lundi 13 août 2018

La servante écarlate

4 de couv' :
Devant la chute drastique de la fécondité, la république de Gilead, récemment fondée par des fanatiques religieux, a réduit au rang d'esclaves sexuelles les quelques femmes encore fertiles. Vêtue de rouge, Defred, "servante écarlate" parmi d'autres, à qui l'on a ôté jusqu'à son nom, met donc son corps au service de son Commandant et de son épouse. Le soir, en regagnant sa chambre à l'austérité monacale, elle songe au temps où les femmes avaient le droit de lire, de travailler... En rejoignant un réseau secret, elle va tout tenter pour recouvrer sa liberté.

Je n'ai pas été complètement emballée par ce roman pendant la lecture, mais je dois reconnaître que depuis deux semaines que je l'ai lu, il m'est arrivé régulièrement d'y repenser et d'y réfléchir, preuve s'il en est qu'il m'a beaucoup plus marquée que je ne le pensais (en plus, mon homme a lu dans le même temps "Newland" de Stéphanie Janicot, autant dire que sur le chemin du retour dimanche dernier nous avons eu une conversation des plus intéressantes !).

Il s'agit donc d'une dictature, pire, d'une dictature religieuse comme on ne souhaite pas en avoir. La religion n'étant comme tout toujours (et ici, entre autres sujets), que le prétexte pour établir cette dictature, poussant son paroxysme jusqu'au grotesque tant les rites créés sont absurdes (ceci étant bien une critique de ce pouvoir en place, pas du roman).

Le personnage de Defred est intéressant dans la mesure où elle a connu l'avant-dictature et nous le fait partager petit à petit, nous narre sa vie quotidienne à un moment où ce nouvel Etat vient de poser ses bases, déjà bien implantées, et où elle s'interroge sur l'avenir.
Il n'y a rien d'incomplet dans ce roman. Bien que la guerre contre les rebelles ne soit finalement qu'évoquée (qui sont-ils, comment sont-ils organisés, que veulent-ils réellement au final, etc.,) il est vrai que cela n'est pas le plus important ici. Et ce qui pourrait sembler un manque d'information se justifie admirablement par la vie cloisonnée et étriquée de Defred.

Je dois avouer que je n'ai pas fini de "décanter" ce roman, qui me revient par bribes, ce qui est une bonne surprise étant donné le peu d'enthousiasme ressenti lors de sa lecture.
A relire.
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