1934. Lydia Langstone fuit son mari, tyrannique et violant. Elle quitte la haute société londonienne, et tous ses privilèges, pour Bleeding Heart Square. Un nom funeste à l'image d'un sombre quartier.
Là, elle trouve refuge dans une pension de famille. Un asile finalement bien inquiétant : Miss Penhow, l'ancienne propriétaire, est portée disparue ; Joseph Serridge, son successeur, est introuvable ; un homme surveille jour et nuit la maisonnée...
Et régulièrement parviennent à cette adresse des morceaux de coeur en décomposition, enveloppés dans du papier kraft...
Sans que ce soit franchement un polar noir, atmosphère sombre dès qu'on entre dans ce quartier. On est depuis longtemps sorti de l'ère victorienne, mais il en reste de forts relents, d'autant que la crise des années trente renforcent les images à la Dickens, prémisses des années sombres qui suivront. Intéressant de voir les tentatives du fascismes pour s'implanter en Angleterre, et n'est pas sans rappeler l'histoire des soeurs Mitford (toute ressemblance n'étant peut-être pas fortuite ni involontaire sur ce coup là).
L'évolution et l'action du roman est un peu lente au début, même pour moi qui aime qu'un polar se mette tranquillement en place.
Une intrigue somme toute classique, une écriture agréable bien que rien d'exceptionnel. Une originalité avec des débuts de chapitres qui reprennent des passages du journal de la disparue, suivis des commentaires du personnage qui le lit. Personnage dont on se demande qui il pourrait être et je dois reconnaître que j'ai fait - au fil de la lecture du roman - défilé dans mon imagination à peu près tous les personnages... sauf le bon.
Un dénouement aussi surprenant que classique (l'avais pas vu venir celui-là, mais je dois me ramollir un peu), mais qui clôt ce polar plus que correctement.
Un bon moment de lecture.
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Un gros bémol cependant qui n'a rien à voir avec l'histoire ou l'écriture, et que je remarque de plus en plus, toutes maisons d'édition confondues : ras-le-bol des fautes d'orthographe, de grammaire, de conjugaison et maintenant de ponctuation !
Je ne dis pas qu'il y en a à chaque page, mais là vraiment...
Soit ils n'ont personne pour relire avant impression, soit ils n'en ont pas assez.
Psst.... Au fait, si vous cherchez à embaucher...
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