vendredi 10 janvier 2025

L'homme qui n'aimait pas les armes à feu (BD)

Tome 1 - Chili con carnage - 4 de couv' :

Mais qu'est-ce qui peut bien pousser maître Byron Peck, avocat crapuleux au barreau de Los Angeles, à quitter son biotope pour venir suffoquer dans le désert de l'Arizona ?

Et qui est ce Knut Hoggaard, cet imposant Danois qui l'accompagne et ne s'exprime que par de vagues borborygmes caverneux ?

Ces deux individus aux moeurs discutables n'ont pourtant pas l'air d'être là par hasard. Pas plus que Margot de Garine, jeune aristocrate franco-russe qui voyage en solitaire et semble abonnée aux attaques de trains... À bien y réfléchir, ça fait beaucoup de nouveaux arrivants pour une région dont la densité de population taquine habituellement le zéro !

Il ne serait pas étonnant que cette histoire finisse par sentir la poudre...



Tome 2 - Sur la piste de Madison - 4 de couv' :

Lorsqu'on a échappé deux fois à une mort certaine, la prudence suggèrerait qu'on lève un peu le pied. Mais Maître Peck est très impatient de devenir veuf et de remettre la main sur les fameuses lettres dérobées par son épouse.

L'indestructible M. Hoggaard, légitime propriétaire desdits documents et ex-amant de la dame, partage le même état d'esprit : pas de repos pour les braves tant que l'infâme Margot n'aura pas payé pour ses crimes !

Mais cette dernière n'a peut-être pas encore donné toute la mesure de sa perfidie et sa prochaine victime pourrait bien être ce mystérieux Indien qui a surpris tout le monde en subtilisant le trésor des Mexicains...




Tome 3 - Le mystère de la femme araignée - 4 de couv' :

Depuis la nuit des temps, si l'on en croit la légende navajo, la femme araignée veille sur les hommes du haut du Spider Rock, et enseigne aux femmes l'art ancestral du tissage.

Mais Margot n'a besoin de personne pour tisser sa toile mortelle. Et pour elle, il est urgent de prendre le large car le nombre d'hommes trahis et d'amants éconduits qui ont juré sa perte ne cesse de grossir.

Au fin fond du canyon de Chelly, sous la houlette de Byron Peck, c'est une véritable conjuration internationale qui se met en place pour anéantir celle qui a volé les lettres de James Madison, si compromettantes pour l'industrie de l'armement.

Mais Margot a de la ressource. Et sur les terres de la mystérieuse Spider Woman, elle va trouver de précieuses alliées...



Tome 4 - La loi du plus fort - 4 de couv' :

C'est quand même incroyable comme de simples manuscrits poussiéreux peuvent susciter des espoirs aussi contradictoires : Byron veut les révéler au monde, Margot les vendre aux marchands d'armes. Quant aux Navajos, ils ont aussi leur petite idée... Sur un point au moins, tout le monde s'accorde : les lettres de Madison prendront toute leur valeur à Washington D.C., la toute jeune capitale fédérale en chantier, théâtre de toutes les intrigues et de tous les business du Nouveau Monde.

C'est là que vont se retrouver l'ensemble de nos protagonistes, à l'heure où le Congrès se laisse griser par la juteuse captation des Terres indiennes que la loi Dawes vient de rendre possible. Une dernière manche dont l'issue ne peut désigner qu'un seul vainqueur... Et ce vainqueur, ce ne sera pas l'honneur, car tous les coups sont permis.





Après la lecture de "Blanc autour", je me suis intéressée au travail des auteurs en particulier du scénariste, Lupano - dont je suis déjà fan de la série du "Traquemage" de "Vickings dans la brume" (ici et ici), sans oublier "Le singe de Hartlepool" - et je suis tombée sur cette série-ci.
Je me suis donc précipitée pour réserver les 4 tomes auprès de la bibliothèque. Et je n'ai pas regretté tant cette série de bandes dessinées est de qualité !

J'ai absolument tout aimé, rien n'est à jeter : le scénario, les personnages, les dessins, les décors, les couleurs et l'humour ! J'ai rarement autant éclaté de rire à la lecture d'une bande dessinée.
Chaque groupe de personnages sauf un, est une équipe de bras cassés sans scrupules pour lesquels tous les coups (de feu mais pas seulement) sont permis pour atteindre leur objectif. Et la subtilité de l'humour empêche de sombrer franchement dans la caricature.

La qualité de cette série tient aussi au travail de documentation préalable évident des auteurs : si l'humour prédomine, ils n'hésitent pas à étriller au passage les États-Unis de l'époque (et par ricochet, de maintenant...) : la société et le gouvernement américains, l'esclavage, les actions du ku-klux klan, la ségrégation, la façon dont ont été traitées les Nations Indiennes, en particulier les enfants dans les institutions religieuses qui devaient les éduquer... Tout ceci, avec intelligence et subtilité.

Certes, j'ai bien dû rendre les livres à la bibliothèque... Mais je pense que ma librairie de BD préférée va bientôt recevoir ma visite pour me voir repartir avec l'intégrale...



dimanche 5 janvier 2025

Miss Eliza

4 de couv' :
Londres, 1835. Derrière le long bureau, le verdict tombe : "Une dame n'a pas à se mêler de poésie." Qu'à cela ne tienne ! Acculée par la ruine familiale, l'élégante Miss Eliza Acton troquera les sonnets pour les fourneaux... et à sa grande surprise, se découvrira un talent - et une passion - pour les arts culinaires.
De son côté, la jeune Ann Kirby peine à sortir de la misère : sa rencontre avec la poétesse, leur complicité insolite, l'en sortira par miracle. Bientôt, un livre de recettes conçu à quatre mains prend forme,, qui révolutionnera à jamais la gastronomie britannique..


J'ai clairement craqué pour la couverture de ce livre. Avant de l'acheter, j'ai évidemment lu la quatrième de couverture, et même si l'histoire me paraissait intéressante mais sans plus, c'est la couverture qui l'a emporté !

Et je ne regrette pas.

L'écriture est on ne peut plus agréable ; l'histoire, d'un point de vue historique et sociologique, parfaitement bien décrite ; la psychologie des personnages et ce que cela induit de la société anglaise de l'époque, impeccablement rendue.
Même s'il s'agit de la vie romancée d'une personne ayant réellement existé (les biographes ne sont apparemment pas tous d'accord entre eux sur certains aspects de la vie d'Eliza Acton), et que celle d'Ann Kirby est en grande partie inventée, il est parfaitement intéressant de voir le travail à l'origine du premier livre de cuisine anglais qui reste la référence culinaire en la matière. Le premier à avoir une liste d'ingrédient et leur quantité pour chaque recette.
Si vous voulez en savoir plus sur ce personnage allez donc par ici.

Et la description des parfums et des saveurs de la cuisine incite à cuisiner non stop (si j'avais été chez moi au moment de cette lecture et que je n'avais pas déjà mon congélateur plein...).

Ce fut donc pour moi avec cette première lecture une belle façon de commencer l'année !
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