse, il passe devant la boîte aux lettres sans s'arrêter, continue jusqu'au bureau de poste, sort de la ville et part durant 87 jours, parcourant plus de mille kilomètres à pied, du sud de l'Angleterre à la frontière écossaise. Car tout ce qu'Harold sait, c'est qu'il doit continuer à marcher.
Pour Queenie.
Pour son épouse Maureen.
Pour son fils David.
Pour nous tous.
Comme j'adore les road-movies (bizarrement, je ne suis pas plus cinéphile que ça, mais cette catégorie de film, je suis sure d'aimer, pas besoin de bande annonce !), en toute logique j'aime aussi les "road books" (au fait, ça se dit ça?).
Le principe de base de ce roman est un peu comme "Le vieil homme qui ne voulait pas fêter son anniversaire", à ceci près qu'ici, Harold sait où il va mais pas pourquoi il se décide à le faire.
Il y aura bien sûr des rencontre, des conséquences inattendues. L'auteure arrive cependant à éviter tous les pièges dans lesquels elle aurait pu tomber. C'est drôle, émouvant, mais si subtil que ça n'en devient pas larmoyant. Il aurait pourtant pu être facile de tomber dans ce piège là.
Une partie de l'histoire - et sur le moment je dois bien avouer que ça m'a un peu agacée - à une scène d'un film bien connu. Mais ce n'est finalement pas un plagiat car cela évolue bien différemment et seul le lecteur (de peu de foi envers l'auteure (oui, ceci est bien un mea culpa)) s'y laisse tromper. Mais l'auteure retombe admirablement sur ses pattes... ou sa plume.
Une fin émouvante, une révélation qui l'est tout autant, vous touche au coeur et vous arrache des larmes (j'ai un caractère de mec paraît-il, mais je suis aussi une grosse sentimentale), bref, un excellent moment de lecture.
"Désormais, Harold ne pouvait plus croiser un inconnu sans reconnaître que tous étaient pareils et que chacun était unique, et que c'était cela le dilemme de la condition humaine"
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dimanche 13 juillet 2014
Le diable danse à Bleeding Heart Square
1934. Lydia Langstone fuit son mari, tyrannique et violant. Elle quitte la haute société londonienne, et tous ses privilèges, pour Bleeding Heart Square. Un nom funeste à l'image d'un sombre quartier.
Là, elle trouve refuge dans une pension de famille. Un asile finalement bien inquiétant : Miss Penhow, l'ancienne propriétaire, est portée disparue ; Joseph Serridge, son successeur, est introuvable ; un homme surveille jour et nuit la maisonnée...
Et régulièrement parviennent à cette adresse des morceaux de coeur en décomposition, enveloppés dans du papier kraft...
Sans que ce soit franchement un polar noir, atmosphère sombre dès qu'on entre dans ce quartier. On est depuis longtemps sorti de l'ère victorienne, mais il en reste de forts relents, d'autant que la crise des années trente renforcent les images à la Dickens, prémisses des années sombres qui suivront. Intéressant de voir les tentatives du fascismes pour s'implanter en Angleterre, et n'est pas sans rappeler l'histoire des soeurs Mitford (toute ressemblance n'étant peut-être pas fortuite ni involontaire sur ce coup là).
L'évolution et l'action du roman est un peu lente au début, même pour moi qui aime qu'un polar se mette tranquillement en place.
Une intrigue somme toute classique, une écriture agréable bien que rien d'exceptionnel. Une originalité avec des débuts de chapitres qui reprennent des passages du journal de la disparue, suivis des commentaires du personnage qui le lit. Personnage dont on se demande qui il pourrait être et je dois reconnaître que j'ai fait - au fil de la lecture du roman - défilé dans mon imagination à peu près tous les personnages... sauf le bon.
Un dénouement aussi surprenant que classique (l'avais pas vu venir celui-là, mais je dois me ramollir un peu), mais qui clôt ce polar plus que correctement.
Un bon moment de lecture.
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Un gros bémol cependant qui n'a rien à voir avec l'histoire ou l'écriture, et que je remarque de plus en plus, toutes maisons d'édition confondues : ras-le-bol des fautes d'orthographe, de grammaire, de conjugaison et maintenant de ponctuation !
Je ne dis pas qu'il y en a à chaque page, mais là vraiment...
Soit ils n'ont personne pour relire avant impression, soit ils n'en ont pas assez.
Psst.... Au fait, si vous cherchez à embaucher...
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dimanche 6 juillet 2014
Autobiographie de Miss Jane Pittman
4 de couv' :
C'est à plus de cent dix ans que Jane entreprend de raconter l'histoire de sa vie. L'esclavage pendant la guerre de sécession, l'errance pour tenter de rejoindre l'Ohio, la terre des Yankees libérateurs, le labeur dans les plantations blanches de Louisiane, le combat pour l'égalité. Jane Pittman, héroïne et narratrice, mène dans son langage imagé cette émouvante chronique. Inspiré par le récit d'une ancienne esclave, ce roman pourrait s'intituler "Cent ans de servitude".
De tous les romans de Ernest J. Gaines que j'ai lu jusqu'ici, je dois dire que c'est celui qui m'a le moins enthousiasmée.
Ou alors c'est que vu l'âge et donc les périodes traversées par la narratrice, j'en attendais plus et ne pouvait qu'être déçue.
L'écriture de Gaines est simple, ses romans tiennent leur qualité et leur force dans cette simplicité des scènes décrites où pourtant le moindre détail, même le plus banal, compte. C'est ce que j'ai toujours dit et pourtant cette fois, pas de déclic. Et dans le même temps, je le vois bien, le potentiel du roman.
Mais là, rien, et ça vient de moi. Ou alors ai-je fait le tour du sujet ? De cette manière d'écrire ? Je ne crois pas.
Mon ressenti est quelque chose d'inachevé et/ ou d'être passée à côté de quelque chose qui devrait être évident. Genre "mais qu'ai-je donc fait de mes lunettes ?" alors qu'elles sont sur mon nez. Très frustrant.
D'où mon ressenti d'un personnage énumérant certaines périodes marquantes de sa vie, mais sans passion, trop détachée de ses propres sentiments. D'autres appelleraient ça de la pudeur, je ne sais pas.
Globalement, j'ai assez bien aimé, certains passages m'ont particulièrement plu pour leur côté historique ou social.
Mais cette fichue sensation d'être passée à côté...
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C'est à plus de cent dix ans que Jane entreprend de raconter l'histoire de sa vie. L'esclavage pendant la guerre de sécession, l'errance pour tenter de rejoindre l'Ohio, la terre des Yankees libérateurs, le labeur dans les plantations blanches de Louisiane, le combat pour l'égalité. Jane Pittman, héroïne et narratrice, mène dans son langage imagé cette émouvante chronique. Inspiré par le récit d'une ancienne esclave, ce roman pourrait s'intituler "Cent ans de servitude".
De tous les romans de Ernest J. Gaines que j'ai lu jusqu'ici, je dois dire que c'est celui qui m'a le moins enthousiasmée.
Ou alors c'est que vu l'âge et donc les périodes traversées par la narratrice, j'en attendais plus et ne pouvait qu'être déçue.
L'écriture de Gaines est simple, ses romans tiennent leur qualité et leur force dans cette simplicité des scènes décrites où pourtant le moindre détail, même le plus banal, compte. C'est ce que j'ai toujours dit et pourtant cette fois, pas de déclic. Et dans le même temps, je le vois bien, le potentiel du roman.
Mais là, rien, et ça vient de moi. Ou alors ai-je fait le tour du sujet ? De cette manière d'écrire ? Je ne crois pas.
Mon ressenti est quelque chose d'inachevé et/ ou d'être passée à côté de quelque chose qui devrait être évident. Genre "mais qu'ai-je donc fait de mes lunettes ?" alors qu'elles sont sur mon nez. Très frustrant.
D'où mon ressenti d'un personnage énumérant certaines périodes marquantes de sa vie, mais sans passion, trop détachée de ses propres sentiments. D'autres appelleraient ça de la pudeur, je ne sais pas.
Globalement, j'ai assez bien aimé, certains passages m'ont particulièrement plu pour leur côté historique ou social.
Mais cette fichue sensation d'être passée à côté...
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