dimanche 15 août 2021

Les déracinés


4 de couv' :
Autriche, 1939 : le climat est de plus en plus hostile. Perdus sur les routes de l'exil, Almah et Wilhelm tirent leur force de l'amour qu'ils se portent : puissant, invincible ou presque. Ils n'ont d'autre choix que de partir en République dominicaine où tout est à construire.
Les colons retroussent leurs manches pour bâtir, en plein coeur de la jungle hostile, plus qu'une colonie : une famille, un avenir. Quelque chose qui ressemble à la vie, peut-être au bonheur...


Difficile de reprendre en bande dessinée un roman aussi dense que "Les déracinés" de Catherine Bardon sans avoir à faire des choix.
C'est pourquoi je regrette qu'il n'y ait pas eu au moins deux tomes pour éviter des raccourcis voire des coupes franches.
Par exemple, la première partie du roman portait sur la rencontre entre Almah et Wilhelm, leur amour naissant jusqu'à leur mariage : ici, l'histoire commence dès leur mariage, or l'intérêt de cette première partie, en dehors de faire connaissance avec les personnages, permettait de voir la vie en Autriche avant et pendant la montée du nazisme.
Par ailleurs, certaines étapes de leur exil ne sont pas ou à peine explicitées ni détaillées, on n'en comprend pas bien les raisons et leur "séjour" dans un camp de réfugiés, qui prend plusieurs chapitres dans le roman, est hélas à peine survolé.

Ceci est un petit regret personnel, car le choix dans cette bande dessinée - en dehors de respecter le roman tome par tome - est d'axer la narration davantage sur l'exil, la errance des immigrés et surtout leur installation sur leur nouvelle terre, où tout est à bâtir aussi bien d'un point de vue collectif que personnel, tout en s'intégrant à la population.

Cela étant, l'esprit du roman est bien présent, l'essentiel est dit (même si parfois survolé) et respecté, et rien que pour cela je lirai la suite s'il y en a une.
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