vendredi 17 août 2018

La peste écarlate

4 de couv' :
Un ancien professeur d'université erre en compagnie de ses petits-enfants, revêtus de peaux de bêtes, dans un paysage désolé. Celui de la baie de San Francisco, ravagée soixante ans auparavant par un terrible fléau. Nous sommes en 2013. Quelques hordes subsistent, et de rares survivants tentent de raconter le onde d'avant à des enfants qui ne savent même pas compter. La seule issue est de reprendre depuis les commencements la marche vers la civilisation perdue.

Je dois avouer que je suis un peu embêtée de donner un avis sur cette nouvelle, que je n'ai ni aimée ni détestée.
Elle a cependant ceci de particulier d'être une histoire post-apocalyptique écrite en 1912 et donc à une époque où ce genre d'histoires en était à ses premiers balbutiements (et encore...) autant dire donc que Jack London était un précurseur en la matière.

Pourtant, en réfléchissant bien, il y aurait beaucoup à dire sur cette nouvelle, dont l'histoire est en fait le récit, par un vieillard, de la façon dont la peste écarlate s'est propagée à travers le monde et a éradiquée la quasi-totalité de l'espèce humaine. Il est ici aussi beaucoup question de la nature humaine, de ce que pourrait être notre réaction face à un tel fléau. Car ne nous leurrons pas, selon Jack London, notre premier réflexe ne serait pas la solidarité, elle arriverait après la peur et les pillages (et quand on voit, encore de nos jours,  certaines scènes de pillage, parfois, après des ouragans ou des tremblements de terre, a-t-il vraiment tort ?).
La nature humaine, toujours, après ce désastre, et ce qu'il en est parmi les survivants quand des sociétés entières et leurs systèmes de valeur ont été éradiquées, laissant place à de nouveaux rapports de force.
Et la nature humaine, encore, à travers ces jeunes sauvageons que sont devenus les petits-enfants du narrateur.

C'est donc une intéressante interrogation sur ce sujet que l'on retrouve ici, via l'imagination de l'auteur.

Par contre, dans l'édition que j'ai achetée se trouve une lecture (ou postface) de Michel Tournier écrite en 1993 (donc 20 ans avant les évènements décrits par Jack London) que j'ai trouvée absolument inutile et imbuvable. Il part de l'idée décrite dans cette nouvelle qui est de l'Histoire, éternel recommencement, en s'appuyant un peu trop lourdement sur la bible (Ancien et Nouveau Testament). Je dois avouer que même si on prend en considération le fait que j'ai fini par sauter certains passages (je ne sais même plus si je l'ai lue jusqu'au bout), cette lecture n'apporte rien à cette nouvelle.
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