mardi 31 janvier 2017

La conjuration florentine

4 de couv' :
Le pape Alexandre VI Borgia a décidé de se débarrasser du moine Savonarole, qui dénonce la corruption du Vatican. Il missionne un jeune novice, Stefano Arezzi, dont la foi frise le fanatisme. Mais Stefano découvre Florence, ses charmes, ses moeurs et ses complots. Il y rencontrera la belle et influente Antonella, le jeune Machiavel, et Savonarole lui-même, dont le charisme le fera douter de ses certitudes.

Offert à Noël (2015, c'est vous dire le retard que j'ai pris sur ce blog....) par mon homme (merci chéri !) qui connaît bien ma prédilection pour les polars historiques, et bien que prometteur, ce roman m'a moyennement emballée.

J'ai adoré la reconstitution historique d'autant que je connais assez peu l'Italie de cette époque. Toute cette partie découverte historique m'a plutôt emballée, mais un peu moins le manque de repère dans le temps : j'ai parfois eu un peu de mal à savoir si telle ou telle action se déroulait sur des jours ou des semaines pour découvrir finalement qu'il s'agissait parfois de mois.

Le personnage principal est jeune, donc plus facilement manipulable (ah, le manque d'expérience en tout, qui plus est affublé d'une foi aveugle...). Il se voit donc confier une mission pour laquelle il n'est guère (que très peu) préparé, ce qui d'emblée me l'a rendue assez peu crédible, sauf sur le côté homme de paille.

C'est donc lui qui sert de fil conducteur dans l'histoire, mais je n'ai pas accroché avec ce personnage et donc le reste de l'histoire d'où un sentiment mitigé.
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lundi 30 janvier 2017

Un père pour mes rêves

4 de couv' :
Fruit d'un brève liaison, pendant la seconde guerre mondiale, entre une jeune femme maorie et un GI de passage, Mark, surnommé "Yank" (le Yankee), doit apprendre à endurer le mépris dont sa communauté néo-zélandaise accable sa mère depuis le retour au pays de son mari, archétype du guerrier maori. Maltraité par son beau-père, Yank se console en s'inventant un père fortuné aux allures de John Wayne ou d'Elvis Presley, son idole. Mais quand son vrai père, Jess Hines, se manifeste, il comprend, à sa grande déception, que la réalité est toute autre.
À l'âge de vingt ans, devenu musicien professionnel, Yank part en Amérique, à la rencontre de Jess. Aux côtés de cet homme profondément engagé dans la lutte pour les droits civiques, il prend conscience du sort terrible que l'Amérique du Ku Klux Klan réserve à la communauté noire et découvre que l'oppression n'a pas qu'un seul visage.
Porté par une écriture puissante et volontiers subversive, ce roman résonne des intonations de Martin Luther King et rend un hommage bouleversant d'humanité à tous les damnés de la terre.

J'ai tout simplement adoré ce roman.
En retraçant sa jeunesse, le narrateur évoque avec une nostalgie objective la société maorie dans laquelle il a grandi. Il fait de sa famille, ses amis, ses voisins de beaux portraits qu'on finit soi-même par chérir.
L'innocence et l'arrogance de sa jeunesse mêlés à la découverte de ses origines le mènera à retrouver son père et prendre de plein fouet non seulement un choc des générations, mais aussi un choc des cultures. Et faire de lui un homme. Un homme complet, celui qui nous raconte son histoire.

Vraiment, un très beau roman.
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dimanche 29 janvier 2017

Les ombres du Rochambeau

4 de couv ' :
Juin 1919. Alors que l'Europe tente de se reconstruire après le carnage de la Grande Guerre, Célestin Louise, désormais simple civil, décide de commencer une nouvelle vie avec sa fiancée. Ensemble ils embarquent à bord du Rochambeau, un paquebot à destination de New York. Mais un journaliste portugais est assassiné dans sa cabine et, à la demande du commandant, Célestin se rend sur la scène de crime...

Des aveux même de l'auteur, "Le crime de l'Albatros" aurait dû être le point final des aventures de Célestin Louise.
Pour des raisons diverses et variées évoquées dans la préface, l'auteur se résout à écrire cet ultime opus et là non vraiment, pas de suite - je vous rassure, je ne dévoile rien, Célestin Louise ne meurt pas à la fin).

Le roman le plus sombre de la série, comme en présage le titre, avec l'originalité de se passer quasi en huit-clos puisque sur un paquebot. Et "quasi" parce qu'un paquebot, c'est grand et ouvre un large choix de possibilités pour un polar (et c'est je suppose pour l'auteur, un beau terrain de jeu). Une bonne idée donc, pour un roman "en plus" dans cette série.
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samedi 28 janvier 2017

Le crime de l'albatros

4 de couv' :
Printemps 1919, l'armistice a été signé six mois plus tôt. Célestin Louise, démobilisé, rejoint Paris et les célèbres Brigades du Tigre. Tandis que ses collègues enquêtent sur un certain Landru, Célestion est chargé d'éclaircir les circonstances de la mort d'Alexandre Mekinoff, un producteur de cinéma russe retrouvé poignardé dans ses studios de l'Albatros. Très riche et grand amateur de femmes, Mekinoff avait de nombreux ennemis. Mari jaloux, maîtresse délaissée ? Célestin n'y croit pas. Son intuition lui souffle que la vérité se trouve dans le passé militaire de la victime. Il va devoir revenir sur les champs de bataille dévastés et affronter les souvenirs de cette guerre qu'il essaie d'oublier...


Où l'on retrouve Célestin Louise dans la France d'après-guerre, le début des années folles. La guerre encore présente cependant, dans les souvenirs autant qu'avec ses anciens compagnons d'armes et leurs traumatismes physiques ou mentaux.
Une enquête assez classique, une reconstitution historique comme toujours réussie, sur fond d'industrie cinématographique française bien balbutiante. Mais une fin douce-amère - en deux épilogues -, à l'image de cette époque.

Et la fin de cette série se dit-on et ça aurait d'ailleurs dû être le cas, oui mais voilà...

PS à l'attention de l'auteur : "Mékinoff", pour un producteur de cinéma ? Petit rigolo, va !
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vendredi 27 janvier 2017

Millenium

Après avoir perdu un procès en diffamation, Mikael Blomvist,brillant journaliste d'investigation, démissionne de la revue Millenium et ressasse son dépit. Il est contacté par un magnat de l'industrie  qui lui confie une enquête vieille de quarante ans : sur l'île abritant l'imposante propriété familiale, sa nièce, Harriet Vanger, a naguère disparu, et il reste persuadé qu'elle a été assassinée.
Si ce n'est pas exactement le hasard qui réunit Mikael Blomvist et Lisbeth Salander, réchappée des services sociaux et génie de l'informatique, c'est une vraie chance, car la jeune femme va devenir le meilleur atout du journaliste pour élucider l'affaire.
L'intolérance, l'hypocrisie, la violence et le cynisme de notre monde contemporain - aux niveaux politique, économique, social, familial - sont les ressorts de ce polar addictif, au suspense insoutenable, qui a enthousiasmé des millions de lecteurs.

2367 pages de pur bonheur (oui, j'ai compté).
Des polars hyper bien construits avec pour base des sujets maîtrisés (on sent les connaissances de l'auteur et ses recherches) mais largement vulgarisés et sans être rebutants ni ennuyeux. Et heureusement, car le début du tome 1 traite de questions économiques, domaine qui m'a toujours rebutée. L'auteur réussit le tour de force à m'y intéresser (et c'est peu dire).

Une galerie de personnages crédibles (bien que l'auteur aille jusqu'à l'extrême limite de leurs personnalités mais sans basculer dans le grotesque), leur environnement tout autant. Les plus grignous des lecteurs diront que le personnage de Lisbeth Salander est celui qui tient le moins la route car elle est "trop" en tout.
Ouiiiii !!!! Et c'est bien pour ça que ça marche ! (Lisbeth est mon héroïne et je l'adore !) Elle est la pierre angulaire, le coeur même de cette trilogie : au final, tout tourne autour d'elle, elle bouscule (bien souvent malgré elle) tout et tous autour d'elle, l'élément déclencheur d'une suite d'évènement, le grain de sable de rouages un peu trop bien huilés et polissés.
Difficile d'en dire plus sans tout révéler.
Mais croyez-moi, en commençant le tome 1, je ne m'attendais pas à tout ce qui allait m'amener au dénouement du tome 3.

Quant au tome 4, comme un peu tout le monde d'ailleurs, je reste dubitative. Je trouve cette trilogie parfaite telle qu'elle est, le tome 4 n'est pas de l'auteur de départ, les critiques sont partagées... Un jour peut-être. Mais pas tout de suite.
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