vendredi 12 septembre 2025

Le secret de Marie-Antoinette

4 de couv' :
Le 22 juin 1791, la famille royale fuit Paris. Elle est reconnue à Varennes et Nicolas Le Floch assiste impuissant à son arrestation. Mais sa mission n'est pas terminée. Imprudente, la reine a laissé derrière elle un lourd secret, une lettre codée qui peut précipiter la chute de la monarchie. Elle charge Nicolas de la récupérer au coeur du Paris révolutionnaire, au milieu de tous les dangers d'une situation politique explosive.
La saga continue dans la tourmente de la Révolution, mettant à rude épreuve son courage et ses fidélités monarchistes, tandis que son ami Bourdeau a pris le parti des idées nouvelles. Aux Tuileries, dans les clubs révolutionnaires, au Palais-Royal, Nicolas affronte les manoeuvres ourdies par les ennemis de la couronne. Il renoue avec Laure de Fitz-James, son ancienne maîtresse aux relations ténébreuses, risque une nouvelle fois une dangereuse infiltration dans une société secrète royaliste liée à l'Angleterre et rencontre une jeune révolutionnaire experte en navigation, qui l'épaule dans cette entreprise hasardeuse.
À l'heure où les opinions se radicalisent, toute erreur peut lui être fatale. Nicolas va devoir choisir son camp...

Je crois que décidément j'aurais toujours une affection particulière pour cette série. C'est donc avec bonheur que j'ai retrouvé les protagonistes, mais avec angoisse aussi, vu l'époque, et le rôle joué par Nicolas Le Floch auprès du couple royal. D'autant que ce tome commence par la fuite à Varennes (et où on espère, bien qu'on en sache l'issue, qu'ils vont réussir, tout en pestant autant que Nicolas...).
J'ai particulièrement aimé ce tome, autant pour l'intrigue (mention spéciale à la course-poursuite en bateau) que pour la reconstitution historique.
A travers l'histoire de ce livre, l'auteur réussit de façon magistrale une leçon d'Histoire pédagogique sans alourdir le récit. Ce qui n'est pas chose aisée, tant la période est complexe !

J'ai aussi beaucoup aimé le chapitre du repas chez Monsieur de Noblecourt...

Donc bravo, et merci, à l'auteur. Laurent Joffrin était décidément le meilleur choix pour succéder à Jean-François Parot, autant pour le respect de l'oeuvre que pour l'Histoire.
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mercredi 10 septembre 2025

La colère des aubergines

4 de couv' :
Qui meurt dîne, La Colère des aubergines, Folie de champignons, Festin pour un homme mort... : quelques titres de ces récits donnent un avant-goût de leur saveur. Les histoires racontées, pleines d'odeurs de cuisine, puissamment évocatrices des rapports et des conflits entre les membres d'une maisonnée indienne, soulignent bien sûr le rôle déterminant qu'y jouent la nourriture et celles qui la préparent. Des femmes croquées sur le vif y livrent des instants de bonheur, des secrets de famille, d'amour, d'enfance qui ont parfois la violence du désir ou l'amertume de la jalousie. Mais les véritables héroïnes sont les recettes : qu'il s'agisse de confectionner un pickle de mangue, un gâteau de carottes ou un curry d'aubergines au yaourt, le lecteur goûtera, du palais et de la langue, l'alchimie des aromates indiens.


J'avais beaucoup entendu parler de ce livre et c'est tout naturellement que je l'ai acheté quand je l'ai trouvé lors d'une braderie des médiathèques de Brest, d'autant qu'il est paru aux éditions Picquier, gage de qualité des oeuvres orientales et du Moyen Orient.

En dehors du fait que la gourmande que je suis est très vite attirée par les romans traitant de la nourriture (autant que, en bonne lectrice, par ceux sur les livres, bibliothèques et autres marque-page...), j'ai beaucoup aimé ce recueil de nouvelles dont chaque histoire, basée sur la nourriture, est truffée d'humour tout en nous apprenant beaucoup sur la vie quotidienne et les traditions en Inde.
Des personnages hauts en couleurs autant que leur cuisine est relevée et gourmande, des recettes à chaque fin de chapitre, font de ce petit livre une vraie petite pépite.

Délectable !
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dimanche 7 septembre 2025

La librairie Morisaki

4 de couv' :
Takako a le coeur brisé lorsque Hidaki, l'home qu'elle aime, lui annonce ses fiançailles avec une autre. Dévastée, la jeune femme ne supporte plus de le croiser au travail et démissionne... jusqu'au jour où elle reçoit un coup de téléphone de son oncle Satoru, qu'elle n'a pas vu depuis de nombreuses années. L'homme, un peu excentrique, est à la tête d'une vieille librairie d'occasion, implantée à Jinbôchô, le quartier des bouquinistes à Tokyo. Il lui propose de venir l'aider, et même de s'installer au premier étage de la boutique. Voyant enfin l'avenir lui sourire, Takako accepte et découvre parmi tous ces livres un nouveau langage qui lui était jusque-là inconnu.


C'est avec circonspection que j'ai pioché ce livre dans ma pile - pardon, bibliothèque -  à lire. Déjà, parce que je ne me rappelais pas l'avoir acheté, et encore moins quand. Sûrement pris alors que j'en achetais d'autres, en mode compulsif.
Inutile de rappeler qu'un lecteur va automatiquement s'intéresser à un livre parlant de librairie (déjà que - du moins pour moi -, lire un livre est un cocon, alors un livre dont l'action se situe dans une librairie, c'est le summum du paradis des lecteurs !)

Aparté : il faudra cependant m'expliquer cette tendance qu'ont les maisons d'éditions à rajouter des chats sur les couvertures, qui ne sont même pas à peine évoqués dans le roman. C'est quoi cette manie ? C'est comme les bébés dans des publicités pour des produits qui ne les concernent pas, c'est plus vendeur ? (je le sais, que la réponse à cette question est "oui", pas la peine de me le confirmer...).

Puis relire le résumé m'a rappelé que le thème (reprendre sa vie en main après une rupture amoureuse et la perte d'un emploi, qui plus est avec cette chance incroyable que cela se passe dans une librairie) m'intéressait tout autant. Le fait que l'histoire se déroule dans une librairie étant évidemment un plus. Le summum étant que cette librairie se trouve dans le quartier des libraires de Tokyo : 150 librairies dans un même quartier ! Le plus grand quartier de librairies au monde... Le paradis des lecteurs (oui, qui savent livre le japonais, mais quand même).

Mais revenons au roman en lui-même. Certes, on a tous lu des livres parlant de nouvelle vie, de nouveau départ, de nouvelle chance. Comme vous le savez, je ne suis pas la dernière.
Mais chaque fois, c'est différent. Ici la différence tient au fait que la dépression subie par Takako y est décrite sans tabou, que sa chance lui vient de l'amour que lui porte sa famille et lui offre donc cette place dans la librairie, ce qui la remettra sur les rails.
Le changement de vie est finalement le thème central de ce livre, via d'autres personnages qui se racontent, reviennent, repartent, se trouvent. Et beaucoup d'amour et d'amitié, saupoudrés de façon subtile et délicate et non de façon dégoulinante comme cela peut parfois être le cas dans d'autres romans.

J'ai donc beaucoup aimé ce livre pour son approche du thème "nouvelle vie", et le portrait de ses personnages, traité avec intelligence et qui nous rappelle qu'il faut aller au delà des apparences, c'est aussi ainsi que leur est offerte une nouvelle chance.
Et cerise sur le gâteau : ce livre est truffé de références littéraires, sur lesquelles je ocmpte bien me pencher.

A voir si la suite est aussi réussie.
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samedi 6 septembre 2025

Le disparu de Larvik

4 de couv' :
Sofie Lund emménage avec sa fille dans une maison récemment héritée de son grand-père. Elle s'attache d'abord à effacer toute trace de celui-ci, tant ses souvenirs sont douloureux, mais, dans la cave, elle découvre un vieux coffre-fort fixé au sol par des boulons. Avec l'aide de sa voisine Line, la fille de l'inspecteur William Wisting, Sofie parvient à l'ouvrir. Ce qui se cache à l'intérieur la terrifie et permet à Wisting de rouvrir une affaire qui depuis longtemps le tourmente... Mais pour suivre cette piste, il devra affronter les réticences de sa hiérarchie et, plus que jamais, s'en remettre à son instinct de flic.


Livre offert par mon homme à sa sortie en poche (il y a quatre ans...) !

Et un bon choix, car j'ai vraiment bien aimé ce livre et cette enquête.

Ce roman est - je suppose - le plus proche de ce qu'est réellement une enquête policière, car y est bien détaillé le travail minutieux de l'étude d'un dossier. Certains y trouveront des longueurs et je peux les comprendre même si ça ne m'a pas gênée. 

Est intéressant le parallèle de l'enquête avec la vie privée de l'inspecteur, ou plutôt celle de sa fille, puisqu'elle est le lien involontaire avec un indice qui va relancer l'enquête sur laquelle lui et son équipe sont dans l'impasse depuis des mois.

Livre - et visiblement série - bien sympathique.
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