samedi 25 janvier 2025

Petites histoires pour futurs et ex-divorcés

4 de couv' :
Un Noël au charme anglais foutu en l'air à cause d'une coriace ex-belle-mère, un dîner entre anciens jeunes mariés se retrouvant, après trente ans et trois divorces, à imaginer ce que la vie aurait pu être, une superbe fête de séparation organisée par des amoureux qui ont oublié qu'ils l'étaient : voilà bien des occasions de se rendre compte qu'on a toujours mille et une raison de divorcer... et de le regretter !
Ces vingt-neuf petites histoires ccroquent avec délice l'inconstance de l'amour, la difficulté d'avoir envie des mêmes choses au même moment et l'exigence d'exister aussi comme individu. Elles sont autant de portraits au vitriol : hommes ou femmes, divorcés, enfin seuls ! enfin libres !
Mais... libres de quoi déjà ? Car la vie est cruelle : une fois seul-e, pourquoi faut-il que ce qui nous agaçait le plus nous manque soudain ? Avec l'humour et la bienveillance qui la caractérisent, Katarina Mazetti parvient à nous faire rire de nos petits travers et de nos grands chagrins.


Sujet plutôt original pour ce recueil de nouvelles, alors que ce qu'on trouve la plupart du temps en librairie, côté fiction, est souvent de la romance  du style "et ils vécurent heureux..."

Si le sujet est plutôt triste voire déprimant, je reconnais que l'autrice s'en sort plutôt bien, je trouve que les nouvelles conviennent mieux à sa narration que les romans, mais c'est un avis très personnel.

La plupart des personnages (pas tous, heureusement) sont en deuil de leur histoire passée et donc pas très jouasses, voire franchement détestable ("Le hérisson" en particulier : j'ai détesté ce personnage de femme aigrie dès le départ, revancharde jusqu'à la médiocrité, avec une conclusion la rendant encore plus haïssable. Pas étonnant que son mari l'ait quittée...). 
Il ressort le plus souvent de ces histoires que les séparations sont le plus souvent dues à une incompréhension elle-même conséquence d'un manque de communication.
Attention cependant à l'excès inverse qui est de ne voir et de ne communiquer que des reproches sur les petits travers de l'autre.

Une partie (pas tous, heureusement) des personnages masculins m'a un peu perturbée : relativement machistes, arrogants, incapables de se remettre en question.

Parfois, l'autrice s'amuse en deux nouvelles à donner le point de vue de chacun (et personne n'en sort grandi.

Et si décidément cette autrice ne figure pas parmi mes auteurs préférés, j'ai bien aimé l'idée d'un recueil de nouvelles sur le même thème.
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