dimanche 29 juin 2025

Haikus

4 de couv' :
Si Sôseki le romancier est de longue date traduit et commenté chez nous, une part plus secrète et à la fois plus familière de son oeuvre nous est encore inconnue. Sôseki a écrit plus de 2500 haikus, de sa jeunesse aux dernières années de sa vie : moments de grâce, libérés de l'étouffante pression de la vie réelle, où l'esprit fait halte au seuil d'un poème, dans une intense plénitude.
"Affranchis de la question de leur qualité littéraire, ils ont à mes yeux une valeur inestimable, puisqu'ils sont pour moi le souvenir e la paix de mon coeur... Simplement, je serais heureux si les sentiments qui m'habitaient alors et me faisaient vivre résonnaient, avec le moins de décalage possible, dans le coeur du lecteur."

Ce livre est un vrai petit bijou. Non seulement par la qualité de le sélection des haikus rassemblés ici, mais aussi par les illustrations dont la plus grande partie est de Sôseki lui-même (et quand ce n'est pas le cas, ce sont les calligraphies qui les accompagnent qui sont de la main de l'auteur).

Une belle initiation aux haïkus - car la première partie est très pédagogique et très abordable pour les non-inités -, à cet auteur, et à cette partie de la culture japonaise.

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vendredi 27 juin 2025

L'homme qui fouettait les enfants

4 de couv' :
Il a crié "Fils" et il lui a tiré dessus en plein tribunal. Puis le vieux Brady a demandé que le shérif lui laisse deux heures, et il est parti. Si tout le monde connaît les faits ici, à Bayonne, en Louisiane, ils sont peu nombreux à pouvoir les expliquer. Sauf peut-être les vieux du salon de coiffure qui passent leur journée à discuter... Eux connaissent Brady, l'homme qui fouettait les enfants, et savent bien pourquoi il agissait ainsi autrefois. Pour eux tout est clair, mais il faudra que le narrateur, jeune reporter au journal local, passe la journée à les écouter pour comprendre. Et pour que se dessine leportrait d'un homme au passé et à la personnalité complexes, et d'une communauté noire, confrontée depuis toujours aux mêmes difficultés... Un récit plein de verve et d'humanité.


Si j'ai moins accroché à ce livre - car commencé un soir où j'étais fatiguée et l'ai reposé au bout de trois pages pour dormir, puis lu de façon hachée pour les mêmes raisons - ce n'est dû qu'à moi et non à la qualité d'écriture de l'auteur.

Chronique d'un épisode marquant d'une petite ville du sud des États-Unis, ce court roman recèle toute une galerie de personnages hauts en couleurs, en particulier dans le salon de coiffure. Deux personnages - jeunes ceux-là - se substituent au lecteur : le journaliste, et un autre homme, de passage dans la ville. Le journaliste se contente d'observer, tandis que l'autre homme, lui, trépigne d'impatience en se demandant où veulent en venir les anciens qui parlent de Brady et retracent, à travers lui et sa vie, celle de la ville et implicitement, de toute une société.

Comme toujours avec Ernest J. Gaines, un texte court mais fort, autant par ce qui est écrit que par ce qui est mis entre les lignes.
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dimanche 22 juin 2025

Charaf ou l'honneur

4 de couv' :
Charaf ("honneur" en arabe), un jeune égyptien d'une vingtaine d'années, traîne son désoeuvrement dans une rue commerçante du centre-ville du Caire, haut lieu d'une société de consommation à laquelle il n'a pas accès. Devant une salle de cinéma, un étranger lui offre une place et l'invite, après le film, à poursuivre la soirée chez lui. Charaf accepte mais, quand son hôte lui fait des avances, il le frappe d'une bouteille de whisky et le tue accidentellement. Condamné à une lourde peine de prison, Charaf a pour voisin de cellule le Dr Ramzi, pharmacien copte qui, après une tentative en politique, fit carrière dans une multinationale pharmaceutique avant d'être victime, en raison de sa probité et de son patriotisme, d'une machination l'impliquant dans une affaire de corruption.
Avec le style incisif qu'on lui connaît, où le document s'insère comme une pièce à conviction dans la trame du récit, Sonallah Ibrahim dresse le terrifiant tableau d'une Egypte livrée corps et âme au capitalisme sauvage. Aucun de ses personnages ne peut contrôler sa destinée, nu Ramzi, l'ancien militant nassérien, ni Charaf, le pur produit du sadatisme. Si l'un est réduit à hurler de vaines proclamations depuis sa cellule disciplinaire, l'autre n'a de chance de s'en sortir qu'en perdant "l'honneur" qui lui a valu de se retrouver en prison.


J'ai découvert cet auteur l'année dernière avec "Warda", qui m'avait donné envie de lire ses autres romans et j'en avais acheté deux, dont celui-ci.

J'aime beaucoup l'écriture de cet auteur qui m'a fait immédiatement plonger dans l'histoire de ce Candide qui découvre la vie, la prison, la vie en prison.
Le propos de ce livre n'est pas spécialement ou pour mieux dire pas seulement, la vie en prison. Mais à travers le parcours de chaque détenu, c'est tout une peinture de l'Egypte qui est décrite ici. Un humour subtil et grinçant, où personne ne sort indemne, que ce soit la population et la société égyptienne, leur gouvernants et... les pays occidentaux et surtout les multinationales, qui semblent aux manettes du monde.
A ce sujet, se rappeler deux choses : l'auteur est communiste donc de parti pris mais il faut bien dire qu'il n'a pas tort sur la partie politique et économique du texte (partie deux, qui sont les écrits du Dr Ramzi) et surtout que ce livre est paru en 1997 (1999 pour l'édition française). Et bien qu'il ait déjà presque trente ans, ce texte est désespérément d'actualité...

Si la partie deux m'a un peu agacée, non par son contenu car j'y retrouve pas mal de mes opinions (quoique l'auteur aille bien plus loin dans son analyse et ses critiques, orientation politique et origines obligent), mais plutôt parce qu'elle m'a donnée l'impression sur le moment que le roman était un prétexte pour l'auteur d'y livrer son plaidoyer sur un sujet qui lui tenait à coeur.
J'ai probablement tort, mais j'ai ressenti un décalage par rapport au reste du texte qui m'a un peu dérangée. Certes, il s'agit du texte d'un personnage dans celui du roman donc il est normal qu'il y ait décalage, mais même si maintenant que je l'ai fini, je le trouve logique, sur le moment cela m'a moins plu.

Globalement, j'ai bien aimé cette lecture qui m'a donné d'en apprendre plus sur cette partie du monde.
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samedi 7 juin 2025

Les films de Clint Eastwood

4 de couv' :
Lancé dans les années soixante par Sergio Leone comme protagoniste de la célèbre "trilogie du dollar", Clint Eastwood s'est transformé d'abord en une icône du policier d'action, puis en un réalisateur sensible, au talent éclectique, jusqu'à devenir l'un des hommes de cinéma les plus populaire et les plus aimés de la critique et du public.
Cet ouvrage trace de lui un portrait complet, en parcourant entièrement sa vie et sa carrière.


Vous vous doutez bien que ce livre n'a pas été choisi par hasard et que c'est en digne fan de Clint Eastwood que je me suis procurée ce livre.

Des films d'Eastwood, je connaissais mieux ceux des vingt dernières années (avec une prédilection pour "Sur la route de Madison", "Lettres d'Iwo Jima", "Gran Torino"...). Plus jeune, j'adorais la série des Inspecteur Harry - paraît-il d'après mon homme que j'ai "un caractère de mec" - un peu moins maintenant car je trouve que certains ont mal vieilli... ou c'est moi qui ai changé...

La maison d'édition de ce livre est spécialisée dans les livres sur l'art dont le cinéma. L'édition que je possède est la première de ce livre, publié en 2010, ce livre s'arrête donc au dernier film en date pas encore sorti ni traduit en français à l'époque (Hereafter, soit "Au-delà").
Une réédition de ce livre est sortie le mois dernier, j'en déduis qu'il s'agit d'une version réactualisée et avec un peu de chance, les multiples fautes de frappe et les quelques paragraphes en double auront été corrigées...

Ce livre est très bien fait. Et si les premières pages sont plutôt destinées un public relativement cinéphile, il reste plaisant et intéressant à lire. S'ensuit une biographie de l'acteur-réalisateur-producteur, puis les films par ordre chronologique : titre (avec date, titre original, nom du réalisateur), résumé technique, distribution et personnages, résumé, descriptif ou anecdotes sur le tournage et différentes critiques sorties à l'époque. Le tout agrémenté de photos de chaque film, ou prises sur le plateau lors du tournage (direction d'acteur, oeil rivé à la caméra, etc.).

Cinéphiles ou non, les fans d'Eastwood s'y retrouveront. Pour ma part, j'ai appris beaucoup de choses sur le réalisateur t suis assez épatée de tout le travail accompli depuis tant d'années.

Un vrai beau livre, très pédagogique, et à la portée de tous.
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vendredi 23 mai 2025

Marzi

4 de couv' :

Petite carpe

En Pologne, on dit que les enfants comme les poissons n'ont pas de voix.
En attendant de me faire entendre, j'essaye de prouver aux autres mon existence.
Mais le plus souvent, on ne me voit que quand je fais une bêtise...












Sur la terre comme au ciel

Alors les cris dans le vide-ordures, ce serait aussi un péché ?
Notons peut-être... Regarde, j'en ai vingt maintenant !
Et moi treize !
Invente un autre, ça porte malheur !
Tu crois que Dieu nous pardonnera ?
Vingt péchés, c'est beaucoup...
Si tu les regrettes et promets de ne jamais en refaire, c'est gagné !
Tu veux qu'il te pardonne ou pas ?
Oui mais oh, qu'est-ce qu'on va faire maintenant ?








Rezystor

La ville est tellement silencieuse et noire qu'elle paraît hostile et malveillante à faire peur.
Et dehors, quelque part dans la nuit, il y a mon papa.
Avec son vélo.
Il ne devrait plus travailler et pourtant il n'est toujours pas rentré.
Mais il n'est pas seul.
Avec lui, il y a d'autres papas avec des vélos.










Le bruit des villes

Mais qu'est-ce que tu fais là ?
J'attends les vaches...
Les vaches ?!?
Ça fait plus d'une heure qu'elles sont rentrées, ta tante est en train de les traire !
Elle se demandait où tu étais passée ?!











Pas de liberté sans solidarité

On crie ensemble avec beaucoup de vigueur : Solidarnosc !
Cest amusant de protester. Quand on est si nombreux, c'est tout de suite plus convaincant ! Precz z komuna ! À bas le communisme !

Ça deviendrait plus sérieux si à la maison il y avait autant de monde pour me soutenir : Precz z jajecznica ! À bas les oeufs brouillés !
Solidarnosc !!
Un rêve.







Tout va mieux...

Des sacs de riz, de farine, de sucre, du café, du thé, des shampoings, des savons, des lessives, des "budyns", des "kisiels" par milliers !

- Mais si elle avait déjà dix kilos de riz ou vingt kilos de sucre, pourquoi en achetait-elle encore ?
- Oh, tu sais, on pensait que rien n'allait changer, que la situation allait empirer. Elle faisait des stocks.









Nouvelle vague

- Cet été, le syndicat de mon usine peut envoyer les enfants d'ouvriers en colonie de vacances.
Soit au bord de la Baltique, soit dans les Tatras.
Je ne connais pas la mer, tu irais la voir pour moi, comme ça.

- Envoie-là à la montagne. Sinon elle va se noyer et on aura des soucis.












C'est suite à une newsletter de ma librairie de BD préférée que j'ai... Emprunté cette série de bandes dessinées à la bibliothèque.
Il y a beaucoup à lire dans cette BD. Beaucoup de textes et finalement pas autant de dialogues que dans d'autres donc attendez-vous à avoir un heure de lecture pour chaque tome. Pour ma part, j'en ai lu un par jour, la série m'a fait une semaine.

Le sujet, la vie d'une petite polonaise avant, pendant et après la chute du mur de Berlin me paraissait intéressant à plusieurs points de vue : pour commencer, parce qu'on peut lire tous les livres et articles que l'on veut sur cette période, rien ne vaut le témoignage (ou roman) d'une personne qui vous fait vivre une période historique de l'intérieur.
Ensuite, de façon plus égoïste, parce que Marzi et moi sommes de la même génération et si nous n'avons pas le même âge, seules quelques petites années nous séparent. En plus, nous sommes toutes deux enfants uniques.
J'ai bien aimé, entre autres, comparer ses souvenirs aux miens, chacune de notre côté du rideau de fer.

Elle est attachante, Marzi, avec ses beaux yeux grand ouverts sur le monde. Comme tous les enfants, elle regarde, observe, découvre, s'interroge sur ce qui l'entoure. Elle décrit un quotidien compliqué, parfois difficile, mais il y a les copains, les cousins, des moments de petites joies et et de petits bonheurs.
Il s'agit d'une vision d'enfant mais si elle ne connaît ou ne comprend pas toujours tout, elle est loin d'être bête et son regard neuf sur le monde n'en fait que davantage le mettre en relief dans les moindres détails.

Et puis elle grandi sous nos yeux, sa compréhension et son observation du monde évolue  avec elle. Mais la série ne parle pas que de la situation en Pologne, elle parle surtout de son enfance à travers les mille et un petit détails qui font sa vie. A travers elle on apprend la vie quotidienne et culturelle de ce pays à cette époque.

Et si la fin du rideau de fer, accueilli avec enthousiasme, n'apporte pas l'euphorie attendue (il va falloir s'adapter...), c'est quand même sur de belles vacances d'été et un bel espoir que s'achève la série.

Une belle réussite que cette bande dessinée, vraiment.
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samedi 17 mai 2025

La couleur de l'eau


4 de couv' :
"Enfant, je n'ai jamais su d'où venait ma mère." Arrivé à l'âge adulte, James McBride interroge celle qui l'a élevé et dont la peau est tellement plus claire que la sienne. Il découvre l'histoire cachée de Ruth, fille d'un rabbin polonais qui a bravé tous les interdits pour épouser un noir protestant en 1942. Reniée par sa famille, Ruth élève James et ses onze frères et soeurs dans la précarité, le chaos et la joie. Pour elle, peu importe la couleur de peau. Seul compte l'avenir de ses enfants. Ils feront des études, et ainsi choisiront leur vie. Tressant leurs souvenirs, James McBride raconte, plein d'amour et de fierté, une femme forte et secrète, lucide et naïve, imperméable aux préjugés : sa mère.


Inutile de dire que, en dehors du résumé, c'est la couverture de ce livre qui m'a attiré l'oeil et donné l'envie de le découvrir.

Si son contenu est un peu différent de ce que à quoi je m'attendais - une histoire joyeuse, drôle, enlevée - je suis loin d'être déçue tellement ce l ivre déborde de positif, et d'énergie. Lumineux est le terme que j'emploierais au final.

La vie de la mère de l'auteur est semée de noirceur et d'épreuves, mais elle a toujours su faire face. Parfois à sa manière, toute personnelle, mais toujours avec détermination et énergie. Quand on voit tout ce qu'elle a dû subir et affronter, on se dit que beaucoup auraient laissé tomber et se seraient laissé abattre, mais non. Cela n'a fait que renforcer sa détermination.

Sur le roman en lui-même, l'écriture est tendre - le regard de l'auteur pour sa mère - énergique et efficace (comme sa maman).
J'ai beaucoup aimé le fait que les chapitres alternent sa voix et celle de sa mère, chacun en complément de l'autre. Sa voix à lui retrace ses souvenirs d'enfants et donc sa vision d'enfant puis d'adolescent (on n'est pas fin à cet âge, et l'auteur cumule parfois les bourdes et les problèmes !). Celle de sa mère est plus froide, plus désabusée peut-être, pudique parfois, mais derrière se dévoile tout l'amour porté à sa famille et sa volonté de vivre sa vie comme elle l'entend, quoi qu'il arrive.

En cette période de fête des mères, un bel hommage de l'auteur à sa maman.
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dimanche 11 mai 2025

Saint Johnson

4 de couv' :
On l'a surnommé saint Johnson, par admiration, par dérision - parce qu'il ne vit et ne jure que par la loi. Wayt Johnson, propriétaire du saloon Golden Girl et marshal d'une bourgade de l'Arizona, n'a qu'un idéal : celui de faire régner la paix et l'ordre.
Rêvant de devenir shérif, il doit commencer par faire la police au sein de sa propre famille : son frère Jim, qu'il protège envers et contre tout, se laisse embarquer dans une attaque de diligence. Tandis qu'une querelle légendaire éclate entre deux clans, les Johnson et les Northrup...
Un western sobre, efficace et haletant - la première approche romanesque de la célébrissime fusillade d'OK Corral qui inspirera tans de film -, mais aussi une prise de position très en avance sur son temps au sujet du contrôle des armes à feu dans un pays qui est encore loin d'avoir réglé la question.


De cet auteur j'ai déjà lu il y a (déjà ?) 5 ans, "Terreur apache". je savait donc que cet auteur fait dans le western le plus classiques qui de nos jours (mais pas au moment de la partition de ses livres), pourraient paraître assez caricatural d'une certaine époque, tout en restant étrangement un témoignage de cette époque et d'une certaine mentalité parfois hélas bien actuelle...

Je en peux pas dire que j'ai franchement aimé ce roman. J'a vraiment eu l'impression de "voir" un western et c'est un cinéma que je n'apprécie vraiment pas. Ainsi, comme pour les film, je n'aime pas le fait qu'il n'y ait que des hommes au premier plan de l'histoire. Cette ville ne semble peuplée que d'hommes, que ce soit dans les rues, les commerces, les demeures familiales. Ce n'est que vers la fin du roman que sont évoquées les épouses (et les enfants), et encore de manière franchement anecdotiques. Les seuls personnages féminins évoqués régulièrement sont la défunte (enfin, il me semble) mère de nos héros, une mexicaine plus ou moins petite amie d'un des frères Johnson qui s'avèrera sur la fin être une prostituée, et sa mère maquerelle (fugace apparition, mais comme elle a droit à quelques dialogues...). Super, hein ?

Je dois avouer que j'ai eu du mal a-à comprendre les motivations des uns et des autres. Il faut dire que l'auteur nous met de plein pied dans un moment de vie des frères Johnson et leur entourage proche. Il ne s'embarrasse pas de descriptions de la ville, de présentation des personnages. Dès le premier chapitre, on passe d'un personnage à l'autre sans savoir les liens entre eux. Comme si on était un voyageur débarquant dans cette ville sans en rien connaître. Déstabilisant, intéressante approche, mais pas insurmontable.

Non, ce qui m'a dérangée est que je ne comprends pas les motivations des uns et des autres. Les antagonismes des uns et des autres, oui, mais le besoin de se chercher querelles à tout bout de champs, au point de sortir les armes ? Honnêtement, je trouve ça tellement débile que j'avais l'impression d'être dans une querelle de cour d'école, les armes en plus...

Sinon, j'ai apprécié le fait que, comme je le disais précédemment, on entre de plein pied dans l'histoire sans réelle description, prologue, explication du contexte. J'aime assez ce genre de procédé. Les différents chapitres du livre sont parfois de courtes séquences, dans le fil conducteur du livre, au point que j'ai fini par me demander s'il n'était pas sorti sous forme de feuilleton, comme ça se faisait à une époque (le livre est sorti dans les années 1930).

Donc sentiments mitigés pour ce roman, pas sûr que j'en lise d'autres de cet auteur.
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vendredi 9 mai 2025

L'odeur des clémentines grillées

4 de couv' :
Après un burn-out, Haewon quitte Séoul pour regagner son village natal perdu dans les montagnes. Elle y retrouve par hasard Eun-seop, un ancien camarade de classe qui gère désormais la librairie Goodnight, où il a créé un club de lecture. Rapidement, la jeune femme se fait une place parmi ses membres chaleureux et retrouve goût à la vie. Un quotidien dont la douceur sera bientôt troublée par une vague de froid sans précédent. Et la neige aura beau recouvrir le paysage, les secrets du passé comme les sentiments ne tarderont pas à refaire surface...

Je dois avouer que j'ai acheté ce livre autant pour le titre que pour la couverture.

Si l'écriture n'est pas exceptionnelle, l'histoire m'a particulièrement plue. Même si elle se passe en hiver et que la sensation de froid n'est pas ce que je préfère (dis celle qui est tellement fan de "Dans les forêts de Sibérie"  de Sylvain Tesson qu'elle possède ce livre dans tous les formats possibles et imaginables, film et audiobook inclus....), j'ai vraiment aimé cette impression de cocon rendue dans ce livre.

Je ne dirais pas que le personnage central est en burn-out, mais plutôt qu'elle est en perte de sens de sa vie et que revenir dans son village natal lui permet de reprendre place dans sa vie, se réconcilier avec une partie de son passé, et se construire un nouvel avenir. Repartir sur de bons rails, en sorte.
C'est aussi une jolie histoire d'amour, d'amitié, de complexité des liens familiaux.

Une jolie réussite que ce livre, entamé sans trop savoir à quoi m'attendre, une bonne surprise.

Mais si on pouvait me dire pourquoi, une fois de plus, on voit un chat en couverture alors que le seul animal domestique cité dans le livre est un chien...
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dimanche 6 avril 2025

Le châtiment des goyaves

4 de couv' :
Voici sept histoires orientales, sept histoires de rêveurs, d'idéalistes, d'hommes et de femmes singuliers qui tracent leur destinée à contre-courant du modèle culturel dominant.
Sur les rives du Nil, un vieux saoudien souhaite reconstruire la villa mythique de son enfance alors qu'une jeune pasionaria s'insurge sur la place Tahir. En Arabie, Khaled l'ingénu rêve de pureté sous le goyavier tandis que les femmes rêvent de liberté. Aux contreforts du Yémen, une villageoise découvre un étrange visage dans les ruines du palais de la reine de Saba. Dans un Irak en feu, Hakem, un historien éguptien, part sur les traces d'une ancienne secte adoratrice du diable, les Yézidis.
Ces "fils de la lune" prennent vie et nous transportent dans un Orient effervescent, porté par des élans contradictoires, déchiré entre tradition et modernité. D'un réalisme teinté d'étrangeté, les nouvelles de Carine Fernandez nous invitent à sa rencontre.


Même si je lis très peu de nouvelles, je dois reconnaître que je me suis délectée de chaque histoire de ce livre.

En dehors de son écriture, somptueuse, Carine Fernandez a un réel talent de conteuse qui nous transporte dans chaque histoire. Nous nous laissons guider, appréciant chaque phrase, chaque mot.

Une belle réussite, vraiment.
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vendredi 4 avril 2025

Deux ou trois choses dont je suis sûre

4 de couv' :
Autrice de Peau, recueil d'essai devenu culte, Dorothy Allison a grandi dans le sud des États-Unis, dans un contexte de misère sociale et de violences familiales et sexuelles. Dans Deux ou trois choses dont je suis sûre, elle raconte les femmes de sa famille - mères, soeurs, cousines, filles et tantes -, rendant hommage à leur force, leur humour, leur beauté et surtout leur détermination obstinée face au quotidien qui les accable. Illustré de photographies de sa collection personnelle, ce livre montre à quel point les petites histoires d'une génération peuvent acquérir le statut de légende pour les générations suivantes.
Un ouvrage om la vision singulière de Dorothy Allison s'exprime avec beaucoup d'humour et d'émotion.


C'est un peu par hasard que je suis tombée sur ce livre de Dorothy Allison, dont j'avais déjà lu, il y a plusieurs années (bien avant ce blog) "L'histoire de Bone", "Retour à Cayro" et "Peau". Ce fut donc une bonne surprise, et surtout un extrême plaisir de retrouver l'excellentissime écriture de cette autrice.

Je saurai gré à la traductrice d'avoir expliqué ses choix de traduction : un parti pris féministe un peu en décalage avec les règles habituellement établies. Je dois avouer avoir un peu fait la grimace en lisant la note de traduction, mais au final, la lecture en est restée d'autant plus fluide. Et finalement logique, vu l'autrice, et vu le contexte. J'ai eu un petit peu de mal seulement avec "quelque chose" accordé (pardon, accordée) au féminin et non au masculin mais uniquement par manque d'habitude ou pour mieux dire, par habitude tenace du masculin. C'est pourtant tellement plus logique ainsi, "chose" étant un mot féminin...

Apparté : notez que j'avais du mal avec le mot "autrice" au départ, qui n'est pourtant pas pire que "actrice". Maintenant que je sais que ce mot existait avant (qu'on ne laisse plus les femmes écrire...), je trouve logique de l'employer à nouveau. Du coup, "auteure", que j'ai longtemps utilisé faute de mieux, me paraît un non-sens... Fin d'apparté.

Ce n'est qu'en fin de livre, mais cela ne m'a pas surprise, que l'on apprend que le texte original avait été écrit à l'origine pour une représentation théâtrale. Il a ensuite été remanié, mais au cours de la lecture j'avais l'impression qu'il avait été écrit pour être dit, pas seulement lu. J'imagine très bien un monologue sur scène, ponctué ou pour mieux dire illustré avec la projection des photos intégrées dans le livre.

Car l'autrice ne se contente pas de parler de sa vie, de sa famille. Dans ce court ouvrage (114 pages), beaucoup de thèmes sont abordés : la condition sociale des plus pauvres des États-Unis, la condition féminine, ces schémas perpétuellement reproduit par certaines familles, l'homosexualité, le viol, la violence intra-familiale, la pauvreté... Et le courage de fuir sa condition (quel que soit le moyen employé) ou de rester pour l'affronter.
Mais, toujours, la tête haute. Car c'est en effet un bel hommage rendu aux femmes de sa famille.

Très beau texte, et tellement fort, écrit avec intelligence.
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lundi 31 mars 2025

48 indices sur la disparition de ma soeur

4 de couv' :
Qu'est-il arrivé à Marguerite Fulmer ? Le 11 avril 1991, la jeune artiste à qui tout réussit a quitté la demeure familiale, pour ne jamais revenir. Sans laisser la moindre explication, juste une chambre en désordre. Vingt-deux ans plus tard, sa soeur Georgene, mouton noir de la famille, entreprend de traquer en quarante-huit chapitres les maigres indices susceptibles d'élucider cette disparition : à commencer par une "robe-nuisette" Dior en soir blanche abandonnée sur le sol...
Peu à peu, Georgene résout une partie de l'énigme mais reste confrontée aux questions lancinantes : Marguerite s'est-elle enfuie pour échapper à l'un de ses soupirants ? A-t-elle été la victime d'un tueur en série local ? Ou assassinée par son mentor et collègue, le peintre Elke, qui a exploité sa mort dans une collection de tableaux macabres ? Mais les ruminations de la cadette révèlent aussi son caractère jaloux et instable. Serait-elle à l'origine de l'irréparable ?
Récit fragmenté où Joyce Carol Oates démontre une fois encore un art du suspense inégalé, 48 indices sur la disparition de ma soeur dresse les portraits kaléidoscopiques d'une femme, dont la mémoire est honorée de tous, et de sa soeur élevée à l'ombre d'une idole trop vite façonnée. Un jeu de piste délicieusement féroce.


Une fois de plus, la plume ô combien exquise et incisive de l'autrice nous transporte dans les méandres de l'esprit humain.
Comme la narratrice, le lecteur se pose d'innombrables questions sur ce qui a pu arriver à sa soeur, et, je crois bien, encore plus qu'elle. Chaque avancée, chaque nouveau détail apporté suscite d'autres interrogations... et perplexité.

Au-delà ce cela, face à cette disparition c'est aussi la réaction de toute une société qui est ici passée subtilement à la loupe, sous le regard de la narratrice. La police, les média, la famille et les proches eux-mêmes n'y échappent pas.
Certains faits de société tels les agressions, les disparitions, les meurtres de femmes sont subtilement évoqués, sans apporter aucune lourdeur.
Certaines considérations sur l'art et différentes conceptions du féminisme aussi.

Comme souvent avec Joyce Carol Oates, la narratrice est pour le moins... troublante. Sa façon de voir les choses, d'y réagir, mus par non seulement son caractère et l'amour porté à sa soeur - largement mâtiné de jalousie - vont provoquer chez elle des actions et réactions qu'elle-même ne semble avoir anticipés.
Et l'écriture habile de l'autrice ne nous permet pas toujours de savoir la part de réel et d'imaginaire de certaines scènes. La narratrice elle-même s'interroge.

Et la fin, forme d'apaisement de cette âme tourmentée est aussi logique que surprenante.
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jeudi 27 mars 2025

Le café des au revoir

4 de couv' :
Savourer le présent jusqu'à la dernière goutte : c'est ce que propose le café des au revoir.
"Je voulais que tu saches que mon bonheur, c'est à toi que je le dois". Ce sont les paroles de Monji, décidé à tout dire à sa femme plongée dans le coma. Comme lui, ceux qui fréquentent le café Funiculi Funicula espèrent y réparer le passé. Une tasse de café leur permettra de voyager dans le temps et d'adresser à l'absent le message d'amour qu'ils n'ont pas su formuler à l'époque. Ainsi, Hikari, qui se sent coupable de n'avoir pas répondu à la demande en mariage de son petit ami, disparu depuis ; Michiko, hantée par le souvenir de son père qu'elle a rejeté ; Sunao, qui pleure son chien adoré... Sauront-ils dire au revoir à leurs aimés et, ce faisant, se réconcilier avec eux-mêmes ? Car pour honorer la mémoire des absents, il faut d'abord trouver la paix en soi.
Initiée avec Tant que le café est encore chaude, la suite d'une série au succès international, un roman plein de poésie et d'émotion.


Pour ceux qui n'auraient pas suivi, petite session de rattrapage ici, , et encore .

Il faut être honnête : arrivé au quatrième tome de cette série dont on connaît bien à présent tous les principes, il n'y a plus le plaisir de la découverte du début, et il est difficile pour l'auteur de renouveler les histoires.

Cependant, la magie opère encore et c'est avec plaisir que j'ai retrouvé cette "série doudou" avec laquelle j'ai démarré ce printemps.

Par contre, si quelqu'un pouvait me dire pourquoi on voit des chats sur la couverture, alors qu'il n'y en a pas dans l'histoire...
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mardi 25 mars 2025

Soeur Calvaire

4 de couv' :
Soeur Justine, religieuse dans un monastère espagnol, mène une double vie en tant qu'exorciste sous le nom de Soeur Calvaire, combattant les forces du mal avec l'aide de sa chienne Natas. Lors d'une mission, Justine rencontre Salomon Saba, un charismatique exorciste musulman. Bien que méfiants l'un envers l'autre, ils collaborent pour vaincre un puissant démon.
(...)*


Entre le petit Pape Pie 3,14 et Soeur Marie-Thérèse, j'ai décidément quelque chose avec les personnages religieux en BD. Ou ce sont les auteurs de BD...

Histoire intéressante, bien construite bien que le sujet ne soit pas si original. Les auteurs ont cependant dépoussiéré le thème de l'exorcisme, les personnages usant aussi bien de moyens traditionnels que des technologies modernes. Si les supérieurs de soeur Calvaire sont un peu plus âgés qu'elle, notre héroïne doit avoir tout au plis entre 20 et 25 ans, tout comme Salomon. Difficile de leur donner un âge tant leurs traits (graphismes inspirés des mangas visiblement) semblent presque enfantins.
Les dessins et couleurs rendent le tout plaisant à lire et à relire, tout en inspirant une bouffée de fraîcheur à ce type d'histoire.
Quant aux personnages, le sérieux (pas trop rigoriste cependant) de Soeur Calvaire se complète bien avec la nonchalance assumée de Salomon, qui reprend vite son sérieux quand il est question de son travail. Et renforce l'humour de l'album.

Sympathique lecture, à suivre.


*J'ai volontairement tronqué le texte de quatrième de couverture, la suite dévoilant quasiment tout de l'histoire. (encore...)


dimanche 23 mars 2025

Vikings dans la brume - Tome 3 - Même pas morts

4 de couv' :
C'est la rentrée pour Reidolf, le redoutable chef Viking, et sa bande de bras cassés ! Quand on raid, on ne compte pas et les voici partis à la conquête de nouveaux butins.
Mais même chez les vikings, la famille, c'est sacré, et lorsqu'un chef concurrent a l'outrecuidance d'enlever  des membres du clan de Reidolf, ce dernier va montrer de quel bois il se chauffe !
Entre crise de foi et crise de rire, les frères Lupano nous livrent un 3e tome hilarant !


Difficile avec une série de réussir à garder le même niveau de qualité et à ravir toujours autant ses lecteurs. Et bien pari réussi !

Les tribulations, désillusions et le côté un peu blasé par moment de toute la troupe n'ont fait que décupler mon hilarité.

Et j'ai (re)découvert l'origine des plus grandes légendes de ce monde (à quoi ça tient, parfois...).

Vivement le tome 4 !
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vendredi 21 mars 2025

Loin de chez moi

4 de couv' :
"Sur une route du Donbass, nous venons d'essuyer un tir d'obus. C'est un miracle que nous soyons en vie. Nous roulons, pied au plancher, pour échapper à une nouvelle attaque. Mon téléphone sonne. Il est dans la poche de mon gilet pare-balles. Impossible de ne pas répondre. C'est l'un de mes fils.
Je décroche. Il s'agit d'un problème de cuisson de riz. J'explique ma méthode. Je ne parle pas trop fort, j'ai peur que les membres de mon équipe me prennent pour une folle. Mais ce soir, le riz sera bon à la maison."
Rien ne prédisposait Maryse Burgot, fille d'agriculteurs bretons, à sillonner le monde au péril de sa vie. Les directs et les reportages de cette évadée de son milieu d'origine sont, depuis les années 1990, des rendez-vous incontournables des téléspectateurs de France 2. Avec sa voix singulière et son approche de l'information, elle s'est définitivement installée dans nos salons le soir à 20 heures.
Des Balkans à l'Ukraine en passant par l'Afghanistan, l'Irak, la Syrie et le conflit israélo-palestinien, Maryse Burgot a couvert les plus grands conflits de notre époque. Correspondante de France Télévisions à Londres, puis à Washington, pour concilier ses aspirations familiales et professionnelles, Maryse Burgot montre aussi l'espoir qui résiste au coeur des catastrophes et nous fait vivrele grand reportage dans son versant le plus noble.


Si j'ai apprécié cette lecture, j'ai été un peu frustrée car je m'attendais à ce que soit davantage décrit le parcours de l'autrice : ce qui 'a amenée à suivre cette voie, un peu de ses études, et surtout ses tout premiers postes. Cela n'est hélas que tout juste évoqué.

Qui plus est, le récit n'est pas tout à fait chronologique, du moins au départ, ce qui au final n'est pas si dérangeant et est finalement assez cohérent.
Est particulièrement intéressant le parallèle entre sa vie personnelle et sa vie professionnelle, montrant à quel point ce métier rend difficile la possibilité de concilier les deux... De son point de vue visiblement, car ses enfants n'ont pas l'air de lui reprocher ses absences, et semblent au contraire étonnés de son inquiétude à ce sujet.

Chaque chapitre retrace un évènement marquant dans le monde, certains plus dramatiques que d'autres. Ce livre m'a permis de (re)découvrir un certain nombre de contextes géopolitiques qui trouvent leur aboutissement actuellement. Et donc mieux comprendre le contexte actuel.

Agréable à lire, ce témoignage est aussi intéressant qu'instructif.
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vendredi 7 mars 2025

L'énigme de Turnglass




2 (ou 3) d'couv' :
Angleterre, 1881.
Simeon Lee, un jeune médecin, se rend sur l'île de Ray chez son oncle, Oliver Hawes. Ce dernier, gravement malade, est persuadé d'avoir été empoisonné. Peu de temps après son arrivée à Turnglass, l'unique maison de l'île, Siméon fait une découverte des plus étranges : dans un coin de la bibliothèque se trouve une cage de verre, dans laquelle est enfermée une femme. Quel secret cache-t-elle ? La vérité se trouve peut-être dans le journal intime d'Oliver qui raconte une histoire très différente selon le sens dans lequel on le lit...









3 (ou 2) d'couv' :
Californie, 1939.
Oliver Tooke, écrivain et fils du gouverneur de l'État, est retrouvé mort. La police conclut à un suicide. Mais cette hypothèse ne convainc pas son ami Ken Kourian, qui décide d'enquêter et découvre de nombreux éléments troublants dans le passé de cette célèbre famille. Pour déterrer la vérité, Ken devra déchiffrer les indices cachés dans le dernier ouvrage d'Oliver, un roman tête-bêche intitulé l'énigme de Turnglass, dont le héros est un jeune médecin appelé Simeon Lee...










C'est vraiment l'originalité de ce livre qui m'a fait l'emprunter à la bibliothèque. En partie parce que les deux histoires sont imprimées tête-bêche (particularité de certains romans du XIXe siècle comme expliqué dans le livre) et surtout parce que les deux histoires sont censées se compléter, voire se répondre. Du moins le croyais-je.

L'écriture est assez agréable et m'a happée dès les premières lignes. L'auteur réussit, pour chaque histoire, à rendre une atmosphère d'époque et une écriture typique de chaque époque où chaque histoire se situe.
La partie se déroulant dans le XIXe siècle fait bien ressentir l'idée qu'on se fait de l'époque et pour l'ambiance, de certains romans que je qualifierai de "gothiques". L'autre partie m'a fait penser à Gatsby le Magnifique, bien que ne se déroulant pas tout à fait à la même époque.
De ce côté, c'est plutôt une réussite, surtout dans les débuts de chaque histoire.

Mais je trouve que les deux histoires ne remplissent pas totalement leurs promesses. Il y a des maladresses, et l'auteur pousse parfois un peu loin certains aspects des histoires, un peu trop extraordinaires pour être crédibles. Du coup trop invraisemblables (la cage de verre par exemple) pour qu'on y adhère totalement.
Et il manque certains détails. Pour rester sur l'exemple de la cage en verre, pourquoi l'idée d'une telle construction, comment a-t-elle été fabriquée ? La découvrant, notre jeune héros n'a quasiment pas de réaction, comme s'il était normal de trouver cela dans une maison. Tiens, une cage en verre dans la bibliothèque, comme c'est original. Quelqu'un enfermé dedans, ah bon, tiens.
Evidemment, il demande des explications mais quand même...

Contrairement à ce qui en est attendu, s'il est normal que chaque histoire soit différente, elles ne se répondent pas vraiment et ne s'imbriquent pas l'une dans l'autre, ne se complètent pas vraiment.
Dans le genre, j'ai déjà lu, et beaucoup mieux : Le soldat et le gramophone, de Sasa Stanisic. Là, les deux parties du roman se complétaient parfaitement, répondant l'une à l'autre et peu importe par quelle partie on commençait la lecture du roman, car l'auteur l'a construit avec intelligence et cohérence. Un vrai plaisir pour le lecteur de suivre les deux histoires et les voir se compléter, peu importe dans quel sens on prend le livre.

Ici, les énigmes font parfois place à des révélations qui tombent un peu comme un cheveu sur la soupe et avec une pointe trop de sensationnalisme.
Et chaque histoire se termine en eau de boudin, comme inachevée, ce qui est dommage car chacune aurait besoin d'une conclusion "propre".

Lecture distrayante mais sans plus. Dommage.
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vendredi 28 février 2025

Bienvenue à la librairie Hyunam

4 de couv' :
Elle est entrée dans sa librairie. Elle se sentait bien ; son coeur se réjouissait, son corps entier se détendait, elle s'abandonnait au plaisir de retrouver son lieu de travail. La journée commençait.
Quand certains ont imaginé le paradis comme une bibliothèque, d'autres choisiront sans hésiter une librairie. En garnissant les rayonnages de sa nouvelle librairie, Yeong-ju y met tout son coeur, comme si elle essayait, avec les livres, de renouer avec une amie perdue de vue depuis sa jeunesse. Elle répond aux demandes des lecteurs, même les plus surprenantes, elle cherche un livre pour dégeler le coeur et glisse parfois dans les volumes de petites notes de la taille d'une paume, qu'elle conclut par "ce roman m'adonné ce plaisir".
Elle découvre aussi le plaisir d'organiser des rencontres avec des écrivains, d'animer un club de lecture, d'accueillir un atelier d'écriture, de conseiller des livres avec la joie d'éteindre souvent des chagrins avec une heure de lecture. La librairie devient rapidement le coeur battant du petit quartier de Hyunam où se nouent des amitiés, des interrogations sincères sur le sens de la vie et le pouvoir des livres.
Il y a à ses côtés le barista Min-jun, qui trie les grains de café comme les mauvaises pensées, Jimi la torréfactrice passionnée, sans compter les habitués qui ont élu domicile parmi les livres, comme Jeong-seo qui tricote des éponges en forme de pain de mie entre les bibliothèques.
Une belle déclaration d'amour à la librairie.


C'est quand même amusant de constater le nombre de romans sur des librairies qui existent. Ou les bibliothèques. Après celui sur les mémoires d'un marque-page, j'adorerais en lire un sur un livre emprunté à la bibliothèque... Attendez, n'existe-t-il pas déjà un roman sur un livre qui passe de mains en mains ? A creuser...

C'est justement à cause du thème que je l'ai emprunté à la bibliothèque. Ce roman a connu un énorme succès en Corée, ce n'est qu'au fil de la lecture que j'ai fini par comprendre pourquoi.

Si l'écriture n'a rien de particulier, le fait est qu'on se sent bien, dans cette librairie, ou plutôt ce roman. Petit à petit, se constitue un groupe d'habitués, ou plutôt d'amis. L'empathie est discrète mais réelle et chacun apporte aux autres ce qui leur manquait. Chacun observe et conseille les autres avec bienveillance et franchise. Ce cercle s'étend progressivement et si les réseaux sociaux sont mentionnés (époque oblige), ils sont loin de prendre beaucoup ni toute la place.
Chacun influence positivement les autres, surtout au moment de faire des choix de vie. Ou réaliser ce qui est pour eux le plus important.

Mais ce n'est pas le plus important de ce roman. Ce sont surtout les différentes réflexions des uns et des autres sur le sens de la vie, la place et le sens du travail pour chacun dans ce pays, et la recherche du bonheur qui en font toute sa richesse. Et dans un pays où visiblement, se donner à fond dans le travail dès le plus jeune âge (beaucoup de compétition visiblement dès l'école) est la norme. Visiblement, les mentalités changent, et les nouvelles générations (entendez par là moins de quarante ans) commencent à ne plus vouloir d'une vie basée uniquement sur le travail et l'argent à gagner.
Je pense que c'est l'une des raisons les plus importantes du succès de ce roman.

En tout cas, si une telle librairie existe, j'apprécierais grandement de la visiter...
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vendredi 21 février 2025

Les Mémés, tome 5 - Punks à chiens

4 de couv' :
God save the Mémés !
Huguette, Paulette et Lucette remettent le couvert !
Pressque en phase avec leur temps, elle portent un regard plein d'humour sur le monde qui les entoure : le coiffeur, le supermarché, le bout de la rue... leur vaste univers, quoi ! Et sans fausse pudeur, loin de là..
Une recette à base d'énergie, d'une pointe de cynisme et d'une grande rasade de bonne humeur.
A consommer sans modération.


Quel bonheur pour moi de retrouver mes chères Mémés, aussi trash que tendres (si, si je vous jure, de vraies Mams Goudig ou Mams Goz à la sauce rock n' roll) qui m'ont procurés de bons éclats de rire salvateurs lors d'une semaine de travail bien chargée.

Des situations improbables mais tellement bien amenées, une façon décalée de voir la vie, ne pas s'en laisser compter et rester moderne autant que possible, des chutes hilarantes tellement on ne s'y attend pas : vraiment, à chaque tome qui passe, l'auteur sait se renouveler et ne nous lasse pas, pour notre plus grande hilarité !

Yes, Mémé is not dead ! Bravo !

mardi 18 février 2025

Une femme debout

4 de couv' :
République dominicaine, 1963. Sonia Pierre voit le jour à Lecheria, dans un batey, un campement de coupeurs de canne à sucre. Consciente du traitement inhumain réservé à ces travailleurs, elle organise, à treize ans, une grève pour faire valoir leurs droits. Rare habitante du batey à suivre des études, elle deviendra avocate et consacrera son existence à combattre l'injustice.
Cette vie de lutte pour les droits humains fera d'elle une grande figure féministe, distinguée par de nombreuses récompenses, pressentie pour le prix Nobel de la pais. Mais si sa riche existence la mène à croiser les grands de ce monde, elle ne s'éloigne jamais des siens, parfois au péril de sa santé et de sa sécurité, tant son courage et son intégrité dérangent...


Comme on peut s'en douter, déambulant dans ma librairie préférée, c'est cette couverture qui m'a attiré l'oeil et en voyant le nom de l'autrice, je n'ai guère hésité avant de tendre la main pour lire la quatrième de couverture et ajouter ce livre à ma pile d'achats du jour (ou plutôt du mois, c'est déjà bien suffisant).

Si j'ai renoué avec plaisir avec l'écriture de l'autrice, je suis un peu plus mitigée sur le contenu du livre : je trouve que cette biographie, réel hommage à Sonia Pierre, survole un peu ce qui en aurait dû en être davantage le centre, à savoir son action, de façon concrète.

L'autrice retrace très bien le parcours de ses parents et ce qui les a amenés d'Haïti à la République Dominicaine, leur installation là-bas, tout ce qui fait qu'ils ne peuvent en repartir, les conditions de vie, les premières années de Sonia Pierre jusqu'à la fin de ses études...
Puis on fait un bon dans le temps douze ans plus tard, quand elle a déjà tout mis en place en créant le MUHDA.
Cette partie là m'a vraiment manqué. J'aurais vraiment voulu savoir comment elle a mis tout cela en place, les moyens, l'énergie déployée, les contacts pris, les difficultés surmontées, des tout débuts jusqu'à cette reconnaissance internationale.
De cela, rien.

Rien non plus, ou si peu, de sa vie de femme. On sait qu'elle rencontre son mari pendant ses études, leur mariage est évoqué, ainsi que le fait qu'ils ont eu des enfants, mais ce n'est qu'à la toute fin qu'on apprend qu'elle a eu deux filles. Là encore, j'aurais aimé en savoir un peu plus et surtout comment elle a pu articuler son métier, son association, avec sa vie personnelle, et aussi comment elle arrivait à en vivre.

J'imagine bien que cela manque essentiellement car ce livre a été écrit bien après le décès de Sonia Pierre et qu'il est difficile d'écrire une biographie d'une telle figure contemporaine sans pouvoir en parler directement avec la personne. J'ai l'impression que l'autrice n'a pu que se baser sur les articles de presse.

Ce qui ne veut pas dire que cette biographie est ratée, au contraire. J'exprime juste ici une certaine frustration apparue à la lecture du livre. De plus, la biographie est un peu romancée (mais là je pense que faute de matière suffisante, l'autrice a dû faire ce choix), ce dont je me méfie comme pour toute biographie. Certains aspects de sa vie, en étant romancés, ont été modifiés, ce que je ne trouve pas vraiment utile.
Je regrette aussi que l'autrice ne nous évoque ses choix d'écriture qu'en postface, et non en préface.

Cependant, ce livre est aussi une réussite. En mettant en lumière une personne hors du commun, qu'à ma grande honte je ne connaissais pas, et son action.
Et surtout en mettant en lumière la façon franchement minable dont on été traités les travailleurs des bateys, comment ils ont été exploités, le manque de reconnaissance de ce pays qui ne les a pas accueillis mais exploités, et la façon dont encore de nos jours ils sont considérés.

Et rien que pour ça, l'autrice a parfaitement rendu hommage à Sonia Pierre et son travail de toute une vie, preuve qu'il se perpétue.
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samedi 15 février 2025

La proie

4 de couv' :
Au Cap, Benny Griessel et Vaughn Cupido, de la brigade des Hawks, sont confrontés à un crime déconcertant : le corps d'un ancien membre de leurs services, devenu consultant en protection personnelle, a été balancé par une fenêtre du Rovos, le train le plus luxueux du monde. Le dossier est pourri, rien ne colle et pourtant, en haut lieu, on fait pression sur eux pour qu'ils lâchent l'enquête.
À Bordeaux, Daniel Darret, ancien combattant de la branche militaire de l'ANC, mène une vie modeste et clandestine, hanté par la crainte que son passé ne le rattrape. Voeu pieux : par une belle journée d'août, un ancien camarade vient lui demander de reprendre du service. La situation déplorable du pays justifie un attentat. Darret, qui cède à contrecoeur, est aussitôt embarqué, via Paris et Amsterdam, dans la mission la plus dangereuse qu'on lui ait jamais confiée. Traqué par les Russes comme par les services secrets sud-africains, il ne lâchera pas sa proie pour autant...


Ce fut un véritable plaisir que de renouer avec une enquête de Griessel et Cupido, même plaisir qu'avec les premières enquêtes de la série.
Même si nos deux comparses ont - tout comme moi - vieilli, et que les nouvelles technologies sont passées par là (ce qui est intéressant pour moi et tout autre lecteur de ma génération et donc celle des personnages, c'est cette impression de vieillir ensemble),  et que l'espoir d'une nouvelle Afrique du Sud a fait place à une amère désillusion, l'un des thèmes centraux de ce roman, on retrouve l'excellente recette de l'auteur pour cette série de polar, recette qu'il arrive toujours à renouveler.
En y ajoutant un vieil ingrédient : quel bonheur ce fut pour moi de comprendre qui se cachait derrière l'identité de Daniel Darret !

Le fait que ce polar raconte deux histoires en parallèle qui, bien que très différentes, on se doute qu'elle vont se retrouver à la toute fin, ajoute à la tension.
D'autant qu'elles se jouent sur deux pays, l'Afrique du Sud et la France (Deon Meyer est un amoureux de Bordeaux et de la France et ça se voit) et donc deux continents, ce qui fait qu'on se demande avec bonheur, et sans doute aucun, comment l'auteur va retomber sur ces pattes (et nous avec).

Je vais me répéter, mais comme toujours Deon Meyer nous a concocté un scénario impeccable, parfaitement maîtrisé, les deux histoires en parallèle faisant mutuellement augmenter la tension jusqu'au dénouement,  haletant, où ce n'est quasiment qu'à la toute dernière page (hors épilogue) où on va savoir ce qui va arriver. Tirera ou ne tirera pas ?

Et surtout la question la plus importante, qui va tarauder Griessel tout au long de l'histoire : dira-t-elle oui ou non ? Son stress devient vite le nôtre tellement on s'est attaché au personnage ces dernières années, en lui souhaitant de connaître enfin le bonheur.

Pour connaître les réponses à ces questions, vous savez quoi faire...
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mercredi 29 janvier 2025

La femme au manteau bleu

4 de couv' : (attention, divulgâchage dès la première phrase !)
Le corps, soigneusement lavé à l'eau de Javel, d'une américaine experte en peinture de l'âge d'or hollandais a été abandonné sur un muret au panorama du col de Sir Lowry, à soixante kilomètres du Cap. Benny Griessel et Vaughn Cupido, de la brigade criminelle des Hawks, se demandent ce qu'elle était venue faire en Afrique du Sud. Personne, dans son entourage, ne semble au courant. Mais lorsqu'ils découvrent que son travail consistait à localiser des tableaux disparus, et qu'elle avait contacté un professeur d'histoire retraité ainsi qu'un détective privé, des pistes inattendues s'ouvrent à eux...


C'est avec bonheur que j'ai repris cette série de polars de Deon Meyer. Et avec un peu de perplexité aussi : habituellement, ses romans ne font pas moins de 350 pages (au moins), celui-ci n'en fait que 165 ! Un ovni de cette série en somme.

Mais exactement ce qu'il me fallait pour me replonger dans la série et me remettre en tête assez facilement le contexte, les personnages, l'ambiance. Juste ce qu'il me fallait pour cela (heureux hasard !).

Et aussi court que soit ce roman, voilà une enquête dense et bien menée, comme toujours.
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samedi 25 janvier 2025

Petites histoires pour futurs et ex-divorcés

4 de couv' :
Un Noël au charme anglais foutu en l'air à cause d'une coriace ex-belle-mère, un dîner entre anciens jeunes mariés se retrouvant, après trente ans et trois divorces, à imaginer ce que la vie aurait pu être, une superbe fête de séparation organisée par des amoureux qui ont oublié qu'ils l'étaient : voilà bien des occasions de se rendre compte qu'on a toujours mille et une raison de divorcer... et de le regretter !
Ces vingt-neuf petites histoires ccroquent avec délice l'inconstance de l'amour, la difficulté d'avoir envie des mêmes choses au même moment et l'exigence d'exister aussi comme individu. Elles sont autant de portraits au vitriol : hommes ou femmes, divorcés, enfin seuls ! enfin libres !
Mais... libres de quoi déjà ? Car la vie est cruelle : une fois seul-e, pourquoi faut-il que ce qui nous agaçait le plus nous manque soudain ? Avec l'humour et la bienveillance qui la caractérisent, Katarina Mazetti parvient à nous faire rire de nos petits travers et de nos grands chagrins.


Sujet plutôt original pour ce recueil de nouvelles, alors que ce qu'on trouve la plupart du temps en librairie, côté fiction, est souvent de la romance  du style "et ils vécurent heureux..."

Si le sujet est plutôt triste voire déprimant, je reconnais que l'autrice s'en sort plutôt bien, je trouve que les nouvelles conviennent mieux à sa narration que les romans, mais c'est un avis très personnel.

La plupart des personnages (pas tous, heureusement) sont en deuil de leur histoire passée et donc pas très jouasses, voire franchement détestable ("Le hérisson" en particulier : j'ai détesté ce personnage de femme aigrie dès le départ, revancharde jusqu'à la médiocrité, avec une conclusion la rendant encore plus haïssable. Pas étonnant que son mari l'ait quittée...). 
Il ressort le plus souvent de ces histoires que les séparations sont le plus souvent dues à une incompréhension elle-même conséquence d'un manque de communication.
Attention cependant à l'excès inverse qui est de ne voir et de ne communiquer que des reproches sur les petits travers de l'autre.

Une partie (pas tous, heureusement) des personnages masculins m'a un peu perturbée : relativement machistes, arrogants, incapables de se remettre en question.

Parfois, l'autrice s'amuse en deux nouvelles à donner le point de vue de chacun (et personne n'en sort grandi.

Et si décidément cette autrice ne figure pas parmi mes auteurs préférés, j'ai bien aimé l'idée d'un recueil de nouvelles sur le même thème.
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mardi 21 janvier 2025

Le Petit Pape Pie 3,14 arrondit les angles

4 de couv' :
Le monde ne tourne pas rond... c'est un fait. Le carré envahit tout ! Le globe est carrément menacé de devenir cubique.
Les pissenlits prospèrent et développent leurs racines carrées sour la croûte terrestre. Les gentilles soeurs de l'immatriculée conception accouchent d'une progéniture pas très catholique !
Heureusement, notre Petit Pape Pie 3,14 est là pour que l'humanité ne perde pas ses rondeurs. Truffées de légèreté et d'humour, les facéties de notre souverain pontife ne manqueront pas de  vous convertir à sa bonne humeur en moins de temps qu'il n'en faut pour les lire.


Si j'étais ravie de voir qu'une suite au premier tome était enfin parue, je dois avouer que cette fois je suis un peu déçue, tant certains passages m'ont parfois agacée.
D'ailleurs à propos d'agacement, ce serait bien que ceux qui rédigent les quatrièmes de couverture lisent les livres dont ils parlent, ça leur éviterait de commettre des bourdes (non, ce ne sont pas des bonnes soeurs qui tombent enceintes, ce sont des femmes ordinaires).

J'aime bien l'humour à la c** et le suivre quand il va jusqu'au délire, mais sur certains passages, ça ne prend pas (la progéniture cubique par exemple - et là je ne dévoile rien, voir le dessin en quatrième de couverture).

Dans l'ensemble, j'ai quand même bien aimé que l'humour et l'histoire soient centrés sur les cubes et carrés et tous les jeux de mots dont on peut en tirer, et en faire découler l'histoire ! Et il y en a beaucoup, à ma grande surprise au fil de la lecture. Un humour très géométrique - j'ai repensé à mes cours de maths du collège pendant la lecture - et très bien trouvé !

Alors si cette lecture m'a moins enthousiasmée que la précédente, ma foi, pourquoi pas ?
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